L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 17 : Retour à Kumo

5317 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/10/2024 20:53

Je n’ai pas revu Hanako dans ma chambre avant ma sortie de l’hôpital le lendemain matin. J’ai ordre de me reposer pendant encore quelques jours avant de reprendre toute activité physique ce que je trouve ridicule car je me sens parfaitement bien mais on ne discute pas les ordres. Le premier jour est d’un ennui mortel tandis que je reprends mes vieilles habitudes de solitaire.

Le lendemain je passe mon après-midi avec Gaï et son équipe de genin que je regarde s’entraîner, et le soir venu, je traîne dans le centre du village pour m’occuper quand je l’aperçois assise chez Ichiraku. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine et je l’observe depuis l’autre côté de la rue, dans le noir. Elle est avec sa collègue Jun et quelques autres ninjas dont cet insupportable Shin. Elle est si belle que mon cœur se serre quand je la vois rire aux éclats. Je vais devenir dingue si je ne lui parle pas rapidement. Pour l’instant je suis toujours caché dans le noir au pied du bâtiment d’en face. Mais si quelqu’un m’apercevait l’observer ainsi ?

Juste histoire de pouvoir au moins l’apercevoir quand elle s’en ira, je m’installe un peu plus loin dans la rue, sur le bord d’un toit où claire un lampion, me permettant de lire.

Il est tard lorsqu’ils sortent d’Ichiraku et je découvre que Shin propose de la raccompagner et qu’elle accepte, ils remontent la rue.

Ils discutent de futilités et je me rappelle qu’ils sont amis depuis longtemps pour m’empêcher de lui sauter dessus. Alors qu’ils s’apprêtent à passer devant moi, elle lève les yeux sur mon toit comme si elle sentait ma présence et m’aperçoit.

Elle me regarde avec une neutralité qui m’effraie, elle ne dit rien, ne m’adresse aucun geste, elle continue sa route en me regardant. Shin suit son regard et m’observe sans me saluer. Je les suis jusqu’à chez elle et les observe discuter en bas de ses escaliers extérieurs.

Il finit par partir, et elle monte son escalier en direction de sa terrasse. J’attends que Shin soit hors de portée et je saute souplement sur la terrasse d’Hanako, caché par la pénombre d’encre du cerisier. Je produis volontairement un petit bruit en atterrissant, et elle s’immobilise à quelques pas de sa porte. Elle ne prend même pas la peine de se retourner lorsqu’elle demande froidement :

-         Qu’est-ce que tu fais là ?

Je ne réponds pas, et elle se retourne face à moi, les bras croisés sur sa poitrine.

-         Ça devient pénible cette impression d’être suivie par une ombre, continue-t-elle sur le même ton.

Elle s’approche de moi, les bras toujours serrés :

-         La dernière fois que je t’ai croisé c’était un œil qu’il te manquait, pas une langue.

Elle est vraiment en colère pour me sortir un truc pareil.

-         Je voulais juste te voir un petit coup…Je vais partir, lui dis-je en fronçant les sourcils.

-         C’est ça, bon vent, à la prochaine, sans doute dans un arbre à m’épier ou pourquoi pas encore une fois sur ma terrasse en pleine nuit, ça devient une habitude.

-         Qu’est-ce que tu as ? Laisse-moi t’aider, demande-je en ramassant du bout du doigt une larme qui roule sur sa joue.

-         Toi tu veux m’aider ? dit-elle sur un ton ironique.

-         Bien sûr, pourquoi ne le voudrais-je pas ? répond-je sans comprendre.

Elle se tourne à demi et observe les rues éclairées en contrebas de sa terrasse suspendue l’air de réfléchir. Je saisis doucement sa main. Elle me regarde caresser ses doigts avec une incompréhension totale avant de retirer sa main. C’est comme une flèche tirée en plein dans mon cœur.

-         Pourquoi tu fais ça, dit-elle sur un ton de reproche.

-         Quoi donc ?

-         Me donner des choses pour me les reprendre plus tard.

-         Hanako je n’ai pas la moindre idée de ce que tu racontes.

Elle pince les lèvres et reste froide, elle ne veut pas de mon contact ni de ma présence. Je comprends que la situation est plus grave que je ne le pensais, elle en a vraiment après moi et je ne sais pas pourquoi.

-         Je vais rentrer chez moi maintenant et je te déconseille de m’en empêcher, dit-elle.

Elle tourne les talons mais je l’attrape par le bras et elle se retourne menaçante, s’avançant brutalement vers moi, me faisant faire un pas en arrière :

-         Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans je te déconseille de m’en empêcher !

Elle me pousse de ses petites mains et continue, accusatrice :

-         J’en ai marre de toi et de tes sautes d’humeurs, ça me fait du mal. Tu te jettes sur moi pour m’embrasser puis tu me dis que tu regrettes de l’avoir fait, tu ne me donnes plus de nouvelles pendant des jours mais soudain je te trouve au milieu de la nuit sur ma terrasse pour me prendre la main, je n’y comprends plus rien !

-         Mais enfin, je ne regrette rien, je me suis simplement excusé de t’avoir sauté dessus sans te prévenir ! me défends-je.

Un énorme blanc s’installe entre nous. Elle plisse les yeux comme pour décider si je dis la vérité.

-         Tu te moques de moi là Kakashi ?

-         Mais non.

Elle place ses mains de chaque côté de son front et ferme les yeux quelques instants l’air exaspérée.

-         Soyons bien clairs, tu es en train de me dire qu’à l’hôpital tu as tenté de m’expliquer que tu n’aurais pas dû m’embrasser sans ma « permission » ? C’est tout ?

-         Bien sûr.

Elle se met à rire doucement, les yeux toujours fermés et fait un petit tour sur sa terrasse avant de revenir se planter devant moi l’air beaucoup plus détendue :

-         Pourquoi tu n’es pas venu me voir avant ? demande-t-elle.

-         L’Hokage m’a demandé de ne plus t’approcher, je venais te prévenir.

Elle rit encore et je sens sa colère fondre comme neige au soleil, je ne comprends pas son revirement de comportement mais je suis tellement heureux que je lui tends une main hésitante. Elle la regarde en souriant et vient jusqu’à moi planter ses bras derrière ma nuque, je l’encercle immédiatement des miens.

-         Tu ne pouvais pas être juste un poil meilleur en communication ? demande-t-elle doucement.

Comme d’habitude quand elle est si près je suis subjugué par sa beauté. Je m’attarde sur ses lèvres, que j’ai encore envie d’embrasser. Mes souvenirs envahissent mon esprit et remuent le creux de mon ventre.

-         Qu’est-ce que tu as cru ? souffle-je.

Elle rougit mais garde ses yeux dans les miens :

-         J’ai cru que tu regrettais de m’avoir embrassé, que tu ne l’avais fait que parce que tu pensais que tu allais mourir, et après ça tu as disparu alors je me suis dit que tu ne voulais plus me voir.

-         Mais pourquoi as-tu pensé une chose pareille.

-         Kakashi, n’importe qui aurait pensé la même chose que moi, crois-moi sur parole. C’est quoi cette histoire avec l’Hokage ?

Je la relâche doucement et lui explique la situation. Depuis qu’elle est au courant, elle est beaucoup plus alerte et lance sans cesse des petits regards autour de nous. Avant de partir, j’embrasse rapidement sa main à travers mon masque et je rentre chez moi.

*

Le lendemain, en début d’après-midi je décide de me rendre sur le terrain d’entrainement afin de voir Rinko, Hinari et Asa. Lorsque j’arrive, ils m’accueillent tous les trois chaleureusement et me propose de me joindre à eux, ce que je refuse selon mon protocole de guérison. Tandis qu’ils s’entraînent au lancer de shuriken, Rinko vient s’assoir près de moi :

-         Ravi de te savoir en vie commandant.

-         C’est en grande partie grâce à vous, sans votre aide je serais mort dès le début.

-         Allez, arrête commandant, n’en fais pas des caisses comme d’habitude ! Faut toujours que tu t’épandes en sentiments c’est fatiguant !

Je souris tandis qu’il éclate de rire.

-         Nous avons été sélectionnés avec deux forces spéciales pour la mission à Kumo, un bon combattant une ninja médecin et un Yamanaka, le top pour surveiller Hanako dans un autre pays. Aux dernières nouvelles il ne manque qu’un commandant pour coordonner tout ça. J’espère sincèrement qu’ils te choisiront.

-         Moi aussi, réponds-je.

 Je repense à son intervention devant le conseil :

-         Merci, lui dis-je simplement.

-         Je ne vois pas de quoi tu parles, répond-t-il en souriant d’un air conspirateur.

-         J’apprécie vraiment, tu n’étais pas obligé.

-         Je sais bien, dit-il.

À leur demande, je finis par accepter de les entraîner au lancer de Shuriken. Je n’ai pas grand-chose à leur apporter mais je dispense mes conseils au fur et à mesure depuis le bord du terrain. Ce n’est qu’au coucher du soleil que les garçons lèvent le camp en direction du village tandis qu’Hinari me rejoint.

-         Comment vous sentez-vous ?

-         En pleine forme, je te remercie.

-         Je suis si heureuse que vous soyez parmi nous, j’espère qu’on vous attribuera à l’une de nos futures missions.

Elle passe ses longs cheveux noirs derrière une épaule en rougissant. Je ne sais pas quoi répondre alors je garde le silence et nous nous asseyons dans l’herbe pour observer les reflets rougeoyants du soleil couchant.

-         Merci pour vos conseils cet après-midi.

-         Il n’y a pas de quoi.

Elle me sourit et reste silencieuse un moment avec moi, je ne comprends pas pourquoi elle aime ma compagnie.

Elle finit par partir en me saluant amicalement. Je la regarde s’éloigner en me demandant comment je vais bien pouvoir occuper ma soirée lorsque deux petites mains se posent sur mes yeux par derrière :

-         J’ai bien cru qu’elle n’allait jamais partir.

Je souris en entendant sa voix, et elle passe les bras autour de mon cou en s’appuyant sur mon dos, collant sa joue à la mienne. Tout mon corps s’éveille.

-         Hanako, la réprimande-je doucement, quelqu’un pourrait nous voir.

-         Oh allez Kakashi, il n’y a jamais personne ici le soir, déjà que ce n’est franchement pas agité la journée, et puis tu as ton sharingan, tu verras bien si quelqu’un arrive.

-         Ça me parait risqué, dis-je en enlevant mon bandeau d’un coup de main rapide pour scruter les alentours.

-         C’est magnifique, dit-elle en observant le coucher de soleil.

Elle m’ignore et elle ignore surtout les risques. Je l’observe, son visage inondé par les rayons lumineux rouges-orangés, on dirait un ange.

-         C’est toi qui es magnifique, réponds-je soudain inspiré.

Elle me sourit de toutes ses dents en rougissant légèrement :

-         Charmeur ! Mais que t’arrive-t-il ? me taquine-t-elle en s’asseyant dans l’herbe haute près de moi.

Nous rions ensemble. Sa compagnie m’avait terriblement manqué, il n’y a qu’elle pour me rendre aussi heureux.

-         Qu’est-ce qu’elle te voulait Hinari ?

-         Me demander comment j’allais.

-         C’est tout ? demande-t-elle en se plaçant devant moi, plissant les yeux.

Je ris doucement.

-         Tenteriez-vous de m’accaparer Mademoiselle Toba ? Je ne suis qu’un ninja chargé de votre protection.

-         Ça se pourrait bien Monsieur Hatake, répond-t-elle en passant ses bras derrière ma nuque.

-         Hanako…

Je lance un coup d’œil inquiet aux alentours.

-         Puisque je te dis qu’il n’y a personne ici, dit-elle en embrassant ma joue les yeux brillants de désir.

-         Quand même….

-         Il…n’y a… personne, glisse-t-elle en semant des baisers le long de ma mâchoire.

Je sens mon côté responsable s’engourdir tandis que mon instinct plus primaire prend la place. Chaque fois que ses lèvres touchent ma mâchoire, je sens mon désir augmenter. Ses lèvres appellent les miennes puissamment.

 Elle s’allonge doucement sur moi, me couchant dans l’herbe et je place ses cheveux derrière une oreille. Le coucher de soleil dans son dos déverse sur elle ses rivières orangées, je me perds dans ses beaux yeux profonds, je me nourris de ces contacts entre nous comme si elle me faisait vivre pour la première fois. Elle approche son visage du mien, ses lèvres suspendues à quelques centimètres des miennes et la tension entre nous s’électrise.  Elle ne peut pas être réelle.

-         Je suis peut-être bien mort sur ce champ de bataille finalement, dis-je.

-         Je t’assure que non, dit-elle en faisant tomber mon masque dans mon cou avant de glisser ses lèvres contre les miennes.

Si notre premier baiser était fiévreux, dur et précipité. Ce deuxième est d’une douceur infinie et nous prenons le temps de nous découvrir. Le temps passe et j’ai pourtant l’impression qu’il s’est arrêté tandis que je glisse doucement ma langue le long de la sienne. Elle ressert son étreinte autour de ma nuque et je la renverse doucement pour passer au-dessus d’elle sans détacher nos lèvres. Chaque seconde qui passe est une divine découverte de son corps, de sa douceur et de sa sensualité. Je passe une main le long de sa colonne et je la sens frissonner à mon contact, éveillant immédiatement mes instincts primitifs.

 J’approfondis encore notre baiser en la caressant religieusement ; son dos, ses joues, ses cheveux, je suis assoiffé de sa personne tout entière. L’excitation monte vite en moi et je commence à mordiller ses lèvres tandis que mes mains se font plus dures sur son corps. Elle gémit doucement et ce simple son suffit à me faire enfoncer les doigts dans sa cuisse que j’agrippe fermement. Je quitte ses lèvres pour mordiller plus fiévreusement son cou tandis que sa respiration s’accélère et que ses yeux se crispent. Elle agrippe mes bras avec force sous mes assauts lubriques.

-         Kakashi, gémit-elle d’une petite voix aigüe.

D’une main, je dénoue les longues lanières d’attaches de sa jupe, habituellement nouées autour de sa taille par-dessus son chemisier, libérant ainsi l’espace pour passer une main sous son haut tandis que je mords plus franchement son épaule, excité par cette perspective.

En continuant mes baisers carnassiers sur son épaule, je caresse la peau nue de son dos, augmentant encore la tension au bas de mon ventre. Je ne pourrai jamais me rassasier d’elle, j’ai trop goûté à ses charmes et pas assez en même temps, je ne peux plus me séparer d’elle.

Cette dernière pensée allume un signal d’alarme assez puissant dans ma tête pour que je m’éloigne d’elle soudainement :

-         Non, on ne peut pas…

Le soleil est bien couché à présent et la pénombre s’installe. Et si Minato senseï apprenait notre étreinte, je sens déjà la honte et le déshonneur que ça me procurerait et je m’en veux immédiatement de ne pas avoir tenu ma promesse plus de trois jours.

Toujours allongée par terre, elle plisse les yeux en me regardant d’un sale air, frustrée par ma dérobade.

-         Je…J’ai promis à Minato, me défendes-je comme je peux face à son air renfrogné.

-         Oui oui… dit-elle en se levant avec mauvaise humeur.

Elle remet son chemisier blanc dans sa jupe bordeaux et en resserre les lanières autour de sa fine taille avant de partir dans les bois de sa petite démarche agacée. J’adore quand elle est comme ça, j’aime toute les facettes de sa personnalité. Tandis que nous marchons côte à côte, je décide de l’embêter un peu :

-         Arrête avec ton sale caractère.

Elle me lance un regard hautain et ne répond même pas, ce qui me fait sourire. N’ayant pas remis mon masque ça attire son attention et elle s’adoucie immédiatement :

-         C’est rare qu’on te voie sourire, pourquoi portes-tu un masque ?

-         J’ai les sens plus développés que la moyenne, mon masque m’aide à réduire l’intensité des signaux olfactifs que je reçois en continu, sans lui je suis vite saturé d’informations.

Nous sommes à présent à la limite du village.

-         Je vois, c’est donc ça ton petit côté animal…dit-elle.

Elle me lance un regard en coin suggestif et je rougis en pensant à mes petites morsures sur sa peau. En la voyant si taquine, je ne résiste pas à l’envie de la prendre une dernière fois dans mes bras et je pose mon front contre le sien :

-         Ça n’a pas l’air de te déplaire…demande-je pour en avoir le cœur net.

-         J’adore ça même, murmure-t-elle séductrice, en fondant sur mes lèvres.

Nous nous embrassons encore puis nous partons chacun de notre côté.

*

Je me réveille plus heureux que jamais, mes précieux souvenirs plein la tête et je décide de me rendre au bureau du quatrième du nom pour obtenir des réponses. Lorsque j’entre, je ne peux m’empêcher de me sentir coupable pour mon écart de comportement de la veille, mais Minato a l’air tout à fait normal ce qui me rassure quelque peu. Il griffonne quelques signatures sur des papiers :

-          Je me demandais quand j’allais te voir débarquer ici. Tu as tenu quatre jours je te félicite. Assez de suspens, c’est bon tu peux enfin te détendre Kakashi.

-         Je pars ?

-         Evidemment, je voulais juste te faire mariner un peu.

-         Je ne vous décevrai pas, me sens-je obligé d’ajouter par culpabilité.

-         Mais j’y compte bien.

*

Notre trajet jusqu’à Kumo se passe sans encombre bien qu’il fût long, nous avons pris une quantité astronomique de mesures pour être sûrs de ne pas être suivis. Je suis donc soulagé lorsque nous passons enfin les grandes portes de Kumo sans avoir été suivis.

Après les habituelles salutations avec le kage et ses plus proches ninjas, nous abordons les conditions pour notre séjour ici. Hanako a accepté de bon cœur de servir de consultante en cas de besoin pour le pays de la foudre qui aimerait profiter de l’occasion de l’avoir avec eux pour vérifier leurs alliances établies avec certains pays.

J’ai absolument horreur de la façon dont on la traite, comme une vulgaire arme qu’un pays prête à un autre et dont on peut se servir plutôt que comme d’un être humain, mais il faut dire que le village de Kumo nous rend incroyablement service. Ils ont immédiatement accepté malgré les risques que ça pouvait entraîner, même si je pense bien que les avantages qu’ils y trouvent sont inestimables.

Nous sommes conduits au lieu où nous résiderons au sein même du bâtiment du Raikage. A l’avant dernier étage de sa tour se situent des chambres individuelles confortables. La chambre d’Hanako est au centre du couloir, toujours pour plus de protection et j’occupe celle d’à côté, un membre des forces spéciales occupe celle l’autre côté, et Rinko est en face. Nous convenons d’effectuer des tours de garde devant sa porte, chacun une nuit.

Ma chambre est tout de même très spacieuse, elle possède un large lit, des petits fauteuils et de grandes baies vitrées menant à un petit balcon. Il y a même une belle salle de bain privée avec douche et baignoire.

*

Le lendemain, le Raikage a déjà donné du boulot à Hanako, et elle passe la journée à régler des petites affaires avec lui à droite et à gauche de l’immense tour où nous logeons. Je les suis à distance avec les forces spéciales tandis que les trois autres profitent de leur journée dans le village. Cette mission ressemble presque à des vacances au pays de la foudre, et je dois dire qu’un peu de repos ne me dérange pas.

Le soir venu, je rentre dans ma chambre en passant devant Rinko, assis devant la porte d’Hanako et je m’arrête vers lui :

-         Tu as passé une bonne journée ? demande-je.

-         Oui c’était sympa, nous avons mangé au restaurant dans lequel on était allés la dernière fois, on s’est bien marrés en repensant à la couche que tu tenais.

Je lui file un coup de pied et il rigole.

-         Tu sais, je peux fermer les yeux si tu veux aller lui dire bonne nuit quelques minutes, dit-il d’un air conspirateur.

La tentation est grande mais le risque aussi. Je pèse le pour et le contre quand il ajoute :

-         Tu sais, si tu ne saisis pas ta chance ce soir tu devras attendre cinq jours avant que ce ne soit de nouveau moi de garde. En tout cas à ta place si une jolie fille m’attendait derrière cette porte, je sais ce que je ferais.

Il se marre et je lui assène un nouveau coup de pied, plus fort. J’entre vite sans un bruit dans la chambre d’Hanako, c’est la même que la mienne et pourtant elle paraît beaucoup plus accueillante avec ses affaires bien rangées un peu partout et la lampe de chevet qui baigne la pièce d’une lumière discrète et chaleureuse. Je l’entends arriver de la salle de bain et je me glisse contre le mur pour la surprendre. Je suis tellement heureux d’être seul avec elle lorsqu’elle passe devant moi dans un gros peignoir blanc duveteux, en séchant ses pointes d’un air rêveur que je ne peux pas m’empêcher de blaguer - sans doute l’influence de Rinko.

-         Alors chérie cette journée au boulot ?

Elle sursaute et en lâche sa serviette avant de se ressaisir puis de me foncer dessus en souriant. Je la soulève dans mes bras et frotte mon nez contre le sien.

-         Chérie ? dit-elle espiègle. 

-         Je plaisantais.

-         Je pourrais m’y habituer, dit-elle charmeuse en m’embrassant doucement par-dessus mon masque.

-         Tu sais que tu serais déjà morte si j’avais été un ennemi, ne peux-je m’empêcher de la réprimander.

-         J’étais à la douche, et puis il y a un garde devant ma porte et de toute façon personne ne sait que je suis ici. D’ailleurs comment es-tu entré ?

-         C’est Rinko qui m’a laissé venir, je ne resterai pas longtemps. Je ne veux pas lui attirer de problème.

-         Et on perd du temps ? dit-elle d’un air faussement offusqué.

Elle glisse rapidement mon masque pour m’embrasser. J’ai l’impression qu’une tension que je retenais depuis des heures, des jours même, quitte mon corps dès l’instant ou je me perds sur ses lèvres. Je l’embrasse doucement, langoureusement, glissant une main derrière sa tête dans ses cheveux mouillés en la reposant délicatement au sol. Elle m’attire avec elle tandis qu’elle recule vers le lit :

-         Je ne peux pas rester.

-         Reste, murmure-t-elle tout contre mes lèvres en m’embrassant de nouveau.

Mes résolutions faiblissent lorsqu’elle me charme ainsi.

-         Je ne peux pas risquer d’attirer des ennuis à Rinko. Il est déjà bien gentil de m’avoir laisser entrer quelques minutes.

Elle ne m’écoute pas et tire gentiment sur ma veste pour me l’enlever l’air de rien.

-         Tu crois que je ne te vois pas venir petit démon ? dis-je en riant doucement.

-         Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler commandant.

Je pose un petit baiser sur ses lèvres avant de me redresser de toute ma hauteur pour ne plus lui laisser accès à ma bouche.

-         La chambre te plaît ? dis-je pour calmer l’ambiance.

-         Oui ! Je ne sais pas si tu as vu mais on a même un petit balcon !

Bien sûr que j’ai vu. Je la regarde s’enthousiasmer et me présenter son balcon, bien que je possède le même quelques mètres plus loin, je veux juste lui faire plaisir.

Alors qu’elle me raccompagne à la porte, elle se hisse sur la pointe de ses pieds pour me faire un câlin et je la serre contre moi en la berçant doucement. Je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de la serrer à nouveau. Nous nous embrassons passionnément un dernier moment puis je sors de la pièce. Rinko me lance un clin d’œil et dit gentiment moqueur :

-         Hé bien commandant… on revient carrément sans le masque.

Je le remets en rougissant légèrement, filant dans le couloir jusqu’à ma chambre.

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