Les Danseurs de la Galaxie

Chapitre 10 : Piste 10 : Memories

4945 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/07/2022 23:20

Chapitre X : Piste 10 : Memories

Cinq mois plus tard

-      Peter Quill, dois-je vraiment vous dire tout ce qui ne va pas dans votre rapport de mission ? Me questionne mon interlocuteur d’une voix sévère.

-      Heu, moi c’est Star Lord mon nom. Le corrige-je avec assurance voir même de l’arrogance.

Cosmos, le chef de la sécurité de Knowhere ne semble pas apprécier ma blague et me fixe avec sévérité.

-      Oh ! Faut se détendre Cosmos ! T’es d’une humeur de chien ou quoi ? Plaisante-je sans pouvoir m’empêcher de me marrer de ma blague.

Une blague qui ne fait pas rire mon employeur qui s’avère être… un chien. Cosmos est en effet un golden retriever dans un costume de cosmonaute qui a été kidnappé sur terre (tout comme moi) et sur lequel des expériences ont été faite. Grâce, ou à cause, de celles-ci il a gagné des pouvoirs psychiques exceptionnel et qui lui permet également de communiquer par télépathie avec les autres êtres doués d’intelligence. Une intelligence d’ailleurs supérieure à celle de la plupart des individus que je connais. Y compris la mienne je dirais !

-      Si on déduit les dégâts que tu as fait, tu toucheras une prime de 100 crédits.

-      Pardon ?! M’exclame-je estomaqué. Mais la prime s’élevait à 10 000 crédits !

-      Et vue les dégâts que tu as faits, je me trouve généreux de te donner 100 crédits.

-      Mais ça ne me paye même pas l’essence !

-      Fallait y réfléchir avant de détruire la moitié de la rue.

-      Certes, mais je n’avais pas été là, ce sale type serait toujours en train de courir les rues ! Et puis… j’ai ramené ça !

Je sors une petite balle rouge de ma poche pour la montrer à mon interlocuteur dans un premier temps, puis de me tourner vers ses petits et leur lancer. Les sept petits chiots de Cosmos se jettent sans attendre sur la balle pour jouer avec. Tous plus heureux les uns que les autres, ces adorables petits canidés font entendre leur bonheur avec des aboiements de joie.

-      Alors ?

-      102 crédits, se contente-t-il de me répondre.

-      Sérieux ? Même en rapportant un cadeau à tes bébés j’ai pas le droit à plus que ça ?

Je l’entends soupirer, et il se relève pour venir jusqu’à moi. Il me dit alors en fixant les adorables petits bébés chiens en train de jouer avec mon cadeau :

-      4000 crédits, mais plus un crédit de plus. Et c’est la dernière fois que tu m’auras de la sorte.

-      Merci Cosmos ! Dis-je en posant ma main sur sa tête pour le caresser, mais quand il essaye de me mordre, je déclare : désolé, reflexe !

-      Maintenant, rends-toi au Cebulski’s Bar. Quelqu’un t’attend pour te confier une mission.

-      Qui ? Demande-je curieux. Ça paye bien ?

-      30 000 crédits. Dit-il sans m’en dire plus.

-      30 000 ! Ça fait une sacrée somme, qui dois-je trouver ? Demande-je avec cupidité.

-      Tu le sauras quand tu le verras.

Sans me poser plus de questions, et sans plus attendre je me précipite au meilleur bar de la ville. Lorsque j’arrive, une musique festive se fait entendre et tout le monde est très joyeux. Je m’approche du bar, et je commence à regarder tous les clients pour tenter de trouver mon employeur. J’y vois toutes sortes d’alien. Des plus bizarres, aux plus sexy et bien sûr, aux plus repoussants.

-      Peter, s’exclame une voix féminine dans mon dos.

Mon cœur se fige, car, cette voix je peux la reconnaître entre mille.

-      Gamora ! Me retourne-je sous le choc. Que fais-tu ici ?

-      Je viens embaucher Star Lord pour une mission. Est-il intéressé ?

-      C’est toi qui as demandé à Cosmos de m’envoyer ici ?

La belle Gamora s’installe en face de moi, et elle me fixe avec un petit sourire.

-      Ça me fait plaisir de te voir. Dit-elle en me fixant avec un regard doux.

-      Tu m’as manqué… toi aussi… Répondis-je le cœur serré en repensant à la façon dont je l’ai traité.

-      Je sais. Se contente-t-elle de me répondre. C’est pour ça que je suis là. Nous devons reformer les gardiens de la galaxie.

-      Pardon ? Ce n’est pas possible ! Rocket et Drax ne me pardonneront jamais !

-      Je suis sûre du contraire. Me dit-elle avec certitude. Et puis, nous devons aller combattre Hala. Elle a mis une prime sur nos têtes.

-      Quoi ?! Une prime ? Demande-je surpris.

Soudain, alors que je m’étonne de ce qu’elle me dit, une main se pose avec brutalité sur mon épaule.

-      Chez toi Star Quill ?

Lorsque je me retourne pour voir qui est à l’origine de la demande, j’aperçois un géant à la peau caramel et au visage proche de celui d’un porc me fixer de ses petits yeux noirs. Ce type aussi grand que large m’impression quelque peu. Pourtant, c’est avec humour que je réponds :

-      Moi c’est Star Lord. Tu dois te tromper de personne.

-      Non, chui sûr que c’est twoi ! Baragouine-t-il en resserrant son emprise. Tu vas venir avec mwoi.

-      Tu veux pas un Bescherelle ? Me moque-je encore un peu plus.

Seulement, devant le regard perdu de toutes les personnes qui m’entourent, je comprends que ma vanne est tombée à l’eau. Trop terrienne sans doute.

-      Ça veut dire que tu sais pas parler. Précise-je.

-      Quwa ! Cri-t-il l’air furieux.

-      On devrait y aller. Me déclare soudain Gamora en m’indiquant du regard une zone du bar.

Lorsque je regarde celle-ci, je constate qu’effectivement des chasseurs de prime semblent se regrouper.

-      Hey, personne ne t’as déjà dit que tu ressembles à Peggy ?

-      Qui est Peggy ?! S’énerve-t-il un peu plus.

-      Une cochonne ! Plaisante-je ce qui fit rire toute l’assemblée, puis j’encourage tout le monde à chanter : Peg-gy la cochonne, Peg-gy la cochonne !

-      Chez twoi la cochonne ! S’énerve le géant qui tente de me donner un coup de poing.

J’en profite pour me pencher et récupérer un verre que je lui fracasse sur le crâne. Avant de prendre la main de Gamora et de prendre la poudre d’escampette. On court de toutes nos forces jusqu’au Milano et lorsqu’on grimpe dedans, on se précipite dans le cockpit pour démarrer. Mais à ma plus grande surprise, j’y retrouve Nebula en train d’aiguiser un couteau.

-      Nebula ?! What the fuck !

-      Dépêche-toi Peter, m’ordonne Gamora en s’installant instinctivement à sa place.

-      Mais, qu’est-ce qu’elle fait là ?!

-      Je viens vous donner un coup de main, se contente-t-elle de me dire tout en continuant d’affuter sa lame.

-      Super. Dis-je sans trop me sentir en sécurité. On va où ?

-      Kylos, déclare Gamora en entrant les coordonnées GPS. On va retrouver Drax.

-      C’est parti ! Dis-je sans prendre le temps de trop réfléchir, car, aux vues de l’attroupement qui se forme dehors, nous n’avons pas trop le temps de se perdre dans des tas de questions.

J’enclenche la vitesse lumière du vaisseau dès que nous décollons, ce qui va sans doute encore déclencher des dégâts dans la ville. Mais cela m’est égal ! On doit reformer les gardiens !

-      Elle est combien de la prime sur nos têtes ?

-      La tienne est à un 1 000 000 de crédits. Me décaler Nebula.

-      QUOI ?! Hurle-je surpris par ce prix démesuré.

-      De quoi hésiter à te rendre toi-même, n’est-ce pas ? Demande-t-elle.

-      D’où l’intérêt de s’entourer de personne de confiance. Me déclare Gamora sur un ton plus doux que Nebula.

-      Ouais, approuve-je car très honnêtement moi j’hésite pas à vendre père et mère pour une telle somme. Et toi Gamora ?

-      Seulement 600 000 crédits.

-      Pour la femme la plus dangereuse de l’univers ? Bizarre qu’elle ait mis plus sur moi, m’étonne-je.

-      C’est surtout toi qu’elle veut. S’exclame Nebula en relevant le visage vers moi. Tu es celui qui a brisé ses rêves.

-      Sympa de me le rappeler. Réplique-je piqué au vif.

-      Soit pas surpris alors. Dit-elle avant de se réinstaller.

Un silence gênant s’installe sur le vaisseau, et je prends sur moi pour le rompre :

-      Donc Gamora, tu t’es réconciliée avec Nebula ?

-      Oui. Se contente-t-elle de me dire.

-      Donc, elle va faire équipe avec nous ?

-      Temporairement, me précise l’intéressée. Une fois que je vous aurais donné la main, je repars tuer Thanos.

-      Et bah, l’ambiance est toujours aussi bonne avec Nebula dans l’équipe, plaisante-je.

Seulement, cela ne fait ni rire Gamora ni Nebula. Aussi, je décide de changer de sujet.

-      Tu as la certitude que Drax est sur Kylos ?

-      Oui, approuve Gamora.

Comme l’ambiance ne semble pas décoller malgré mes efforts, je décide de mettre la musique.

A l’approche de Kylos, Nebula quitte le cockpit pour me laisser seul à seul avec Gamora.

-      Tu as peur ? Me demande-t-elle de but en blanc.

-      Non, je ne dirais pas ça. Je dirais que j’appréhendes… Mais moins qu’avec Rocket. Tente-je de faire un trait d’humour.

-      Ça se passera bien, dit-elle. Nous sommes une famille après tout.

-      Je l’espère, murmure-je.

Une fois sur la planète de Drax, nous amerrissons dans un village dans lequel nous cherchons des traces de notre ami. Toutefois, tout le monde semble très méfiant de notre présence et ce n’est pas l’attitude plus qu’agressive de Nebula qui va aider les habitants à se détendre. Aussi, je décide de la renvoyer dans le vaisseau, et au bout de plusieurs heures à gagner la confiance de ces autochtones, on finit par obtenir une localisation. On décide de s’y rendre à pied avec Gamora.

On marche plusieurs heures dans la campagne dans la direction qu’on nous a indiqué. Mais alors que je ne cesse de me plaindre, et que je commence à penser qu’on nous a volontairement envoyé dans une mauvaise direction, on tombe sur un village entièrement détruit.

-      On est sur la bonne piste, s’exclame Gamora.

Je ne dis rien et je me contente d’avancer dans les ruines qui sont probablement le village natal de Drax. Celui dans lequel il est perdu sa famille. Sa femme. Sa fille. Tout. Et moi, je l’ai privé de pouvoir retrouver ses proches.

Soudain, j’aperçois Drax, agenouillé, face à un grand rocher sur lequel sont suspendus des grigris et des rubans de toutes les couleurs. En l’apercevant face à cette pierre, je comprends que celle-ci doit être la tombe de sa femme et de sa fille. Je me fige, et ce n’est que lorsque Gamora pose sa main sur mon épaule que je reviens à moi. Et que je me force à marcher jusqu’à mon ami.

En silence, et par respect, je m’assoie en silence à côté de lui.

-      Enfin te voilà, Peter Quill. Dit-il d’une voix calme.

-      Drax, je suis désolé… Souffle-je sans oser le regarder.

-      Je t’attendais. Se contente-t-il de me répondre.

Il m’attendait ? Je ne sais que lui dire. Il ne semble pas si fâché que cela. Sans doute que durant ces cinq mois, il s’est rendu compte que nous n’avions pas d’autres choix.

-      Drax. Je m’excuse, j’aurais aimé que tu puisses retrouver ta femme et ta fille… je… suis désolé…

-      Je comprends Peter Quill. On ne peut pas toujours sauver ceux que l’on aime. Rétorque-t-il avec mélancolie.


_____________________________________


Point de vue : Drax


« Memories, Memories, memories[1] »


-      Kamaria, où es-tu ?

Je regarde à droite. Je regarde à gauche. Mais je ne parviens pas à trouver Kamaria. Je cherche derrière les plantes, et soudain j’aperçois une petite touffe rose dépasser d’entre les branches d’un arbre.

-      Je te vois. Dis-je en me penchant pour attraper la fillette.

Je soulève dans les airs aussi haut que mes bras le peuvent. La petite fille à la peau verte identique à celle de sa mère, et aux longs cheveux rosés rient aux éclats.

-      Laisse-moi descendre ! Hurle-t-elle entre deux éclats de rire.

-      Tu n’es pas encore au niveau de ton père ! Hurle-je tout en la faisant tournoyer dans les airs.

Puis, je la repose au sol.

-      Je me cacherais mieux la prochaine fois, et tu ne me retrouveras jamais ! Me provoque-t-elle du haut de ses six ans.

-      Ma fille, tu n’es pas encore du niveau de ton père. Dis-je en lui montrant mes muscles.

Frustrée, elle me donne un coup de pied et tente de me faire chuter au sol avec des techniques de combat kylosiennes. Mais, elle n’y parvient pas car je fais deux fois sa taille et son poids. Pour la calmer, je lui fais une prise qui l’immobilise et qui l’empêche de bouger.

-      Tu vois Kamaria, un grand guerrier sait immobiliser sans heurter. Lui explique-je avant de la relâcher. Maintenant, rentrons voir ta mère.

Sans protestation la jeune fille me suit jusqu’à notre maison.

« In this world you tried

Not leaving me alone behind

There’s no other way

I prayed to the gods: Let him stay

The memories ease the pain inside

Now I Know why”[2]


Située à l’orée du bois, et un peu en retrait du village, je marche en direction de notre domicile.

-      Papa, quand est-ce que je vais devenir aussi forte que toi ? Me demande-t-elle avec impatience.

-      Quand tu auras dix-huit ans. Tu seras au sommet de ta puissance.

-      Tu as dix-huit ans ? Me questionne-t-elle.

-      Non. Mais je suis moins fort qu’à cet âge-là.

-      Donc il me reste… Dit-elle en comptant sur ses doigts : Dix ans !

-      Oui. Dans dix ans, tu seras forte comme ton père.

Heureuse, Kamaria court jusqu’à Yvette qui pour lui raconter ce que je viens de lui dire. Je m’approche doucement de ma maison et de là où je suis, je peux voir ma femme se pencher vers notre fille pour l’écouter raconter des histoires qui n’ont d’importance que pour elle. La peau verte comme sa fille, mais les cheveux plus violets que rose, elle représente la grâce incarnée à mes yeux. Mais alors que j’arrive devant ma maison, des hurlements provenant du village attirent mon attention. Je me précipite chez moi, et avec ma femme, on récupère des armes pour nous rendre au centre de notre cité pour savoir ce qui se passe. Non sans avoir ordonné à Kamaria de rentrer se cacher dans notre maison.

On court ensemble jusqu’à la place du village, et on constate avec horreur que des soldats Kree ont envahi notre terre et massacre la population. Mes lames à la main, je cours et je poignarde nos adversaires sans la moindre pitié. Avec ma femme, Yvette, on massacre tous ceux qui se présentent à nous jusqu’au moment où un homme Kree tout vêtu de noire et maquillé de façon ridicule s’approche de nous.

-      Vous, les Kylosiens, vous avez été jugé par Ronan l’accusateur, et on a ordonné la mort de votre peuple.

Je ne sais pas qui est Ronan, mais cela m’est égal. Je fonce sur eux, arme à la main, et je suis repoussé par un violent coup de marteau. Celui-ci fut si fort que ma tête résonne, et alors que je tente de me relever des soldats me foncent dessus pour me donner de violent coup de pieds afin de me laisser au sol. Malgré les coups, j’aperçois ma Yvette qui tient tête à Ronan. Jusqu’au moment où un soldat, un traitre, se faufile derrière elle pour lui planter une lame dans le dos.

-      NOOOOOOON, hurle-je de toute mes forces.

Devant ce spectacle, mes forces me reviennent et je me redresse d’un bond pour courir jusqu’à ma femme qui s’est effondrée au sol. Je l’attrape dans mes bras, et elle me regarde :

-      Tue… les…. Protège… Kamaria…

Je la serre contre moi, et je lui promets de protéger notre fille et de la venger. Je passe ma main sur son visage qui blêmis. Son corps qui était tendu semble devenir moue.

-      Yvette, tu dois te battre. Tu es une Kylosienne…. Une guerrière… Sanglote-je.

-      Kamaria… répète-t-elle en boucle.

J’attrape la main de ma femme, et je lui promets :

-      Je protégerais notre fille et notre terre. Même si je dois en mourir…

J’embrasse sa main, mais soudain, je sens que celle-ci devient moelle entre mes mains. Je comprends alors qu’Yvette est morte.

 

« All of my memories

Keep you near

In silent moments

Imagine you here

The silent whispers

The silent tears”[3]

 

Hors de contrôle, je cours jusqu’au soldat que je massacre à main nue. Et tandis que je suis en train de lui ôter la vie, j’entends une voix :

-      Maman ! Réveille-toi ! Maman !

Je me retourne, et j’aperçois ma fille. Kamaria, devant le corps inerte de sa mère. Je me relève d’un bond et je cours jusqu’à ma fille.

-      Kamaria, rentre et cache toi.

-      Mais maman ! Elle peut plus bouger ! Me dit la fillette dont les larmes coulent abondamment sur ses joues.

-      RENTRE ! Hurle-je de toutes mes forces sur ma fille.

Les soldats ici n’épargne personne. Ni les femmes, ni les enfants. Car les rues sont jonchées du corps des nôtres, y compris de celui de nos progénitures.

-      Encore debout ? Me demande une voix dans mon dos.

Je me retourne et vois Ronan l’accusateur qui me toise de son regard écœurant. Je me retourne vers ma fille, et je me penche à sa hauteur. Avec sérieux, je lui ordonne une dernière fois :

-      Kamaria, cache toi pour que je ne puisse jamais te trouver. Cache toi comme tu ne t’es jamais caché, ma fille. Je compte sur toi.

En larmes, ma fille court vers les bois et tandis que je me retourne pour affronter Ronan et ses soldats, j’entends le bruit d’une arme à feu. Puis un corps qui s’effondre dans mon dos. Je me retourne, et j’aperçois Kamaria allongée sur le sol.

-      KAMARIA !

Malgré les tirs, je cours jusqu’à ma fille pour l’attraper et la mettre en sécurité. Quand je la récupère, elle est aussi moelle qu’une poupée de chiffon. Mais, je n’y prête pas encore attention et je cours pour la mettre à l’abri. Je me cache derrière un rocher, et je la dépose sur le sol.

-      Kamaria, reste ici. Dis-je à l’intention de la fillette.

Mais celle-ci ne réagit pas. Je tente de regarder sa blessure, et celle-ci est si profonde que le sang continuent de jaillir de façon abondante.

-      Kamaria… Noon… ma fille…

Je pose mon front contre le sien et je la supplie de se réveiller. Je ne peux pas la perdre. J’ai promis à Yvette sur son lit de mort de protéger ma fille. Je ne peux pas la perdre ainsi. Pourtant, elle ne bouge pas. Ne réagit pas. Et c’est alors que je comprends qu’elle ne rira plus jamais.

Hors de moi comme je ne l’ai jamais été, je bondis hors des buissons et je cours face aux soldats Kree. Malgré les nombreux tris qui heurent ma peau, je ne m’arrête pas. Je fonce sur eux et je les massacre les uns après les autres. Je renverse la vapeur, et j’évicère tous ceux qui s’approchent de moi. Jusqu’au moment où je me prends un violent coup de marteau en pleine tête. Je tombe sur le sol, et alors que Ronan lève son marteau dans les airs pour me finir, je me sens partir dans un autre monde. Un voile se dessine devant mes yeux.

-      Ronan, seulement la moitié du peuple. Ordonne une voix féminine dans son dos.

Ce sont les derniers mots que j’entends avant de sombrer dans un monde obscur. Avant de mourir sans doute pour retrouver ma femme et ma fille au paradis.


_____________________________________



Point de vue : Peter Quill


-      C’est la tombe de ta femme et de ta fille ? Demande-je en posant ma main avec respect sur celle-ci.

-      Oui. C’est ici que repose ma fille, Kamaria, et ma femme Yvette.

Mon cœur se serre rien que d’imaginer ce que doit ressentir Drax devant cette tombe. On dit toujours que perdre une mère, un père ou son âme sœur est dur. Mais que cette épreuve n’est rien à côté de la perte d’un enfant.

-      Je suis sûr que ta fille est fière de toi. Ne pus-je m’empêcher de lui dire.

-      Yvette et Kamaria sont mortes sans que je ne puisse les protéger. Malgré le serment que j’ai fait, je n’ai pas pu les sauver. C’est elles qui m’ont permis de comprendre, Peter Quill, que tout l’amour du monde ne suffit pas à sauver ceux que l’on aime.


« Made you promise i’d try

To find my way back in this life

I hope there is a way

To give me a sign you’re okay

Reminds me again

It’s worth it all

So I can go on”[4]

 

-      Je donnerais tous ce que je possède pour ramener nos proches… Avoue-je sous le coup de l’émotion.

-      Oui. Moi aussi. Approuve-t-il. Mais, elles m’ont dit que je devais retourner dans ma famille.

Drax se redresse et les carillons sur la pierre tombale se mettent à sonner. Comme s’ils approuvaient ses propres. Aussi, je me lève à mon tour et je lui tends la main :

-      Ravi de te retrouver parmi nous, mon vieux.

-      Je ne suis pas vieux. Je n’ai que dix-huit ans, et je fais le serment de tuer Thanos.

-      Je fais le serment de t’aider à réaliser ton vœu, me laisse-je emporter sans trop réaliser dans quoi je m’embarque réellement.


 Nous reprenons donc la route en compagnie de Drax vers le vaisseau. Mais tandis qu’on s’éloigne, je le vois se retourner une dernière fois vers la tombe de sa femme et de sa fille avec un sourire peint sur son visage dont les traits sont pourtant si tristes. Puis, il part avec nous. Maintenant, nous partons chercher les derniers membres de notre famille : Groot et Rocket.

 

« Together in all these memories

I see your smile

All the mermories I hold dear

Darling you know I will love you till the end of time”[5]


_________________________________________________________________

 

A suivre


Bonjour, Bonsoir,


J’espère que ce chapiter rempli de tristesse vous aura plu ! Cela change du ton décalé et amusant des gardiens habituellement ! Mais je ne peux pas ajouter de blagues dans de tels moments !

J’espère que l’histoire de mon Drax (différent de celui du MCU) vous aura plu !


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !


________________________________________________________


[1] Souvenir, souvenir, souvenir

[2] Dans ce monde tu as essayé,

De ne pas me laisser seule derrière

Il n’y a pas d’autres façon

J’ai prié les dieux : Laissez-le rester

Les souvenirs calment ma douleur

Maintenant je sais pourquoi

[3] Tous mes souvenirs

Te gardent près de moi

Dans ces moments silencieux

J’imagien que tu es là

Tous mes souvenirs

Te gardent près de moi

Dans ces murmures silencieux

Les larmes silencieuses

[4] Tu m’as fait promettre que j’essayerais

De retrouver mon chemin dans cette vie

J’espère qu’il y a un moyen

Que tu puisses me faire signe que tu vas bien

Rappelle-moi de nouveau

Que cela valait tout cela

Pour que je puisse continuer à avancer

[5] Ensemble dans tous mes souvenirs

Je vois ton sourire

Tous ces souvenirs que je garde précieusement

Chérie, tu sais que je t’aimerais jusqu’à la fin des temps.


Laisser un commentaire ?