One day, I sleept alone

Il observait la foule qui se mouvait autour de lui avec un air lointain, toutes ces personnes venues en ce lieu.. et qui passaient sans même lui accorder un regard.

Il remarqua vaguement le silence progressif semblant s'installer dans la salle.

Son regard s'anima lorsque les lumières se firent éblouissantes pour accueillir son ancienne petite amie, Pepper.. Il laissa un petit sourire se glisser sur ses lèvres aux souvenirs qui lui revenaient, sans vraiment écouter le discours qu'elle prononça, en fait, c'était plutôt ses anciens coéquipiers qu'il attendait et quand ils apparurent sur l'estrade aux côtés de la rousse un véritable sourire se glissa sur ses lèvres, empli d'une bonne dose de nostalgie tandis qu'il détaillait de loin leurs visages, son attention étant malgré tout principalement fixée sur le blond.

Son cœur qui était depuis si longtemps resté de marbre se mît à battre la chamade dans sa poitrine

Il fixait les lèvres du Captain quand il parlait, le même sentiment ne s'étant en aucun cas tarit avec le temps, gonflant son cœur comme si pas un seul instant ne s'était écoulé depuis qu'il l'avait vu pour la dernière fois.

Et cela faisait cinq ans déjà, cinq ans jour pour jour qu'il n'était plus Tony Stark, cinq ans qu'il était devenu Aaron Slift, un inventeur mondialement réputé bien qu'au visage inconnu de tous, il était le génie solitaire à l'écart du monde et chacun y allait de sa propre théorie: était-il gravement malade ? Avait-il peut de se prendre d'attachement pour quelqu'un qui pourrait le trahir ? Était-il simplement en marge de la société parce qu'il ne

l'apprécie pas telle qu'elle est ? (On reconnaissait là les anarchistes.. Ou juste les réalistes) Tellement laid qu'il n'osait pas se montrer ? (Celle là le faisait particulièrement rire) Une célébrité qui ne voulait pas dévoiler son identité ? (Cette dernière était par contre bien moins amusante.)

Il sortit de ses pensées que vit que la salle entière semblait écouter avec respect le discours du Captain,lui par contre ne faisait que le dévisager, une bouffée d'amour mêlée de crainte l'emplissant, l'amour qui n'avait jamais disparu avec le passage des années, l'amour qui n'avait fait que se renforcer alors qu'il avait tenté comme il le pouvait de l'étouffer, l'amour qui le faisait souffrir à son souvenir, de crainte aussi car même si cette dernière était relativement sans fondement vu la personne qu'il était devenu il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur, peur que l'on ne se retourne brusquement sur son passage et que l'on hurle qui il avait été et ne cesserait jamais vraiment d'être.

Cette peur assez irrationnelle le prenait souvent, figeant son sang dans ses veines et enserrant son cœur dans un étau glacé, et même si en voyant son reflet il ne se reconnaissait plus il ne pouvait l'ôter de son esprit.

Si heureusement pour sa santé mentale elle s'était calmée au fil des années elle le reprenait aux tripes lorsqu'il s'exposait ainsi.

Elle restait juste là, tapie dans l'ombre, attendant son heure pour surgir en son cœur.*

Même au milieu d'une foule aussi dense que nombreuse elle était présente, relativement plus justifiée en sachant pour quelle occasion toutes ces personnes étaient là: la journée d'ouverture de l'Exposition Stark.

Et même s'il n'était plus là pour faire le show avec son armure resplendissante de rouge et d'or il avait apporté quelques unes de ses créations sous son nouveau nom.

Il remarqua un peu confusément que les Avengers étaient partis de la scène pour laisser voir le défilé haut en couleur de toutes les nouvelles technologies que l'on présentait.

Il suivait avec attention la présentation d'une intelligence artificielle ne pouvant même pas accomplir la moitié de ce que faisait JARVIS (de la mauvaise foi, lui ? Juste de la lucidité) quand les lumières s'éteignirent brusquement pour laisser place à la panique et aux cris, lui garda son sang-froid mais sentit le poison qu'était l'angoisse se répandre dans ses veines.

Comme pris au piège dans de l'ouate il entendit vaguement derrière lui le cameraman d'une chaîne célèbre qui diffusait la convention en direct jurer dans un langage joliment fleuri qui aurait fait rougir le Capscicle.

Il se força à inspirer et expirer calmement.

Mêmes les Avengers, ses anciens amis et partenaires, auraient du mal à le reconnaître alors il pouvait rester calme.

Lui-même quand il se voyait dans un miroir faisait face à un étranger, il avait des yeux ainsi qu'une forme de visage similaires au sien, pourtant son regard, sa voix, sa façon de parler, l'étincelle que l'on voyait briller dans ses yeux.. Lui étaient nouveaux, physiquement comme mentalement il avait changé.

Et après tout, c'était ce qu'il avait toujours souhaité non ?

Même s'il sentait un léger sentiment amer l'envahir à cette simple

pensée il allait se calmer, tout allait bien se passer, il devait juste se répéter cette phrase en boucle: il était devenu quelqu'un d'autre.

C'était rassurant.

De plus, s'il faisait une crise de panique ici, même dans le noir ça ne passerait pas inaperçu alors il devait le faire.

Ah, moins rassurant ça.

Pourquoi avait il eu cette pensée bordel ?!

Inspirer. Expirer. Tout irait bien.

Extérieurement il était parfaitement calme, intérieurement une véritable tempête faisait rage dans son esprit, tous les moments les plus angoissants de sa vie repassaient en boucle devant ses yeux, il serrait les poings à s'en blanchir les jointures, perçant de ce fait sa peau de petits clairs de lune ensanglantés, pourtant il n'en avait rien à foutre, il devait juste se calmer. Dans un flash, deux yeux bleus céruléens s'imposèrent à son esprit.

Son souffle s'apaisa.

Il avait presque recouvré son calme quand il sentit sa poche vibrer contre sa cuisse, il ouvrit le téléphone conçu par ses soins pour y découvrir un simple message d'un numéro lui étant inconnu:

/Que feras-tu ?/

Les lumières se rallumèrent soudainement pour laisser découvrir un Captain America en sang étendu sur le sol, attaché à l'aide de dizaines de chaînes tandis que le même message que celui de son portable était diffusé en face sur un écran géant, à la seule exception qu'une autre phrase avait été ajoutée:

/Ou plutôt.. Que ne ferais-tu pas ?/

Autour de lui il entendait des dizaines de personne hurler d'effroi, lui-même sentait les battements de son cœur se faire effrénés dans sa poitrine.

Il souffrait presque physiquement de le voir ainsi et se retenait difficilement d'envoyer un coup de répulseur sur ces maudites chaînes, il espérait juste que les Avengers arrivent pour délivrer leur leader, accessoirement le plus vite possible.

Une voix robotique se fit entendre, semblant résonner de dizaines d'échos à travers la salle.

-Donc, donc, donc.. Chers amis aux esprits brillants..

Je cherche quelqu'un parmi vous, un certain Aaron Slift.. Vous le connaissez ? Je lui ai envoyé un petit message, il devrait lui-même savoir que je le cherche..

Un instant s'écoula tandis que tous sortaient leurs portables pour regarder si ce n'était pas eux la cible du malade semblant avoir pris possession de l'exposition toute entière.

-Non ? Personne ? Je suis déçu.. Je pensais que tu aurais au moins le cran de te montrer mon petit Aaron, surtout pour ton cher Captain..

Un silence inconfortable s'étira avant que la voix ne reprenne d'un ton que l'on savait mielleux malgré l'accent robotique.

-Ai-je mentionné le fait que si tu ne te montrais pas je le ferais souffrir et hurler jusqu'à ce qu'il ne meure ?

Les chaînes qui retenaient le super-soldat devaient avoir été tirées car celui-ci s'arc-bouta légèrement en laissant une faible plainte franchir la barrière de ses lèvres.

Deux possibilités s'affrontèrent dans l'esprit de l'ingénieur: se dévoiler et ainsi détruire toute la vie qu'il s'était construite ou voir le Captain souffrir de par sa faute ?

Ce dilemme n'en était pas vraiment un.

Alors, la démarche fière, il s'avança jusqu'à gagner le centre de l'estrade illuminé d'un cercle de lumière.

Il resta impassible, se contentait de jeter un vif coup d'œil inquiet au blond.

La voix reprit, elle semblait presque ronronner.

-Bien, bien, bien mon cher Aaron..

Ou devrais-je dire Tony Stark ?

À regret ce dernier ôta la casquette qui maintenait une partie de son visage dans l'ombre pour dévoiler une touffe de cheveux noirs mi-long ainsi qu'un menton levé haut, empli de fiel.

Il savait que beaucoup de personnes douteraient, il était censé être mort, de plus, il était méconnaissable.

Pour changer ainsi il avait tout d'abord disposé un filtre sur son réacteur ARK bien trop reconnaissable à son goût, celui-ci imitant à la perfection sa peau et le faisait ainsi passer totalement inaperçu tant le résultat était saisissant de réalisme, sa voix elle aussi bien trop connue avait été modifiée à l'aide d'un modificateur de voix conçu par ses soins, il avait troqué ses costumes de grandes marques par de plutôt sobres jeans et T-shirt basique bons marchés et avait laissé pousser ses cheveux, ceux-ci, teints en noir charbon, lui atteignait désormais le haut des épaules, il avait également rasé son bouc, se donnant quelques années de moins.

En fait on avait vraiment cette impression, comme si il avait rajeuni.

Faisant fit des regards éberlués, sceptique ou encore décontenancés de la plupart des personnes de l'assistance il observait la salle sous toute ses coutures, cherchant comment s'enfuir d'ici avec le blond -il fallait le dire- en assez piteux état.

Il passa discrètement un de ses doigts sur un coin de sa montre, activant de par ce fait les gantelets de son armure qui remontèrent jusqu'à ses épaules ainsi que ses jambières, il enclencha en un éclair les propulseurs qui le firent planer à plusieurs mètres du sol et tira d'un geste expert vers les chaînes du Captain.

Le tir ne fit qu'entamer le sol de marbre blanc moucheté, la silhouette se brouillant seulement pour disparaître quelques instants plus tard.

Il fixa le sol, vierge de toute trace de sang, il avait peur de comprendre.

-Joli n'est-ce pas ? C'est un nouveau système d'hologramme fabriqué par mes soins.. Il soupira -si tant est qu'un robot puisse soupirer-. C'est tellement réaliste.. Avec ça je suis sur de gagner l'exposition !

Un rire grinçant se fit entendre.

Bon, je te laisse mon petit Anthony, sache que tu auras été très distrayant.. Et que l'on se reverra, sois en certain.

La voix se tut pour ne plus laisser qu'un grand silence.

Lui il restait en vol stationnaire, trop abasourdi pour ne serait-ce qu'esquisser un mouvement.

Cette fois l'angoisse prit possession de lui, mais mélangée à un puissant sentiment de soulagement qui la supplanta, il n'était donc pas blessé ?

Un soupir lui échappa, rassuré.

Il ferma alors instant les yeux et lorsqu'il les rouvrit ils étaient emplis de détermination.

Cela faisait déjà une heure qu'il filait à travers un ciel d'une belle nuance de bleu sans nuage lorsque le souvenir d'un tout autre type de vol bien plus long et éreintant lui revint en mémoire.

Flash back:

C'était une blague ?!

Dites lui que c'était une énorme (et absolument pas drôle au passage)

blague !

Son avion était en retard ?!

C'était lui qui faisait attendre les avions (et toutes les personnes à l'intérieur du même coup), pas l'inverse !

Lui qui avait l'habitude d'arriver en grande pompes avec une de ses voitures hors de prix pour monter dans son avion privé se retrouvait à aller à l'aéroport comme tous le monde avec sa toute nouvelle carte d'identité flambant neuve.. Il voulait son Rhodey l'attendant au garde à vous, non pas se retrouver à patienter dans ce putain de hall d'aéroport !

De plus il n'y avait aucun siège libre et on était serré.. Enfin, moins que dans son armure mais tout de même.

Discrétion lui avait dit JARVIS, ah oui.. donc la classe économique en était synonyme ? Sinon, vous savez où on peut se la mettre la discrétion ?!

Il fulminait (pas vraiment) silencieusement dans son coin quand un homme aux cheveux bruns en bataille et aux beaux yeux verts jades sembla sortir du néant pour apparaître devant lui.

-Salut ! Un grand sourire éclairait son visage.

Encore un peu surpris de sa brusque apparition et coupé net dans ses réflexions, il lui répondit:

-Hum.. Bonjour ?

Pas vexé pour un sou par sa réponse, l'autre continua:

-Je m'appelle Samuel Lake mais on m'appelle Sam, et toi ?

Tranquille, le gars le tutoyait.

-Oh enchanté, Tony Stark, génie, milliardaire, ex-playboy et

philanthrope, ah et accessoirement Iron Man aussi, et vous, vous faites

quoi dans la vie ?

Un instant il s'imagina répondre ça et un sourire amusé lui vint.

-Aaron Slift, inventeur de génie.

-Oh.. -il marmonna à voix basse d'un ton moqueur: Sinon ça va les chevilles ?- Moi je suis plasturgiste.

Il ajouta pour préciser: Je fabrique des pièces en plastique si vous ne..

-Je connais.

Un ange passa.

-Au fait, vous avez quel âge ?

À ce moment là il leva les yeux au ciel puis prit sa valise et suivit la femme devant lui pour pénétrer dans le couloir menant à l'avion qui était enfin disposé à accueillir ses passagers.

Fin Flash Back.

Ce souvenir lui redonna un peu le sourire et le courage de relativiser la situation, il devait juste rentrer, à ce moment là il verrait. Faire une crise de panique dans son armure serait un peu idiot, d'ailleurs ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas eu une..

Hormis celle qu'il avait bien failli avoir à la Stark Expo bien sur.

JARVIS l'avertit qu'ils arrivaient à destination, il lui demanda d'ouvrir les portes, -qui étaient en fait deux grandes ouvertures d'un alliage composé de titanes au sol- dissimulées par les arbres et les diverses plantes et s'engouffra dans l'atelier impeccablement rangé, demanda à DUM-E de lui apporter un café et s'installa dans un siège pour fixer l'écran de la télévision avec une certaine appréhension, il demanda finalement à l'Intelligence Artificielle de l'allumer et de lui montrer une les chaînes d'informations principales.

Elles en parlaient toutes, le retour d'Iron Man.. Il faisait vibrer le pays tout entier, tous le cherchaient, les question étaient abondantes mais l'une d'elle réussissait l'exploit de ressortir le plus souvent: où était-il passé durant tout ce temps ?

Les Avengers n'avaient pour le moment pas réagis (du moins médiatiquement) à la nouvelle et ça l'inquiétait, comment allaient-ils réagir ? Il se foutait de ce que le monde allait pouvoir en dire, la réaction de cette poignée de personne semblant lui venir d'une autre vie comptait bien plus pour lui.

Il se demandait ce qu'allait en dire Sam, après tout ça leur vie changerait, c'était assuré...

Qu'allait-il faire bordel ?

Flash Back.

Les sièges étaient assurément inconfortables..

Mais le flot de paroles de son voisin, lui, était carrément intarissable !

Durant le temps qu'avait duré le vol il avait appris que Sam (le même brun du hall) avait trente-trois ans, eu deux chiens se prénommant respectivement Croquette et Loulou, que ses parents habitaient au Mexique, qu'il avait vécu la majeur partie de sa vie en campagne, y travaillait, avait quitté son boulot pour découvrir le monde et ne savais pas précisément où il allait, ou en fait si: où le vent le porterait dans le

monde.

Dans ce cas ci, l'avion les emmenait à Hong-Kong.

Ce flot quasi-ininterrompu de paroles (pour la plupart inutiles) était aussi amusant qu'agaçant.

(Et adorable, mais ça, il ne le dirait jamais à voix haute.)

Il soupçonnait fortement Sam d'avoir choisi l'avion vers Hong Kong pour le suivre, comme un caneton ayant perdu sa mère, mais sans preuve il ne pouvait que le supposer.

(Peut être qu'il ramenait tout à lui aussi, mais ça non plus il ne le dirait jamais.)

Il avait choisi Hong Kong car c'était une des villes dans laquelle il s'était le plus souvent rendu -Mondanités et Stark Industries oblige- et qu'il avait visité seul en dehors.

Ils avaient atterris aux alentours de 15 heures à l'aéroport de l'immense métropole.

C'est en sortant de l'aéroport pour prendre un taxi qu'il remarqua que Sam le suivait toujours.

-C'est par amour pour mon illustre personne que tu me suis ou car tu n'as aucune idée d'où aller ?

Sam leva les yeux au ciel et prit un air de chiot battu abandonné seul au bord de la route.

-Je suis sûre que vous savez vous, non ?

Sam était une de ces personnes auxquelles il est extrêmement facile de s'attacher.

Mais.. il ne fallait quand même pas exagérer non plus.

-On m'a déjà fait ce coup là mon gars, ça marche pas.**

L'autre esquissa un sourire.

-Mais vous n'allez tout de même pas m'abandonner là, tout seul dans la rue non ? On est copain de sièges d'avion !

-Sérieux vous vous ressemblez trop toi et le gamin à essayer de m'amadouer..** Et copain, sérieusement ? On dirait un gamin de CP !

-Et c'est l'autre du haut de sa petite école d'ingénieur de quartier qui me dit ça ?

-Non, moi j'ai fait le MIT monsieur.

-Et bien moi.. Attends, quoi ? Le MIT ?

Oups.

-Oh, un taxi !

Cela eu le mérite de détourner l'attention du plus jeune qui s'approcha avec excitation de la voiture.

-Donc ça veut dire que je viens avec vous ?

-Dépêche toi de donner ta valise au chauffeur avant que je ne change d'avis.

Il s'exécuta en souriant et regardant les yeux emplis d'étoiles la ville au loin, puis il revint vers lui.

-Vous ne donnez pas la vôtre ?

-Non.

-Pourquoi ? Vous avez des trucs d'ingénieur du MIT super-secrets là-dedans ?

Le brun n'attendit même pas sa réponse pour continuer alors qu'ils montaient dans le taxi.

-Au fait, c'est quelle marque vos lunettes ?

Mais il était pire qu'un gosse ma parole !

Il parla un court instant avec le chauffeur et lui demanda de les conduire vers l'une des rues les plus fréquentées et bondée de monde de la ville, ils trouveraient bien un hôtel là-bas.

-Vous parlez chinois ?!

-Ce n'est pas vraiment du chinois mais oui, ça et un tas d'autres langues.

-Ouah.. Comment on dit café ?

Devant son air exaspéré il s'insurgea:

-Quoi ? Il faut bien que je sache le dire pour demain matin !

- 咖啡

-Ok.. Tu sais que ça me paraît imprononçable au moins ?

Un deuxième ange passa.

-Dites, pourquoi vous avez une casquette Captain America ? En plus c'est une collector non ? Vous l'aimez bien ?

Il porta sa main à ladite casquette et l'ôta pour la contempler, il la retourna d'un geste doux pour observer la signature sur le devant..

-Elle est signée en plus ?! Double ouah ! Comment vous avez fait ?

Ses yeux étincelaient tels deux émeraudes.

-C'est un secret..

Il se rappelait qu'il avait obtenue la signature du super-soldat en lui faisant croire que la casquette était destinée à un parent d'un enfant de New-York..

C'était un peu fourbe mais qu'importe, il l'avait obtenue, sa signature.

Oh oui il était fan de Steve, oh que oui..

-Hmm.. Vous être carrément amoureux en fait.

Vous savez que vous ne le verrez sûrement même pas deux fois dans votre vie et ne tiendrez jamais une conversation complète avec lui rassurez moi ?

Il l'avait fait pourtant, il avait parlé avec lui même s'il restait désespérément froid (Ceci-dit c'était relativement normal vu qu'il avait été congelé durant soixante-cinq ans. Ahah), il le voyait parfois plusieurs fois par jour à la tour Avengers, ils avaient

combattus ensemble, contre les Chitauris.

Il avait été le premier visage qu'il ait vu lorsqu'il avait repris conscience après être sorti du portail.

Et.. En effet il était totalement en crush.

Il s'apprêtait à démentir mais renonça devant le regard étonnement sérieux

de l'autre.

Ça le faisait aussi penser que le brun avait raison, maintenant il ne le verrait sans doute plus que derrière un écran.

Cette réalité lui donnait à la fois envie de rire et de pleurer.

-Ouaip je sais.

Il lui offrit un sourire triste.

Il plongea dans ses souvenirs qui lui semblaient déjà dater de bien des années en arrière en serrant la poignée de sa valise argentée contre lui, il laissa Samuel continuer de déblatérer toute sortes de choses derrière sans y prêter véritablement attention.

Le coude sur la portière et observant les grattes-ciel de la ville il se demanda dans quoi il s'était encore embarqué.

En tous cas il savait que ça allait être long, très très long.

Surtout avec le zouave derrière qui semblait bien décidé à le suivre à la trace.

Fin Flash-Back.

Sam était une âme d'enfant dans un corps d'adulte, il s'émerveillait de tout et un sourire fleurissait continuellement son visage, il était un véritable bol d'air pur pour lui qui n'avait jamais vécu cette période de sa vie, conditionné dès son plus jeune âge au mœurs des adultes sans le laisser profiter de l'innocence de l'enfance.

C'était sûrement grâce à cela que la grande amitié qui les liait Samuel et lui était née, il savait lui donner le sourire par son insouciance constante, c'en était même désespérant de voir tant d'innocence briller dans ses yeux..

Il en était venu à le considérer comme une sorte de petit frère et gare à quiconque oserait lui faire le moindre mal !

Il sursauta légèrement en entendant le bruit d'une porte claquer et se redressa en tendant la main -le répulseur plutôt, sa main en elle-même serait assez inutile dans ce type de situation- vers l'intrus.

Il se détendît en voyant une tornade de cheveux bruns foncer vers lui.

-J'espère que ce n'est pas une de tes nouvelles lubies de faire claquer les portes Sam car dans le cas contraire tu te retrouveras bien vite à avec une marque de brûlure sur le torse.

Et ça fait très mal. Crut-il bon d'ajouter.

-Je t'avait dit de ne pas aller à l'exposition Anthony, et toi qu'est-ce que tu fait, tu y vas, bien sur, quelle idée !

L'ingénieur laissa s'échapper un petit rire pour camoufler sa gêne.

-Tu me connais Sam, il faut toujours que je fasse parler de moi. Répondit-il d'un ton suave.

-Tu es impossible tu sais, impossible. S'il y avait bien une chose à ne pas faire c'était te dévoiler !

-Mais IL était en danger ! Je ne pouvais pas le laisser mourir.

L'autre sembla s'adoucir.

-Je sais, c'est pour ça que je ne t'en veux pas, j'ai conscience d'à quel point il compte pour toi.

-Messieurs, intervint JARVIS, je crois que ceci peut vous intéresser.

Le son de la télévision -que l'IA avait du éteindre lors de leur discussion- attira leur attention vers l'écran au coin de la pièce.

Reporter: ..gers plus connu sous le nom de Captain America devrait sortir dans quelques instants pour, nous l'espérons, commenter le retour de Tony Stark que nous avons découvert être en vie lors de cette première journée de la Stark exposition.

La caméra se tourna vers l'entrée de la Tour où l'on vit les portes s'ouvrir pour laisser apparaître le super-soldat.

Reporter: Le voici justement qui arrive.

L'homme ainsi que le cameraman s'approchèrent du blond qui prit la parole tout en parcourant du regard toutes les caméras d'un air tranquille.

-Ce matin nous avons découverts l'existence d'un nouvel ennemi. Toute les ressources nécessaires quant à l'arrestation de l'individu ayant pris le contrôle de l'exposition.

Soyez donc rassurés, il sera rapidement appréhendé.

Quant à la prétendue apparition de Tony Stark.. nous aimerions, moi ainsi que l'équipe des Avengers, que si cela s'avère être vrai il se présente ici même demain.

Wow, ça c'était du rapide.

La camera suivit le départ du super soldat qui était reparti vers l'entrée de la la tour, ignorant les questions qui fusaient autour de lui, puis il se tourna vers le journaliste.

Sam prit la télécommande avant qu'il ne reprenne la parole et éteignît l'écran.

Un long silence s'installa, uniquement troublé par leurs respiration, ce n'était pas un silence gêné, loin de là, c'était juste une petite bulle avant la tempête d'événements qui se déchaînerait dans les jours à venir.

Sam soupira.

-Et maintenant, on fait quoi Monsieur le génie ?

Ledit génie se tourna vers ses armures avant de faire remarquer, ouvrant les bras en prenant une pose théâtrale, un sourire joueur accroché aux lèvres:

-Je crois que l'on nous as donné un rendez-vous Sam..

Il me paraît bien impoli d'y être en retard.

Bonus: Oh ! Au fait, vous vous demandez peut être comment il a réussi à faire passer la valise contenant Iron Man avec tout les contrôles d'aéroport ?

Apparemment ça impliquerait une piñata pour sauterelle** et une diversion en costume moulant rouge et noir qui cherchait un certain Francis, ouais, il ne le connaissait pas et franchement vu le caractère clairement psychopathe, (sérieusement, qui d'à peu près sain d'esprit se baladerait avec deux katanas dans le dos ?) il l'éviterait d'office, même si, bien sur, il pourrait largement rivaliser avec son armure, éminent bijou de la technologie moderne.

Peut être qu'il pouvait lui même être considéré comme psychopathe avec son armure.. Nan quand même pas, du moins il l'espérait, sincèrement, il l'espérait.

*Ououh ! J'ai fait une rime ! XD

**Petites références à Iron Man 3.