L'histoire d'amour de Kakashi Hatake
C'est sans doute l'un de mes chapitres préférés de toute l'histoire, j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi, n'hésitez pas à me le dire.
***
Nous ne sommes pas si mal si on oublie la présence des deux autres, nous avons un lit et même une sorte de cheminée dans laquelle je fais rapidement un feu. Le laboratoire se trouve loin, nous sommes donc relativement isolés, ce qui ne m’empêchera pas de sceller la porte la nuit. Après un passage sous l’eau chaude dans l’une des salles de bains je me sens un homme nouveau et tout me parait moins grave et moins inquiétant. Hanako sort à son tour et je la raccompagne dans notre chambre de fortune. Je lui demande une dernière fois si nous pouvons leur faire confiance et elle me répond patiemment :
- Je pense sincèrement que tu peux. Il n’a vraiment pas l’air de vouloir me tuer. Toi en revanche il aimerait beaucoup, il passe du temps à imaginer de quelles façons il pourrait le faire mais c’est plus un jeu pour lui. Et puis il sait très bien que s’il te tuait je partirais et je crois que c’est vraiment la dernière chose qu’il veut.
L’après-midi commence à peine et je propose à Hanako de nous entrainer dehors, je ne veux pas qu’elle perde la main. Nous nous battons un moment ainsi, je lui apprends des techniques de taijutsu et elle les applique. Nous passons un bon moment lorsqu’Orochimaru vient nous observer. Je me tends immédiatement, mais il nous observe simplement, sans piper mot. Nous continuons en l’ignorant du mieux que nous le pouvons lorsqu’il commente :
- Il faut que tu fasses plus attention à tes jambes ma petite. Ton jeu de jambes n’est pas assez fluide. Ça peut te déséquilibrer en un instant.
Elle lui lance un regard étonné mais s’applique plus dans ses déplacements. Ça me rend malade parce qu’il a raison, j’allais lui dire avant qu’il n’ouvre la bouche. Il nous observe encore et Kabuto le rejoint. Je tache de les ignorer.
- Travaille ton équilibre, commente-t-il encore. Il y a des fins poteaux un peu plus loin dans la forêt pour ça.
Je le regarde, franchement agacé cette fois. Il rentre dans son trou et en ressort une dizaine de minutes après avec deux longs bâtons. Il me passe devant comme si je n’existais pas et en tend un à Hanako.
- Je vais t’apprendre quelques pas, c’est du combat au sabre, très différent des kunaï. Tu vas les répéter jusqu’à demain, je veux que tu les connaisses par cœur.
Je m’apprête à intervenir mais elle me fait un signe de main. Je m’écarte donc et je le regarde lui apprendre doucement et avec pédagogie les pas. Je n’arrive pas à en croire mes yeux, mais il est vrai qu’il a été instructeur fût un temps lui aussi. Lorsqu’il s’en va, il me tend son bâton que je saisis de mauvaise grâce. Nous passons le reste de la journée à répéter son enchainement, de plus en plus vite.
Ça me fait plaisir de retrouver le plaisir de manier un « sabre » et je m’amuse comme un fou, je lui apprends moi-même quelques mouvements. A la fin de la journée, nos bâtons tapent la chorégraphie d’Orochimaru à une vitesse ahurissante.
*
Nous sommes dans le lit, j’ai évidemment scellé la porte et je pense que c’est la première soirée depuis des jours où je me détends un peu. Je ne me sens pas en danger immédiat, et je suis confortablement installé dans mon duvet sur un lit.
- On devrait peut-être aller à la recherche d’un village, acheter de la nourriture et des draps propres.
- Tu ne veux pas utiliser les draps d’Orochimaru ? la taquine-je.
Elle fronce le nez et me sourit, elle est à croquer. Mes yeux glissent sur ses lèvres roses et pulpeuses. Ça fait des jours que je me suis renfermé sur moi-même et que je ne la touche presque pas, je sais qu’elle est blessée mais elle comprend que j’ai la tête ailleurs.
Je me penche au-dessus d’elle et je l’embrasse doucement. Retrouver ses lèvres dans un moment qui n’appartient qu’à nous remplit mon âme creuse. Sa douce lumière s’infiltre par chacune de mes cellules et j’approfondis notre baiser. Je glisse ma langue contre la sienne et me délecte de cette sensation de ne faire qu’un. Lorsque je me recouche, elle a les yeux brillants de plaisir.
*
Le lendemain est sans doute la journée la plus stressante. Hanako et Orochimaru mangent plusieurs plantes censées les aider à « fusionner » et Orochimaru effectue tout un rituel de concentration et des mudra compliqués avant de poser ses mains vibrantes de chakra de chaque côtés de la tête d’Hanako. Je crains tellement pour elle que je suis à quinze centimètres de lui, mais il m’ignore. Il a l’air dans une concentration des plus profonde, comme un état méditatif. Je songe que ce serait bien le moment de lui couper la tête et il a un petit rire. J’hausse un sourcil et c’est Hanako qui me répond :
- Il est là, dans ma tête, il voulait voir s’il arrivait à capter ce à quoi tu penses.
Je plisse les yeux et me mets à visualiser très nettement plusieurs façons de le tuer pendant sa grande vulnérabilité actuelle. Hanako glousse et il a encore un petit ricanement. Kabuto arrive là-dessus et il effectue rapidement les mêmes tests que les derniers jours dans un premier temps.
- Nous sommes prêts pour la phase deux, dit Orochimaru.
- La phase deux ? demande-je.
- Je vais tenter d’ouvrir encore un peu la porte, ricane-t-il.
Il se concentre et le chakra sur ses mains s’intensifie, son visage prend une mine tellement concentrée, comme s’il luttait pour arriver à ses fins. Hanako s’agite peu à peu comme si elle luttait elle aussi, ils se mettent à trembler légèrement sous l’effort de leur concentration et Orochimaru s’exclame de sa voix sifflante :
- Tiens bon ! On y est ! Nous sommes en train d’en récupérer !
Hanako commence à trembler plus violement, les sourcils froncés et sa mine se tord. Je prends sa main et elle la serre très fort, elle ne quitte pas sa concentration.
- Mais que se passe-t-il ? demande-je paniqué à Kabuto.
- Ils sont en train de maintenir ouverte une brèche au sein d’Hanako pour déverser un peu de son autre chakra parmi son chakra actuel, c’est extrêmement demandant mentalement et il faut une concentration extraordinairement élevée. Sans maitre Orochimaru elle n’aurait même jamais eu le niveau mental suffisant. C’est pour ça qu’il a fusionné avec elle, il l’aide, et à eux deux ils arrivent à un résultat visiblement.
Je tourne la tête, Hanako a les yeux grands ouverts, ils brillent, produisant de la lumière rose. Je les avais déjà vu briller légèrement mais là c’est carrément autre chose.
- Qu’est-ce que c’est que ce délire ? souffle-je.
- Je pense que c’est la validation de l’hypothèse de maitre Orochimaru, elle n’a clairement plus besoin de cette chose sur son front que vous aimez appeler Kigan, dit Kabuto avec un petit air supérieur.
Soudain, les mains d’Orochimaru s’éteignent et il s’écroule par terre, il l’air ravi et ricane sans s’arrêter.
- Kabuto, note que l’expérience a été un succès.
Hanako cligne des yeux tandis qu’ils s’éteignent peu à peu, elle a l’air complétement à côté de la plaque.
- Va te reposer ma petite, nous en avons grand besoin. Nous nous retrouverons en fin de journée.
Elle ne bouge pas, elle a l’air épuisée et ne reprend pas pied dans la réalité. Je la prends dans mes bras et je la ramène à notre chambre sans perdre de temps.
- Tout va bien ? demande-je inquiet tandis que je la place dans son couchage.
- Oui…très bien, mais je suis épuisée, je ne sais même pas si je vais…
Elle dort déjà.
Je m’occupe du livre codé pendant son sommeil. Je finis par déchiffrer une grosse partie de la première page et je tombe de haut.
C’est bien lui, c’est le livre de Rikudô, je tiens peut-être entre mes mains les réponses qu’Hanako voulait. La première page explique que ce livre a été écrit par l’ermite dans le but d’aider les générations futures à tout connaitre de la force qu’il a créé. Je ne sais pas si mes traductions sont excellentes car c’est écrit dans une langue vieille de mille ans, et je ne sais pas si j’ai l’exacte définition des termes que je découvre.
*
En fin de journée, elle se réveille et nous sortons prendre l’air. Elle m’explique que ce fût dur comme un combat, mais que tout se passait dans sa tête, elle a lutté de toutes ses forces et ça l’a épuisée. Je lui apprends à mon tour ma découverte sur le livre et elle reste sans voix alors que nous entendons Orochimaru arriver. Il jette un bâton à Hanako comme la veille.
- Vous n’êtes pas un peu trop fatigués pour ça ? grogne-je.
- Allons allons ninja copieur, c’est à partir de maintenant que les choses deviennent intéressantes.
Elle se lève et il lui demande de bander ses yeux, ce qu’elle fait, et ils répètent leur enchainement qu’elle connait par cœur.
- Maintenant ma chère, je veux que tu te concentres de toutes tes forces sur ce combat, je vais changer l’un des mouvements et en faire un autre à la place, je veux que tu le voies venir dans ma tête et que tu le pare immédiatement.
Ils reprennent, et à ma grande surprise, elle pare le coup d’Orochimaru avec les yeux bandés. Ils continuent ainsi, et elle pare presque tous ses coups changeants sous nos regards ahuris.
- C’est prodigieux ! chuchote Kabuto.
A la fin de leur entrainement, il reprend son bâton et lui dit :
- Nous nous entraînerons au combat ainsi toute les fins d’après-midi. Pour l’instant je te laisse te concentrer, mais ne perds pas de vue que l’objectif final de cet entraînement est que tu acquiers la capacité de parer absolument tous mes coups sans te concentrer, je veux que ça devienne un mécanisme tellement fluide chez toi que tu n’as même pas l’impression de lire quoi que ce soit en la personne en face, comme une intuition, ainsi tu pourras rester concentrée sur le combat qui t’entoure et les potentiels dangers qui peuvent t’atteindre.
Je ne comprends pas l’intérêt qu’il tire lui-même de cet entraînement, mais je suis tellement heureux pour elle et sa future sécurité que je ne commente pas.
*
Les jours suivants défilent à grande vitesse, puis les semaines et les mois. Plus le temps passe et plus je baisse ma garde pour en arriver aujourd’hui à une certaine confiance en notre hôte.
Orochimaru apprend tout un tas de choses à Hanako, ils passent leurs journées ensemble et elle perfectionne ses connaissances dans tous les domaines possibles, sa chimie et son utilisation des plantes, ses techniques de combat au corps à corps, une foule de techniques inconnues, la fabrication de poisons et d’antidotes… avec un tel enseignant elle s’améliore chaque jour spectaculairement.
Nous finissons presque par nous sentir un peu chez nous dans ce tunnel glauque et sinistre.
Notre chambre a bien changé, il y a maintenant un bureau qui croule sous les dizaines de livres qu’Orochimaru lui donne à lire et sous les parchemins qu’elle rédige pour les devoirs qu’il lui donne.
Je nous ai trouvé une haute commode pour nos habits sur laquelle je me perche pour décrypter son livre de l’ermite pendant qu’elle étudie pendant des heures.
Aujourd’hui seulement, nous venons de franchir le pas de nous rendre au village proche pour acheter des draps. Je finis même par m’habituer à la présence reptilienne d’Orochimaru, je ne sors plus constamment mon sharingan lorsque je suis dans la même pièce que lui et j’ai l’impression qu’il s’est attendri avec le temps, qu’il la couve comme un maitre fier de son élève. Il a arrêté depuis des mois les expériences visant à l’étudier et se consacre maintenant entièrement à son apprentissage, ça ne m’a pas échappé.
Je décrypte petit à petit le livre d’Hanako. Les découvertes que je fais sont pour l’instant étranges, il semblerait que l’ermite aurait créé ou transféré cette force pour se défendre de quelque chose ou pour défendre quelque chose. Elle a l’air d’être transmise de génération en génération, comme en sommeil, jusqu’à ce qu’un jour peut-être elle doive être utilisée. C’est encore très vague car mes clés de code ne sont pas complètes pour chaque page et je ne réussis pas encore à avoir un décryptage parfait, mais plus je trouve des clés de lecture et plus il m’est facile de trouver les autres. Ma lecture est frustrante mais je m’accroche, car je sais que les explications sont là quelque part.
*
Nous sommes en fin de soirée, dans le laboratoire, et Hanako écoute attentivement la leçon que lui fait Orochimaru sur les antidotes tandis que Kabuto décocte des plantes dans un coin. Je dois avouer qu’il sait une quantité de choses extraordinaire, et même si je suis toujours dans mon coin, j’en apprends beaucoup aussi.
Lorsqu’il finit, il l’envoie vers Kabuto observer ce qu’il fait et vient ranger des papiers sur son bureau à côté de moi. Je le vois préparer des livres sur les plantes médicinales inconnues, sans doute le sujet de demain.
- Tu t’attendris vipère, lance-je pour l’énerver.
Il ricane simplement.
- Pourquoi lui apprendre tout ça, en quoi cela est-il dans ton intérêt ? demande-je.
- Mais voyons, si je compte récupérer un jour ce qu’elle a en elle il faut bien qu’elle reste en vie d’ici là non ? Alors je lui apprends simplement à rester en vie.
Je sais qu’il se sert de ça comme une excuse, ça fait des mois qu’il ne cherche plus une seule façon d’extraire quoi que ce soit d’Hanako. Je pense qu’il s’est attaché à elle, aussi étrange et improbable que ça paraisse et je vois qu’il est fier de ses progrès.
Orochimaru s’assoit alors à son bureau et écrit des choses sur un parchemin. Je me dévisse le cou pour voir ce qu’il note :
- Tu peux tout aussi bien venir lire ce que j’écris ici, tu seras aussi discret.
- Ça fait longtemps que je ne cherche plus à être discret quand je surveille tes agissements, réponds-je.
- Je m’habitue même à toi ninja copieur… ricane-t-il pensif.
Je ne réponds pas car à mon plus grand désespoir, l’inverse est vrai.
- Souhaites-tu venir voir ma nouvelle théorie plutôt que de l’observer à distance, après tout c’est toi qui viens de me la souffler, dit-il calmement.
Je me lève sans comprendre et je m’approche de son bureau. Il plante ses yeux dans les miens et me surprend encore :
- Je pense que je m’attendris en effet. Ce qui ne me parait pas tout à fait normal me connaissant. Si je suis tout à fait honnête avec toi, je la forme comme mon élève actuellement.
- Oui, j’avais cru comprendre, dis-je.
- C’est étrange non, deux âmes aussi fermées et insensibles que les nôtres qui nous retrouvons tous ensemble à jouer à la dinette et à se raconter des histoires pour s’endormir.
- Je suis loin d’être aussi insensible que toi, dis-je hostile.
- Je ne peux m’empêcher de me demander si elle n’a pas une influence sur nous.
Je fronce les sourcils, je n’y ai jamais réfléchi. Il continue :
- Ma nouvelle théorie, c’est que ce chakra qu’elle a en elle la protège, mais cherche à être protégé coûte que coûte pour perdurer, or nous savons qu’il influence les esprits avec aisance... J’en tire des liens plutôt intéressants notamment mon envie subite de la prendre sous mon aile comme élève. Je ressens le besoin de la protéger et je l’apprécie alors que je me fiche en principe de tout le monde sauf de moi. Tout cela est fascinant…
Je ne réponds pas mais cela me parait probable. Quand je l’ai rencontré, avant même que je comprenne que je développais des sentiments amoureux je ressentais déjà ce besoin viscéral de la protéger. Je pense au Raikage, à deux doigts de déclencher une guerre pour l’avoir près de lui.
- C’est tout à fait probable… murmure-je plus pour moi que pour lui.
Nous retournons dans notre chambre après nous être lavés, et je suis plus détendu que jamais avec ces nouvelles révélations. Je suis sûr qu’il a raison au fond de moi, absolument certain et nous ne craignons donc absolument rien de lui, comme elle me le répète depuis des mois. Je ris doucement en me rappelant qu’il a même dit qu’il l’appréciait.
Je passe la porte de bonne humeur pour la première fois depuis que nous sommes ici et je m’assois dos à notre petit feu pour me sécher complétement.
Je la regarde arranger les nouveaux draps du lit dans sa petite robe de soie. Elle est toute contente de récupérer un « vrai » lit. Je remonte doucement de mes deux yeux l’incroyable ligne de ses jambes, sa robe est si courte, sa cambrure si délicate. Je regarde sa poitrine tandis qu’elle se penche en avant pour tapoter mon nouvel oreiller. Mes muscles se tendent un peu et elle me lance un coup d’œil, quand elle voit l’intensité du regard que je pose sur elle, elle rougit.
- Ça va ? demande-t-elle.
- Mmh… murmure-je en continuant de l’admirer.
Je me lève doucement et je m’approche d’elle. J’ai tellement envie de l’embrasser, c’est le premier soir où je la sens suffisamment en sécurité pour me laisser aller et ne pas tout contrôler. J’enlève mon masque en m’approchant à pas félins et ses pupilles se dilatent tandis que ses joues rosissent. Sans autre forme de procès, je l’attrape par le dos et la nuque et je l’embrasse comme je ne l’ai pas embrassé depuis des mois. Nos langues se redécouvrent avec avidité et j’enfonce mes doigts dans son dos. Elle soupire d’aise et je la serre encore un peu plus contre moi tandis qu’elle passe ses bras derrière ma nuque. J’embrasse sa mâchoire et je me glisse doucement dans son cou, je respire sa peau et sa fragrance réconfortante, les yeux fermés j’ai l’impression d’être de retour à la maison. Je mordille le creux de sa gorge avant de reprendre notre langoureux baiser. Lorsque je détache mes lèvres des siennes, nos regards ancrés l’un dans l’autre à quelques centimètres, elle est à bout de souffle :
- Ça m’a tellement manqué Kakashi, murmure-t-elle.
Je l’aime tellement que ça me fait mal, j’ai mal de l’avoir rejeté ces derniers mois, mais je ne pouvais pas faire autrement, j’étais sans cesse obsédé par l’idée que l’un d’eux nous fasse du mal, j’avais tellement peur de la perdre ou qu’il lui arrive quelque chose si je relâchais mon attention une seule minute. J’ai mal de tout ce temps où je ne l’ai pas prise tendrement dans mes bras ou embrassée passionnément pour lui montrer à quel point je tiens à elle. J’ai encore plus mal de constater qu’elle m’accueille les bras ouverts sans m’en tenir rigueur comme d’habitude.
- Je suis désolé, je..
- Ce n’est rien, maintenant tu es là, me coupe-t-elle.
Elle m’embrasse encore et passe ses mains sur mes muscles saillants, elle caresse mes bras, mon dos, mes abdos, elle touche chaque centimètre auquel elle a accès. Je ferme les yeux et profite de son toucher, elle sème des baisers à travers mon corps entre ses caresses. Puis elle me tire doucement à elle en reculant vers le lit et lorsqu’elle s’allonge dans les draps je m’allonge sur elle. Nous nous embrassons longuement, nous redécouvrant, ses caresses me font un bien fou, j’ai l’impression de récupérer mon identité quand je lui montre à quel point je l’aime. Je déteste redevenir l’être froid et distant que j’étais autrefois, j’aime être heureux et doux, rire avec elle et m’ouvrir au monde. J’aime la personne que je deviens grâce à elle.