L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 22 : Grillés par le Raikage

4634 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/11/2024 10:40

Complétement sonnés après nos ébats, nous reprenons tranquillement notre souffle sous l’eau chaude et agréable de la douche et j’embrasse longuement son épaule comme pour y déposer toutes mes émotions. Elle se retourne face à moi en souriant l’air de planer complétement et me prend tendrement dans ses bras.

-         Merci, dit-elle.

-         Ne me remercie pas, c’est bizarre, dis-je décontenancé.

Elle rit doucement et passe sa main sur mes lèvres :

-         Je ne te remercie pas pour ça, je te remercie juste d’être toi.

Je fronce les sourcils et elle m’embrasse doucement.

-         J’ai l’impression que tu es parfait parfois, continue-t-elle rêveuse.

-         Ce n’est qu’une impression.

-         Oui c’est vrai, tu ne comprends jamais rien, pouffe-t-elle.

Je croque gentiment le bout de son nez en la serrant contre moi et elle rit en se tortillant. J’adore quand elle fait ça.

Nous nous savonnons rapidement avant de sortir puis je prends une grande serviette blanche et tandis que je la passe autour de mon corps, elle se glisse de force contre mon torse en riant pour que je l’enroule avec moi. Nous nous déplaçons ainsi jusqu’au lit en riant comme deux gamins. Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie.

Elle s’allonge en remontant le drap jusqu’à son menton, et je me place contre elle sur le côté, relevé sur un bras, comme j’aime le faire pour pouvoir la regarder lorsqu’on parle.

J’observe avec adoration ses lèvres gonflées par nos baisers, ses joues rosies par l’excitation et ses suçons éparpillés sur sa peau de porcelaine. Je la trouve radieuse, solaire, parfaite.

-         Tu me subjugues, murmure-je en passant une de ses mèches derrière son oreille.

Elle remonte la couette sur son nez en rougissant et en gloussant.

-         Tu dis ça parce qu’on vient de faire l’amour, pouffe-t-elle.

-         Non, je le pense depuis que je te connais, je te le dis à voix haute parce qu’on vient de faire l’amour, plaisante-je.

Elle rit encore. Elle finit par se calmer et me regarde dans les yeux un moment :

-         Kakashi…

-         Oui ? demande-je en embrassant son nez.

-         Je…

Je l’interroge du regard mais elle ne dit rien. Elle rougit et se cache encore derrière la couette en riant étrangement.

-         Qu’est-ce que tu voulais encore me dire petit démon, dis-je en pinçant sa hanche.

Elle se tortille -j’adore ça- et reprend :

-         Rien ne t’inquiète pas.

Elle m’embrasse et nous entendons soudain des pas dans l’escalier qui montent au troisième étage :

-         Quelqu’un monte nous voir là ? s’inquiète Hanako.

-         Apparemment, répond-je très calme.

-         Ne pars pas je t’en prie, supplie-t-elle immédiatement en s’agrippant à moi.

-         Je ne vais nulle part.

Elle se lève rapidement et fouine à travers la chambre à la recherche de quelque chose à mettre sur son dos tandis que des coups toquent à la porte :

-         Une minute j’arrive, dit-elle d’une petite voix stressée.

Elle finit par s’enrouler dans un drap propre qu’elle trouve dans l’armoire.

-         Je ne peux quand même pas ouvrir comme ça, me chuchote-t-elle.

-         Tu ne vas pas remettre tes habits sales avant de dormir ! Tu es montée te coucher Hanako tu as le droit de t’être lavée bon sang ! Je suis plutôt curieux de savoir qui ose venir te déranger dans ta chambre à cette heure-ci ! dis-je tout bas.

-         Mais on ne sait même pas qui c’est ! Imagine si c’est un ninja de Kumo, j’ai peur que tu aies des problèmes.

-         Je m’en fiche j’assumerai les conséquences, je t’ai dit que je ne bougerais pas.

Elle ouvre son Kigan une seconde et ouvre la bouche de surprise :

-         C’est le Raikage !! panique-t-elle tout bas.

Ah, quand même. Je me tends légèrement, doutant soudain un peu de mes choix. Il s’est éprit d’elle et compte bien l’épouser un jour, il possède une force surhumaine, il est kage et moi je suis allongé visiblement nu dans ses draps, une main derrière la tête dans toute mon insolence. Je lui fais un petit signe d’apaisement et elle se dirige vers la porte pour l’entrouvrir au minimum, je ne bouge pas d’un millimètre.

-         Oui ? couine-t-elle.

-         Oh pardon ma douce Hanako, je voulais juste savoir si tout allait bien, après ce que tu as dû affronter, je craignais que tu ne te sentes seule.

Le malin. Il l’enferme seule et vient se proposer pour veiller sur elle quand tout le monde se repose. Je serre la mâchoire. Elle rougit et baisse la tête ne sachant quoi répondre :

-         Je…non non, ça va je…

Il relève la tête pour balayer machinalement la pièce du regard et tombe sur moi, qui ne bouge pas d’un centimètre, affichant l’air le plus calme et le plus naturel possible.

-         Commandant Hatake ?!

-         Vous avez besoin de moi maître Raikage ? réponds-je avec tout mon professionnalisme.

-         Je…non, non.

-         Très bien.

Il a l’air consterné et je sens sa colère monter peu à peu, mais il ne fait pas de commentaire et s’en va rapidement. Elle claque le battant et porte une main à sa bouche pour rigoler nerveusement.

-         Je n’en reviens pas d’avoir ouvert au Raikage dans cette tenue, pouffe-t-elle. 

Je la regarde, enroulée dans son drap trois fois trop grand, déesse de luxure, et je commence à rire avec elle, comme deux enfants pris sur le fait d’une bêtise.

-         Alors que tu étais dans le lit en plus !

Elle rit plus fort, n’arrivant plus à s’arrêter. Je ris aussi et je tends les bras dans sa direction pour qu’elle me rejoigne.

 Elle se jette dedans en riant :

-         Je n’en reviens pas ! C’est trop gênant ! dit-elle tandis que des larmes de rire dévalent sur ses joues et que je la serre contre moi.

Après nos éclats de rire, je suis détendu et franchement à bout. Elle est en sécurité, lovée dans mes bas et je m’écroule de fatigue dans un profond sommeil.

*

Lorsque j’ouvre les yeux, le soleil brille carrément par la lucarne de la chambre, il doit être tard. Je suis seul. Je mets du temps à me sortir complétement du sommeil, ce qui m’arrive rarement. Mon corps se sent enfin plus reposé après toute l’abstinence de sommeil des derniers jours et ça me fait un bien fou, même si je sens que je pourrais facilement me rendormir.

Je découvre un petit tas d’habits propres et bien pliés sur le lit à côté de moi, avec une pâquerette posée dessus. Ça, c’est signé Hanako. J’enfile mes habits en me demandant comment ils sont arrivés là.

 Je descends les escaliers et me retrouve en pleine effervescence. Il y a beaucoup plus de ninjas que hier et j’aperçois de nombreux ninjas médecins qui entrent et sortent des petites chambres où sont installés les blessés. Visiblement les renforts de Kumo sont arrivés.

Je me dirige vers la grande salle où je tombe sur le Raikage, sa garde personnelle de ninjas et Hanako tous penchés au-dessus d’une grande carte étalée sur l’immense table de bois du centre de la pièce. Lorsque j’entre, elle lève les yeux et me lance un regard complice avec un sourire. Elle est en train d’indiquer des points sur la carte. Le Raikage lève brièvement les yeux sur moi, il a l’air concentré dans ce qu’ils font.

-         Salut Kakashi ! J’espère que tu as bien dormi, me demande Hinari qui vient de surgir devant moi.

-         Oui je te remercie pour tes soins, je vais très bien.

-         Je ne t’ai pas trouvé dans les chambres hier soir, tu t’étais sauvé ? dit-elle en me souriant.

-         Euh…oui je me suis couché tard.

-         Il faut que tu prennes un peu le soleil ça te fera du bien avec les blessures que tu as subies. Ordre du médecin ! dit-elle toujours avec un grand sourire.

Je la suis dehors où nous retrouvons Rinko et Asa qui discutent au soleil.

-         Bien dormi ? demande Asa.

-         Oui, je ne sais même pas quelle heure il est ?

-         Tard, on approche de la fin d’après-midi, t’en avais bien besoin, dit Rinko.

-          Vous m’expliquez ce que j’ai manqué ? demande-je en m’asseyant avec eux.

Hinari prend place juste à côté de moi l’air ravie et attache ses longs cheveux noirs au-dessus de sa tête tandis qu’Asa m’offre un résumé :

-         Hé bien, on s’est tous reposés pour la fin de la nuit, sauf ce mec de Kumo et Hinari qui ont prodigué des soins toute la nuit. Elle a été absolument incroyable.

Hinari rougit sous le compliment et me lance un regard en coin tandis qu’Asa continu :

-         Les renforts sont arrivés vite puisque je les aie prévenus immédiatement après le combat, avec de quoi manger et des ninjas médecin en masse. Je leur avais demandé de prendre nos sacs d’affaires aussi, comme on venait de capturer Orochimaru j’ai pensé…

-         Tu as très bien fait, bonne initiative, le rassure-je.

-         Les médecins ont été formels, on ne bouge aucun blessé avant demain matin, donc on est tous coincé ici jusqu’à demain. Cet après-midi le Raikage a décidé de tirer les vers du nez d’Orochimaru pour s’occuper, ils sont en train de lui soutirer les emplacements de tous ses repaires les uns après les autres. 

-         Parce qu’il leur dit ? m’étonne-je, je ne pensais pas qu’il parlerait même sous la torture.

-         A ton avis pourquoi Hanako est encore avec le Raikage… C’est elle qui récupère les infos de force dans l’esprit d’Orochimaru…

-         Évidemment.

Rinko lance un regard à la ronde et se rapproche de nous pour resserrer notre cercle de Konoha :

-         Commandant, j’ai la mauvaise impression qu’on ne va pas facilement nous laisser rentrer chez nous. Pas tous, en tout cas.

-         C’est bien ce qui m’inquiète…dis-je doucement.

-         Quoi qu’il en soit, Toru ne peut pas voyager avant demain, ça nous laisse le temps de réfléchir, dit doucement Hinari.

Je réfléchis tandis que le soleil tape agréablement sur mon dos. Chaque jour qui passe est une journée ou Hanako démontre un peu plus son utilité dans les rangs de Kumo. Je commence à comprendre pourquoi Minato la laisse à l’hôpital la plupart du temps et ne l’emmène en mission qu’en cas d’extrême urgence.

-         On devrait peut-être contacter le maitre Hokage, dit Asa.

-         Peut-être bien, réponds-je.

Là-dessus, un des nouveaux amis de Rinko nous rejoint, coupant nette notre conversation.

*

Nous passons la fin de journée presque tous ensemble dehors au soleil et lorsque la nuit tombe, nous allumons des petits feus autour desquels nous nous répartissons, Hanako nous rejoint enfin.

-         Je suis affamée ! s’exclame-t-elle en prenant un bol de riz.

-         C’est normal, tu t’épuises trop Hanako ! la gronde Hinari.  

-         Pour le compte de Kumo en plus, place Asa.

-         Tu devrais t’éloigner un peu de la botte du Raikage, ajoute Rinko.

Elle leur lance un regard interrogateur tandis qu’elle mange. Elle ne comprend sans doute pas pourquoi nous réagissons ainsi, mais personne ne lui répond, nous sommes trop entourés. Le Raikage lui-même finit par sortir et j’ai le malheur de le voir venir s’assoir avec nous. Il ne peut pas la lâcher deux minutes ? Il s’assoit à côté d’elle et ne me lance encore une fois pas un regard tandis qu’il se sert plusieurs grands bols de riz.

Il est au petit soin pour elle toute la soirée, lui demandant sans cesse si elle a encore faim ou suffisamment chaud. Il va même jusqu’à lui proposer sa longue veste blanche de kage (!). Je sens le regard appuyé de Rinko sur moi, je le regarde en levant les yeux au ciel et il rit tout doucement. Je me lève pour aller faire un tour et il m’accompagne :

-         C’est quoi cette comédie ? s’exclame-t-il dès que nous sommes dans les bois hors d’écoute.

-         Oh je ne sais pas, il la courtise cet imbécile.

Rinko rigole de mon tacle et me met un petit coup sur l’épaule pour me soutenir. J’aime bien le faire rire :

-         Tu veux te marrer un bon coup ?

Il me regarde avec intérêt, un sourire aux lèvres :

-         Oula, pour que toi tu me dises ça ! Crache le morceau ! 

-         Tu vois bien son petit manège, ça dure depuis des jours, et hier soir il est monté dans la chambre d’Hanako pour lui apporter encore une fois son indéfectible soutien car il pensait qu’elle se sentait seule.

-         Et toi pendant ce temps-là tu étais caché dans la placard c’est ça ? dit-il riant déjà.

-         Non, j’étais nu dans le lit.

-         Tu te moque de moi ?! s’exclame-t-il comme si c’était trop beau.

-         Non, elle lui a ouvert en drap et rouge comme une tomate. Il ne savait plus comment réagir.

Il éclate tellement fort de rire que je suis convaincu que toute la forêt l’entend, je ris doucement avec lui et nous continuons notre balade.

-         Tu caches bien ton jeu sous tes airs de parfait petit commandant, dit-il quand il se calme.

-         Apparemment.

-         Il n’a pas franchement l’air de vouloir lâcher l’affaire avec elle, même après ça, dit-il d’une voix plus sérieuse. 

-         Oui, ça m’inquiète, j’aurais pensé que ça le refroidirait carrément. Je me demande ce qu’il pense de ce qu’il a surpris.

-         Il s’imagine sans doute qu’il est mieux que toi, et qu’il a plus à lui offrir. Qu’elle finira par ouvrir les yeux… je ne sais pas.

-         Il n’a sans doute pas tort.

Je soupire.

-         Il se passe quoi entre vous deux à la fin ? demande-t-il curieusement.

-         Je n’en sais rien, je ne suis pas doué pour définir les relations humaines.

-         Il va peut-être falloir lui donner plus qu’un « je ne sais pas » au bout d’un moment si tu veux la garder, sinon un autre finira par lui dire ce qu’elle veut entendre avant toi. J’ai bien l’impression que les filles ont plus besoin de mots que nous, dit-il en me regardant d’un air grave.

-         Mais qu’est-ce qu’elle veut entendre ?

-         Ça je ne sais pas, ça dépend de la fille.

Il me tape amicalement sur l’épaule et nous rentrons.

*

Je suis dans un coin de la salle principale avec mon livre, travaillé par ce que m’as dit Rinko sur les femmes. Je ne sais pas ce qu’Hanako veut entendre, je ne sais pas quoi lui dire, et surtout ce que j’ai envie de lui dire. J’aime notre relation telle qu’elle est et je pensais jusque-là qu’elle aussi, mais j’ai désormais des doutes. Qu’attend-t-elle de moi ? Elle ne m’a jamais dit ni insinué quoi que ce soit.

Je lève le nez et je la vois avec A, encore sur son dos et à ses petits soins. Elle lui répond gentiment et lui sourit même.

 Peut-être qu’elle trouve que je suis moi-même trop sur son dos. Elle avait l’air carrément heureuse hier soir mais elle venait de se faire enlever, elle aurait peut-être été heureuse de voir n’importe qui arriver, peut-être même le Raikage si il était arrivé avant moi. Je suis si torturé par mes pensées qu’elle me surprend un peu lorsqu’elle fait irruption devant moi :

-         Je vais me coucher, dit-elle.

-         D’accord bonne nuit, dis-je.

-         A tout à l’heure, me dit-elle gentiment en caressant ma cuisse.

-         Tu veux que je vienne ? demande-je.

-         Euh…oui enfin…j’imaginais que tu allais venir oui, me répond-elle décontenancé.

-         Je viendrai alors.

Elle me regarde d’un drôle d’air et s’en va. Je me sens soulagé, au moins elle veut bien que je passe encore une fois la nuit avec elle. Ne serais-je pas en train de me poser trop de questions ?

Je monte rapidement après elle malgré ma volonté de lui laisser de l’espace, j’en suis incapable, surtout maintenant que je sais qu’elle accepte que je passe la nuit avec elle.

Lorsque je passe la porte, elle affiche une mine soulagée et vient me prendre dans ses bras :

-         Heureuse de me voir ? demande-je avec espoir.

-         Oui. J’ai cru que tu n’allais pas venir, ajoute-t-elle.

-         Je viens de te dire à l’instant que je viendrais, m’étonne-je.

-         Oui mais je ne sais pas, tu étais bizarre en bas.

-         Ah bon ?

Je ne comprends pas ce que j’ai fait de bizarre. Peu importe je suis avec elle et c’est tout ce qui compte. Je ne peux m’empêcher de demander :

-         Il en pense quoi de nous deux le Raikage ?

-         Je ne sais pas.

Je la prends à bout de bras pour la regarder, suspicieux :

-         Mademoiselle, essayeriez-vous de me faire croire que malgré votre kigan ouvert toute la journée vous n’avez pas eu la curiosité de vérifier par un moyen ou un autre ce que pensait le kage d’une situation embarrassante vous concernant ?

Elle affiche sa petite mine rieuse et taquine :

-         C’est tout à fait exact mon commandant.

-         Vous savez que le mensonge est puni par ici ?

Ses pupilles se dilatent à vue d’œil, ou plutôt de sharingan.

-         Ah bon, puni comment ? dit-elle avec une fausse innocence.

Son cœur bat déjà plus vite et son souffle s’accélère. Son regard rose me consume immédiatement et je la retourne contre moi en une fraction de seconde, tenant fermement ses bras croisés sur sa poitrine, la bouche posée sur son cou :

-         C’est puni très sévèrement.  

Je l’embrasse au creux de la gorge.

Elle a déjà les yeux fermés, j’embrasse son cou passionnément tandis qu’elle grogne de contentement. Pour la deuxième fois en deux jours, nous finissons la soirée dans ses draps.

*

Quelques temps après, alors que nous nous câlinons dans le lit je lui demande :

-         Tu ne m’as toujours pas dit ce que pense le Raikage de nous deux.

Elle glousse encore et rougit :

-         Il pense que ce n’était que l’affaire d’une nuit.

J’hausse un sourcil, cela explique pourquoi il s’accroche encore. Il m’agace légèrement mais rien ne pourrait gâcher mon bonheur. J’ai encore envie de la faire rire :

-         Il se trompe lourdement, dis-je gravement.

Elle agrandit les yeux tandis que je continue :

-         C’est déjà l’affaire d’au moins trois nuits.

Elle rit encore en se trémoussant contre moi :

-         Je peux réserver la quatrième ? demande-t-elle d’un ton espiègle.

-         Petite impatiente. La troisième n’est même pas encore finie, dis-je en l’embrassant.

Tandis que je l’embrasse, les paroles de Rinko m’envahissent de nouveau. Il faut que je lui parle, que je lui dise un peu de ce que je ressens, mais j’ai toujours l’impression de tomber à côté quand j’ouvre la bouche.

Je stoppe notre étreinte pour prendre son visage entre mes mains et elle m’interroge du regard :

-         Tu sais que j’aime notre relation actuelle ?

-         Pourquoi tu me dis ça ? dit-elle d’un drôle de ton.

-         Parce que je ne voudrais pas qu’elle change, dis-je.

-         D’accord… dit-elle un peu perdue.

-         Je… je voulais juste que tu en aies conscience, ajoute-je.

-         C’est bien compris ne t’inquiète pas, dit-elle d’une petite voix.


Elle tourne son dos contre moi et je la prends dans mes bras pour dormir.

 

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