MARVEL DC Comics Tome 1: Ultimate War

Chapitre 4 : Cimetière de New York

4917 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/05/2023 17:11

Peter marcha dans une grande rue de New York ensoleillée bondée de citoyens marchant eux aussi, probablement pour aller au travail ou à des rendez-vous. Il était midi, son examen était terminé, il était assez content car il est sur d'avoir une très bonne note. Normal, puisque c'est le premier de sa classe, c'est un élève surdoué depuis le collège, en particulier en science, c'est peut-être à cause de ça que Flash l'embêtait au lycée, car il détestait les intellectuels.

En chemin, il ne peut pas s'arrêter de penser à ce mystérieux appareil qui a survolé son lycée et qui a déclenché ses sens d'araignées, ni à l'incident avec Flash et M-J. Casser un cadenas avec une main est impossible, même pour un simple humain très fort. Mais Peter n'est pas un simple humain, c'est un être exceptionnel. Il n'est pas le seul se dit-il, mais quand même. Flash et M-J vont sans doute établir une enquête pense-t-il, jusqu'à découvrir sa double identité.

Peter réglera tout cela plus tard si il le peut, il doit maintenant se rendre au cimetière, l'endroit où sa tante l'attend à coté de la tombe de son oncle. Il ne peut s'empêcher de laisser couler une ou deux larmes, rien qu'en pensant à son oncle Ben mort par sa faute, ou au cimetière, endroit dans lequel il n'était pas venu depuis des mois.

Peter arriva devant un immense terrain vert avec quelques arbres morts, sans aucun immeuble, ni rien. À coté des arbres morts se trouvaient quelques croix en pierre, placées n’importe-où, gravées et enfoncées dans la terre. Le terrain était parsemé de feuilles mortes, partout il y' en avait: c'était le cimetière. Le ciel devenait sombre au dessus de cet endroit mort.

Peter alla dans l'immense terrain au milliers de croix, des dizaines de personnes sont autour de ces quelques tombes, en train de déposer des fleurs, en parlant à d'autres personnes, ou pour certains, en train de pleurer.

Il arriva enfin à destination. De loin, il voyait sa tante regarder une croix. Ses cheveux ne sont plus décoiffés comme ce matin, ils sont attachés avec une barrette. Elle portait un manteau brun qui était assez usé, ce manteau devait être très vieux. La croix avait un nom gravé dessus, on pouvait lire:

« Ben Parker ».

Peter se mit à coté de sa tante May et tous deux fixèrent la tombe de leur être très cher. Ils restèrent pendant un moment silencieux, puis sa tante finit par dire:

«-Il doit te manquer, hein ?

-C'est tellement dur sans lui, répondit Peter.

-Il sera dans ton cœur, et dans le mien aussi. Aujourd’hui, il serait fier de toi.»

Peter se sentit un peu mieux en entendant ces mots, il faut dire que sa tante sait quoi lui dire pour lui remonter le moral. Elle le connaît depuis qu'il est enfant. Mais est-ce qu'un oncle serait fier de son neveu irresponsable pense Peter.

Après la mort de son oncle, Peter est devenu responsable et s'est juré de protéger sa tante quelque soit le danger, même si cela va au delà de la mort.

Au loin du cimetière, un autre homme resta devant une tombe, gros, smoking blanc, canne d'agrément à la main,....Peter le reconnaissait bien de loin, trop bien même: c'était Wilson Fisk alias le Caïd, roi de la pègre de New York.

Presque tous les super-héros le connaissaient, les simples citoyens pensent que c'est un puissant homme d'affaire alors que les héros savent qu'il est en fait un puissant criminel. Grâce à ses fichus avocats, il se faisait passer pour l'innocent. Même si celui-ci est soupçonné d'être le chef de toute une opération criminelle, ça serait ses associés qui subiraient la justice, lui s'en sortirait comme d'habitude.

Peter rêve de l'arrêter, de le mettre en prison après tout ce qu'il a fait, que la justice s'occupe de lui. Mais en tant que Peter Parker, il ne peut rien faire: Le Caïd ne fait rien d'illégal cette fois, il observe une tombe. Et le Caïd ignore, comme tout le monde, que Peter et Spider-Man ne font qu'un. De plus, comparé à Fisk, Peter n'a pas d'avocats.

«-Peter, demande sa tante, tu connais cet homme ?»

Peter tourna immédiatement la tête vers sa tante May.

«-Quoi ? Ah non, bien sur que non !

-Alors pourquoi le regardes tu ?

-Et toi, dit Peter, tu le connais ? As tu déjà vu cet homme quelque part ?»

Tante May fixa mieux le gros homme élégant se tenant bien droit, elle ne dit rien pendant cinq secondes, puis finit par lâcher:

«-Mais c'est le célèbre Wilson Fisk, le riche homme d'affaire, quel chance de le voir en vrai !»

Pauvre tante May se dit Peter, si elle savait qui il était vraiment, elle ne dirait pas la même chose. Mais qui le croirait ? C'est très grave d'accuser quelqu'un, surtout sans preuve. Et Peter ne veut pas mettre sa tante en danger. Contre un homme puissant et riche, il n'a aucune chance, même en tant que Spider-Man. Néanmoins, il aimerait en savoir un peu plus sur lui:

«-Je vais lui parler, je pourrais rapporter un bon sujet d’exposé pour le professeur !

-Mais Wilson Fisk ne veut pas répondre à des étudiants, il accepte de le faire uniquement pour des reporters.

-Il suffit de lui dire que je travaille pour le journal du Daily Bugle, et le tour est joué.

-Peter, tu n'est que photographe, lui reproche sa tante, tu n'es pas reporter !

-Il ne sait pas que je photographie Spider-Man pour le Bugle. Écoutes, tu n'as qu'à m'attendre, ou tu peux rentrer à la maison si tu veux.»

Sa tante finit par lâcher un petit soupir et lui dit:

«-Soit, mais tu te dépêches, je vais rentrer et préparer à manger.

-Oui, oui ! Disait Peter en partant.»

Sans embrasser sa tante, ni lui dire « à tout à l'heure !», Peter marcha vers Fisk qui était toujours là. Peter photographie, ou plutôt, se photographie lui même, quand il en a le temps, lors des combats contre les bandits (ce que tout le monde ignore) pour rapporter des photos de Spider-Man au Bugle, en échange, cela lui rapporte de l'argent qu'il utilise pour aider sa tante qui a quelque fois des difficultés financières.

Peter espère collaborer et obtenir des informations de Fisk, qui fixait lui aussi une petite croix qui portait un nom: « Don Rigoletto ».

Wilson Fisk le voyait arriver, la première chose à dire quand on croise un inconnu était évidemment:

«-Bonjour !

-Bonjour, répondit Peter.»

Le Caïd quitta la tombe du regard pour poser les yeux sur Peter, il se demande ce qu'un jeune homme peut bien lui vouloir.

«-Je m'appelle Peter Parker, je suis reporter au Daily Bugle, ment Peter.»

Peter sortit de sa veste une carte bleue. Cette carte lui a été remise par le directeur du Daily Bugle quand il a été engagé. La carte indiquait l'adresse du Bugle ainsi que son nom et une photo d'identité. Fort heureusement pour Peter, elle n'indiquait pas sa fonction de photographe ni sa place au Bugle, Fisk prit la carte, il ne pourra donc pas savoir son grade, mais cette carte prouve qu'il travaille bien pour le journal.

Fisk le regardait d'une drôle de façon, il n'a rien d'un vrai reporter, mais plutôt d'un étudiant qui pourrait être en stage, et encore, plutôt jeune !

«-Vous semblez un peu jeune pour un reporter, lui dit Fisk.

-J'ai commencé assez tôt, ment Peter, mes qualités m'ont permis d'être embauché par John Jonas Jameson, le directeur du Bugle, étant donné les bons reportages que je lui ramenais.»

Il est vrai que Peter avait une tête de surdoué et sembla même très intelligent au regard de Fisk qui semblait convaincu:

-Je vois, et donc un bon reporter n'est venu que pour une chose !

-Exact, dit Peter, je voudrais vous interviewer, sur vous et votre vie passé, c'est possible ?

-D'accord, acquiesça Fisk, mais une minute seulement, je suis attendu !

-Parfait !»

Peter sortit de son sac un petit bloc note et un stylo, puis il posa directement la première question qui lui vint à l'esprit:

«-Monsieur Fisk, comment avez vous hérité de cet empire ?».

À cet instant, Wilson Fisk jouait lui aussi avec les mensonges:

«-Quand j'étais adolescent, un homme me remarqua pour mes capacités à diriger: Don Rigoletto, il dirigeait un empire dans lequel il dirigeait des hommes d'affaires. Un jour, il tomba gravement malade et finit par décéder. Son testament disait que son empire revenait uniquement à moi. Depuis, je suis ses traces.»

Peter prit des notes. Évidemment, cette histoire est fausse: Wilson Fisk était à l'origine un petit voyou, comme il y' en a des centaines d'un bout à l'autre de New York. Don Rigoletto, lui, n'était que le grand patron de toute la pègre de New York, il remarqua que Fisk était malin, intelligent, car il connaissait tout de la justice et de la pègre, Don Rigoletto le prit comme apprenti pour qu'il lui succède un jour. Mais cet apprenti ne connaissait pas la patience, il engagea un tueur pour l'éliminer. Puis, sans testament, il hérita de son empire de la pègre de New York.

Peter savait déjà tout cela, de Rigolleto et de Fisk. Ce qu'il ignorait par contre, c'est que Rigolleto ait été éliminé par son successeur.

«-Vous êtes venu voir sa tombe pour lui rendre hommage, demanda Peter.

-Oui, ment Fisk, je me dis que si il avait été là aujourd'hui, il serait fier de moi.»

Peter continua à prendre des notes tout en posant la question qui l'interroge beaucoup:

«-Quels sont vos projets, monsieur Fisk ?

-J'en travaille un qui pourrait révolutionner le monde, mais je ne peux pas vous en dire plus. C'est top secret !

-Bien sur ! Répondit Peter. Et ce projet, c'est pour quand ?

-D'ici trois mois ou plus !»

Peter n'écrivait plus, il fixa le sol, ne dit plus rien, la réponse du Caïd semblait l'avoir bouleversé. Un projet, mais quel genre de projet ? De braquage, de destruction ?

«-Ça ne va pas ? Demanda Fisk.

Peter leva la tête:

«-Hein...oh si, si ! Je......Je pensais...à..à rien. Bon.., reprenons !»

Peter se concentra de nouveau et posa la deuxième question qui l'interroge aussi beaucoup:

«-Monsieur Fisk, où habitez vous ? Avez vous plusieurs maisons ? Un homme riche comme vous doit avoir des chalets, des villas, un logement !

-Oui, mais je ne révèle jamais mes résidences, même à des reporters. Vous comprenez, si jamais quelqu'un découvre mes adresses, tous les journalistes afflueront de partout, et ma tranquillité ne sera plus.»

Peter soupira dans sa tête, il aurait tant aimé savoir où habite ce bandit. Il continua néanmoins son soi-disant reportage:

«-Vous devez avoir une immense fortune grâce à votre empire, où la mettez vous ? Dans une banque ?

-Évidemment, répondit Fisk qui commença à se vanter, un homme éminemment riche met la moitié de son argent dans une banque très protégée et sûr.

-La moitié ?

-Oui, l'autre moitié est chez moi, dans ma résidence ultra-secrète et très bien gardée.

-Vous ne pouvez pas me dire où ? Demanda Peter qui, évidemment, connaissait déjà la réponse.

-Non, je vous l'ai déjà dit. Avec les journalistes, je ne prends pas de risques.

-Vous avez bien raison. Et savez quel était cet énorme bruit ce matin ?

-Quel bruit ? Demanda Fisk.

-Ne me dites pas que vous n'avez pas entendu cet appareil qui a survolé New York ! Toute la ville l'a sûrement entendue étant donné son bruit.

-Ah oui,...peut-être un avion qui volait bas ! Ment le Caïd une nouvelle fois vu qu'il se trouvait lui-même à bord de l'appareil.

Fisk sortit de sa poche une montre en or, elle indiquait 12.H.18. Il la rangea et dit:

«-Bien, l'interview est terminée. Mon rendez-vous est à 12.H.20, je dois attendre un homme d'affaire, ment le Caïd.

-Très bien ! Je vais de ce pas rédiger cet article, merci encore pour vos réponses.

-C'est toujours un plaisir de parler à un reporter surdoué, dit Fisk sans aucun sourire.»

Peter ne sourit pas non plus. Ni l'un ni l'autre ne se tendent la main. Il s'en va en tournant le dos à Fisk, qui lui regarde encore la tombe. Peter regarda derrière lui le grand criminel une dernière fois.

Peter n' a rien gagné en lui parlant, hormis peut-être une chose: ce mystérieux projet dont parlait Fisk, et qui pourrait révolutionner le monde disait-il. Mais révolutionner, ça ne voudrait pas dire « destruction » ? Et qui est dans le coup ?

Peter se posa toutes les questions, Fisk lui a dit que ce projet ne serait pas prêt avant trois mois. Et si il avait menti ? Et si le projet était déjà prêt ?

Peter doit réagir, et vite. Mais il ignore l'adresse du Caïd. Il pourrait revenir en tant que Spider-Man au cimetière pour suivre le Caïd, l'espionner. Mais sa tante l'attend pour manger, et si il revient après, Wilson Fisk ne serait plus là.

C'était un problème, pense Peter, un vrai problème. En plus, il doit présenter son interview au Bugle, faire en sorte de le publier, sinon, Fisk aura un doute, à moins qu'il ne lit pas le journal du Bugle.

Pendant que Peter retourne à la maison en réfléchissant à une solution au problème, une voiture noir se gara devant le cimetière. La porte s'ouvrit et un homme apparaissait, cet homme portait une petite barbe noire, des cheveux bruns bien coiffés et un smoking noir élégant comme Fisk, mais il n'était pas très gros. Il faisait son âge.

L'homme alla vers Fisk qui le vit arriver, il quitta la tombe pour aller à la rencontre de cet homme.

Les deux hommes sont maintenant face à face:

«-Mon cher Brownstone ! Dit Fisk.

-S'il vous plait, répondit l'homme, appelez moi par mon vrai nom !

-D'accord, soupira Fisk, monsieur Garrison Klum !

-Merci monsieur Wilson Fisk !

-Vous ne croyez pas que vous en faites un peu trop ? Nous sommes dans un cimetière, et il n' y a pas beaucoup de monde aujourd'hui.

-Que voulez vous, dit Klum, je suis un homme prudent, je n'ai pas la chance d'avoir une équipe d'avocats pour me défendre si je me faisais pincer.»

-Vous êtes pourtant aussi riche que moi. Et votre petit commerce de drogue devrait vous permettre d'avoir suffisamment de l'argent pour vous les payer.»

Tout le monde pense que Garrison Klum est, comme Wilson Fisk, un homme riche et honnête. Mais il est en réalité un sinistre vendeur de drogue sous le pseudo de monsieur Brownstone utilisant des méthodes high-tech pour s'adonner à son commerce malfaisant. Ce qui lui doit sa richesse.

«-Vous savez, dit Klum, j'ai disons deux personnalités: le riche Garrison Klum et monsieur Brownstone, le vendeur de drogue. La police sait que le dealer est monsieur Brownstone mais ils ne connaissent pas son visage et son vrai nom. En tant que Garrison Klum, je suis tranquille. Personne ne découvrira mon véritable hobby. Tandis que vous, vous êtes une seule et même personne et que certains super-héros vous connaissent.

-Et vous, alors ? Demanda Fisk vexé.

-Moi, je n'en ai qu'un qui me connaît, ou plutôt UNE : la Chatte Noire, cette voleuse rêve depuis toujours de révéler ma véritable profession.»

Fisk regarda sa montre encore une fois, il en avait assez de parler de leur quotidien habituel:

«-Nous n'avons plus beaucoup de temps devant nous, alors écoutez moi bien !

-Pourquoi vouliez vous me voir, et pourquoi dans ce cimetière ? Demanda Klum.

-Le cimetière est l'endroit le plus désert de tout New York, il vaut mieux que notre rencontre ne se déroule pas dans un bar, ou autre endroit public.

-Très bien, je vous écoute, dit Klum devenant plus attentif.»

Wilson Fisk raconte alors toute l'histoire: les vaisseaux extraterrestres l'emmenant sur une autre planète, lui et presque tous les ennemis des super-héros, les projets de Loki, la rencontre avec Lex Luthor, l'explication des cristaux, l'armée allant attaquer la prison des Green Lantern pendant que lui et Luthor retourneraient sur la terre, mettre en place le projet des cristaux,.....

Au début, Klum ne voulait pas y croire, c'était absurde selon lui: une autre planète, une armée pour envahir tout l'univers entier, une prison gigantesque !

Fisk réussit cependant à le convaincre en lui expliquant le véritable pouvoir des cristaux. Il semblait même de plus en plus curieux:

«-Et vous êtes sûr de votre coup ?

-Affirmatif, répondit Fisk, bientôt le monde sera entre nos mains.

-Mais....et...et Loki ? S’inquiéta Garrison Klum, vous m'aviez dit que vous lui avez menti, que fera t-il lorsqu'il saura que vous l'avez dupé ?

-Il sera trop tard, ricana Fisk, le temps qu'il comprenne mes véritables ambitions et son armée sera sous notre contrôle !

-Et Loki ?

-Il sera sous notre contrôle ou il mourra !

-Et qu'est-ce que je viens faire là dedans, moi ? Demanda Klum.

-Vous pouvez nous aider !

-Vous savez.....je ne suis qu'un malfrat comme vous... à part financer votre truc, je ne vois pas ce que je peux faire d'autre.

-Essayez de mettre toutes les différentes pègres du pays à notre cause, nous disposerons d'une armée sans équivalente. Et avec les cristaux, nous renverserons la maison blanche.»

Klum était tout à coup inquiet et paniqué, il pensait que Fisk plaisantait mais celui-ci avoue que non. Prendre la maison blanche de force est risqué et presque impossible, les policiers et les super-héros les arrêteront. Les cristaux ne pourront pas suffire. Il refuse, et dit qu'ils n'auront aucune chance, que c'est de la folie.

«-Bon sang, mais écoutez ! Dit Fisk. Loki a dit qu'ils iront attaquer les héros, je le sais, j'étais là ! Ils seront trop occupés à le combattre, et pendant ce temps, les policiers seront complètement dépassés avec les cristaux.»

Klum se sentait un peu plus rassuré. Mais rassembler toutes les pègres d'un pays n'est pas un travail facile, surtout dans le vaste territoire des États-Unis.

«-Pas d'inquiétude, répondit Fisk, avec votre réseau que vous utilisez pour votre commerce, vous allez bien réussir à en rassembler des dizaines facilement.

-Peut-être moins, pour être franc.

-Chaque pègre représente des milliers de bandits dans une grande ville. Tant pis si vous ne rassemblez pas un nombre important. Dix pègres devraient suffire.

-Vous avez fait appel à moi car vous avez besoin de mon réseau ? Demanda Klum qui avait déjà tout compris.

-Oui, en effet ! Vous êtes le seul qui sache communiquer rapidement et très loin. Alors vous acceptez ?»

Klum réfléchit quelques secondes, il est vrai que ces soi-disant cristaux pourraient leur permettre de conquérir les États-Unis. C'est une occasion en or pense-t-il, à ne pas louper: devenir le maître suprême. De plus, il aurait sa revanche sur la Chatte Noire, sa pire ennemie. Il accepte donc:

«-D'accord, je vais voir ce que je peux faire.

-Excellent ! Dit Fisk en lui serrant la main.

-Je pars immédiatement me mettre au travail. Mais que dois-je dire aux autres pègres pour qu'ils nous suivent ?

-La vérité: tout ce que je vous ai dit au sujet des cristaux et de notre plan, répondit Fisk.

-Et où devons nous nous retrouver ? Demanda Klum.

-À cet adresse !»

Wilson Fisk tendit à Garrison Klum une petite carte blanche sur laquelle était écrite une adresse, la sienne forcément. Probablement l'adresse de la tour où séjourne Luthor.

«-Très bien ! Je vais venir chez vous dans huit jours pour.......» KRACK.

Un bruit retenta dans l'arbre qui était près de la tombe de Don Rigoletto. Fisk sortit de sa poche un mini-revolver et s'approcha de l'arbre.

Le doigt à la gâchette, l'écran de sûreté enlevé, il se mit en dessous de l'arbre qui avait encore des centaines de feuilles oranges. Idéal pour cacher un nid d'oiseau, ou un animal.

Mais l'arbre ne cacha ni un nid, ni un animal. Il cacha un homme, un homme dont la combinaison moulante était rouge du cou aux pieds, un justaucorps avec une ceinture bordeaux au dessus, des gants bordeaux, des bottes couleur bordeaux et deux lettres: DD en majuscules et en relief sur la poitrine gauche, il est facile de voir que le premier D se trouve devant l'autre lettre et que l'autre lettre soit justement à l'arrière de celle-ci, ce qui explique alors pourquoi les branches des deux lettres sont collées entre elles, formant ainsi un symbole. Un homme dont le visage, sauf le contour de la bouche, était caché par un masque rouge portant deux minuscules petites cornes au dessus, un homme tenant à la main un bâton, un homme ayant, à travers le masque, les yeux blancs, blanc comme la neige, sans pupilles.

«-DAREDEVIL ! Hurla Fisk.»

Sans demander des explications à sa présence dans l'arbre, Fisk tira sur l'homme rouge, mais celui-ci esquiva: il sauta de l'arbre et atterrit à coté de Klum, qui lui n'avait pas d'arme. Il alla vers la voiture en courant, tel un lâche, laissant Fisk seul à seul avec Daredevil.

«-Alors Caïd, on veut mener une rébellion contre notre bien-aimée république ?»

Sans répondre, Fisk pointa son mini-revolver sur Daredevil. Mais il n'a pas eu le temps de tirer: le héros en costume rouge lança son bâton qui heurta la main tenant le revolver et revient direct dans sa main, comme un boomerang. Fisk avait lâché le pistolet, sa main lui était très douloureuse. Il recula doucement.

«-Depuis quand tu es là ? Demanda Fisk.

-Depuis ton arrivée au cimetière, j'ai suivi toutes tes conversations: du jeune étudiant à Klum, ou plutôt monsieur Brownstone !

-Tu ne peux pas m'arrêter, ricana cruellement Fisk, tu n'as aucune preuve contre moi !

-Au moins, j'ai découvert une chose: la véritable identité de monsieur Brownstone.»

Tout à coup, Daredevil se retourna et frappa Klum qui voulait l'assommer par derrière avec une massue, il tomba directement par terre.

Il n'avait pas l'attention de fuir, il est allé chercher une arme dans sa voiture et attendait le moment opportun pour l'attaquer et aider Fisk.

«-Je suis peut-être aveugle mais mon radar m'avertit du danger, dit Daredevil qui remit Klum debout et l'empoigna.»

Daredevil était lui aussi un super-héros dont personne ne connaissait son identité, comme Spider-Man. Autrefois, Matt Murdock (son vrai nom) sauva un vieil homme qui allait se faire renverser par un camion rempli de déchets radioactifs.

Ce sauvetage lui a coûté ses yeux, mais ces déchets qui l'ont renversé ont augmenté ses cinq sens et lui décuplèrent un sens radar pour l'avertir du danger: où, quand, et qui. Exactement comme Spider-Man avec son sens d'araignée.

Il est étonnant de penser que lui et Spider-Man ont des points communs, car comme lui, Matt Murdock a perdu un membre de sa famille: son père, celui-ci était un boxeur professionnel. Lorsqu'il refusa de truquer un match de boxe, il se fait assassiner par un bandit du nom de Fixeur. Matt Murdock le retrouva et vengea son père.

Depuis, il jure d'utiliser ses sens pour combattre le crime et s’entraîna aux arts martiaux pour ensuite devenir Daredevil, le surnom qu'on lui donnait étant enfant. La seule différence entre eux est que Matt n'est pas responsable de la mort de son père contrairement à Peter qui s'en veut encore aujourd'hui. Wilson Fisk alias le Caïd est avant tout le pire ennemi de Daredevil. Comme Peter et d'autres héros, Daredevil rêve de mettre Fisk derrière les barreaux, mais en vain.

«-Allez, Caïd, rends toi cette fois. Je n'ai pas envie de me battre contre toute cette graisse, dit Daredevil qui empoignait toujours Klum essayant de se débattre.

-QUOI, DE LA GRAISSE ?»

Le Caïd devenait tout rouge, entendre le mot « graisse » était pour lui un affront et une insulte, entendre ce mot le rendit fou de rage et, dans sa colère, lâcha sa canne et enleva les boutons de sa chemise blanche un par un:

«-AH, J'AI DE LA GRAISSE !

-Je disais juste la vérité, dit Daredevil sans prendre la peine de s'excuser.

-AH OUI ? Hurla Fisk de plus en plus fort que tout le cimetière allait sûrement l'entendre.

-Pourquoi diable enlèves-tu ton haut ? Se moqua Daredevil.

-TU VAS VOIR !»

Fisk avait enlevé sa chemise blanche, il enleva ensuite un petit pull violet et enfin un tee-shirt blanc.

Tout le haut était enlevé, il ne restait plus que son pantalon bleu et ses chaussures de ville. C'est là que Daredevil comprit son énorme erreur en regardant le corps de Fisk. Son corps n'était pas plein de graisse comme on le laissait entendre quand il portait ses vêtements. Une fois torse nu, il montrait un corps d'athlète, un corps gros mais rempli de muscles. Partout des muscles, aux bras, au ventre, au dos,... et sûrement aux jambes. Il était plus musclé que Daredevil et que Spider-Man, peut-être même plus que Kilowog le Green Lantern. C'est bien simple, il avait le corps d'un sumo mais en plus musclé pensa Daredevil qui le regardait avec des gros yeux.

«-Alors, c'est de la graisse, ça ? Demanda Fisk qui se vanta en touchant ses gros muscles.

-Tu dois avoir froid ? Ironisa Daredevil qui lâcha Klum tombant par terre, et contempla Fisk de partout.

-Je vais t'apprendre à confondre mes muscles pour de la graisse, comme tout le monde dans cette ville, menaça Fisk qui faisait craquer ses doigts.

-C'est quand tu veux ! Dit Daredevil qui se préparait à combattre son pire ennemi.»

Fisk se jeta sur lui, il serra son immense poing et le cogna sur Daredevil qui n'eut pas le temps de l'éviter. Il tomba par terre, Fisk leva son gros pied et voulu écraser la tête de Daredevil mais celui-ci se roula sur le coté et le pied n'écrasa que l'herbe.

Daredevil se relève rapidement et donna un coup de poing à Fisk qui ne recula que d'un pas. Fou de rage, Fisk en donna un aussi mais il fut contré par Daredevil. Alors il donna un gros coup de poing dans le ventre du héros en costume rouge et le repoussa d'un gros coup de pied. Daredevil se roula sur le sol à cause de la puissance du pied. Il sortit alors son bâton boomerang et le lança sur Fisk, qui malheureusement l'attrape en plein vol avec une seule main. Il essaya d'assommer Daredevil avec le bâton, mais Daredevil était trop rapide pour lui. Grâce à son radar, il vira de chaque coté à chaque attaque. Et finalement, Fisk le toucha et Daredevil fut propulsé à nouveau.

«-KLUM, appelait Fisk.»

Klum était caché derrière la voiture, il s'était sauvé une nouvelle fois et regarda le combat. Cette fois, il n'osait pas intervenir de risque de recevoir encore un coup.

«-PARTEZ, ET N'OUBLIEZ PAS NOTRE PLAN ! Hurla Fisk qui continuait à combattre Daredevil.»

Obéissant immédiatement comme un soldat, Garrison Klum monta dans la voiture tel un lâche et démarra. La voiture partit au loin et quitta le cimetière, laissant Fisk seul en confrontation avec Daredevil. Fisk avait lâché le bâton, il voulait finir ça à main nue.

Il se jeta sur Fisk et tous deux se battaient par terre comme des chats. Fisk donna un coup de tête à Daredevil, se releva, attrapait Daredevil par les pieds et le propulsa contre l'arbre qui l'avait caché. Il resta inconscient, le combat était enfin fini. Wilson Fisk rêve d'en finir avec son pire ennemi, il le pourrait mais son combat a dû attirer l'attention des autres personnes dans le cimetière. Déjà, au loin, deux personnes le regardaient, cachées derrière des petites croix. Il doit partir au plus vite sinon, si Daredevil se réveille, la bagarre recommencera. Il ramasse son mini-revolver, sa canne et sa chemise très vite, puis il s'enfuit.

«-On se reverra, Daredevil ! Dit Fisk en s'enfuyant, laissant le pauvre inconscient aveugle immobile.»

Quand Daredevil ouvra les yeux, les deux personnes qui avaient assistées à la bagarre s'approchaient petit à petit, Fisk et Klum n'étaient plus là, ils s'étaient enfuis. Daredevil se releva, ramassa son bâton et partit lui aussi du cimetière en courant. La chose positive de tout ça, c'est que maintenant il connaît les plans de son pire ennemi, et la véritable identité de monsieur Brownstone. C'est un bon début. Faible, mais bon quand même !

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