Le principe de réciprocité
Chapitre II : Ce dont je suis capable.
– Impressionnant Peter ! S'exclame Monsieur Stark.
Je me retourne, tandis que, l'ingénieur entre sur le terrain d'entraînement. Il a l'air ravi de mes progrès, et il s'approche de moi avec une allure féline. Il glisse ses mains sur mes épaules avant de me dire :
– Tu as fait du bon boulot aujourd'hui, on va arrêter là. Je pense qu'il est temps pour toi de prendre une bonne douche, non ?
– Heu oui... Bafouille-je timidement.
– Bien allons-y alors, dit-il en quittant la pièce tout en me surveillant du coin de l’œil.
Je le suivis timidement jusque dans les vestiaires. Une fois là-bas, Tony me dit d'une voix lascive :
– Bien, il est temps de se déshabiller...
Tandis qu'il est en train de se dévêtir, je peux sentir mon cœur qui bat la chamade. C'est bouche bée que je l'observe enlever sensuellement ses vêtements. Puis, il s'approche de moi avant de me diriger sous la douche où il me dit :
– Il est temps pour toi de retirer ton costume, non ?
– Oh oui...
Il n'eut pas besoin de me le répéter deux fois, puisque j’ôte quasiment immédiatement mon costume. Tandis que celui-ci tombe sur le sol, l'ingénieur vient plaquer ses lèvres contre les miennes. Je savoure ce premier baiser, tandis que je laisse mes mains glisser contre son torse. Alors que la température est en train de monter, je sens l'eau glacée ruisseler sur moi. Très vite, nos corps sont recouverts d'eau, et voir le milliardaire trempé ainsi, ne fait qu'augmenter mon désir. J’ai vraiment très envie de lui, et visiblement, la réciproque est vraie. L'ingénieur se rapproche de moi, et descend ses mains habiles jusqu'à mes parties intimes avant de commencer à jouer avec. Alors qu'il est en train de s'amuser avec moi, je peux sentir mon corps devenir de plus en plus bouillant. Tandis que je sens le désir monter en moi, je plaque le milliardaire contre la paroi de la douche avant de l'embrasser avec passion. Visiblement surpris que je prenne les devants, il relâche l'emprise qu'il a sur moi. Et ce fut à mon tour de jouer un peu avec lui ce qui lui arrache des petits soupirs de plaisir. Tout en continuant ce que je fais, je l’embrasse langoureusement. Nous rompons ce baiser uniquement pour respirer à nouveau. Et alors que je m'apprête à l'embrasser à nouveau, Tony me murmure au creux de l'oreille :
– J'ai envie de toi...
Mes joues s'empourprent de plus belles lorsque j'entends ces mots, et je sens le désir me submerger. Ne sachant pas trop comment m'y prendre, c'est un peu maladroitement que je soulève le milliardaire qui s'agrippe à moi. Tandis que j'entre en lui, il pousse un long gémissement. Inquiet à l'idée de lui avoir fait mal, je lui demande timidement :
– Je vous ai fait mal ?
– Non... Continue, dit-il légèrement haletant.
Je commence doucement des vas-et-viens ce qui arrache des soupirs de plaisir à l'ingénieur. Et alors j'accélère la cadence, je sens que le milliardaire est en train de synchroniser ses mouvements avec les miens. Et tandis que notre désir est en train d'augmenter, et que nos respirations deviennent de plus en plus erratiques, je murmure à Tony :
– Je vous aime...
Il se retourne pour me regarder dans les yeux, et se rapproche du creux de mon oreille avant de murmurer :
– Je...
Lorsque j'ouvre les yeux, j’ai chaud. Vraiment très chaud... Et, c'est plongé dans l'obscurité de ma chambre que je réalise que tout ce que j’ai vécu avec Tony n’est qu'un rêve. Cependant, même si ce n’est qu'un songe, j’ai l'impression que mon corps entier est en ébullition. Pendant une bonne demi-heure, je tente en vain de me calmer en pensant à autre chose. Seulement, quoique je fasse, mes pensées reviennent inévitablement vers le rêve plutôt humide que je viens de faire. D’autant que celui-ci avait l’air si… Vrai. Je pouvais sentir la peau de l’ingénieur contre la mienne… Son souffle dans mon coup… Mais cela ne m'aide pas du tout à me calmer. Au bout d'un bon moment, je décide de me lever avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain histoire de me calmer un peu.
Une fois détendu, je me glisse à nouveau sous la douche histoire de me rafraîchir. Et c'est un peu honteux que je réalise le rêve que je viens de faire. C’est particulièrement gênant de faire ce genre de songe, et surtout, je ne sais pas comment je vais pouvoir me comporter lorsque je le verrais demain matin. C'est en réfléchissant à tout cela que je regagne mon lit afin de me rendormir un peu. Car, il n’est que cinq heures du matin, et cela fait un peu tôt pour se lever. Toutefois, le marchand de sable semble m'avoir oublié, puisque je n’arrive pas à retrouver le sommeil. Après avoir tourné, encore et encore, dans mon lit, je décide de me lever afin de voir si Monsieur Stark est déjà éveillé. En effet, je sais que ce n'est pas quelqu'un qui dort beaucoup. Et, je sais que très souvent, la nuit, il travaille dans son laboratoire, plutôt que de se reposer dans sa chambre. C'est pourquoi, je prends le chemin de l’atelier de l'ingénieur duquel il émane de la lumière. Cependant, lorsque j'entre, il n'y a pas le moindre bruit. Et c'est en jetant un coup d’œil circulaire à la pièce que j’aperçois le mécanicien qui s’est endormi sur le canapé. Et c'est le plus discrètement possible que je me rapproche de lui afin de l'observer dormir. Comme il semble profondément endormi, j’attrape le plaid qui se trouve sur une chaise à côté de lui afin de le recouvrir avec. Seulement, lorsque je pose la couverture sur lui, Tony murmure d'une voix à peine audible :
– Steve...
Steve ? Comme Steve Rogers, je suppose. Si c'est bien de lui dont il s'agit, je suppose que les rumeurs qui couraient dans les journaux, il y a quelques années, sur une possible idylle entre Captain America et Iron Man étaient donc vraies[1]. Enfin s'il s'agit bien de Steve Rogers, mais honnêtement, je ne vois pas à qui d'autre il pourrait faire référence. Après, peut-être aussi qu'il ne fait pas le même genre de rêve que moi. Peut-être qu'il rêve à ce qu'y s'est passé en Allemagne ? Après tout, cela semble l'avoir grandement chamboulé même si cela fait déjà presque deux ans.
Dans tous les cas, comme il dort, je décide de ne pas le déranger plus longtemps. Et c'est, je dois l'avouer, un peu abattu que je quitte son laboratoire. Si Tony Stark est amoureux de Captain America, quelle chance j’ai de pouvoir lui plaire un jour ? Captain America, c’est un véritable héros. Il est fort et courageux, et je dois dire que j’étais très impressionné de le rencontrer en vrai. Car il se dégage de cet homme une forme d'autorité, et de charisme, que je n'arrive pas à définir correctement. Contrairement à moi qui ne dégage rien du tout. Alors, si Stark s'intéresse effectivement à lui, comment pourrait-il s’intéresser à moi ? Captain America et moi, c’est le jour et la nuit. Il est tout ce que je ne suis pas...
C'est démoralisé que je flâne dans le quartier général des Vengeurs. Et alors que j’erre dans les couloirs, je vois au fond de celui-ci, une ombre passer furtivement. Intrigué, je demande à J.A.R.V.I.S s'il a vue quelque chose, toutefois, celui-ci ne me répond pas. Comprenant qu'il doit y avoir un problème, je me faufile discrètement derrière la silhouette afin de découvrir qui s’est introduit dans le Manoir. Toutefois, avant cela, j’ai rapidement et discrètement récupéré mon costume dans le laboratoire où Stark dort toujours à poing fermé. Afin de passer inaperçu, je décide de grimper au plafond ce qui me permet d'être plus discret. Soudain, je vois l'ombre quitter le bâtiment afin de gagner la cour. Et c'est à pas de velours que je la suis. Et c'est lorsque je vois cette silhouette s'introduire dans le hangar, où sont stockés les QuintJets des Avengers, que je décide d'intervenir. Je saute sur l'ombre avant de la plaquer contre la paroi du Jet. Tout en lui tenant les bras, je lui demande d'une voix que je veux sûre et menaçante :
– Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ?!
– Oh ! Fait l'homme dont la voix me dit immédiatement quelque chose.
– Vous ?! Dis-je surpris.
– Toi ? Dit-il l'air très excité.
Je relâche l'emprise que j’ai sur le mercenaire qui se retourne. Effectivement, il s'agit bien du fameux Deadpool que nous avions rencontrés un peu plus tôt dans la journée. Si je ne l’ai pas reconnu tout de suite, c'était parce qu'il fait très noir, et que de loin j’ai eu du mal à distinguer son costume. Cependant, une chose est certaine : Cet homme mentalement dérangé n’est clairement pas un ami des Avengers, et il n’a probablement rien à faire ici. Il se retourne vers moi, et me fixe avant d'ajouter :
– Bonjour, Spidey-Boy, tu n'as pas envie de t'envoyer en l'air ce soir ?
– « Tu lui proposes de voler l'avion avec nous, ou de coucher avec nous ? » Se questionne-t-il.
– Vous comptez voler un avion ?! Répète-je interloqué par ce que je viens t'entendre.
– Je lui proposais de coucher avec nous, mais s'il veut aussi nous aider à voler l'avion, je ne dirais pas non.
– Je ne vais pas vous aider, comment avez-vous désactivé J.A.R.V.I.S ? Demande-je surpris qu'il soit capable de faire ça.
– Il est possible que j’aie éventuellement volé un objet à Cable la dernière fois qu'il est venu !
– Qui est Cable ?
– Trop long à expliquer !
– « Et trop chiant aussi ! Regardez plutôt Deadpool 2, ou lisez « Deadpool et Cable » de Pannin Comics »
– « Vous pouvez aussi jouer à notre super jeu vidéo ! Disponible sur ps3, ps4, 360 et one ! »
– N'oublie pas que c'est aussi disponible sur PC ! Précise-t-il comme si tout ce qu'il disait avait du sens.
– Deadpool ! Tente-je. Vous êtes venus ici pour voler les Avengers ? Je ne peux pas vous laissez faire ça !
– Non ! Je ne suis pas venu les voler ! Se corrige-t-il.
– « On est venu emprunter un Quintjet »
– Le voler quoi, répète-je agacé.
– Attend, ma petite mygale, dit-il en s'approchant doucement de moi. J'ai besoin d'un moyen de transport rapide ! Je dois absolument arrêter quelqu'un !
– Le tuer, tu veux dire ?
– Personnellement, je ne vois pas la différence, dit-il l'air soudainement détaché avant de reprendre avec passion : Mais je dois arrêter cet homme ! S'il arrive à déchiffrer la clé... Tout le monde sera en danger ! Et particulièrement les Avengers, et ton précieux Tony Stark !
– Quelle clé ? Lui demande-je méfiant.
– Une clé qu'il a dérobé au SHIELD, et qui contient toutes les informations personnelles sur les Avengers ! Cela les mettrait grandement en danger ! M'explique-t-il. Et je suis presque sûr qu'elle contient aussi des informations sur toi, Spiderman.
– Sur moi ? L’interroge-je.
– Oh oui ! Ce petit s*lopard de Nick Fury, je suis sûr qu'il connaît ton identité ! En tout cas, dedans, il y a un dossier intitulé Spiderman. Et je suis à peu près certain qu'il ne s'agit pas d'un dossier vide !
– « Oh putain ! On est censuré !! »
– Mais pas sur tous les gros mots… étrange… Dit-il en replongeant dans ses délires.
– Mais, si ce type tombe dessus... Dis-je soudainement paniqué.
– Oui ! Il risque de vendre ces informations au plus offrant ! Et je suis presque sûr que ceux que tu as envoyé en prison serait prêt à payer une petite fortune pour savoir qui est Spiderman. Dit-il soudainement plus sombre.
– Il faut prévenir Monsieur Stark, alors !
– Attends ! Dit-il pris de panique. Si tu le préviens ! Il va me chasser ! Il ne me croira jamais !
– Et pourquoi il ne vous écouterait pas ? Monsieur Stark ne laisserait jamais ce genre d'information circuler librement !
– Sauf qu'il me déteste ! Il ne me croira jamais ! Et puis, tu ne veux pas lui prouver que tu es capable de faire quelque chose sans avoir de compte à lui rendre ? Si tu récupères cette clé USB, tu seras un héros à ses yeux. Dit-il en se rapprochant de moi avant de me donner un petit coup de coude dans les côtes.
– Je ne sais pas... Je devrais quand même le prévenir, réponds-je méfiant.
– Comme tu veux, dit-il, après tout ce n'est pas mon identité qui est menacée. Et puis même si c'était le cas, je ne peux pas mourir.
– Si mon identité est vraiment menacée, Monsieur Stark interviendrait.
– Je vois, il a besoin de sa nounou pour aller quelque part.
– Monsieur Stark n'est pas ma nounou ! Le contredis-je.
– Pourtant, tu ne peux rien faire sans devoir lui rendre des comptes.
– « Et après, il veut être considéré comme un adulte » précise-t-il avec une voix légèrement plus aiguë que celle qu'il utilise normalement.
Je ne réponds rien à sa provocation, même si au fond, il n’a pas tort. Je n’ai aucun compte à rendre à Iron Man lorsque j'agis en Spiderman. Après tout, je ne suis pas un Avengers, et il a été très clair à ce sujet. Toutefois, cette fois, c'est différent. Il s'agit de son QuintJet, et surtout, si ce que cet homme prétend est vrai, il y a un risque pour que des informations sensibles sur les Avengers soient divulguées. Et, il est vrai que si je parviens à empêcher ces informations de fuiter peut-être que Tony Stark verrait enfin de quoi je suis capable. Devant mon hésitation, qui est palpable, le mercenaire rajoute :
– Ce n'est l'affaire que de quelques heures, il ne va même pas s’apercevoir que son Jet a disparu ! Je t'en prie ! Ce contrat est très important pour moi !
– Un contrat ? Répète-je méfiant.
– Nick Fury m'a chargé de récupérer cette clé, et si j'échoue... Je ne pourrais pas payer le traitement de Vanessa...
– Quel traitement ? Qui est Vanessa ?
– C'est ma femme, et elle est très malade. Seulement, sans l'argent du contrat, et comme tu m'as fait perdre celui de cet après-midi, je n'aurais pas les moyens de lui payer... S'il te plaît Spiderman, c'est une bonne action, et en plus, cela me permet de sauver ma femme...
Le mercenaire se met à genou juste devant moi. De toute façon, si la vie de sa femme est en jeu, et surtout la sécurité des Avengers, je n’ai pas d'autres choix que de l'aider. Quant à savoir si je dois prévenir Stark, je ne peux pas prendre le risque qu'il ne le croit pas, ou qu'il l'éjecte de cette mission, sinon sa femme est condamnée. Néanmoins, avant d'accepter, je le préviens :
– Si je dis oui, il y aura des conditions non négociables.
– Oh ! S'emporte-t-il visiblement fou de joie. Tout ce que tu voudras mon petit Spidey-Boy !
– De un, c'est Spiderman. Et de deux, on ne tue personne. Trois, on récupère cette clé USB, et on la remet en main propre au directeur du SHIELD. Quatre, on ramène le QuintJet à Monsieur Stark le plus rapidement possible. Compris ?
– Un, c'est spiderman, répète-t-il comme s'il essaye de mémoriser ce que je viens de lui dire.
– « On ne tue pas ? » S'exclame-t-il surpris avec sa voix un peu plus aiguë.
– Comment on l'arrête si on ne le tue pas ? Réfléchit-il.
– Ce sont les conditions, répète-je implacable. Sinon, je préviens Monsieur Stark.
– Oh la, oh la, oh la, on se calme tout de suite ! Dit-il en me pointant du doigt. Monsieur l'homme araignée, au boule d'enfer, j'accepte vos conditions !
– Vous avez vraiment une femme vous ? Demande-je blasé par ses réflexions sur mon postérieur.
– La plus belle de cette planète, dit-il soudainement nostalgique avant de sortir une photo de sa poche. Regarde, c'est elle et à côté, le beau gosse au sourire ravageur, c'est moi.
Sur la photo, il me désigne une brune qui portait un pull rouge, et qui tient entre ses mains le visage d'un homme. Ils arborent tous les deux un large sourire. Puis, l'homme range la photo dans sa poche, avant de dire d'une voix sombre et remplie de tristesse :
– Ça... C'était...
– « Une époque révolue... » Rajoute-t-il d'une voix plus agressive.
– Bien, je vous crois, et si mes conditions sont acceptées, alors allons-y.
– Parfait, dit-il à nouveau très enthousiaste. Tu sais quoi mon petit Spidey-boy ? Je sens que cette mission est la première d'une longue épopée !
– Et pourquoi vous dites ça ?
– Simplement une intuition ! Me répond-t-il aux anges.
Suite à cela, nous grimpons dans l'un des avions des Avengers. Honnêtement, c'est la première fois que je grimpe à l'intérieur d'un QuintJet. Puisque jusque-là, je n'ai jamais eu besoin d'en emprunter un. Et c'est plutôt cool, je dois l'avouer. Enfin, cela pourrait être encore plus ouf si je ne me retrouvais pas en compagnie de ce mercenaire bizarre qui parle tout seul depuis toute à l'heure. Honnêtement, j'ai beaucoup de mal à suivre ce qu'il me dit, et parfois, j'ai même l'impression qu'il se fait la discussion tout seul. Tout en l'observant du coin de l’œil, je ne peux m'empêcher de me demander si je n’ai pas fait une grosse bêtise en le suivant. Afin de m'en assurer, je le rejoins dans le cockpit et je m’assois à ses côtés. Tandis qu'il est occupé à piloter, mais aussi à parler tout seul, je lui demande :
– Donc vous êtes mariés ?
– Mariés ? Dit-il en explosant de rire. J'ai une tête à me marier moi ?!!
– Mais vous aviez dit que vous aviez une femme ! Proteste-je.
– Vanessa ?! S'étonne-t-il. Je ne suis pas marié avec elle ! Enfin, j'aurais aimé...
– « Et puis... » Dit-il d'une voix plus sombre.
– Et vous comptez l'épouser si elle guérie un jour ? Ose-je demander.
Soudain, il tourne la tête vers moi et sembla me fixer pensif. Il reste silencieux durant quelques secondes avant d'ajouter d'une voix remplie de mélancolie :
– Malheureusement, le mal dont souffre Vanessa ne peut pas être soigné...
– Je...suis...désolé, réponds-je sans oser en demander plus.
Visiblement, la situation de sa compagne le touche beaucoup. Et cela semble le stopper net dans sa folie, puisqu'il reste silencieux jusqu'à la fin du trajet. C'est seulement lorsque nous nous approchons de la base ennemie qu'il reprend :
– Bon voilà le topo, on rentre là-dedans. On dézingue tout ce qui bouge, je m'occupe de TaskMaster, et toi tu récupères la clé USB. Ensuite, tu me la donnes, on va retrouver Nick, et hop on est des héros.
– TaskMaster ? Demande-je, car ce nom ne me dit rien du tout.
– TaskMaster, plus connue sous le nom de Maître des Corvées, est un ancien agent du SHIELD qui travaille désormais pour HYDRA, précise Karen.
– Et ce type c'est un tricheur, Spidey-Boy !
– Un tricheur ? Répète-je sans comprendre.
– Ouais, il suffit qu'il te regarde te battre, et hop, il sait utiliser ta technique ! Pire que des Sharingans[2] ce truc !
– Autrement dit, le maître des Corvées est capable d'apprendre, et de reproduire n'importe quelle technique de combat en quelques minutes. Même si celle-ci devrait, pourtant, prendre des années d'entraînements. Toutefois, ce n'est qu'un être humain. De ce fait, il ne devrait pas être capable d'utiliser vos capacités, Monsieur. Précise Karen. Il ne faut cependant pas le sous-estimer puisque s’il ne peut pas utiliser vos capacités, il peut les analyser et prévoir des répliques adaptées.
– Ne vous inquiétez pas, je serais prudent. Lui réponds-je avant de lui rappeler : Mais n'oubliez pas, on ne tue personne ! Pas même le TaskMaster !
– OUI, CHEF ! S’enthousiasme-t-il.
Suite à cette discussion, il pose le QuintJet non loin de la base en mode furtif, afin que nous puissons nous infiltrer discrètement. Alors que nous avons la base en visu, je lui rappelle une dernière fois, qu'il ne faut tuer personne. Et c'est en soupirant qu'il grogne :
– Tu n'es pas drôle comme garçon.
– « Heureusement qu'il a un cul d'enfer »
Et c'est sans prêter attention à ses remarques que je me faufile à l'intérieur. Après avoir entoilé tous les hommes sur mon chemin, et veillé à ce que le mercenaire ne tue personne. Nous arrivions dans un petit hangar. Il me murmure alors :
– Le connaissant, ce type doit garder la clé sur lui.
– Ok, mais je n’étais pas censé récupérer la clé pendant que tu le combattais ?
– Oh ! Un plan infaillible qui s'avère avoir des failles ! Dit-il exagérément choqué.
– « Avec toi, c'était à prévoir », Se moque-t-il de lui-même.
– On l'attaquera à deux, on aura plus de chance de gagner comme ça.
Une fois le plan mis à jour, nous entrons dans le hangar dans lequel des gardes protègent d'immenses boîtes en bois. Après les avoir mis à terre, je demande au mercenaire qui m'accompagne :
– Qu'est-ce qu'y a là-dedans ?
– Aucune idée, probablement des armes, ou des sex-toys.
– « Je pencherais plutôt pour la première hypothèse, TaskMaster c'est un coincé du cul »
– C'est bien vrai, ce type ne s'amuse jamais !
Tandis que le mercenaire débat avec lui-même quant au contenu des caisses. Je décide, quant à moi, d'en avoir le cœur net. J'ouvre donc l'un des conteneurs dans lequel j'y trouve effectivement des armes. Ces armes sont de gros calibres, et vue la quantité de caisses, le Taskmaster doit probablement les revendre. Ou se former une armée, ce qui n’est guère mieux. De ce fait, si on l'arrête ce soir, on met également fin à son trafic d'arme. Or pendant que nous examinons les caisses, une alarme retentit soudainement. Lorsque nous nous retournons, un des gardes s’est redressé, après que Deadpool l'ait assommé, avant d'actionner la sonnerie. Le mercenaire s'approche de l'homme affaiblit d’une démarche visiblement énervée, il dégaine son sabre et lui coupe le bras avant que j’aie eu le temps de dire quoique ce soit.
– Deadpool ! M'écrie-je. Qu'est-ce que tu viens de faire ?!
– Je viens de le punir !
– Tu viens de lui couper le bras ! Dis-je en m'approchant de l'homme pour lui porter secours.
– Eeeeeeeeeet alors ? Qu'est-ce que tu fais ? Dit-il intrigué par le fait que je porte secours à ce pauvre homme.
– Et on ne coupe pas les bras des gens ! On avait dit qu'on ne tuait pas !
– Et je ne l’ai pas tué, se défendit-il. Je l'ai juste mutilé gravement comme dirait Dobby ![3]
– Et bien nouvelle règle, m'exclame-je énervé, on ne mutile pas non plus !!
– Ah bah fallait le préciser avant ! S'énerve-t-il à son tour. Je me fais crier dessus pour une règle dont j'ignorais l’existence.
– « Quelle sainte ni touche celui-là aussi » me critique-t-il.
– Ça me semblait logique ! Défends-je mon point de vue. Depuis quand on coupe les bras des gens ?!
Pendant qu'il semble réfléchir à ce que je viens de lui dire, je finis d'entoiler la plaie de l'homme afin de limiter l'hémorragie. Et alors que je me redresse, il s'exclame incertain :
– Eh bien, je dirais qu'on peut couper des bras depuis les hommes des cavernes. S'il pouvait chasser des mammouths je pense qu'ils avaient de quoi couper des bras.
– Pardon ?! Dis-je incertain de ce que je viens d'entendre.
– Depuis toujours les hommes se coupent des membres ! Et depuis toujours les hommes se tuent entre eux ! Caïn, ou Ken, ou Keine, ou je ne sais pas comment ça se dit ! Il a tué son frangin, donc on va tous en enfer...
– Arrête de parler de la bible, tu n'y connais rien, M'énerve-je à mon tour. Et puis, si tu veux citer les écrits pourquoi ne pas commencer avec les douze commandements ? Et notamment le « tu ne tueras point » ?!
– Si je le connais, et je ne l'ai pas tué, répète-t-il. Regarde, il gémit encore, c'est qu'il est toujours en vie !
Je n’ai pas le temps de répondre à cette énième provocation, puisque le temps de notre dispute, les hommes de Taskmaster se sont réunis autour du bâtiment, et nous somme de nous rendre sans faire d'histoire. Deadpool, qui devient soudainement sérieux, me dit :
– Je vais sortir tout seul. Ils ne doivent pas savoir qu'on est deux !
– Ils ont dû nous entendre nous disputer, souligne-je.
– Je parle souvent tout seul, et le temps qu'il se demande si c'est vrai, tu interviendras ! Allez hop ! Monte sur le toit, faufile-toi derrière eux, et on les prend en sandwich, capisch ?!
– Entendu.
J'applique une nouvelle fois la stratégie du mercenaire, et tandis qu'il avance les bras levés vers la porte, je sors par une fenêtre en haut du hangar. Tandis que je suis en train de contourner discrètement les hommes, le mercenaire ouvre la porte, toujours les bras en l'air en signe de paix. Mais avant qu'il n'ait eu le temps de prononcer un seul mot, tous les soldats présents ont ouvert le feu sur lui. Sans avoir le temps de réagir, il s’écroule au sol. Choqué par ce que je viens de voir, je me fige sur place. Ils viennent de le tuer ? Ce n’est pas possible. Si j'en crois Tony, et même les dires de Deadpool, il ne devrait pas être mort, si ? Je ne l’espère pas, puisque c'est moi qui lui ai demandé de ne tuer personne, et ils viennent le mettre en charpie. Si j'étais sortis avec lui, j'aurais pu le protéger grâce à mon Spider-Sens qui m'avertit des dangers bien avant qu'ils aient réellement lieu. Tandis que je commence à paniquer, un homme s'avance vers le corps de Deadpool qui gise sur le sol. Cet homme doit probablement être le TaskMaster, puisqu'il a un look totalement différent des autres. Son visage est dissimulé sous un masque en forme de crâne blanc absolument terrifiant, il porte une immense cape blanche qui cache en partie son costume noir et or. Et alors que je suis encore tétanisé, suite à la scène que je viens de voir, il s'approche de Deadpool, toujours inerte au sol, et lui dit :
– Alors, Wade ? Tu comptes faire le mort encore longtemps ?
– Ça fait un mal de chien ! Tirer sur un homme non armé est un crime ! Répond Deadpool.
– « Techniquement…on était armés… » se corrige-t-il
Étrangement, entendre la voix du mercenaire me procure un immense soulagement. S'il parle, c'est qu'il est toujours en vie. Heureusement, parce que sinon, j'aurais vraiment culpabilisé d'être venu avec lui sans avoir prévenu Stark. Avec Iron Man à nos côtés, je me sentirais bien plus rassuré. Pendant que le TaskMaster plante son sabre dans la poitrine de Deadpool, ses hommes de main entrent dans le bâtiment sans doute à ma recherche.
– Où est ton petit copain ?
– Quel petit copain ? S'étonne Deadpool.
– Celui avec lequel tu es venu, Dit-il sur un ton menaçant.
– Tu sais très bien que je travaille toujours en solo...
– Ah ! Fait-il moqueur. Je suis au courant pour ta X-force, Wade, et je vais les trouver, et les tuer un par un.
– Ah ah ! Explose-t-il de rire. Tu peux les chercher, ils sont déjà tous morts ! Enfin sauf Domino, elle a de la chance, cette petite.
– « C'est soi-disant son pouvoir »
– LA CHANCE N'EST PAS UN POUVOIR ! S'écrit-il très mécontent.
– Spiderman ne fait pas partie ta petite X-Force ? S'enquit-il.
– Oh, toi aussi, tu as des vues sur le petit boule bien moulé de Spidey-Boy ?
– Je sais qu'il est là, on a des caméras dans nos hangars, et je sais qu'il est sorti par la fenêtre, et qu'il doit nous observer en ce moment même.
– Si vraiment Spidey-boy était là, bah tout d'abord, j'aurais la trick. Et ensuite, si tel était le cas, ça voudrait dire que ce petit fils de pute ma laissé pour mort, et me laisse me faire torturer par toi sans rien faire !
– Peut-être a-t-il pris la poudre d'escampette, Dit-il en appuyant sur son sabre pour le faire souffrir.
– Agh ! Grogne le mercenaire. Tout le monde n'est pas une lavette comme toi, Tony[4] !
– Une lavette ?! Tu croyais sincèrement que j'allais affronter les quatre fantastiques en ta compagnie ? On n'avait aucune chance de gagner, ces types étaient bien plus forts que nous.
– C'était le deal, on était une équipe ! Et vous m'avez laissé derrière comme un pochtron !
Deadpool a fait équipe avec le Taskmaster contre les quatre fantastiques ? Je crois que j'ai du mal entendre, Monsieur Stark m'avait pourtant dit que ce type était plus ou moins un héros. Mais, pour le moment, peu importe qui est Deadpool. Je dois me concentrer sur la mission. Et il a raison, je ne peux pas rester les bras croisés pendant que ce type s'en prenne à lui. Je bondis alors du toit, et j’atterris en plein sur l'un des nombreux gardes qui entourent encore leur maître. Alors qu’ils commencent à me tirer dessus, grâce à mon Spider-Sens, je parviens à éviter sans difficulté toutes les balles que me tire dessus les hommes de main. Tandis que je me débarrasse sans grande difficulté de ces hommes, je vois le Taskmaster récupérer son épée du torse de Deadpool avant de s’apprêter à le décapiter. Je fonce sur lui à pleine vitesse, afin de lui asséner un violent coup de pied en plein visage. Toutefois, il esquive mon attaque sans la moindre difficulté. Mais, cela eu au moins le mérite de le stopper dans son mouvement, et de permettre à Deadpool de se mettre debout. S'engage alors un combat à deux contre un, et si nous avons l'avantage du nombre, cela ne semble pas déstabiliser le Taskmaster qui nous maîtrise. S'il a du mal à me toucher à cause de mon sixième sens, je ne parviens pas non plus à le toucher, car il évite tous mes coups sans problème. Il semble éprouver plus de difficulté face à Deadpool qui est particulièrement rapide, et concentré, pour fois. N'étant visiblement pas de taille contre cet homme, je préfère m'occuper des hommes de mains qui continuent toujours d’affluer afin de laisser au mercenaire un libre champ d'action. Toutefois, alors que je termine de maîtriser les derniers hommes de main de TaskMaster, celui-ci embroche à nouveau Deadpool. Comme il semble avoir oublié ma présence, j'en profite pour l'entoiler extrêmement rapidement. Je parviens alors à l'immobiliser totalement, j'en profite pour porter secours à Deadpool. Je retire avec délicatesse l'épée qu'il a dans le torse, tout en lui demandant d'une voix tremblante :
– Ça va aller ?
– Comment tu irais toi si tu avais un sabre dans le ventre ? Ironise-t-il.
– Mais tu ne peux pas mourir, hein ? Demande-je comme pour me rassurer.
– Rassure-toi, mon petit Spidey-Boy, j'ai déjà connu pire ! Dit-il soudainement enthousiaste.
– Tant mieux, réponds-je rassuré sur son état.
Une fois l'épée retirée, le mercenaire pose un genou au sol, et semble reprendre son souffle. Quant à moi, je reste bouche bée devant sa capacité de guérison exceptionnelle. Puisqu'en moins d'une minute, sa plaie est totalement refermée. Une fois guéri, il se redresse, et récupère son sabre avant de le mettre sous la gorge du Maître des Corvées. Il lui somme alors :
– Rends-moi cette clé.
– Tu me l'as vendu, et maintenant, tu veux me la reprendre ? Dit-il sur un ton provocateur.
Vendu ? Ais-je bien entendu ? Deadpool lui aurait vendu la clé ? Mais sur cette clé, il y aurait selon lui des informations compromettantes sur les Avengers, mais aussi sur moi. Et encore selon ses dires, ce serait Nick Fury qui lui aurait demandé de la récupérer. Tout ça ne peut pas n'être qu'un mensonge ? Ce doit être le TaskMaster qui ment... Il doit vouloir nous déstabiliser ou nous monter l'un contre l'autre. Néanmoins, Deadpool ne dément pas cette information et se contente de répondre :
– Si j'avais su que ce type bossait pour toi, je ne lui aurais jamais vendu cette clé !
– Pardon ? Balbutie-je interloqué.
– Et oui, Spiderman. Ce type m'a vendu des informations sur tous les Avengers pour une poignée de billets. Il ne recule devant rien, et n'a aucune éthique. C'est un mercenaire capable de tout pour de l'argent, y compris de laisser mourir sa pute...
– Répète ça ! Dit-il en lui tranchant légèrement la gorge.
Choqué par ce que je viens d'entendre, et surtout, par le geste qu'il vient de faire, je pousse le mercenaire avant de lui hurler :
– C'est toi qui volé cette clé ?! Tu l'as vendu à ce type ?! Alors qu’il y avait des informations sur nous !
– Je ne savais pas que c'était pour lui !
– « Si je l'avais su, tu peux être sûr que je ne lui aurais rien vendu. Plutôt crever que de les vendre à une tapette pareille ! »
– Sauf que tu l'as vendu quand même ! Je te faisais confiance ! M'énerve-je. Et puis quoi ?! Tu as bossé avec ce type ? Tu as attaqué les quatre fantastiques ?!
– C'était à une autre époque ! Une époque lointaine !
– « Enfin c'était y a un an »
– C'était donc lointain !
– Menteur ! Tout ce que tu dis c'est des mensonges ! M'écrie-je.
– « Pas tout, j'ai dit la vérité sur le contenu de la clé, c'est juste une vérité modifiée ! ».
– Cet homme est fou, m'encourage le Taskmaster. Tout ce qu'il dit n'est que mensonge, tu ne peux pas lui faire confiance...
– Et toi ?! Tu es un homme mort ! S'approche-t-il de lui, l'arme à la main.
– Hors de question, me dresse-je entre lui et le maître des Corvées. On avait dit qu'on ne tuait personne ! Je récupère la clé, et je vais la remettre à Monsieur Stark.
– Iron Man ? Questionne le Taskmaster visiblement paniqué tout d'un coup. Il va venir ?
– Non, il doit être en train de cuver chez lui !
– « Te moque pas, on cuve bien trop souvent au Margaret's Sister également ! »
– Où est cette clé ? Dis-je en me retournant vers le TaskMaster.
Je vois le masque en forme de crâne tourner sa tête vers moi avant de finir par me dire qu'il l’a attaché à une corde autour de son cou. Je récupère la fameuse clé, avant de me tourner vers le mercenaire d'un air méfiant.
– Je rentre seul au QG des Vengeurs.
– Écoute, Spidey-Boy, j'ai besoin de cette clé. Quelqu'un veut me la racheter un bon paquet de pognon. Et, il n'y a aucune information sur toi. Tout le monde s'en fou de toi.
– Il n'y a que des informations sur la vie privée des Avengers, me précise le TaskMaster. Comme l'adresse personnelle d'Iron Man, par exemple.
– Si tu veux, on peut partager la somme en deux ! Trois quarts pour moi, un quart pour toi ? Ça te va ?
– T'es tombé sur la tête ou quoi ?! M'emporte-je outré par ce qu'il me demande.
– « J'en étais sûr, il n'acceptera pas en dessous de la moitié ! Un vrai rapace ce Spiderman »
– Moitié, moitié alors ? Me propose-t-il d'une voix mielleuse.
– Je refuse, ce n'est pas une question d'argent. Mais une question d'éthique ! Je refuse de trahir mes amis !
– Iron Man n'est pas ton ami ! Il s'en fou de toi ! Tente-t-il de me convaincre.
– De un, c'est totalement faux, et de deux, même si c'était le cas : je ne trahirais jamais les Avengers. Et de toute façon je ne copinerais jamais avec des malfrats !
– Tu as pourtant combattu Captain Amercia juste parce que Iron, Man te l'a demandé, alors que c'était clairement Captain le gentil dans cette histoire ! Donc tu as déjà copiné avec des Malfrats ! Tente-t-il de démontrer.
– Sauf que là, le méchant de cette histoire, c'est toi. Souligne-je. Je croyais que tu étais un héros. Un X-men !
– Je n'ai jamais dit que j'étais un X-men.
– « Si tu l’as dit au chapitre précédent. »
– J'ai dit en quelque sorte ! Se précise-t-il à lui-même.
– Maintenant, si tu veux cette clé, il va falloir venir la chercher, le provoque-je.
– Si c'est ce que tu veux ! S'énerve-t-il.
Deadpool dégaine à nouveau ses sabres et fond sur moi. Mais alors que j'esquive la plupart de ses coups, il entaille sévèrement ma cuisse. Et alors qu'il va m'attaquer à nouveau, j’attrape ses deux lames avec mes mains. Si cela taillade mes paumes, je profite de mes capacités de Spiderman pour les agripper, et ne pas les lâcher. Il tente, en vain, d'en récupérer le contrôle. Cependant, une fois que j'agrippe quelque chose, il est impossible de me faire lâcher prise si je n'en ai pas envie. Et même si Deadpool y met toute sa force, il ne parvient pas à récupérer ses armes. Il finit donc par les lâcher avant de saisir ses deux pistolets. J'en profite pour sauter aussi haut que possible sur un mur avant d'entoiler ses armes afin qu'il ne puisse plus s'en servir. Il ne patiente que quelques secondes avant de commencer à me tirer dessus, mais cette fois-ci, cela me semble bien plus simple d'esquiver ses coups. Grâce à mon Spider-Sens, il ne me touche plus, et j'en profite pour enrayer ses armes afin de les rendre inefficace. Seulement, le mercenaire semble perdre patience, et sort une grenade de son sac qu'il lance droit sur moi. Par réflexe, je bondis à nouveau au sol, mais, il me fonce dessus avant de m'asséner un très violent coup de pied dans ma cuisse déjà blessée. Une violente douleur s’empare de toute ma jambe, et c'est en gémissant que je tombe un genou à terre. Il sort une nouvelle arme, un calibre 44, qu'il me pointe sous le nez avant de me dire d'une voix menaçante :
– Maintenant, tu vas me rendre cette clé, et ensuite, on sera quitte, ça marche ?
– « T'es en train de ruiner tes chances, Wade, j'espère que tu l'sais »
– Roh ! La ferme ! Pour le moment, j'ai besoin de cette clé, parce que j'ai besoin de cet argent ! S'énerve-t-il.
– Pour ta femme, il doit y avoir un autre moyen ! Précise-je persuadé qu'il veut récupérer cet argent pour sauver sa femme Vanessa.
– Sa femme ? Me questionne le TaskMaster. Il parle de Vanessa, la prostituée, c'est ça ?
– Ne prononce pas son nom ! S'emporte soudain le mercenaire en se tournant vers le TaskMaster.
– Oui ? Dis-je un peu perdu.
– Mais sa femme est déjà morte depuis deux ans, mon petit. Je ne sais pas quel mensonge il t'a raconté, mais cet argent, il le veut pour se payer de l'alcool et des putes.
– Tu ne sais rien ! Rends-moi cette clé, Spidey-Boy ! Je n'ai aucune envie de te faire du mal ! S'énerve-t-il.
– Je te déconseille de lui faire du mal, le menace une voix que je pourrais reconnaître entre milles.
Lorsque je redresse la tête, je vois Iron Man qui nous survole. Il se pose à quelques mètres de Deadpool qui se recule d'un pas méfiant. Tony se penche vers moi avant de me tendre la main, et tout en m'aidant à me redresser, il me demande :
– Ça va petit ?
– Oui... Réponds-je honteux de mettre fait duper.
– Alors comme ça, tu voles des informations importantes au SHIELD, Wade ? Ce n'est pas bien, même selon tes critères, il me semble.
– Ce que je fais ne regarde en rien le grand et puissant Tony Stark, répond-t-il sur un ton à la fois provoquant et menaçant.
– J'ai déjà prévenu le professeur Xavier, précise Tony comme une menace. Et il est très mécontent.
– Ce vieux chauve n'a rien à me dire ! Je ne suis pas un de ses petits larbins qu'il peut exhiber dans l'une de ses tenues trop flashy !
– Bien, maintenant, rends toi gentiment, sinon je vais devoir t'arrêter. Le somme Tony.
– M'arrêter ? Mais tu en es incapable ! Tu n'as déjà pas pu arrêter Captain, ou le soldat de l'hiver, alors moi ? Le provoque Deadpool.
– C'est ce qu'on verra, grogne Tony.
Un combat s'engage alors entre Deadpool et Iron Man. Celui-ci semble intense, et même Monsieur Stark semble éprouver de grandes difficultés face au mercenaire. Devant l'intensité du combat, je réalise à quel point Deadpool s’est retenu face à moi. Puisque face à Iron Man, il est rapide, agile, et précis. Toutefois, grâce à son armure High-tech, cela ne le blesse pas vraiment. Seulement, je ne suis pas le seul à constater cela, puis Deadpool aussi semble remarquer que ses attaques sont particulièrement inutiles. Il sort alors ses grenades de ses poches, et le combat devient particulièrement explosif, si je puis dire. Comme ni Tony, ni Deadpool, ne semble prêter attention à mon existence, je décide qu'il est temps pour moi de prêter main forte à mon mentor. J'intercepte donc l'une des grenades pour la renvoyer en direction du mercenaire. Et comme prévu, il l'attrape dans le but de la rediriger vers Monsieur Stark. Seulement, j’ai au préalable recouvert l'engin d'une toile particulièrement gluante, de ce fait, elle reste collée dans ses mains. Après une série de jurons prononcé par le mercenaire, celle-ci explose entre ses doigts. Et cela le réduit en charpie. Le reste de son corps calciné, et démembré retombe sur le sol. Alors que l'Iron Man vient se poser à côté de moi, je lui demande avec angoisse :
– Monsieur Stark, je ne l’ai pas tué, hein ? Il va guérir de ça aussi, non ? Vous aviez dit qu'une fois Hulk l'avait démembré, et qu'il était comme neuf une semaine plus tard...
– T'en fais pas petit, il en faut plus que ça pour tuer définitivement Deadpool. On va récupérer ses restes, et les rapporter au professeur Xavier. Il se chargera de lui.
Je ne peux m'empêcher de me sentir soulagé. Car, même si j’ai agi par instinct, et que je sais que le mercenaire posséde un facteur auto-guérisseur, je n'aime pas tuer quelqu'un. Même provisoirement. Toutefois, il nous lançait des grenades, je n’ai donc pas le choix... Si l'une des grenades a touché Tony, cela aurait pu endommager son armure, et le blesser gravement.
– Je crois qu'on a un petit souci, soulève Tony.
– Quoi ? Demande-je inquiet à l'idée d'avoir définitivement tué le mercenaire.
Seulement, Tony me désigne de la tête l'emplacement où est censé se trouver le TaskMaster. Il est vide. Il a dû profiter du combat que l'on a mené contre Deadpool pour s'enfuir. À ce propos, je ne peux m'empêcher de demander à Tony :
– Monsieur Stark, c'est vrai que Deadpool a fait équipe avec le TaskMaster contre les quatre fantastiques ?
– Oui, m'explique-t-il, Ils avaient enlevé la Chose pour obtenir des informations. Mais lorsque les événements se sont corsées, ils se sont tous enfuis en laissant Deadpool derrière eux, seul.
– Mais, vous m'aviez dit que c'était un héros, dis-je sans comprendre.
– Je ne t'ai jamais dit ça, tu t'imagines ça parce qu'il travail occasionnellement avec les X-Mens.
En y réfléchissant bien, Monsieur Stark n’a pas tort. Il ne m’a jamais dit que c'était un héros, mais aux vues de son costume, et de son affinité avec les X-Mens, j'en avais déduit que s'en était un. À tort visiblement. Tony retire son masque, et regarde les dégâts autours de lui. Il m'explique alors :
– Bon, j'ai prévenu le SHIELD, il ne devrait plus tarder pour nettoyer tout ce bazar. Et ils s'occuperont de Wade également, nous on n'a pas que ça à faire. Ta jambe, ça va ? S'enquit-il.
– Oui... Réponds-je les larmes aux yeux.
– Qu'est-ce qu'y t'arrives, petit ? Tu as mal à ce point-là ? Me demande-t-il visiblement inquiet.
– Non... Ce n'est pas ça... C'est que... J'ai... tout gâché... Avoue-je la voix serrée par ma culpabilité.
– Tu n'as rien gâché, Spidey. Tu as la clé, non ? C'est tout ce qu'y compte.
– Mais le TaskMaster s'est enfuis, et si vous n'étiez pas intervenu... Deadpool aurait sûrement fini par rependre la clé...
– Ça arrive, mais le plus important, c'est que nous avons récupéré ces informations importantes.
– Mais vous ne m'en voulez pas de ne pas vous avoir réveillé ? On a quand même volé un QuintJet chez vous... Dis-je la gorge nouée par les remords.
– Si je suis en colère, m'explique-t-il avec une voix étrangement calme. Cependant, tu t'en veux déjà, non ? Alors à quoi bon te crier dessus ? Ça ne fera pas avancer les choses.
– Je voulais juste... Vous montrez de quoi je suis capable... Finis-je par avouer tout bas.
– Oh, Spidey... Dit-il en glissant sa main autour de mes épaules. Je sais de quoi tu es capable, et je ne te sous-estime pas. Regard, aujourd'hui, tu as récupéré une clé USB avec des informations importantes sur nous. Tu as tenu tête à la fois au TaskMaster, et à Deadpool, ce qui n'est pas une mince affaire. Tu n'es pas un incapable...Spidey.
– Si vous le dites... Réponds-je en ayant toujours autant l'impression d'être coupable.
Suite à cette petite discutions, nous avons attendu l'arrivé du SHIELD avant de regagner la base des Vengeurs. Après avoir été encore une fois soigné par le docteur Cho, j’ai regagné ma chambre afin de dormir un peu après cette rude journée. Je crois qu'aujourd'hui, j’ai juste envie de faire mes preuves face à Tony... Qu'il me considère comme un adulte... Seulement... Je crois que je suis totalement passé à côté de mon objectif... Et c'est sur ces pensées déprimantes que le sommeil vient me cueillir.
A suivre
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Bonjour, Bonsoir,
J'espère que ce chapitre vous aura plus !
Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !
Spidey est très amoureux de son mentor, mais celui-ci ne le voit que comme un enfant. Et malheureusement pour lui Deadpool joue sur son envie de séduire l'Iron Man et l'embrigadant dans ses mensonges !
Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !
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[1]Dans la fiction « l'amour n'est pas un long fleuve tranquille », Tony et Steve n'ont jamais cachés leur relation. Toutefois, ils ne l'ont jamais officialisée non plus, de ce fait, aux yeux du grand public, il ne s'agissait que de rumeurs publiées dans les tabloïdes.
[2]Petite référence au Manga Naruto, et aux yeux des Uchiwa qui peuvent, entre autres, copier les techniques de leur adversaire.
[3] Petite référence à Harry Potter !
[4]Taskmaster, autrement connu sous le nom du maître des corvées, s'appelle en réalité Tony Masters.