L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 11 : Les barrières tombent

3048 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/10/2024 11:23

 

-         Ce soir on fait la fête au village de Kumo ! Ordre de l’Hokage ! dit-il.


-         Ordre de l’Hokage ? dis-je quelque peu dubitatif.

-         Oui enfin il a dit qu’on pouvait se retrouver au restau bar.

-         Sans moi, annonce-je en haussant les épaules.

-         C’est vrai ? On a vraiment la permission de sortir ? demande Hanako à Shin, les yeux déjà brillants d’excitation.

-         Oui, comme le Raikage a eu la gentillesse de nous permettre de rester au village où nous sommes parfaitement en sécurité, il ne voyait pas d’objection à nous donner une soirée libre. Le restaurant bar est juste en face de l’auberge, il n’y a qu’à traverser la rue.

-         Génial ! s’écrie-t-elle.  

Hanako est allée se changer et a passé la petite robe violette qu’elle s’est achetée plus tôt dans l’après-midi. Elle est toute simple avec un petit col montant et elle lui arrive au-dessus des genoux. J’en reste sans mot en la regardant récupérer de l’argent dans notre petite chambre.

-         Wouah Hanako ! Tu es vraiment magnifique dans ta robe, elle te va super bien ! s’écrie Shin.

-         Merci, répond-t-elle avec un petit sourire.


Il en fait des caisses, comme d’habitude, et moi je n’ai rien dit comme d’habitude, je me contente de la regarder par-dessous mes cils. Comment puis-je en vouloir à ce type de toujours trouver le courage de faire ce que j’aurais dû faire une minute avant lui, c’est tout à son honneur. Déjà l’autre soir au village chez Hanako et maintenant la complimenter.

Je remarque évidemment le petit regard discret qu’elle me lance, mais il est hors de question que je la complimente juste après lui comme si c’était par pure politesse. Je commence à comprendre comment je dois me comporter avec elle. Plus je lui dis ce que je pense et plus elle est contente, or j’adore la rendre heureuse.


Enfin prêts, ils se dirigent vers la sortie, que Shin passe en premier, ce qui m’arrange bien je dois dire. Alors qu’elle entame son dernier pas avant la porte, je parcours la distance en une fraction de seconde d’un grand saut fluide et claque la porte devant son nez. Elle saute en arrière et me regarde, légèrement choquée. Je me penche en avant pour être à sa hauteur et lui dit avec toute la douceur dont je peux faire preuve :

-         Tu es ravissante.

Sa réaction est immédiate et elle se fend d’un large sourire en rougissant. Je pourrais faire ça toute la journée sans m’en lasser. Au lieu de me remercier, elle franchit les derniers centimètres nous séparant et m’embrasse sur la joue droite. Pour de bon cette fois c’est sûr. Puis elle s’en va rapidement par la porte toujours rouge cramoisi tandis que je reste scotché sur place.

 Elle m’a embrassé. Bon ce n’était que sur la joue, mais c’est déjà extrêmement peu commun pour moi de recevoir un baiser sur la joue. Je suis régulièrement courtisé par la gente féminine mais jamais l’une d’entre elle n’avait réellement attiré mon attention. Je touche ma joue doucement et je m’avoue enfin une chose, cette fille me plaît, me plaît vraiment.

Depuis qu’elle est partie, je pense en boucle à son baiser et sa petite bouille touchée lorsque je l’ai complimentée. Avant même de saisir ce que je suis en train de faire, je claque la porte de notre chambre pour aller la rejoindre.


*


Lorsque je passe la porte du restaurant bar - qui est clairement plus un bar avec ses lumières tamisés et ses lampions de toutes les couleurs - je repère vite notre groupe, accoudés directement au bar pour certains et assis à une longue table juste à côté pour d’autre. Tout au bout du bar se trouve Hanako, le siège à sa droite est le dernier, et il a l’air vide. Assis à côté d’elle, sur sa gauche, j’ai la bonne surprise de trouver Minato et non Shin. 

-         Qu’est-ce que je vous avais dit ! Pile à l’heure ! s’exclame Minato lorsqu’il me voit entrer.

Toute l’équipe se met à rire, ce qui provoque l’hilarité des tables autour, tout le monde me regarde. Je ne me laisse pas démonter et avance calmement jusqu’à Minato, qui donne l’impression d’avoir déjà bu un ou deux sakés.

-         Je leur avais bien dit que tu débarquerais dans les quinze minutes, personne ne voulait me croire, dit-il.

-         On ne pensait pas vous voir en effet, ça n’avait pas vraiment l’air d’être votre truc les soirées festives, plaisante Rinko depuis la grande table.

Je ne connaissais pas bien Rinko jusqu’à présent, mais j’aime son caractère - bien que je ne le montre pas - il est de bonne compagnie, bon vivant.

-         Et ça a l’air d’être quoi mon truc ? dis-je d’un air faussement menaçant.

-         Alors ça c’est une bonne question, dit-il en passant ses doigts sur son menton faisant mine de réfléchir. Les soirées tricot au coin du feu entouré d’une armée de chat peut-être !

Tout le monde éclate de rire sauf moi. Je regarde Hanako qui rit tellement qu’elle est à deux doigts de tomber de son tabouret haut. Les larmes montent au yeux de mon senseï tandis qu’il rit et j’assène un violent coup de poing sur la tête de Rinko, ce qui ne fait que redoubler l’hilarité générale. Hanako se tient les côtes en riant et penche dangereusement en arrière. Elle est de profil sur son siège pour pouvoir faire à demi-face à notre équipe attablé. Je me glisse l’air de rien derrière elle, sur le siège restant. Minato me regarde pensif :

-         Et si je t’offrais un verre Kakashi.

-         Pas question. Il faut bien que quelqu’un reste sérieux. Regardez-les.

-         Ce n’était pas vraiment une question, dit-il en poussant un verre vers moi.

-         S’il ne veut pas il ne veut pas. Chacun son truc, dis Shin depuis le fond de la grande table.

Je ne sais pas exactement ce qui me pousse à le faire, mais je saisis le verre et le bois d’une traite sous les applaudissements de mes camarades. Bande de crétins.

*

Hanako est maintenant complétement tournée sur son siège, dos au bar, pour discuter avec Rinko. J’ai tout le loisir d’observer son beau visage de profil tandis qu’elle rit avec lui.

Le coude droit posé sur le bar, la tête appuyé dans ma main, je me délecte de son beau visage tandis que je sirote un énième verre que m’a fait glisser Minato. Ce n’est pas si mauvais après tout. Quelque chose d’intéressant c’est que plus je bois et plus je la trouve attirante, ce qui est alarmant puisque je la trouve déjà stupéfiante lorsque je suis sobre.

Je regarde quelques instants les lumières des guirlandes de toutes les couleurs danser dans ses cheveux soyeux. C’est hypnotisant. Je ne suis pas vraiment les conversations en cours mais elle tourne soudain la tête pour me regarder ce qui me tire de mes pensées.

-         On se demandait si vous aviez déjà eu l’occasion de faire la fête en mission ? C’est la première fois pour nous, me demande Rinko.

-         Je n’ai jamais vraiment fait la fête tout court, je réponds.

Je ne reconnais pas ma voix, elle est beaucoup plus lente que d’habitude. Et je sens que j’ai envie de parler, pour ne rien dire en plus, ce qui est à l’opposé totale de mon comportement habituel. Je sais que c’est l’alcool, je connais la théorie, mais je n’avais jamais bu plus d’un verre par ci par là, et je ne sais même plus à combien j’en suis. Les ninjas s’amusent à m’offrir des verres les uns après les autres pour voir jusqu’où je vais allez. Et je sais qu’il faudrait que je m’arrête bientôt.


Les guirlandes clignotent encore et je me replonge dans les reflets de ses cheveux, tout me paraît plus joli, plus vibrant, j’ai l’impression que mes sens sont exacerbés alors qu’ils sont sans doute carrément diminués.

Je passe la main sur ses cheveux doux et enroule des mèches autour de mes doigts. Elle se tourne doucement et je m’attends à voir son beau sourire mais elle me regarde avec un drôle d’air, pas mécontent mais étonné. Rinko me regarde aussi, l’air à deux doigts de se moquer de moi mais il ne dit rien.

-         Il doit vraiment avoir trop bu, plaisante Hanako avec Rinko comme si je n’étais pas là.

-         Hé je t’entends, dis-je en tirant son tabouret vers moi pour la rapprocher.

Elle est presque contre moi, et ouvre des yeux ronds à Rinko qui éclate de rire de plus belle. Je respire son odeur envoutante, j’ai envie d’embrasser son cou, je la mangerais toute crue.

C’est agréable d’être entouré de tous ces gens heureux. Je crois que je suis moi-même très heureux en cet instant, si proche d’elle. Je reprends une de ses mèches dans ma main et observe la lumière ricocher dessus. Des désirs puissants naissent au fond de moi.

-         Je crois qu’on a cassé le commandant Hatake, maitre Hokage ! s’exclame Rinko.

Je commence à rire discrètement, caché derrière Hanako. Il n’a pas tout à fait tort je crois.

-         Où sont-elles ses foutues clochettes ! J’ai enfin une chance de lui prendre ! s’exclame-t-il ensuite.

Tout le monde éclate de rire bruyamment, et à la surprise générale, je suis moi-même pris de fou rire à ne plus pouvoir m’arrêter. J’apprécie décidemment beaucoup Rinko.


Tandis que nous rions pour je ne sais même plus quelle absurdité, Shin s’approche pour tenter de se joindre à notre petit groupe. Il se met à la place de Minato, qui est déjà rentré et se trouve ainsi de l’autre côté d’Hanako, qui dieu merci n’a pas bougé sa chaise depuis que je l’ai tiré à moi et se trouve donc toujours quasiment entre mes jambes.

 Mais il n’abandonne rien et décide de rapprocher son tabouret de nous, se cognant presque dans mon genoux pendant sa manœuvre. Je commence déjà à tenter de croiser son regard pour le faire reculer mais Hanako tourne la tête et me regarde sévèrement, comme pour me gronder, ce qui me calme directement. Ça me plaît. Je regarde sa petite mine froncé dont j’ai envie de bouffer chaque centimètres carrés.


Lorsque nous quittons le bar, il est déjà tard, l’air frais me fait un bien fou et calme mes ardeurs. Je marche plutôt droit comparé à certains mais ça amuse Hanako de passer mon bras sur ses épaules pour me guider et je ne risque pas de m’en plaindre. J’aime être moins gêné que d’habitude, je ne me pose pas de questions et ne me demande pas ce que les autres pensent de ça.

 Enfaite je me fiche de ce qu’ils pensent d’habitude, c’est plutôt moi qui ne comprends pas mes récents changements de comportements.

*

Une fois dans notre chambre, nous sommes seuls, Shin n’est pas encore rentré. Je fais mine de m’écrouler à plat ventre sur nos futons et Hanako tombe avec moi. Je souris en regardant la courbe de son corps tandis qu’elle gît sur le dos en riant. Je m’attarde plus que nécessaire sur la courbe de sa poitrine ce qui la fait rougir de gêne. Je me reprends et me tourne sur le dos, légèrement honteux, l’alcool ne me rend pas très discret. Je ne boirai plus jamais.

-         Je vais allez prendre une douche, dis-je pour me sauver.

-         Moi aussi, ça me dégrisera, répond-t-elle bien qu’elle n’ait bu que quelques verres.

Nous partons donc ensemble vers les douches. A cette heure-ci, l’endroit est évidemment désert et nous nous réjouissons d’avoir l’endroit et l’eau chaude pour nous tout seul. La salle de bain est immense, tout en carrelage beige clair, composé de plusieurs cabines individuelles luxueuse et d’une grande triple vasque surmontée d’un long miroir. Il y a même des crochets et des bancs pour mettre nos affaires. Le Raikage ne s’est pas moqué de nous.

Nous prenons chacun une cabine, et mes pensées divaguent vers elle, à quelques cabines de là. Je suis tenté d’essayer de la regarder avec mon sharingan, mais non seulement ça ne marcherait pas mais en plus je ne veux pas être ce genre d’homme. Je reste donc sagement concentré sur ma douche. Lorsque je sors, elle n’a pas encore fini, j’en profite pour enfiler un short large noir pour la nuit et remettre mon masque. Je m’installe sur l’un des bancs pour l’attendre.

Elle sort en serviette, les cheveux attachés en un chignon sur le sommet de sa tête. La voir comme ça me rappelle des souvenirs, qui allument une flamme dévorante en moi. Je ne peux détacher mes yeux d’elle tandis qu’elle se dirige vers le miroir, où se situe sa trousse de toilette. Elle croise mon regard fiévreux dans le miroir et le soutient.

J’aperçois alors l’image que je renvoie, avec mon œil rouge et ma grosse cicatrice, de plus mon regard n’a jamais été aussi sombre, ni aussi brûlant. Je ne comprends pas comment elle peut ne pas encore s’être enfuie en courant. Ainsi confronté à mon reflet je préfère baisser les yeux pour ne pas l’effrayer. Mais elle se retourne et vient se planter devant moi pour me relever le menton. Assis sur le banc je ne suis pas beaucoup plus petit qu’elle debout.

-         Je suis désolé, dis-je.

-         De quoi ?

-         Je ne sais pas, je … je vais remettre mon bandeau.

-         J’aime voir tes beaux yeux, je te l’ai déjà dit, dit-elle en caressant ma tempe doucement du bout des doigts.

Mon esprit est embrumé, je sens qu’elle m’aspire tout entier dans l’instant présent. Mes muscles sont tendus, je suis à fleur de peau, je n’arrive pas à me contrôler dans cet état, je la dévore des yeux, je sais qu’il faudrait que je m’éloigne, mais elle se rapproche de plus en plus dangereusement. Mon cœur tape fort dans ma poitrine et j’entends le sien aussi. Elle passe maintenant ses doigts sur mes lèvres par-dessus mon masque et s’en est trop ; ni elle ni moi ne nous attendions à ma réaction.

Dans un mouvement si rapide qu’il en est flou, je saute sur mes pieds et la plaque durement contre le mur le plus proche, un bras au-dessus d’elle, l’autre la serrant par la taille. Elle m’ensorcèle il n’y a pas d’autre possibilités…


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Sortez les glaçons, la température monte dans le prochain chapitre !

N’hésitez pas à laisser un commentaire, c’est tellement précieux pour les auteurs, pour donner l’envie de continuer.


NB : Si vous êtes gêné par le prochain passage de l’histoire en mode adulte, n’hésitez pas, je peux vous la modifier en une version censurée. 

 

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