Bloom

Chapitre 1 : L'examen d'entrée

3052 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/03/2021 17:53

Le réveil sonne, j’ouvre les yeux lentement, je peux facilement lire 05 :00 sur l’écran digital de mon réveil. Je m’assois sur le bord de mon lit, allume ma lampe de chevet et m’étire les bras et les jambes. Je fais craquer ma nuque en me dirigeant vers mon siège de bureau.


Tout est si calme … Je retire mon pyjama qui n’est autre qu’un short et un débardeur. Je recouvre ma poitrine avec une de mes brassières et j’enfile un pantalon de jogging moulant noir ainsi qu’un T-shirt vert menthe. Ma mère adorait quand je portais des vêtements de cette couleur, elle me disait toujours que ça faisait ressortir mes yeux. Plus jeune je détestais quand elle me répétait ça, maintenant je donnerai tout pour l’entendre à nouveau.


 Je fixais mon reflet dans le miroir, le parfait mélange entre mon père et ma mère. La couleur violine de mes cheveux venait de ma mère, mais épais et lisse comme mon père, j’aurais adoré avoir les boucles souples de ma mère. Elle était si belle avec n’importe quelle coiffure. Je les attachais en une queue de cheval haute bien serrée pour ne pas qu’elle tombe lors de la course. Mes cheveux attachés, mes yeux bleus ressortent étrangement. Une des rare chose venant de mon père que j’apprécie chez moi.


              Je regarde mon calendrier avec un large sourire. Nous sommes le 26 février, cette date entourée en rouge indique le jour de l’examen d’entrée de Yuei. Je sors de ma chambre, prend un verre d’eau et une pomme, puis je pars courir.


Il est actuellement 05 :13, je prends les escaliers pour atteindre la rue et commence mon footing. J’essaye faire 45 minutes minimum de sport par jour pour me renforcer physiquement afin de mieux exploiter mon alter. J’espère que l’examen d’entrée pourra me permettre d’utiliser au mieux mes capacités …


Je cours la musique dans les oreilles, j’essaye de garder le même rythme ce qui est parfois difficile avec la musique, j’ai tendance à me caler sur le tempo de ce que diffuse mes écouteurs. Les paysages défilent autours de moi, et cela m’apaise un peu. Je sens que je suis en forme, la course me motive, et me rends plus clame. Je souris face à toutes ses sensations, le vent sur la peau nue de mon visage, les battements de mon cœur qui se sont accélérés, l’appui lourd et répétitif de mes pieds sur le bitume, mon brassard serrant mon bras, le cliquetis de mes clés dans ma poche. Je suis dans ma bulle, comme coupée du monde, et j’adore ça. Je profite de l’instant présent le sourire aux lèvres ;


Après le footing, je rentre à l’appartement prendre une douche. Je sens mon anxiété montée petit à petit. Serrant ma gorge et mon estomac. Je n’ai pas le droit à l’erreur, je dois réussir, pour maman. Elle me manque tellement. Je n’ai pas osé changer la décoration qu’elle avait mit dans l’appartement, comme pour garder un semblant de vie avec elle.


Ma douche finie j’enroule mon corps dans une serviette et j’essor mes cheveux. Je m’habille de mon uniforme scolaire, et vérifie-le contenue de mon sac. Mes affaires de sport, ma bouteille d’eau, mes barres de céréale préférées, ma trousse spéciale examen avec crayon de papier, gomme, stylo, correcteur et le porte bonheur que ma mère m’a offert. Je me dirige vers le salon, je m’agenouille devant l’autel. J’aurais aimé que tu sois là pour moi aujourd’hui. Pour m’encourager, et me rassurer.


Moi : J’y vais maman. A tout à l’heure.


Je prends mon casque sur la table du salon et enfile mes chaussures. Je suis prête à partir, et surtout, prête pour l’examen.

Mes musiques favorites dans les oreilles, afin de me donner du courage, je fais le trajet jusqu’à Yuei, où se déroule l’examen d’entrée. Je suis assez angoissé même si je sais que j’ai travaillé dur.


C’est énorme comparée à mon ancienne école. Il a l’air d’y avoir beaucoup de monde. Qu’est-ce que je raconte c’est normal après tout. Yuei est l’école d’où sortent la plupart des grands héros. Je me demande comment va se passer l’examen pratique … Bon trouvons cette fichue salle d’abord.


La salle était un immense amphithéâtre, je m’assis là où il y avait de la place. Je me sentais toute petite parmi les nombreux candidats présents. Je sortais ma carte pour le passage de l’examen quand quelqu’un parla au micro. En fait ce n’était n’importe qui, mais Present Mic qui faisait la présentation de l’épreuve pratique. Même de loin il est impressionnant !


Present Mic : Bienvenue à mon live !!! Everybody say hey!!! Comme c’est exciting, chers auditeurs !! Je vous présente les grandes lignes de l’examen pratique ! Are you ready ?! Yeah ! Comme indiqué sur vos fascicules… vous allez vous livrer pendant dix minutes à des manœuvres en zone urbaine !! Vous avez le droit de garder votre équipement ! Vous vous rendrez sur les terrains d’entrainements qui vous ont été assignés !! Ok ?! Vous serez confrontés à trois sorte de simulateurs de vilains … ils rapportent des points en fonction de leur niveau de difficulté !! Le but du jeu est de remporter un maximum de point … en neutralisant ces ennemis avec vos alters !! Bien entendu, les actes antihéroïques comme tirer dans les pattes de vos concurrents, sont interdits.


Un garçon dans la salle se leva la main tendue vers le ciel. Il avait des cheveux bleu foncé, des lunettes, il avait l’air d’avoir une bonne carrure, mais je ne voyais pas plus de détail depuis ma place assise.


Garçon à lunette : s’il vous plait ! J’ai une question ! Sur le fascicule, il est écrit qu’il y a quatre catégories de vilains ! Si c’est une erreur, elle est absolument indigne du lycée le plus prestigieux du japon !! Nous sommes ici parce que nous espérons être formés par des héros modèles !! Au fait ! Toi là, avec tes cheveux ébouriffés ! Tu me déconcentre à marmonner dans ta barbe !! Si tu es venu jouer les touristes, je te prierai de t’en aller sur-le-champ !


Le garçon en question s’excusa. Lui a les cheveux vert foncé, ébouriffés, et un visage plus rond, il a également l’air bien plus petit que le garçon à lunettes. 


Present mic : Ok, ok ! Très bonne remarque candidat 7111 ! Thank you !! Le quatrième type d’ennemi ne rapporte aucun point, il est là pour vous gêner !! Vous avez déjà joué à « super Mario Bros » ?! C’est comme un thwomp ! Il n’y en a qu’un par terrain … Il se déchaine dans un espace limité !

Garçon dans la salle : ah d’accord … c’est un peu un obstacle à éviter ! C’est clair que ça fait un peu jeu vidéo !


Garçon à lunette : Merci ! Pardon de vous avoir interrompu !


Present Mic : Ce sera tout pour les explications ! Pour terminer chers auditeurs, laissez-moi vous présenter la devise de notre établissement … Comme l’a dit le fameux héro Napoléon Bonaparte … « Il est noble et courageux de surmonter l’infortune !! » Toujours plus loin ! Plus Ultra !! Bonne chance à tous !!


Après le discours chaque élève évacuait l’amphithéâtre pour aller en direction des vestiaires afin de se changer avant de rejoindre les terrains qui nous était désignés. Ma zone désignée était la zone C. Je m’étais changée et avais enfilée ma tenue qui se composait d’un pantalon de jogging noir moulant, d’un débardeur violet et un sweat gris foncé. Postée devant la grande porte en fer j’attendais, parmi les nombreux candidats, le top départ. J’avais mis mes mains dans les poches pour me concentrer et éviter que mon anxiété ne se voit de trop. Je ne cessais de jouer avec mes doigts et de bouger mes jambes. Je savais que mon stresse était assez contagieux alors j’évitais de parler avec d’autres personnes.


Heureusement que l’examen ne dure que 10 minutes car pour l’instant je ne peux utiliser mon alter très longtemps. Alors que j’essayais de me concentrer car un manque de concentration peut être fatal, un hurlement se fit entendre. C’était Présent Mic.


Present Mic : Et c’est parti ! C’est quoi le problème ? Il n’y a pas de compte à rebours dans une vraie bataille ! Courez ! Couuuurez ! Considérez que ça a déjà commencé !


La porte s’ouvre, le départ est donné. Ma gorge se serre, les battements de mon cœur s’accélèrent. Je m’élance en courant parmi les participants. Mais qu’est-ce que je fou là bordel ?! Pourquoi je m’inflige tout ça ?! j’ai si peur … Face à moi se trouve un milieu urbain. Je vais donc pouvoir utiliser la hauteur des bâtiments à mon avantage si besoin. Je me dirigeais sur la gauche afin de ne pas suivre le plus gros du groupe. Je cours pour m’éloigner de l’entrée. Putain de bordel de merde, je vais faire une crise cardiaque. J’ai tellement peur que mon cœur pourrait exploser mais en même temps je suis surexcitée. Je dois avoir l’air d’une folle, heureusement que personne ne peut me voir avec cette expression clouée sur le visage.  


Je voyais les machines arriver dans la rue, leur numéro était directement peint sur eux. Je vais essayer ma technique sur un robot 1 pour commencer. J’accélère ma course, arrivant à bonne distance de lui, je prends appuis sur ma jambe droite et saute. Au moment où mon pied décolle du sol, j’active mon alter. Une sphère bleutée m’entoure tandis que je m’apprête à percuter de plein fouet le robot qui fonce sur moi. La collision se fait, je passe au travers lui, le laissant inerte et détruit au sol. Un large sourire se forme sur mon visage et un sentiment de satisfaction s’empare de moi. Je vais pouvoir m’amuser pleinement. Le prochain test se fera sur un type 2 que je vois la limite de ma force de frappe. Je change de rue, les autres participants ayant pris le même chemin que moi m’empêche de faire des points convenablement.  Les robots sont partout, ce qui facilite quand même les choses.  Je choisis d’attaquer un 2 pour voir, je réitère donc ma technique. Au lieu de transpercer le robot je me retrouve bloquée dans ce dernier, il ne fonctionne plus mais je ne l’ai pas autant amoché que le 1. Je m’élance alors à travers les rues à la recherche d’autres appareils pour augmenter mon score.


Je peux sentir que mes entraînements portent leurs fruits, mon endurance est nettement supérieure comparée à l’année précédente. C’est tellement grisant. Pouvoir se donner à fond avec son alter, j’adore ça ! Je donne tout ce j’ai dans cet examen. Je suis à 21 points maintenant.


 Il me reste 3 minutes, et un robot à trois points arrive dans la rue où je me trouve. Je monte les escaliers de l’immeuble, une fois sur le toit je remarque que le robot est à ma recherche là en bas. Je prends mon élan depuis le fond du toit et cour vers le rebord. Une fois en l’air j’active mon alter. Je suis euphorique, et remplie d’énergie dû à l’adrénaline causée par mon action. Je suis prête à « atterrir » sur le robot. Je m’encastre au niveau du buste, lui séparant la tête du reste du corps. Malgré la chute je ne l’ai pas totalement transpercé mais il ne semble plus fonctionner. Mes mains trembles après le coup d’adrénaline dû à ma chute libre. Je n’aurais jamais pensé être capable de faire ça un jour. C’est si excitant bon sang ! Je sors du corps du robot et aperçoit un garçon particulièrement petit, courant et criant dans la rue. Il est poursuivi par deux robot un à deux points et un à un point. Il jette des balles dans leur direction. Ses balles ont l’air de pousser sur son crâne. Il court en direction d’une carcasse de robot étalé par terre. Il ne semble pas regarder où il va, s’il continue il va se heurter à la carcasse et ensuite se faire attaquer par ses poursuivants. 


Moi, criant : Attention !


Mon cri dirige son regard vers l’endroit où je me trouve et toujours par sur le trajet de sa course. Merde, ça n’a fait qu’empirer les choses.


Moi : Regarde devant-toi !


Il continue de chercher d’où provient la voix qu’il entend, il faut que j’intervienne et vite. Je m’excuse pour ce qui va se passer petit gars.

Moi : Désolée !



Au moment où je termine ma phrase j’active mon alter en un dôme plus large que mes précédents pour combler la vitesse de déplacement du garçon. Je suis obligée de faire ça car le garçon est trop loin pour que je puisse fixer le centre du dôme sur son corps en mouvement. Je sens que cela à eu un impact assez conséquent sur l’utilisation de mon alter. Je sens que je commence à saigner du nez. Merde, faut vraiment que je m’entraine sur ce point-là.  Heureusement qu’il ne reste que très peu de temps d’examen, au vu de mes capacité le temps joue contre moi. Les deux robots se heurtent à mon dôme, celui à 1 point s’effondre et reste à terre. Je m’élance alors vers l’appareil restant pour que son attention reste sur moi. Il s’active alors dans ma direction, faisant mon bonheur. J’accélère et saute en activant mon alter comme lors des précédentes attaques. La fin est proche, je m’encastre dans la machine, alors que je désactive mon dôme et que je m’extirpe de la carcasse j’entends de gros bruit sourd, des cris, tout ça se rapprochant du lieu où je me situe. Il ne reste que 30 ou 40 secondes lorsque je vois un énorme robot dépassant largement les immeubles par sa taille. Je me doute que c’est le fameux trouble-fête dont Present-Mic avait parlé.

Je laisser échapper un rire nerveux, car je ne pense pas pouvoir utiliser mon alter sans finir inconsciente. Nan mais sérieux ils veulent qu’on meure ou comment ça se passe ?! C’est quoi cet examen infernal ?! Je rassemble mes dernières forces pour aller voir le garçon. Il semble avoir perdu connaissance. Je m’installe prêt de lui pour vérifier son état de conscience, je prends ses mains dans les miennes. Je suis paniquée, je sens mon cœur battre jusque dans mes tempes. Si il arrive là avant la fin, on est mal. Très mal. Je ne veux pas m’évanouir pendant l’examen à cause d’un excès d’alter. Trop la honte.


Moi : Est-ce que tu m’entends ? Tu peux ouvrir les yeux ? Tu peux serer les deux mains ?


J’essayais d’être clame mais ma voie est pressante et ma respiration est saccadée. Je constate un mouvement oculaire sous la paupière du garçon, ainsi qu’une légère pression de ses mains sur les miennes. Sa conscience est altérée mais il va bien. L’examen vient de se terminer. Je suis soulagée, je souffle un coup comme pour faire partir tout le stress que j’ai accumulé depuis que je suis sortie de chez moi. Je tremble un peu avec le retombé du stress. J’aimerai l’installer plus confortablement. Je me décale pour être au plus près de lui, prends sa tête délicatement et la soulève un peu pour que je glisse ma jambe en dessous. Il a du sang sur le visage, ça semble venir de son crâne, une plaie peut-être ? J’espère qu’un médecin va arriver. Ses paupières s’agitent, ses sourcils se froncent, il se réveille surement. Ses yeux s’ouvrent. Quel soulagement ! Wouah, j’ai tellement angoissé ses derniers jours qu’il faut que je me retienne de rire ou de pleurer. Il ne faut pas que je craque. Sois forte, sois forte.


Moi : Tu vas bien ?


Il étire ses bras, et profite de ce mouvement pour saisir ma poitrine. Surprise je lui colle une gifle monumentale, et je me relève furieuse. Non mais c’est une blague ! Il se fou de moi ou quoi ?! Malgré ma fatigue je pars d’ici en bougonnant. Je suis quand même heureuse d’en avoir fini avec cet examen. Il ne reste plus qu’à attendre les résultats.

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