Sauver la Terre
En temps de guerre, il y a autant de héros que de morts. Mais seule une poignée d'entre eux auront leurs noms gravés dans la Légende.
Alors, une question reste en suspend : Quels seront ces éternels après la guerre contre les Moissonneurs ?
Les héros qui sont morts pour la mener, ou ceux qui ont survécu pour la remporter.
☆
Depuis leur arrivée sur Terre, en ce jour maudit où ils déferlèrent tel un torrent de feu craché de l'espace. Le monde sombrait dans une nuit sans fin. Le ciel si bleu d'antan disparaissait derrière un océan de fumée, qui pleurait des larmes de cendres sur les ruines de la civilisation humaine. Ici bas, à travers le cimetière de buildings, silencieux, infini et gris, grondait le moteur fatigué d'un camion qui roulait comme si le Diable en personne était à ses trousses.
Chahuté dans l'obscurité du fond de la remorque, Aaron voyait défiler son triste monde à travers les impacts de balles dans le blindage, percés à quelques centimètres de son visage. Il sortait à peine de son adolescence quand les Moissonneurs ont attaqué. Sans aucun entraînement militaire ni un goût prononcé pour la survie, il était plongé corps et âme dans ce conflit, et prisonnier d'une guerre qu'il ne comprenait même pas. Comme la plus part des siens enrôlé de force pour un combat dès lors perdu d'avance, il espérait qu'une chose : la fin, d'une manière ou d'une autre. Mais en attendant, les massacres de masses continuaient. Aaron disposait néanmoins d'un talent caché, un atout qui le preservait de la mort. Au fil des mois, il avait constaté cet avantage que la plus part ne partageait pas : " une incroyable chance". Et l'homme qui était assis devant lui, payait encore le prix de sa bonne fortune.
Son convoi partait d'un camp de réfugiés au sud de Glasgow, transportant une trentaine de personnes, entassées dans une remorque qui comptait dix places assises. Là-bas, ses supérieurs le surnommait "Lucky" car il survivait là où beaucoup sombraient. Lui n'y voyait pas un exploit, et s'estimait juste heureux d'être en vie.
De son voyage il ne connaissait que le point de départ. Recroquevillé au fond de cette remorque, il se demandait si il allait en sortir un jour, ou si elle serait son ultime demeure. Alors pour contrer ses idées noires, il se plongeait dans ses souvenirs en attendant le dénouement. Au plus profond de sa mémoire il cherchait une bride de "bonheur" à laquelle s'accrocher. Il fantasmait le jour où il lèverait les yeux au ciel, et y verrait le clin d'œil des étoiles à laquelle il réponderait d'un sourire. Mais à mesure que la guerre s'éternisait, l'impression de n'avoir rien connu d'autre que les cendres, rongeait peu à peu son passé.
La tête posée contre la parois froide de la remorque, des larmes sèchaient sur ses joues crasseuses. Le silence accompagnait son quotidien, encore et toujours, comme le plus fidèle de ses amis. C'était là sa réalité.
Le camion dérapa sans crier gare sur un sol couvert de gravats. Son moteur s'éteignit après une rafale d'explosions. L'écho des bottes du chauffeur résonna dans la remorque, et il ébranla la porte arrière.
_ DÉBARQUEZ ! aboya-t-il en lâchant un regard tout autour de lui.
Aaron descendit sans discussion, les jambes fragiles après un si long voyage. Il ramassa son vieux sac, souvenir de sa vie d'avant, et jeta un œil au fond du camion. Il était le dernier encore en vie. A peine sortit-il son sac que le chauffeur remit les gaz, sans prendre le temps de refermer les portes. La plaque d'immatriculation, faiblement attachée à l'arrière, se laissa transparaître à travers le nuage de poussières soulevé au démarrage : XB-01 Mako.
Lentement le véhicule disparaissait au loin, et le silence redevenait lourd à en perdre l'esprit. Un calme plat régnait sans conteste. Une ouï fine pouvait percevoir la brise sillonner les entrailles désertes des buildings alentours, résonnant comme la respiration caverneuse d'un géant endormie. Une odeur de viande calcinée venait ajouter une touche putride à son haleine. C'était la même qu'à Glasgow, si forte qu'elle ferait vomir un Vortcha. D'une horizon à l'autre plus aucune couleur ne se démarquait dans le désert blanchâtre étouffé sous ses cendres. Là-bas, minuscule et esseulée, Big Ben s'était arrêtée de fonctionner un jour de printemps, et s'élevait au milieu de nulle part comme le vestige d'une antique civilisation.
Aaron savait maintenant où il était. Et il retrouvait sans surprise ce qu'il avait quitté à Glasgow : la désolation. Mais son devoir de "Soldat de la résistance" le menait jusqu'ici. Il portait son vieux sac sur une épaule, et tenait sa lettre d'affectation, greffée du sceau N7, dans une autre main. Il devait la remettre à son nouveau commandant d'unité : le Capitaine Hecvins Terrens.
Délaissé au milieu d'une ruelle, sans aide ni autres instructions, il observa autour de lui. Un immeuble s'affaissait sur la tour voisine. Et à leurs pieds, caché dans l'ombre, une petite voix l'interpella. Il s'approcha. Une tête dissimulée sous un tas d'ordures se révéla.
_ Bienvenue à Cambridge camarade.
☆ ☆
La guerre contre les Moissonneurs n'existait pas. Pas vraiment. En réalité c'était une guérilla fragile dont l'arme la plus efficace subsistait dans l'espoir que l'ennemi disparaisse. La différence de force était telle, que la résistance devait se cacher dans les souterrains et riposter aux moments opportun, comme des rats qui attendaient la nuit pour agir. C'était ainsi à Glasgow comme à Londres. Et c'était dans le tunnel d'un métro désaffecté, que s'établissait l'avant-poste de Cambridge, opérant au nez et à la barbe de l'ennemi.
Là-dessous, les vieux wagons s'enchaînaient les uns aux autres, et servaient d'abris de fortunes pour les soldats et résistants. Chacun de ces dômes de fer accueillait une cinquantaine de personnes. Des draps, ou même un simple morceau de tissus faisait office de lit. D'antiques lanternes à pétroles, qui survivaient aux siècles, apportaient un peu de chaleur aux âmes silencieuses réunit autour d'elles. La majorité d'entre eux étaient des femmes, des enfants, et des vieillards, mais en ces temps difficiles, l'âge ne comptait plus. Seul importait la survie.
Pour les rescapés qui n'avaient pas de wagons où s'abriter, ils dormaient et vivaient sur les rails dans un silence de tombe. Blottis les uns contre les autres : "Attendre la fin !" Était la seule option qu'ils connaissaient.
Le résistant guida Aaron à travers la foule de jambes, jusqu'au bout du tunnel, bien à l'écart des wagons. Celui-ci refusa d'aller plus loin et l'encouragea fièrement a continuer d'une tape dans le dos.
_ Bonne chance camarade.
Aaron vérifia derrière lui qu'il n'était pas suivit, poussé par un réflexe de survie que lui avait enseigné son père. Maintenant qu'il était sûr d'où il venait, il pouvait avancer sans crainte. Un petit regard indiscret sur des enfants jouant avec des cailloux entre les rails, puis il se glissa dans l'obscurité du tunnel d'un pas mesuré. Une tente se dressait là, à dix mètres plus loin, éclairée par une paire de vieux projecteurs de chantier. Suspendue à une poutre qui traversait le tunnel, une jeune femme s'entraînait aux tractions en grognant plus forts à chaque répétition. Elle avait un tatouage "N7" dans le creux du bras. Aaron vérifia l'inscription sur sa lettre d'affectation : N7. Il venait de trouver un membre de sa nouvelle escouade. La jeune femme sauta devant lui et l'invita à entrer dans la tente.
Le Capitaine Terrens était bien là. Appuyé sur un bureau il étudiait le plan de la ville. Les zones rouges représentaient les quartiers occupés par l'ennemi, et les bleus ceux contrôlés par la résistance. Londres baignait bel et bien dans le rouge.
Aaron se présenta à l'entrée et resta sans réponse. La pression avait peut-être absorbée ses mots. Car la réputation du Capitaine Terrens le précédait même jusqu'à Glasgow. Et le voir face à lui, prouvait que les rumeurs n'avaient rien d'éxageré.
Le Capitaine Terrens était un vétéran de la guerre du premier contact. Depuis lors son visage se voyait tranché par quatre coups de faux, qui tombaient jusqu'en dessous de sa mâchoire. Avec ces épaisses cicatrices, son regard bleu diamant devenait insoutenable et pouvait percer le moral du guerrier le plus solide. Son armure de combat était noire, à l'exception du bras gauche qui se teintait d'un pigment orange pour chaque pirate Butarien qu'il avait "traité" durant ses trente années de carrière. Et de ce fait, de la clavicule jusqu'au poignet son bras était entièrement orange. Son scaphandre de modèle "Casque de mort" restait à portée de main sur le bureau, tout comme son arme accrochée dans son dos. Il respectait une règle immuable des commandos N7 : "Toujours être prêt". Sa coupe militaire était stricte et grisonnante, il gardait une posture inflexible comme un pilier d'acier face au temps et à la fatigue. Il était exactement comme sa réputation le décrivait.
Aaron chercha une meilleure voix et fit un pas en avant pour attirer son attention. Et quelle fut sa surprise quand le Capitaine Terrens lui cria.
_ Dégage...DÉGAGE !
Il fit un bond de trois pas en arrière complètement ébouriffé par la colère de son nouveau Capitaine. Quelques vas et vient dans le tunnel lui permirent de remettre ses idées en place. La conclusion qu'il en retira : ce n'était pas une bonne première impression. C'est alors qu'une voix plus douce l'extirpa de ses songes.
_ C'est toi l'nouveau ? Ça fait un bail qu'on t'attend !
C'était la voix de la jeune femme qui s'entraînait devant la tente. Ses yeux ambrés scintillaient dans la pénombre. Son mini-short compressait ses épaisses cuisses et une brassière ajustée à sa solide poitrine lui donnait une carrure d'armoire à glace quand elle entra dans la lumière d'un projecteur. Elle arborait à son flanc luisant de sueur un portrait tatoué : celui de la déesse grecque qui lui donnait son nom de guerre, Athena.
Elle avança à petits pas, aussi silencieuse et légère qu'un lynx. De haut en bas elle analysa Aaron puis s'éprit d'un sourire narquois.
_ Une vraie gueule d'ange... t'sors d'où ?
Sans lui laisser le temps de répondre, elle tendit la main. Aaron pensa à des salutations, alors il fit le même geste. Mais elle claqua son bras d'un revers, et indiqua du doigt sa lettre d'affectation.
"Soldat de 2nd classe Aaron Seize. Promue au rang N7 à l'issue d'un fait de guerre exceptionnel lors de la bataille d'Edimbourg. Réaffecté dans l'escouade Phénix N7, sous la demande directe du Capitaine Terrens.
Signé Général O'Maley des forces libres Écossaises."
A la lecture de la lettre elle toussa un rire. Elle leva à peine un sourcil pour regarder Aaron. Puis relut la lettre une deuxième fois dans sa tête.
_ Edimbourg... t'as fait ça toi ? souffla-t-elle d'un air étonné
Aaron oscilla simplement la tête pour répondre. Athena ria doucement, puis chiffonna la lettre en ricanant.
_ Ok gueule d'ange, suis moi j'te mets au parfum !
☆ ☆ ☆
En tant que nouvelle recrue de l'escouade Phénix, Aaron suivait sagement son chef en second jusque dans les profondeurs du métro de Cambridge. Sur le chemin le plafond s'émiettait sous des coups de pétoires qui martelaient la terre comme si l'on cherchait a briser la croûte terrestre. Les lampes de sûreté plantées le long des parois du tunnel vascillaient à chaque coup toujours plus lourd que le précédent. Ces secousses provenaient des pas d'un titan qui rôdait à la surface. Probablement à l'affût de proies faciles à dévorer, mais caché dans les souterrains il était impossible de savoir si le monstre était juste au-dessus ou à l'autre bout de la ville.
Il en avait vu des horreurs depuis le début de cette guerre, mais ce bruit était de loin celui qu'il détestait le plus. Aaron empêchait son bras de trembler d'une main tout aussi fébrile, et écoutait Athena qui se moquait éperdument de ce qui se fracassait au-dessus de leur têtes.
_ Écoute, t'inquiète pas pour l'Capitaine ! C'est la merde en s'moment, et il est vénère. T'en as qui disent qu'on a perdu Londres ! Moi j'pense qu'on l'a jamais vraiment eu...
Aaron se contenta d'acquiescer sans plus en rajouter, et la suivit aveuglement quand elle entra dans un couloir de maintenance.
_ Ici on s'en branle de mon avis. Celui qui parle c'est l'Capitaine, et personne d'autre. Tu piges ?
Elle s'arrêta devant la porte en métal rouillé qui donnait vers un tunnel adjacent. Aaron ne trouva rien à redire.
_ Si t'as un truc à dire c'est à moi qu'tu causes. Et je m'occuperai d'ton cas, gueule d'ange !
Elle lança un clin d'œil puis étripa la porte. Ils débouchèrent dans un deuxième tunnel condamné par un mur d'éboulis. Le camp de l'escouade Phénix se dressait juste à ses pieds. Un pathétique réchaud électrique simulait la flamme d'un feu au milieu de quelques caisses disposées autour en tant que chaises de fortunes. Près du mur écroulé, un immense canapé, estropié et brûlé jusqu'au cœur, servait de décoration de luxe.
C'était là-dessus que se reposaient les frères jumeaux Baginski, tranquillement allongés, et baignant dans leur sauna de tabac. Ils étaient connus partout dans le résistance londonienne sous les sobriquets de BB et Pyro. Athena s'occupa des présentations éprise d'une grimace dégoûtée.
D'un côté il y avait BB. Le plus trapu et court sur pattes. Sa tête s'enfonçait dans de larges épaules, dont les bras et les cuisses disproportionnés lui donnaient une carrure de Krogan. Son buste dévêti, gras et suintant de sueur, disparaissait sous une tirade d'inscriptions germaniques. D'autres tatouages dessinaient une cagoule sombre autour de son visage déformé à la naissance. Devant lui se tenait une table basse qu'il avait ramené de la surface après l'une de ses expéditions. Il y alignait toutes les cartouches thermique qu'il possédait comme des pions sur un échiquier. Son lance-grenades reposait sagement sur ses genoux comme un enfant en bas âge. Il y accordait de temps à autre une caresse, et roulait les grenades dans sa paume en attendant une opportunité de les utiliser. Car d'après lui : "Rien n'est plus important que la puissance de feu !"
De l'autre côté du canapé, Pyro s'affalait dans un sommeil léthargique. Contrairement à son frère, lui était aussi maigre et pouilleux qu'un chien abandonné. Il n'avait pas de cheveux, pas de sourcils, ni de poils, sur son corps à la pâleur cadaverique. Son visage était assombris sous un masque de cendres et l'immunisait face à la mort qu'il défiait chaque jour depuis sa naissance. C'était un combattant Biotique, l'un des tout premiers de l'humanité. Les rares moments de calme entre les combats lui étaient insupportable. Sans l'adrénaline de l'action, il était prisonnier des défaillances de ses amplis biotiques, foudroyant sans cesse son cortex cérébral d'images épileptique. Assiégé par des cauchemars plus vrai que nature, ses seules recours se trouvaient dans la douleur ou au bout d'une seringue.
Athena disait qu'il allait crever d'une overdose, si ce n'était pas elle qui lui collait une balle dans la tête. Puis elle avoua du bout des lèvres qu'il était le plus puissant biotique d'entre tous. Capable de tenir tête a une armée ou a envoyer la résistance londonienne dans la tombe. Avec lui c'était quite ou double, si l'une de ses migraines lui faisait croire que les rescapés de Cambridge étaient des Moissonneurs...elle préférait éviter d'imaginer la suite de cette idée. BB était le seul à pouvoir contenir ses pulsions et elle le savait. Néanmoins face aux créatures moissonnées, il leur fallait toutes les armes disponibles. Pyro était de loin la plus efficace. Alors toutes ses divagations de junkies étaient tolérable s'il obeissait aux ordres, et accomplissait sa mission. C'était ainsi que régnait l'équilibre dans l'escouade Phénix.
Aaron les saluat d'un petit geste, mais ils l'ignorèrent. Refusant de croiser le regard d'Athena, BB vapotait tranquillement. Pyro quand à lui n'était pas revenu de son voyage transcendant. Athena tira Aaron par le bras et pesta tout bas.
_ T'attaches pas trop à eux, gueule d'ange, ils sont vraiment trop cons !
Vingt mètres de rails plus loin, l'autre extrémité du camp utilisait le wagon d'un train déraillé comme barricade. Des plaques d'aciers soudés renforcaient les parois déjà bien affaiblie par d'anciens combats. Un muret de sac de sables protégeait des explosions les bancs réhabilitaient en couchettes à l'intérieur. Et sur chaque fenêtre, bouchées sommairement par des planches de bois, des meurtrières permettaient une défense efficace à courte portée.
Athena ouvrit la porte du wagon dans un cri métallique. A l'intérieur, posté derrière l'une des fenêtres, le soldat appelé Jaws, montait la garde sans jamais détourner le regard du fond du tunnel. Celui-ci était immense, un véritable géant. Équipé de sa lourde armure "Destroyer T5" il s'apparentait à un véritable tank humain. Il avait le crâne fortement bandé qui cachait la plus grande partie de son visage. Pourtant lorsqu'il aperçut Aaron, un sourire sincère se découvrit sous sa barbe broussailleuse. Il n'était plus le "bleubite" de l'escouade désormais.
Tout au fond du wagon, un drone holographique orange générait un peu de lumière pour la femme qui nettoyait son imposant fusil de précision. Athena saisissa Aaron par le col pour lui chuchoter à l'oreille.
_ Elle s'est Yankee, notre sniper. Fais gaffe, elle peut t'flinguer un zombie à deux kilomètres, mais la sympathie c'est hors d'portée !
Yankee leva son bras droit, entièrement cybernétique, et lui lança un doigt en réponse. Elle jeta un coup d'œil par dessus son épaule, et retourna à son nettoyage, sans un mot.
Elle portait une combinaison ghilie grisée jusqu'à la taille. Au-dessus de la ceinture, ses prothèses cybernétique s'étendaient de la hanche jusqu'au cou. Sa respiration résonnait faiblement dans le scaphandre qui lui permettait de survivre. Ses cicatrices étaient encore fraîches, et se reouvraient peu à peu le long de son dos.
Athena lui reprocha d'avoir ignoré ses instructions. Elle devait appliquer du Medi-gel sur ses blessures pour les empêcher de s'aggraver, mais comme à son habitude Yankee restait muette. Jaws se permit discrètement de répondre à sa place. Il n'y avait plus de Medi-gel. Lui-même subissait les foudres de la douleur sans rien pour l'apaiser. Athena décrocha la boîte de premiers soins, et constata par elle-même. Elle tomba sur sa couchette en passant la main sur son visage.
_ Fais ton trou gueule d'ange, annonça t-elle en approchant de la porte. Puis elle se tourna vers Jaws. J'vais voir si j'peux gratter une ou deux doses à l'infirmerie, occupez vous d'lui en attendant !
Porté par un autre de ses réflexes de survie, Aaron choisit la couchette la plus proche de la sortie. Une fois assis il poussa un long souffle qui expira toute sa tension. Encore une fois il survivait. "Chaque jour qui passe me rapproche de la fin, se disait-il." Mais quelle fin, ça il ne pouvait l'imaginer.
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Voilà voilà, en écrivant j'ai pu découvrir des facettes de mes personnages, et j'ai aussi décelé quelques petits problèmes de scénario, de cohérence et de style. Donc je me suis dit qu'une mise à jour s'imposait avant de finir l'histoire.
Voilà c'est tout ce que j'ai à dire pour le moment, à bientôt pour la suite.