Gemini War, Tome 1, First Avengers

Chapitre 1 : L'araignée n'est pas celle que vous pensez

1633 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/05/2021 10:53

Natasha Romanoff, alias la veuve noire, était l'une des, si ce n'est la, meilleure agente du S.H.I.E.L.D. Et elle en avait marre que Nick Fury lui demande d'aller fouiller dans les vieilles installations de l'agence pour récupérer d'aussi vieux dossiers. Elle était donc actuellement dans un vieux bunker leur appartenant, qui datait peut-être même de la SSR au vu du symbole sur le mur qui lui faisait face. L'espionne l'ignora et poursuivit son chemin au milieu des meubles poussiéreux cachés sous des bâches qui avaient un jour due être blanche. Au détour d'un couloir, elle finit par trouver une pièce remplie d'étagères sur lesquelles reposaient des centaines de cartons frappés du symbole de la SSR.

Natasha jeta un rapide regard au papier qu'elle avait dans la main, vérifiant par la même occasion l'emplacement de ce qui l'intéressait. La prochaine fois, elle enverrait un agent de niveau un s'occuper de toute cette paperasse. Elle s'enfonça dans la seconde allée et commença à fouiller entre les cartons. Il lui fallut quasiment plus de dix minutes pour mettre la main sur le bon. La couche de poussière qui s'éleva dans les airs lorsque l'espionne déplaça les dossiers manqua de la faire éternuer. Personne n'avait dû toucher à ces dossiers depuis des dizaines d'années.

Elle posa le carton au sol et l'ouvrit pour vérifier ce qui se trouvait à l'intérieur. Il y avait plusieurs dossiers marqués de différents symboles, celui de la SSR certes, mais aussi celui de l'armée américaine et d'Hydra.

Cependant, ce n'est pas ce qui attira son attention. Au milieu des différents papiers, la Veuve Noire trouva un carnet épais à la couverture noire. Alors qu'elle l'ouvrait, une photo en noir et blanc s'échappa des pages. Dessus, devant un char d'assaut qu'elle supposa être un char allemand, se trouvait trois hommes et deux femmes. Elle ne reconnut que deux personnes. Le premier homme possédant un bouclier rond avec une étoile en son centre, elle sut immédiatement qu'il s'agissait du Capitaine Steve Rogers et la femme qui se trouvait à ses côtés était quelqu'un dont la photo se trouvait partout au S.H.I.E.L.D: l'agent Margaret (dites Peggy) Carter.

Mais le journal n'appartenait visiblement à aucun des deux. Le nom en haut de la première page se trouvait être celui d’un certain Daniel Hale.


Journal:

Daniel Hale, vingt-cinq ans, et fraîchement engagé dans l'armée américaine. Hourra. Oui, mon journal commence là, il ne manque pas de pages. C'est à partir de là que ma vie est devenue intéressante donc, logiquement, c'est à partir de là que je vais la raconter.

Vous allez devoir me supporter pendant un moment alors autant que vous sachiez à quoi je ressemblais à l’époque. Je faisais un mètre quatre-vingt-quatre pour environ soixante-quinze kilos, à peu de chose près. J’étais assez fin, mais le travail à l’usine s’était chargé de me refaire la musculature. J'ai les yeux hazel (marron vert donc) et des cheveux châtain clair que je gardais aussi courts que possible pour en faciliter l’entretien.

Mais revenons-en à ma dernière idiotie en date, à savoir mon engagement. Tout d'abord, sachez que je ne me suis pas engagé par patriotisme, déjà, parce qu'à la base, je suis british moi. Je suis né à Londres et j'y ai passé les dix-huit premières années de ma vie. Si je me suis engagé, c’était surtout parce que le travail à l'usine était ennuyeux à mourir. Et c'est à cause de cet ennui que j'avais fini assit, au milieu d'autres hommes, dans un bureau de recrutement américain.

C'était une pièce d'un beige sale remplie de sièges peu confortables sur lequel moi et d'autres volontaires étions assis. Pas vraiment le paradis quoi. Il y avait aussi deux salles fermées pour que les médecins nous examinent. Devant ces deux portes se trouvaient deux bureaux auxquels étaient installés une paire de militaires qui semblaient s'ennuyer à mourir eux aussi. La plupart des volontaires étaient dissimulés derrière un journal qu'ils lisaient ou faisaient semblant de lire. Personnellement, je me contentais de les regarder faire, attendant patiemment mon tour.

"Daniel Hale ! " Appela le tenancier du bureau de droite.

"C'est pas trop tôt." songeai-je en me levant.

"Alors... La salle à droite." M'avertit-il en désignant du pouce la pièce qu'un volontaire venait de quitter.

Je hochais la tête et poussais la porte de bois blanc. L'intérieur avait été meublé pour servir d'infirmerie. Balance, lit articulé, tableau à lettres pour tester la vue et de quoi mesurer. À ma suite arriva un médecin au crâne dégarni et aux lunettes perpétuellement entrain de glisser sur son nez. Il me fit peser, mesurer et tester la vue avant de commencer à poser des questions en tous genres se terminant sur un bref résumé de mon état physique :

"Vous faites de l'asthme ?" me demanda-t-il en me faisant signe de m'asseoir sur le lit.

"Non.

-Des allergies ?

-Non plus.

-Vous faites du sport ?

-Oui, de la course." répondis-je en commençant à m'impatienter.

"Bien ! Dans ce cas, vous m'avez l'air en parfaite santé ! Rhabillez-vous et aller voir Charles, c'est le gars au second bureau." conclut-il en notant quelques mots sur une feuille volante.

J'acquiesçais et sortis de la pièce en refermant ma chemise. Ne regardant pas où j'allais, je bousculais un garçon blond et maigre. Je m'excusais d'un signe de la main tout en me demandant ce qu'un gamin pareil faisait là. Que voulez-vous ? Je ne savais pas qui c'était à l'époque.

"Alors, Daniel Hale, c'est bien ça ?" s’enquit l'homme du bureau, "Vous voilà ! -il apposa un tampon rouge sur mon dossier avant de me le rendre- Vous serez intégré à la date indiquée ici, vous devrez vous rendre à l'arrêt indiqué là d'ailleurs.

-J'aurais besoin de quoi ?" demandai-je en rangeant les feuillets dans le dossier.

"Qu'est-ce que j'en sais ? Faites ce qu'il y a marqué, point." Me coupa-t-il avant de crier au suivant d'approcher.

Je levais les yeux au ciel et sortit du bureau. Ça commençait bien cette histoire.

 §

La date indiquée sur le papier était dans le dimanche même, j'avais donc eu cinq jours pour me préparer. Sur la feuille était aussi indiquée le lieu de rendez-vous (à savoir un arrêt de bus) et une liste d'objets à avoir sur soi. N'ayant ni famille ni vrais amis à Brooklyn, j'eus juste à prévenir mon patron que je démissionnais pour m'engager dans l'armée. Celui-ci m'envoya pour seule réponse que c'était, et je cite, très bien que j'aille me battre pour mon pays, mais qu'à ce train-là, il allait devoir engager des femmes tant il avait d'employés qui s'engageaient.

À la date prévue, je me rendis donc là où le bus devait venir nous chercher. Nous étions donc une vingtaine d'hommes entre dix-huit et quarante ans à attendre, droits comme la justice, un sac à une main et notre dossier dans l’autre. Un autobus couleur kaki s'arrêta devant nous dans un léger crissement de pneus. Un militaire, un colonel au vu de ses décorations, d'environ cinquante ans sortit du véhicule s'approcha de nous.

"Bien, une autre vingtaine de volontaires !" s'exclama-t-il, "En prenant ce bus, vous serez intégrés à l'armé, hors de question de faire marche arrière ! Êtes-vous sur de votre choix ?

-Oui monsieur !

-Oui, monsieur." ajouta une voie essoufflée, en décalé par rapport à nous.

Tout le monde se retourna vers le retardataire. Il s'agissait du garçon que j'avais croisé au bureau de recrutement qui venait d'arriver en courant. Le militaire lui jeta un regard circonspect et attrapa brusquement sa fiche d'admission. Dessus, un tampon rouge indiquait qu'il était bel-et-bien accepté, et ce, malgré sa frêle apparence. Le général lui rendit sa fiche, sans pour autant se départir de son regard. Il finit cependant par recentrer son intérêt sur le groupe entier, et non pas uniquement sur ce pauvre gosse.

"Dans ce cas, montez dans le bus !" ordonna-t-il en désignant la porte.

Suivant les autres, je montais dans le véhicule et m'installais près d'une fenêtre. J'avais espéré que personne ne s'assiérait à côté de moi. Pas que je sois asocial, mais on ne peut pas dire que j'apprécie tant que ça la compagnie de mes congénères. Cependant, quelqu'un vint s'installer sur le siège à ma gauche : il s’agissait du blond qui était arrivé en retard.

"Steve Rogers." se présenta-t-il en me tendant la main.

"Dan Hale", répondit je, "Tu viens d'où gamin ?

-Brooklyn." dit Rogers, "Et j'ai vingt-quatre ans." Ajouta-t-il avec un air vexé.

Je souris d'un air narquois :

"Bien sûr gamin, tu as vingt-quatre ans et moi je suis président des États-Unis."

Le bus démarra et nous continuâmes de parler. Enfin, Steve essayait surtout de me convaincre qu'il avait bel et bien seulement un an de moins que moi. Ce qui s'avéra exact, n’en déplaise à mon humour bancal.

Quinze minutes après, nous arrivions dans un complexe militaire. Pas vraiment le rêve, mais Rogers ressemblait à un enfant devant un sapin de noël. Le général nous fit sortir et mettre en ligne. Tandis que les autres volontaires discutaient entre eux, j'observais les alentours : une seule route menait au complexe, celui-ci disposait de larges pistes de course et était entouré d'une forêt. Tout ce qui pouvait promettre des heures de détentes chaleureuses entre amis.

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