Other Heroes

« Bonjour tout le monde ! Ça me fait plaisir de vous voir !

– Nous aussi David ! On ne s'attendait pas à te voir chez moi. En fait, je ne t'ai pas vu à la cérémonie, tu étais où ? En même temps, tu habites aux États-Unis, peut-être c'est pour ça...

– Justement, je n'ai pas pu venir à cause d'un empêchement, mais j'étais au Japon depuis déjà deux trois jours pour des recherches. Vu les événements en ce moment, je n'ai pas pu faire grand-chose, désolé...

– Ce n'est pas de votre faute, et toutes mes condoléances, aussi.

– Merci Izuku... C'est gentil de ta part. Merci aussi à toi pour ce que tu as fait avec Tenya, Ochako et les autres sur l'île. » Dit-il, les yeux brillants.

« C'est normal on est des héros après tout !

– Ce fut un plaisir. » Dit Tenya.

« Ouais... » Dit Ochako, légèrement énervée.

« J'ai besoin de vous emprunter Izuku, pour discuter un peu, vous voulez bien, Madame Midoriya ?

– En fait... Je ne sais pas trop, vu ce qu'il s'est passé ces dernières semaines... Je veux qu'il n'arrive rien à mon petit Izuku. Je ne veux pas qu'on me le prenne pour de bon !

– Je comprends madame, mais l'avenir du monde, même de l'univers est en jeu en ce moment, Izuku est notre seul espoir. Il doit aller avec moi ce soir ! »

À ce moment-là, Izuku, Inko, Ochako et Tenya sont surpris envers David de ce qu'il vient de dire :

« Mais... Mais il n'y a pas d'autres héros ? Il y en a assez.

– Non, je n'en ai peur... »

David se met à genoux, en position de soumission sur le plancher pour appuyer sa demande :

« Je vous le conjure, au nom de tous les héros de cette terre et de tous les univers réunis, je protégerais votre fils jusqu'au péril de ma vie !

– Je vois que vous n'êtes pas pour rien meilleurs amis avec All Might. Bon, c'est d'accord...

– Merci, vous avez toute ma gratitude ! »

Un portable sonne, c'est celui d'Ochako. Sa mère l'appelle pour rentrer chez elle. Tenya la raccompagne dehors et remercient de leur accueil chaleureux. Avant de partir, Tenya dit :

« Si tu as besoin de nous et de la 1-A, appelle-nous, on sera toujours là pour toi ! Bon, après Bakugo n'en parlons pas... Salut.

– Salut Izuku, merci pour tout ! »

Après que ses amis ont quitté l'appartement, Izuku prépare ses affaires pour partir avec David en fin de soirée. À son habitude, sa mère le serre dans ses bras avant de partir. En descendant de l'immeuble, une voiture de location les attend et ils montent à l'intérieur, Izuku à la place du passager et David au volant.

Ce dernier démarre le moteur au quart de tour et commence à rouler. Ils quittent le quartier, en allant à la périphérie bordée de bâtiments colorés par les lumières et les néons de publicités estampillées de Kanji ainsi que par les panneaux de signalisation. Au fur et à mesure qu'ils avancent, ils arrivent dans les bouchons :

« Ah mince, c'est bloqué ! Mais bon, la sortie n'est plus très loin.

– On va sortir dans quel quartier ?

– À Shibuya.

– Je n'ai jamais vu un laboratoire là-bas.

– Plus précisément, on va faire un tour chez All Might... Il m'a autorisé de venir ici, avant qu'il...

– Oui... Hein ?! Chez All Might ?!

– Oui... Bref, je reprends, il vaut mieux pas se fier aux apparences quand tu seras arrivé. »

Le bouchon s'arrête jusqu'à la sortie pour aller à Shibuya. Arrivés sur place, la rue où ils sont ne paye pas de mine, les constructions dataient de plusieurs dizaines d'années. Dans un coin, une petite maison jaune dans le style nordique encastrée entre deux petits immeubles se présente à eux. Ils s'arrêtent en face, et sortent de la voiture. Une personne âgée passe par là :

« Ah ! Mais c'est David ! Comment allez-vous ? Toshinori n'est pas avec vous ?

– Bonjour, Madame, euh... non il est encore occupé.

– Ah la jeunesse... Je vais vous laisser, bonne soirée. »

Quand elle s'éloigne, il chuchote à Izuku :

« Je ne veux pas la blesser. De toute façon, elle oublie tout... »

Suite à cela, ils rentrent dans la maison du n° 1. À l'intérieur, ils voient de la vaisselle remplie à ras bord, des magazines un peu partout, dans un décor rétro américain avec des guitares de bluesman accrochées au mur. Le carrelage est pareil que dans les dinners américains, en carreaux noir et blanc. Un peu de poussière s'est déposé sur les photos encadrées. Une d'elles affiche la photo de David, Melissa et All Might :

« On dirait qu'All Might n'était pas propre.

– Détrompe-toi ! C'est un maniaque. En fait ici c'était une maison secondaire qui lui servait de planque. Il en a plusieurs dans le pays. Ce n'est pas un gars fauché, loin de là.

– Ah oui si on voit dans cette perspective...

– Tout d'abord, avant d'aller plus loin, tu peux poser tes affaires dans la chambre d'amis. Moi, je vais dormir dans sa chambre. »

Izuku part donc en direction de sa chambre temporaire. En entrant, il voit une chambre bien rangée, elle est quasiment vide. Il y a juste un lit, une commode et une armoire. Après s'être installé, David l'appelle pour aller dans le salon.

Arrivé sur place, l'adulte retire la photo sur le mur, un écran est derrière et demande à mettre son empreinte digitale :



« Tu vois, Izuku, je te l'avais dit de ne pas se fier aux apparences.

– Ouah ! »

David met son doigt dessus en le courbant. Une porte s'ouvre sous leurs yeux. C'est un ascenseur. Ils montent dedans :

« Je ne pensais pas du tout à ça !

– C'est sûr, en fait je t'ai emmené à la demande d'All Might.

– Mais il est mort.

– Il y a quatre ans, il a mis en place un protocole d'urgence en cas où il ne serait plus de ce monde. Il savait que le prochain détenteur du One for All, à ce moment-là, ne serait pas expérimenté.

– C'est sûr que je ne maîtrise pas totalement mon alter, mais je me débrouille, non ?

– Pas tout à fait, non. Tu auras besoin d'aide, surtout avec ton état émotionnel actuel.

– Vous voulez dire de l'équipement et un peu d'entraînement ?

– Presque... Tu verras arrivé en bas. »

Il appuie sur le bouton pour descendre. La vitesse de descente augmente au fur et à mesure, jusqu'à ce qu'ils se sentent peser un certain poids, pendant plusieurs minutes. L'ascenseur s'arrête et la porte s'ouvre sur un grand laboratoire blanc.

Dans la salle où ils sont, des gadgets sont entreposés sur des étagères. Plusieurs ordinateurs de hautes technologies sont sur des bureaux. Au fond de la pièce, ils voient une vitre. De l'autre côté, une turbine géante trouée au centre, de plus de dix mètres de haut et de largeur, surplombe une salle immense, parée de micro-capteurs en forme de losanges :

« Ouah ! Mais ça va servir à quoi ?

– À rencontrer d'autres détenteurs du One for All ! »