Deuxième Vie

Quelque part au milieu d’un terrain, qui ne ressembler ni à Ponyville, ni à Equestria et encore moins à la Terre, deux silhouettes totalement différentes se dévisageaient. Le jour, l’heure et l’époque étaient inconnues. Tout ce qui était visible était la carrure équestre d’une jument et une forme que nul ne pourrait décrire. Cette forme n’était point équestre et encore moins humaine. Il ressemblait plus à un tas de poussière qu'à un être vivant. La jument cependant, bien que terrifiante, était bel et bien un être vivant. Tout son corps était troué de part et d’autre. De son pelage noir à ses ailes et sa crinière verte bleutée, et de sa corne à ses sabots noirs. Ses yeux verts maléfique faisaient trembler l'atmosphère autour d’elle. La lune était à peine visible, et les étoiles étaient complètement cachées par les nuages qui planaient haut dans le ciel.

“Reine Chrysalis ?” la masse obscure demanda d’une sombre voix masculine.

“Te voilà enfin... Tous mes subordonnés ne font que parler de toi. Pourquoi cet endroit comme lieu de rencontre ?” la changeline demanda avec autorité.

“C’est un endroit où nul ne pourra nous écouter.”

“De quoi allons-nous discuter au juste ? Je n’ai pas envie de perdre mon temps avec un nuage de fumée.”

“D’une opportunité. Pour ton royaume et pour mon projet.”

Des yeux se formèrent dans la masse noire. Chrysalis observa la forme avec prudence tout en faisant autorité. Elle tourna la tête et pouffa.

“Hah ! Tout ce chemin pour marchander avec des cendres. Je n’ai rien à acheter et encore moins à vendre.”

“Même si la marchandise est le royaume d’Equestria ?”

La reine haussa un sourcil d’un air moqueur.

“Et les princesses Celestia et Luna ?”

“Seulement ça ?” elle dit avec sarcasme.

“Non, je t’offre en plus des éléments de l’harmonie.”

“Ça suffit ! Je ne fais que perdre mon temps avec toi.”

Chrysalis tapa d’un mouvement vif sur le sol. Des changelins par centaines sortir des ombres, armé et entraîné. Ils chargèrent avec précision sur la masse obscure devant la reine. Une forme plus solide apparu à la place de la fumée noire. Une intense lumière émana soudainement d’elle et tout les changelins tombèrent instantanément sur le sol. La solidité de la forme s’évapora pour devenir une nouvelle un nuage de fumée.

“Je m’étais préparé à ton entêtement, mais à ce point… J’ai pourtant cru que tu étais au courant de mes capacités, Reine Chrysalis.”

La changeline serra ses dents avec agacements. Elle souffla, puis s’asseya.

“Très bien. Je t’écoute.” elle dit péniblement.

“Dans un mois au plus tôt, je compte créer une armée qui paralysera tout Equestria. Cette armée se propagera tel une idée, transformant chaque poney qui s’y confrontera en un nouveau soldat. Pendant que Celestia essayera de sauver un maximum de ses chers poneys et de neutraliser mon armée, ton royaume lancera une offensive pour assurer une victoire totale. C’est aussi simple que ça.”

“C’est une bien belle histoire. Mais dois-je vraiment te dire où tu fais erreur ? Car le taux de réussite de ton plan est aussi improbable que ton existence. Que ce soit une armée, le dieu du chaos ou la déesse de la lune, rien ne semble arrêter les éléments de l’harmonie. Ce sont eux qui paralyseront tout ton stupide plan.”

“Je m’occuperai personnelle des éléments et des princesses avant le début de l’invasion.”

“Tsss… Et même si en imaginant que tu réussisses par un miracle à neutraliser les éléments de l’harmonie, crois tu vraiment que je vais t'obéir ?”

“Je ne veux pas que tu ‘obéisses’. L'ennemi de mon ennemi est mon ami.”

“Nous ne sommes en aucun point des amis. Je ne connais même pas ton nom.”

“Tu n’as pas besoin de le connaître. Un futur allié temporaire n’as pas besoin de nom.”

La reine ferma ses yeux et se plongea dans ses pensées.

“Tu ne prendras aucun risque. Tu auras juste à attendre un message de tes espions. Et dès que la voie sera moins protégé, tu pourras prendre la capitale en à rien de temps.”

“Et qui me dit que cela pourrait être un piège ?”

“Mon armée montrera le chemin à la tienne. Tu auras uniquement à vaincre les quelques compagnies de garde royal pour arriver à ton nouveau trône.”

La changeline ouvrit ses yeux et les fixa au centre de la masse noir.

“Qu’à tu as gagné dans tout ça ?”

Pour la première fois, la masse noire ne répondit pas directement sans hésitation. Quelques secondes dans cette atmosphère très tendu s’écoulèrent.

“Pour tout dire, j’ai plus à perdre qu'à gagner.”

“Tu n’as pas répondu ma question. Explique-moi pourquoi je devrais faire confiance à un tas de fumée.”

“Tu le découvriras bien assez tôt, Reine Chrysalis.”

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“Restez tranquille madame Merry, vos enfants ont besoin de vous pour la prochaine immigration.”

Fluttershy laissa partir des oiseaux qu’elle connaissait très bien. Le repas du midi approchait tranquillement durant cette nouvelle journée à Equestria. Ces derniers temps, elle avait remarqué que de moins en moins d’animaux venait auprès d’elle. Certes cela signifiait que la faune se portait mieux, mais même si les animaux ne se blesser pas, ils passaient quand même voir la pégase jaune pour la saluer.

“Je me demande si madame Tipi a accouché… J’espère que ces trois petit herrisons naîtront bonne santé.”

Malgré ses petites préoccupations, Fluttershy se sentait heureuse. Très heureuse. Depuis son réveil, elle n'arrêtait pas de penser à la journée antérieure. Chaque petit détail de ses baisers avec l’humain qu’elle chérissait la faisait frissonner. Ses joues rougissaient en se souvenant qu’elle l’avait plaqué un peu brusquement au sol pour le premier baisé, ou plutôt le deuxième premier baisé.

“Le… Nouveau premier baisé ? Hmmm… Je ne crois pas que le nom ait une grande importance.”

C’était assez rare pour elle de réaliser quelque chose d’aussi courageux. La pégase était sûre qu’elle allait s’en rappeler pendant longtemps.

“Pourquoi t’es toute rouge ?”

“Eeeep !”

Fluttershy sursauta en écoutant la voix de l’humain qui provenait du canapé. Il était allongé. Ses petits yeux se frayaient un chemin jusqu’au sien.

“Tu m’as fait peur…”

“Oh, excuse-moi. Quell-” il bailla longuement “Quelle heure est-il ?”

“Bientôt midi.”

Elle observa joyeusement la créature se réveiller.

“Pas de petit-déjeuner, je suppose… Bien dormi ?”

“Oui. Je te remercie pour hier Tom…”

“Me remercier ? C’est moi qui te remercie.”

Il se leva et observa à travers la fenêtre du cottage.

“Aujourd’hui est un nouveau jour, tâchons d’en profiter au maximum.”

La pégase acquiesça avec un sourire. Elle se perdit dans ses yeux alors qu’il faisait de même. Tout ce bonheur qu’il lui apportait, elle ne comprenait pas comment elle avait fait pour ne pas devenir folle sans lui. Une fois qu’elle avait goûté aux saveurs de l’amour, elle ne pouvait plus s’en passer.

“Tout est en train de s’arranger au final.” il dit en redirigeant son regard à l’extérieur.

Elle regarda ce qu’il était en train de fixer à la fenêtre. Elle ne vit rien si ce n’est qu’un peu de brume.

“Je vais aller faire un tour à la ferme d’Applejack. Reste ici, je reviens avec une surprise.”

“Une surprise ?” elle demanda en rougissant.

Il quitta son haut et se vêtit d’un polo totalement blanc avec un insigne de fer de cheval.

“Surtout reste ici, d’accord ?”

Fluttershy acquiesça et observa l’humain partir. Tom s’approcha de la porte avant de s'arrêter complètement. Il se retourna en souriant.

“I-il y a un problème ?” elle demanda avec curiosité.

L’humain s’approcha de la pégase qu’il entrelaça dans ses bras. Fluttershy fut surprise sur l’instant, mais savoura très rapidement le geste. Tom se releva, toujours avec le sourire. Ce petit geste de courte durée, peut-être un peu trop court pour elle, était un don des cieux pour Fluttershy. Elle ne pouvait s'empêcher de le regarder en lui affichant toute sa joie.

“À tout à l’heure, Fluttershy.”

“À tout à l’heure Tom…” elle chuchota.

L’humain était parti depuis une demi-heure. La pégase s’occuper comme elle le pouvait avec ses routines habituelles. Elle lui manquait déjà. Fluttershy rêvassé en donnant de la nourriture à quelques-uns de ses animaux. À quoi ressemblerait son futur désormais ? Tel était la question qu’elle se posait. Tous ses doutes et sa préoccupation étaient disparus, enfin presque. C’était de sa nature d’être inquiète. Elle se demandait si plus tard elle pourrait grâce à lui surmonter tout ça. À surmonter ses traumatismes d’enfances et être un maximum elle-même. Ou comme dirait son amie arc-en-ciel, 20% plus cool.

“À l’aide !!! AH !”

Un grand crie lui glaça le sang. Cette voix, elle la connaissait.

“Il y a quelqu’un ! Ouvrez-moi, je vous en supplie !”

Elle s’envola vers sa porte d’entrée en vitesse.

“Bon-bonjou-”

“Fluttershy, entrons ! Vite !”

Elle fut bousculée par un poney terrestre jaunâtre avec une crinière rose et bleu foncé.

“Bon Bon ? Que se passe-t-il ?”

“I-i-il y a des poneys blancs qui… qui…”

La jument tremblait énormément. Ça voix saccagée indiquer clairement qu’elle venait de courir. Elle avait quelques égratignures sur son visage.

“Hum… Calme toi Bon Bon… Si ça ne te dérange pas…”

“Écoute Fluttershy ! Il faut absolument prévenir la princesse Celestia ! Sinon tous les poneys seront… seront… Aaah… Lyra…”

Elle commença à larmoyer. En analysant un peu plus ses blessures, Fluttershy remarqua des traces de sabot sur son visage. Ces traces montraient clairement qu’il y avait eu un combat.

“M-mais que c’est il passé ?” la pégase demanda, elle aussi en paniquant.

“J-j-j’étais à ses côtés, on se câliner gentiment,... E-et puis d’un seul coup, tout son corps s’est blanchi. C-c-comme si son esprit s’était évaporé. Elle a essayé de m’attaquer, j-j’ai… je me suis défendu… Lyra...”

“C-comment tu t’es défendu ?”

Elle tourna la tête en fuyant du regard la pégase. Elle finit par la regarder en face en affichant un visage remplie de peine et de regret.

“Je l’ai assommé. Plutôt fort… Puis je me suis enfui et je suis arrivé ici.”

“Il n’y avait pas d’autre poney sur le chemin ?”

“Si, mais ils étaient tous comme Lyra ! Ils étaient tous blanc ! J’ai essayé de demander de l’aide, mais ils se sont tous retournés et ils m’ont chargé ! Que se passe-t-il enfin !?”

Fluttershy la regarda tristement avec confusion. La pégase se rappela qu’il n’y avait pas seulement des poneys en ville.

“Eeep…” elle gloussa de panique “Tu as vu Tom quand tu es venu ici ?”

“Tom ? La créature qui marche sur ses deux jambes ?”

Fluttershy acquiesça avec inquiétude.

“Je… Je ne sais vraiment pas. Tout était vraiment trop rapide. Je ne sais pas quoi faire !” Bon Bon hurla de désespoir.

Sans aucune hésitation, la pégase vaincu sa panique et elle vola vers la porte d’entrée.

“Il faut aller chercher Tom ! Suis-moi ! Enfin, si tu as envie…”