L'histoire d'amour de Kakashi Hatake

Chapitre 1 : La rencontre

2052 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/10/2024 14:32

Confortablement installé sur une branche d’arbre de Konoha, je profite des derniers moments de l’après-midi en lisant mon livre préféré quand un ninja apparait à coté de moi en sautant gracieusement.

-   Salut Kakashi, dit Hiruka en souriant, tu es demandé chez l’Hokage pour une mission de dernière minute. Il sait que tu viens à peine de rentrer mais tous les ninjas sont pris demain. Il a ajouté que la mission était courte et qu’elle te ferait du bien. Va savoir pourquoi.

-   Très bien, dis-je sobrement.

Je referme mon livre et m’élance rapidement entre les bâtiments de Konoha. J’aime la sensation de sauter par-dessus les maisons comme si je pouvais voler. J’entre agilement d’un grand bon par la fenêtre de l’Hokage.

-   Senseï ? Vous m’avez fait appeler ? demande-je.

-   Ah ! Kakashi ! Oui tout à fait, j’ai une petite mission à te confier, j’allais la donner à des genins pour être honnête mais finalement je sens qu’elle sera parfaite pour toi, dit-il avec un sourire un coin.

-   Une mission pour des genins ? m’étonne-je.

-   J’ai besoin de toi pour cette mission, ne discute pas.

-   Bien, dis-je simplement.

-   Il faut que tu te rendes demain matin à l’hôpital de Konoha pour accompagner un ninja médecin cueillir des herbes.

Je hoche la tête puis prends congé. Pourquoi donc Minato senseï pense-t-il que cette mission me fera du bien ? Protéger un ninja en train de cueillir des herbes ? Je n’avais même pas souvenir d’une mission aussi inutile.

Peu importe, j’aurais au moins tout le loisir de lire tranquillement mon livre pendant la cueillette. Un peu réconforté par cette idée je m’élance en direction de chez moi.

Mon appartement est petit, ordonné et presque vide à l’exception d’une petite table et de mon lit. « Et sinistre ! » je ne peux m’empêcher d’entendre la voix de Gaï s’écrier.

 Non pas sinistre. Juste moi. Fonctionnel et sans fioriture.

*

Le lendemain matin, j’arrive tôt devant l’hôpital de Konoha. Comme à mon habitude je m’installe sur la branche d’un gros arbre et me plonge dans ma lecture. J’ai une petite dizaine de minutes devant moi.

Alors que je suis complétement absorbé par les écrits de maître Jiraya, j’entends des voix de femmes sortant de l’hôpital et je lève le nez. Elles sont trois, la plus grande est blonde et se plaint du nombre de remède anti-poison qu’il leur faudra concocter, la plus petite, aux cheveux marrons sourit gentiment à la première. La troisième est de taille moyenne avec des cheveux roux et fouille dans sa sacoche.

-   J’espère que cette sacoche sera assez grande si je dois tout mettre dedans, dit-elle en se redressant, l’air affolé.

-   Si ce tu n’as pas assez de place tu pourras peut-être demander à ton accompagnateur de t’aider, répondit la plus petite en souriant.

-   Mais bien sûr ! s’exclama la grande avec ironie.

Je soupire d’avance. Au moins je ne me coltine pas les trois, sinon la journée aurait été bien longue. Les trois femmes se séparent et je saute au sol près de la rousse avec sa sacoche.

-   Bonjour, je m’appelle Kakashi Hatake.

-   Bonjour, je suis Jun Seki… répond-elle en me regardant étrangement de ses grands yeux marrons.

-   Je suis chargé de vous accompagner, me justifie-je en sentant le malaise grandir entre nous.

-   Ah… répond-t-elle, c’est étrange j’avais cru comprendre que c’était l’équipe de Gaï maito qui m’accompagnait.

-   MON ETERNEL RIVAL ! entends-je alors une voix s’exclamer derrière moi.

Il ne manquait plus que lui.

-   Gaï, dis-je. 

-   Alors comme ça tu essaies de voler la mission de mes genins AHAHAH ! J’étais sûr au fond de moi que tu te lasserais de tes missions top secrète et difficile. Regardez ça mes chers élèves ! Votre mission est si importante qu’un Jonin tente de vous la voler ! 

Je ne peux m’empêcher de légèrement sourire sous mon masque. L’avantage de ce dernier est de cacher la plupart de mes expressions. Bien que je ne le montre jamais, Gaï est l’un de mes plus proches amis, je l’apprécie énormément. Je soupçonne quand même qu’il le sache au fond de lui car il ne m’a jamais abandonné même dans mes heures les plus sombres.

-   Le Hokage m’a chargé d’accompagner cette ninja cueillir des herbes, lui dis-je simplement.

-   Etrange, il nous a pourtant chargé de la même mission hier matin, dit-il plus sérieux.

-   Je ne pense pas avoir besoin de deux Jonins et trois genins pour m’accompagner dans les bois de Konoha, s’exclame Jun en riant.

-   Bien, dis-je, Gaï je te laisse t’en occuper, je vais retourner voir Minato senseï pour essayer de comprendre la situation.

-   Oh, dit Jun l’air déçu, j’avais espéré que vous m’accompagneriez.

Je la dévisage, impassible. Depuis ma jeunesse, les femmes ont parfois ces dôles de réactions à mon égard.

-   Navré.

Je me retourne pour partir et tombe nez à nez avec la petite brune de tout à l’heure.

-   Bonjour je m’appelle Hanako Toba, dit-elle en souriant avec douceur.

Je fronce les sourcils. Elle m’a surpris, ce qui est plutôt rare. En principe, j’entends arriver tout le monde, même les très bons ninjas. J’en reste bouche bée. Je suppose que je n’étais pas très concentré. Je me perds un instant dans ses grands yeux roses brillants avant de me rendre compte qu’elle attend une réponse de ma part.

-   AHAHAH alors Kakashi ?! On perd sa langue ! Décidemment tu n’es pas au top de ta forme aujourd’hui ! Que dirais-tu d’un petit défi après cette mission pour te remettre d’aplomb ! s’écrie Gaï.

Je me ressaisis rapidement.

-   Bonjour, je m’appelle Kakashi Hatake.

-   Enchantée, vous êtes le ninja chargé de m’accompagner selon l’Hokage. J’ai l’impression que je viens de résoudre une situation épineuse. J’étais simplement allez chercher ma sacoche.

-   Allons-y, dis-je.

Nous nous élançons dans les bois et je la suis de près, méthodique, efficace. Je ressens une sensation étrange depuis son arrivée, comme si ses yeux roses me perçaient à jour.

Je lui lance un coup d’œil en sautant de branche en branche. Elle me sourit gentiment. Quelque chose en elle me rappelle un peu Rin, sa petite taille peut-être ou sa douceur infinie. Que m’arrive-t-il. J’écarte rapidement ces pensées pour me concentrer et regarde droit devant moi.

*

Nous sommes dans une clairière. Hanako ramasse des herbes avec ses petites mains agiles, tandis que je « lis » mon roman assis contre un tronc d’arbre. Du moins c’est ce dont j’essaye de me convaincre, car j’ai bien l’impression de passer plus de temps à la regarder par-dessous mes cils qu’à lire mon fichu livre.

Je ne m’explique pas cette drôle de sensation en moi. Mes sens aigus de ninja sont légèrement en alerte, comme si elle aurait pu être une redoutable adversaire au combat, pourtant elle n’est pas une ennemie, elle n’a d’ailleurs pas l’air agressive ni combative pour deux sous. Je suis perdu et surtout intrigué par cette femme. La curiosité est telle que je suis à deux doigts de lui poser des questions. Plutôt rare chez moi.

Je soupire silencieusement de frustration.

-   Je suis vraiment navrée que vous ayez été attribué à ma protection, ça doit vous semblez vraiment ridicule face à vos missions habituelles, dit-elle d’un air contrit.

Mon sang se fige dans mes veines, elle m’a entendu soupirer et l’a mal interprété. Quel idiot.

-   Non, ne vous en faites pas.

Elle sourit et reprend son travail. Ma phrase semble ridicule comparé au mal être que je ressens de l’avoir mise mal à l’aise. Mais je ne sais pas quoi lui dire. Je ne suis pas très doué avec les émotions. Pour être honnête j’ai l’impression d’avoir ressenti plus d’émotions dans les deux dernières heures que depuis les deux dernières années. Mais pourquoi donc. Je n’arrive pas à décortiquer tout ça, ce n’est tellement pas mon genre de me prendre la tête sur des choses pareilles.

-   Vous lisez sans cesse, lance-t-elle.

Je lève la tête, ne sachant que dire.

-   Je vous ai déjà vu à l’hôpital, toujours un livre à la main.

Elle rit légèrement et à ce stade il me parait impossible que j’aie déjà pu passer à coter de cette femme sans m’en rendre compte.

-   Vous travaillez à l’hôpital, dis-je bêtement.

Je rougis légèrement. Bien sûr qu’elle travaille à l’hôpital, ce n’était même pas une question mais une affirmation, qui ne répond absolument pas à ce qu’elle vient de me dire, d’ailleurs.

-   Oui, quel sens de l’observation, répond-elle en riant de bon cœur, une main devant la bouche.

-   Je vais faire un rapide tour du périmètre.

Je m’élance furieusement dans les arbres alentour. La présence de cette ninja me trouble, c’est un fait. Maintenant il faut me reprendre. Ma mission est de la protéger point final, pas de discuter, pas de se poser des questions, pas de la regarder bêtement cueillir des plantes.

La mission, la protéger. Le tour du périmètre ? Fait. Je me perche dans un arbre avec une vue dégagée sur la clairière, hors de portée pour une discussion et je me ressaisis.

A la fin de la matinée, Hanako m’appelle pour que nous rentrions. Alors que nous fonçons à travers les arbres je lui demande :

-   Vous avez pu avoir tout ce qu’il vous fallait ?

-   Oui, mais je vais devoir y retourner demain, j’avais deux endroits à couvrir pour remonter nos stocks de plantes. Il y a une hausse inexpliquées des empoisonnements ces derniers temps, dit-elle tristement.

-   Ah bon ?

-   Oui, depuis quelques mois environs, ça passe inaperçu car personne n’est mort, mais on se rend bien compte à l’hôpital qu’il y en a de plus en plus.

-   Intéressant, j’en parlerai à l’Hokage.

Elle me regarde d’un air surpris, écarquillant ses beaux yeux roses.

-   Vraiment ? Ce serait adorable de votre part. Nous en avons déjà parlé à des Jonin mais personne ne nous prend au sérieux. Il est vrai qu’on n’a jamais vu de guerre ninja à base d’empoisonnements.

-   Je vous prends au sérieux.

-   Merci Kakashi, dit-elle simplement en me souriant.

-   De rien, Hanako.

Je me soupçonne d’avoir répondu cela simplement pour entendre résonner son prénom sur mes lèvres.



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