L'amour au-delà de la haine

Chapitre 16 : L'alliance fait la force

8762 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/12/2021 21:11

Chapitre XVI : L’alliance fait la force

 

Suite à notre intervention catastrophique, nous avons été raccompagnés à notre QG par le SHIELD. Et, tandis que tout le monde se repose, je m’entretiens avec Fury.

-      Vous avez de la chance d’être encore tous en vie, commente le directeur.

-      Oui, et nous avons de la chance que Wanda soit de notre côté, rajoute-je dans le but de provoquer un peu Fury à ce sujet.

-      Certes. Se contente-t-il de me répondre.

Après tout, Fury n’appréciait pas trop l’idée que la sorcière rouge intègre les Avengers. Un peu comme mon amant par ailleurs.

-      Ce complot commence à devenir problématique. Soulève-t-il.

-      C’est le moins que l’on puisse dire, approuve-je. Cela fait deux fois qu’ils… ne passent pas loin de réussir leur but.

-      Je pense que nous devrions nous allier. Tente-t-il à nouveau sa chance.

-      Vous savez ce que j’en pense. Me contente-je de répondre. Nous collaborons, notamment par le biais de Natasha et Clint. Mais, ça s’arrêtera là.

-      Pourquoi refusez-vous systématiquement notre aide ?

-      Je ne refuse pas votre aide, précise-je. La preuve en est, nous vous appelons quand nous avons besoin de vous. Et nous intervenons quand vous nous appelez. Mais je tiens à ce que notre collaboration s’arrête à de l’entraide justement. Argumente-je.

-      Vous savez, le S.H.I.E.L.D s’est reconstruit. Nous n’avons plus rien en commun avec Hydra.

-      Oui, mais vous restez… Trop cloisonné. Vous ne fonctionnez pas à la confiance.

-      Prenez le temps d’y réfléchir. Nos ennemis se sont alliés, nous devrions en faire de même. Conclus le directeur du SHIELD avant de prendre congé.

Sur le fonds, il n’a pas tort. Plus nous sommes nombreux, et plus nous sommes puissants. Et plus il serait difficile pour Crâne Rouge de réussir à nous atteindre. Et c’est d’ailleurs dans cette optique précise que les Avengers se sont alliés à l’origine. Une alliance que nous devons, d’ailleurs à Fury. Pourtant, je reste convaincu qu’une bonne entente avec le S.H.I.E.L.D reste meilleur qu’une réelle collaboration. Car, je suis certain que cela n’irait que dans un sens. Et, sincèrement, je préfère garder notre indépendance. Toutefois, si Crâne Rouge continue de monter en puissance à ce rythme-là, je n’aurais pas le choix que de reconsidérer mes positions…

 

Fatigué par ma journée, je décide de ne pas trop tarder à aller regagner ma chambre. Toutefois, avant cela, je ne peux m’empêcher d’aller vérifier comment se sent Tony. Après tout, il a été grandement affaibli pendant l’attaque de Crâne Rouge et l’arrêt de son réacteur ARK pendant de longues minutes. Si les médecins nous ont dit qu’il n’y avait rien de grave, et qu’il avait surtout besoin de repos, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter. Après tout, j’ai failli le perdre. Franchement, je ne sais pas comment j’aurais réagi si ça avait été le cas. Surtout que… je l’ai laissé y aller seul…

Par précaution, je frappe à la porte et j’entends l’ingénieur m’inviter à entrer. Lorsque j’ouvre la porte, il est confortablement installé dans son lit les yeux rivés sur une tablette.

-      Comment tu te sens ? Lui demande-je en restant debout dans l’encadrement de la porte.

-      Bien. Et toi ?

-      Un peu fatigué, avoue-je.

-      Tu as le droit de venir t’assoir, tu sais ? Dit-il en tapotant le lit.

Et c’est sans broncher que je m’exécute. L’ingénieur pose alors sa tablette sur le côté, et se positionne face à moi.

-      Merci, Steve.

-      Merci ? Répète-je incertain de ce que je viens d’entendre tant cela ne ressemble pas à l’Iron Man.

-      Tu m’as sauvé la vie toute à l’heure. Me dit-il avec une forme de reconnaissance surprenante venant de lui.

-      Tony… Je risquerais tout pour toi, je ne sais pas ce que je ferais… Si je… venais… à… te perdre… Me confie-je.

-      Tu continuerais ta vie, rétorque-t-il du tac au tac avec sérénité. Tu te lèverais le matin, tu prendrais ton café pour faire face à ta journée, épuisé par une nuit mouvementée.

-      Ne dit pas n’importe quoi ! Rétorque-je agacé par ses propos.

-      T’énerve pas, s’exclame-t-il avec un sourire amusé.

-      Comment veux-tu qu’il en soit autrement ? Tony… Je t’aime. Sincèrement. Et… si je venais à te perdre… je ne sais pas …

-      Te prends pas la tête avec ça, dit-il en glissant sa fine main sur mon visage, je suis toujours là, non ?

-      Heureusement, dis-je en profitant de sa caresse. J’ai eu si peur… Quand ils nous ont dit… qu’ils avaient utilisé l’EMP…

-      T’en fais pas, je vais trouver un moyen de relancer nos systèmes de communication, et nos armures avec Rhodes.

-      Tu sais déjà ce que tu vas faire ?

-      J’ai une petite idée, s’en vante-t-il avec un air petit air supérieur.

-      Ça ne m’étonne pas de toi, approuve-je en souriant.

Mais cela me renvoi inévitablement à la stratégie que je vais devoir mettre en place pour que l’on puisse faire face à Crâne Rouge. Car à ce rythme-là, nous n’allons pas faire long feu.

-      Ça va ? Me questionne l’ingénieur en fixant avec intensité.

-      Je réfléchis… Avoue-je.

-      Ah pour ça que tu fais une drôle de tête, tu n’as pas l’habitude, se moque-t-il gratuitement.

-      Ce n’est pas amusant, souffle-je.

-      Un peu quand même… Dit-il en rigolant. A quoi penses-tu ?

-      A ce que je… dois mettre en place face à Crâne Rouge.

-      Oh, tu penses à ça alors que tu es allongé dans le même lit que moi ? Me dit-il d’une voix lascive.

Surpris, je relève la tête vers lui et l’expression de mon visage le fait éclater de rire. Puis, il attrape délicatement ma main dans la sienne avant de me déclarer tout sourire :

-      Steve, tu es vraiment très drôle.

Drôle ? C’est surtout surprenant de la part de l’ingénieur qui m’avait fait part de son envie de prendre son temps. Cependant, s’il me propose de franchir une nouvelle étape… Surtout, cette étape, je ne dis pas non. Aussi, je me rapproche de lui et je tente de l’embrasser. Pourtant, c’est en douceur qu’il me repousse avant de me déclarer d’un air embarrassé :

-      Je plaisantais… je ne pensais pas que tu… réagirais… comme ça.

-      Désolé… Souffle-je gêné.

-      C’est encore un peu… tôt… m’avoue-t-il sans oser me regarder. Tu ne m’en veux pas ?

-      Bien sûr que non, réplique-je tout naturellement. Je t’ai dit que nous irions à ton rythme.

-      Même si ce n’est pas le tiens… Dit-il en baissant un peu plus la tête.

-      C’est sûr que si cela ne tenait qu’à moi, on irait bien plus loin. Insinue-je avec un petit sourire. Mais, dans un couple on est deux. Et on s’adapte l’un à l’autre.

-      Je suis désolé… murmure-t-il.

-      Pourquoi tu t’excuse ?

-      Parce que… je… ne fais… jamais rien comme il faut…

-      Ne dit pas de bêtises

-      C’est la vérité… Je ne comprends pas…

-      Tu ne comprends pas quoi ? L’incite-je à continuer sa phrase tout en caressant doucement sa main.

-      Steve… Pourquoi tu veux te remettre avec moi ? Je ne suis pas quelqu’un de stable… Je…

-      Je t’aime.

-      Mais… pourquoi ? Me demande-t-il avec une forme de désespoir.

-      Pour tout ce que tu es Tony. Tout. Tes bons comme tes mauvais côtés. Je t’aime tellement.

-      Tu es complètement fou. Grogne-t-il.

-      Tony, je t’aime. Arrête de te poser des questions par rapport à ça. Et je t’ai dit que je suis prêt à attendre que tu le sois autant de temps que tu en auras besoin. Rien ne me comble plus que d’être assis là avec toi. Avec ta main dans la mienne.

Il relève les yeux vers moi et il vient sceller ses lèvres contre les miennes. Nous nous embrassons avec une passion que nous n’avions pas connue depuis longtemps. Je glisse mes mains dans son dos pour le rapprocher de moi. Nos langues se mélangent, et je savoure ce tendre baiser. Et lorsque nous sommes contraints de le rompre pour reprendre notre souffle, nous enchainons sur un second baiser tout aussi ardent que le précédent. Et puis, nous passons sur un troisième, et je ne peux m’empêcher laisser mes mains se balader sur son corps. Toutefois, lorsqu’elles glissent sur ses hanches, l’ingénieur se redresse et me déclare un peu essoufflé :

-      Tu veux dormir ici ? Me propose-t-il en attrapant mon visage entre ses mains.

-      Oui, approuve-je sans réfléchir.

Puis, nous reprenons nos baisers là où on les avait laissés. Puis, je commence à descendre mes baisers le long de son cou. Et c’est sans perdre un instant de plus que j’enlève son t-shirt pour continuer à l’embrasser sur son torse. Et c’est avec un brin de reconnaissance que je dépose également un baiser sur son réacteur ARK, car c’est grâce à lui que je peux enlacer l’ingénieur ce soir. Puis, je remonte jusqu’à ses lèvres pour échanger à nouveau un baiser langoureux. Durant ce long baiser, j’en profite pour allonger l’ingénieur qui glisse ses bras autours de ma nuque. Je m’installe au-dessus de lui, et nous continuions d’échanger de longs baisers tandis que mes mains continuent de parcourir le torse de mon amant. Pourtant dès qu’elles s’approchent de ses parties intimes, je le sens se crisper soudainement. Tout son corps se raidi, et il stoppe ses baisers. Comprenant, à contrecœur, qu’il n’est pas encore prêt à franchir ce cap, je me laisse retomber sur le côté.

-      Je t’aime, dis-je en caressant son visage.

-      Tu fais quoi ? Me demande-t-il visiblement surpris.

-      Je t’écoute, murmure-je tout en le fixant avec intensité.

Dieu qu’il est beau. Je l’aime tellement. Même s’il me frustre un peu en ce moment, je ne peux pas m’empêcher de l’aimer.

-      Merci. Se contente-t-il de me répondre avant de venir se lover contre moi.

Je l’attrape dans mes bras et je savoure ce moment. Certes très différent de ce que j’espérais il y a quelques secondes, mais tellement agréable. Le sentir contre moi me donne une sérénité incroyable. J’en oublierais presque tous nos soucis avec le Complot. Et, cela me donne l’impression de revivre. Et c’est blotti l’un contre l’autre que nous sommes fauchés par le sommeil.

 

Durant la nuit, je suis tiré de mes songes par l’ingénieur qui s’agite. Lorsque j’ouvre péniblement les yeux, j’aperçois Tony qui cauchemarde. Aussi, je me redresse et je tente de le réveiller en douceur. Mais, j’échoue lamentablement puisque dès que je le touche, il sursaute et se redresse d’un bond.

-      Tony… Ça va ? Murmure-je.

-      Steve ?! S’exclame-t-il presque choqué de me savoir ici.

-      Ça va ? répète-je ma question.

Il regarde autour de lui comme s’il cherchait à comprendre où il était. Et avec qui.

-      Steve… je suis désolé… désolé… Dit-il un peu confus.

-      Ne t’excuse pas, dis-je en l’attrapant dans mes bras pour qu’il vienne se blottir contre moi.

Tony se laisse faire, et je l’entoure de mes bras pour lui créer comme une barrière de protection contre le monde extérieur.

-      Tu veux en parler ?

-      Je suis désolé… Se répète-t-il.

-      Tu n’as pas besoin de t’excuser, lui murmure-je en déposant un baiser dans ses cheveux.

-      Je… rêvais… à… rien… Fit-il par lâcher.

-      Tu peux tout me dire.

-      A la bataille de l’aéroport… Souffle-t-il si bas que je peine à l’entendre.

Bêtement, je ne sus que répondre. Ce moment a failli briser définitivement notre équipe. Et c’est en grande partie ma faute.

-      J’ai… peur que cela… se reproduise…

-      Jamais… je ne… tente-je.

-      Tu ne peux pas savoir. Me coupe-t-il avant de reprendre avec pragmatisme : Tu n’avais probablement pas prévu la première fois.

-      Certes, mais aujourd’hui, nous sommes plus fort que jamais. Argumente-je.

-      Vraiment ? Dit-il en relevant les yeux vers moi.

-      Oui. Approuve-je sûr de moi.

-      Je n’en suis pas sûr moi. Réfute-t-il immédiatement. L’équipe est plutôt fragile en ce moment. Sans parler de toi et moi, je ne m’entends pas vraiment avec Sam. Et ma relation avec Wanda est tendue. Tout comme celle avec Clint. Et il en va de même pour Rhodes.

-      Personne ne vous en veut pour les accords, on a tous fait nos choix.

-      Je sais, mais ce n’est pas pour autant qu’on est une équipe aussi soudée qu’avant. M’explique-t-il.

Je ne réponds rien, car dans le fonds, je sais qu’il a raison. L’équilibre et l’entente dans notre équipe ne tient qu’à un fil. Si Tony et moi nous disputions, par exemple, cela ferait dégénérer les choses et nous formions probablement à nouveau deux clans…

-      Tu devrais te rendormir, lui murmure-je avec douceur. C’est mon rôle d’arranger tout ça.

-      Tu ne devrais pas tout porter sur tes épaules tout seul. Me dit-il en glissant sa main sur mon visage.

-      Je ne suis pas seul, tu es là. Dis-je en m’approchant pour l’embrasser.

L’ingénieur baisse la tête, et je me contente donc de lui déposer un baiser sur le front. Et, c’est avec tendresse que je resserre mon étreinte autours de lui.

-      Merci, Steven. Me chuchote-t-il.

-      De rien, Anthony. Lui répondis-je heureux de l’entendre m’appeler à nouveau par mon prénom complet.

Puis, c’est fatigué que nous finissons par être à nouveau happé par le sommeil.

 

Le lendemain, c’est le chant des oiseaux qui me tire de mon sommeil. Lorsque j’ouvre les yeux, l’ingénieur est toujours profondément endormi dans mes bras. Malgré la pénombre, je parviens à observer les traits de son visage qui semble, cette fois-ci, apaisé. Je savoure ce moment comme si c’était la première fois que nous dormions ensemble. Le sentir contre moi me soulage, et j’ai presque l’impression de revivre tant il m’a manqué. Je l’aime tellement.

-      Tu m’espionne ? Souffle-t-il en ouvrant péniblement les yeux

-      Je t’admire, le corrige-je.

-      Tu es bête, s’en amuse-t-il. Mais je comprends, je suis… incroyablement beau. Conclut-il dans un bâillement.

-      C’est le moins que l’on puisse dire.

-      Je… suis désolé pour cette nuit.

-      Tu devrais te reposer encore un peu, lui propose-je.

-      Tu devrais rester avec moi. Dit-il en glissant ses bras autours de ma nuque.

-      J’aimerais bien, mais j’ai du travail.

-      Vraiment ? Lequel ? S’étonne-t-il.

-      Je dois travailler sur nos futurs entrainements.

-      Hum ? Et cela ne peut pas attendre ?

-      Attendre quoi ? Rentre-je dans son jeu sans vraiment savoir où cela va nous mener.

Tony s’approche de moi et commence à m’embrasser langoureusement. Prudent, suite à mes échecs de la veille, je décide de simplement répondre à ses avances avec un plaisir non dissimulé. Puis, tout en continuant de m’embrasser, il vient s’installer au-dessus de moi. Et le sentir me grimper dessus ainsi, m’excite au plus haut point. Toutefois, je tente de me contrôler pour ne pas précipiter les choses, et ne pas brusquer mon amant. Je sens les mains de Tony glisser son mon t-shirt, et je ne peux m’empêcher d’en faire de même. Et tout en continuant d’échanger des baisers, nos mains parcours avec tendresse le corps de l’un l’autre. Puis, l’ingénieur soulève mon t-shirt avant de me dire :

-      J’ai envie de toi…

S’il savait à quel point, moi, j’ai envie de lui. Et c’est donc sans me faire prier que je me redresse pour l’embrasser passionnément. J’enlève son t-shirt d’un geste, et je commence à descendre mes baisers dans son cou, puis sur son torse. Tandis que mes mains commencent à descendre jusqu’à ses parties intimes. Mais avant que je ne puisse le toucher, il se fige et murmure :

-      Att…

Toutefois, il ne termine pas sa phrase et je sens que sa respiration s’accélère. Et c’est en douceur que je tente de venir l’embrasser pour essayer de calmer un peu le rythme sans risquer pour autant de tout arrêter. Seulement, l’ingénieur répond à mon baiser de façon crispée.

-      Je t’aime… Lui susurre-je.

Tony ne me répond pas, et il passe à nouveau ses bras autours de ma nuque. Prenant cela comme un feu vert, je décide d’enlever son jogging afin de continuer ce que nous avons commencé. Pourtant, il n’est pas particulièrement aidant contrairement à d’habitude. L’ingénieur étant quelqu’un de particulièrement agile, et doué pour ce genre de chose, je n’ai jamais peiné à lui retirer ses vêtements. Aussi, c’est frustré que je lui déclare, pourtant avec le sourire :

-      On devrait s’arrêter là.

Face à ma demande, l’ingénieur baisse les yeux. Quant à moi, je ravale mon désir, et je n’ajoute rien de plus. Que dire de plus de toute façon ? Il ne veut pas le faire avec moi tout de suite. Et je dois respecter ce qu’il veut. Même… Si c’est un peu vexant. Je ne me permettrais pas de lui dire.

-      Je suis désolé… Finit-il par me lâcher l’air honteux.

-      Ce n’est pas grave, prenons le temps dont on a besoin. Dis-je en venant l’enlacer.

-      Je suis désolé… Je… je…

-      Pas la peine de t’expliquer Tony. Je t’ai dit que j’attendrais. Et je le ferais. Tu es celui qui dicte notre relation.

-      Je ne veux pas te faire du mal… Avoue-t-il dans un murmure.

-      Tu ne m’en fais pas. Je vois bien que tu essais…

-      Désolé… ça doit être pire pour toi…

Certes ce n’est pas agréable. Et j’avoue que j’ai peur que ce blocage dure dans le temps. Si c’est le cas, notre couple ne tiendra pas. C’est une certitude. Tony ne pourra jamais rester avec moi sans sexe. Et, je dois dire, que cela va devenir également très frustrant pour moi si cela venait à perdurer. Pourtant, je ne peux pas le forcer. Je ne peux pas lui dire ce que je ressens. Et je sais qu’il a peur que notre relation prenne à nouveau une tournure toxique. Cela, je le comprends. J’avoue que cela m’effraie également de retomber dans nos vieux travers. Cependant, je ne pense pas que de devenir abstinent va nous aider à cela… Mais, je l’aime. Et j’attendrais. Tout le temps dont il a besoin. Même si c’est difficile, autant moralement que physiquement.

-      Je t’aime Tony.

-      Je… Se coupe-t-il avant de se contenter d’un : moi aussi…

Toujours installé sur moi, l’ingénieur finit par se décaler sur le côté sans oser me regarder. Pourtant, je ne veux pas qu’on reste dans cette ambiance morose :

-      Merci de m’avoir laissé dormir avec toi.

Surpris, il relève la tête vers moi avec surprise.

-      Pardon ?

-      Ça m’a fait un bien fou de dormir à tes côtés. Précise-je.

-      Tu es vraiment bizarre. Commente-t-il en fixant avec intensité.

-      Ce matin, pendant que je t’admirais, plaisante-je un peu, je réalisais à quel point j’ai de la chance de t’avoir à nouveau dans ma vie.

-      Tu le penses vraiment ? Me questionne-t-il toujours aussi surpris de mes propos.

-      Tony, il a quelque chose dont nous n’avons pas parlé depuis que je suis revenu… Comment as-tu vécu ces deux dernières années ? Ose-je demander.

-      J’ai fait avec. Répondit-il brièvement.

-      J’ai discuté un peu avec Rhodes dernièrement, et il m’a dit que tu ne l’avais pas très bien vécu.

-      Que veux-tu que je te dise ? S’agace-t-il. Que j’ai pas apprécié le fait que mes amis soient jeté en prison ? Que tu te barres à l’autre bout du monde avec l’assassin de mes parents ? Que mon meilleur ami soit devenu handicapé par ma faute ?

-      Je m’inquiète juste pour toi, Tony. Précise-je. Je ne remets pas en cause ce qu’il s’est passé, ni ton droit à… ne pas aller bien à cause de ça. Je veux juste qu’on puisse tout se dire.

-      Et bien c’est dit. Conclu-t-il.

-      Si tu veux m’en parler, je suis là. Même si c’est des reproches.

-      Tu veux que je te fasse des reproches ? C’est à cause de Sharon que tu es devenu maso ? Se moque-t-il.

-      Je ne suis pas maso, mais je préfère que tu me dises ce que tu ressens plutôt que de tout garder pour toi. Même si c’est récent, nous sommes ensemble. Et, j’espère que tu sais que tu peux compter sur moi.

C’est important pour moi que nous rétablissions la confiance que nous avons l’un en l’autre. Surtout celle de Tony envers moi. Mes mensonges, mes cachoteries et ma fuite n’ayant pas aidé mon amant à la conserver jusqu’alors.

-      Je ne sais pas quoi te dire. Se renferme-t-il.

-      Dans ce cas, n’en parlons pas aujourd’hui. Lui dis-je avec le sourire avant de lui préciser : Mais, on peut en parler si tu en ressens le besoin.

-      Ce n’est pas le cas.

Je décide de ne pas insister. Selon moi, le message est passé. D’autant plus que nous sommes en train de rétablir une relation de confiance. Après tout, cette nuit, il m’a bien confié spontanément l’objet de ses cauchemars. Ce qui n’était jamais le cas avant les accords de Sokovie. Donc rien n’est perdu.

           Puis, je décide de le laisser se reposer et je file sous la douche. Et une fois propre, je me rends dans la cuisine afin d’attraper de quoi déjeuner rapidement avant de me rendre dans la salle de réunion pour travailler un peu.

 

           Enfermé depuis quelques heures à réfléchir à divers exercices adaptés à chaque Avengers, je suis interrompu par la plantureuse rousse qui m’apporte un café.

-      Que fais-tu ? Me demande-t-elle de sa voix naturellement suave.

-      Je travaille à nos futurs entrainements.

-      Je vois. Dit-elle en s’installant à mes côtés et tout en tendant le café, elle me déclare : Je t’ai ramené de quoi tenir toute l’après-midi.

-      Merci Natasha. Tu voulais me dire quelque chose ? Lui demande-je car je commence à la connaître par cœur.

-      Je viens juste vérifier que tout va bien. Après tout, la nuit a été bonne, non ?

Je ne peux m’empêcher de sourire face à ce sous-entendu. Natasha a vraiment des yeux partout. Et elle est très bonne en interrogatoire. Même quand ils sont purement amicaux.

-      Notre nuit fut bonne, mais très chaste. Lui avoue-je.

-      Chaste ? Cela ne vous ressemble pas, commente-t-elle avec un petit sourire en coin.

Un sourire que je perds instantanément. Je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter de cette situation. Certes, cela ne fait pas longtemps que cela dure, et ce n’est pas tant le fait que nous ne fassions rien qui m’inquiète. C’est plus… qu’il se bloque quand on lance quelque chose. Si nous ne lancions rien, je saurais qu’il veut simplement prendre son temps. Là, j’avoue que cela m’effraie un peu que ce soit un peu plus profonds que cela. Je ne voudrais pas que tout s’arrête maintenant alors que nous sommes en si bon chemin.

-      Qu’est-ce que tu as ? Finie-t-elle par me demander sans doute intriguée par la tête de six pieds de long que je suis en train de faire.

-      Je… En fait, cette nuit, nous avons… Commencé des choses… plus intimes… Mais, Tony n’était pas capable d’aller plus loin…

-      Comment ça, pas capable ? Rétorque-t-elle intriguée.

-      Depuis qu’on s’est remis ensemble, dis-je un peu gêné d’aborder ce type de sujet, il est obsédé par l’idée que si on couche ensemble, notre relation va mal tournée à nouveau…

-      Je vois, dit-elle en se caressant doucement le menton. Et comment prends-tu ses refus ?

-      Ça m’inquiète… Lui avoue-je.

-      Tu devrais lui en parler dans ce cas.

-      Je… ne sais pas… je ne veux pas qu’il s’en veuille.

-      Les mensonges n’étaient pas ce qui était toxique dans votre relation ?

-      Je ne veux pas le presser, et qu’il se mette la pression. Précise-je. Déjà, il n’a pas arrêté de s’excuser cette nuit.

-      Je ne te dis pas de lui mettre la pression, mais de lui dire la vérité.

-      Mais comment faire ?

-      Parle avec ton cœur, et pas avec ta tête. Dit-elle me posant sa main sur mon visage.

-      Tu as raison. Souffle-je en retrouvant le sourire.

-      Bon, et sinon, qu’est-ce que tu nous prépares de beau ?

-      J’essaye d’adapter nos entrainements aux capacités de chacun…

-      Hum, et que me prépares-tu ?

-      Tu auras la surprise comme tout le monde. La taquine-je. Et… je pense essayer de trouver quelque chose pour ressouder un peu les liens de l’équipe.

-      Ce ne serait pas du luxe. Sort-elle spontanément.

Je me tourne vers elle un peu surpris par ses propos tant ils ont l’air de sortir droit du cœur.

-      Pourquoi dis-tu cela ?

-      Sans doute pour la même raison que toi. Me dit-elle avec sa malice habituelle.

-      Je vois… Murmure-je en prenant conscience que le manque de cohésion de notre nouvelle équipe est plus flagrant que ce que je pensais. Je pensais que nous étions tout de même plus… Fort que ça.

-      Notre équipe est forte, dit-elle en posant sa main sur la mienne comme s’il elle lisait dans mes pensées. Mais, elle reste malgré tout fragilisée par ces deux dernières années.

-      Franchement, je pensais que ça allait mieux depuis quelques semaines.

-      Cela va mieux depuis que tu sors à nouveau avec Tony. Me dit-elle du tac-au-tac.

-      C’est sûr… Soupire-je.

-      Mais si cela part à nouve

au… en vrille entre vous, l’équipe sera instantanément divisée. Me précise-t-elle.

-      Tu as sans doute raison. Je dois trouver un moyen de renforcer les liens entre tout le monde.

-      Et casser les clans qui se sont formés avec le temps.

-      Oui, approuve-je.

Il est vrai qu’après tout deux clans se sont formés pendant les accords de Sokovie l’exception de Wanda et Vision, ils continuent de durer dans le temps. Et soudain, me vient une idée. Une idée originale et différente de ce que je propose à mes équipes habituellement. Mais, je pense que cela peut les déstabiliser suffisamment pour recréer un peu de lien entre nous.

-      Je te laisse travailler, tu m’as l’air soudainement inspiré, me lance l’espionne à qui rien n’échappe.

-      Effectivement.

Puis, je me plonge dans le travail durant des heures. La tête dans les livres, je peaufine tous les exercices que je peux leur proposer. Je prends le temps, avec J.A.R.V.I.S comme appui, j’examine les forces et faiblesses de chacun pour leur proposer des entrainements adaptés.

 

           Soudain, une voix s’élève dans mon dos.

-      Je n’ai pas été prévenu qu’on avait échangé nos rôles, me lance un Tony amusé.

-      Pardon ? Dis-je en relevant la tête.

-      Cela ne te ressemble pas de passer une journée dans un bureau à travailler.

-      Quelle heure est-il ? Demande-je en réalisant que je n’ai même pas déjeuner ni dîner.

-      Vingt heure Monsieur, me précise J.A.R.V.I.S de sa voix robotique.

-      Déjà ? Je n’ai pas vue le temps passer.

-      Tu comprends ce que je ressens, s’amuse-t-il.

-      Effectivement, avoue-je.

Puis l’ingénieur vient jusqu’à moi, et glisse sa main dans mon dos.

-      Tu ne veux pas venir manger un peu ?

J’approuve sa demande. Après tout, il faut aussi prendre soin de soi et se reposer pour être en forme. Et avec ce que je leur réserve, je n’ai pas intérêt à être fatigué demain.

La soirée se passe, et après avoir dîner en tête à tête avec Tony, nous regagnons la chambre. On se couche l’un avec l’autre, et nous nous endormons l’un contre l’autre. Et cela sans la moindre dispute, ni la moindre tension. Et c’est paisiblement que nous plongeons chastement dans les bras de Morphée.

 

Le lendemain matin, je me lève très tôt. Sans attendre que mon amant se réveille, je me rends dans la salle de réunion pour terminer ce que j’avais commencé hier. Et tandis que je travaille, je demande à J.A.R.V.I.S de m’envoyer Rhodes dès qu’il arrivera à la base. Et c’est sur les coups de huit heures que le militaire met les pieds chez nous. Et qu’il ne tarde pas à venir me rejoindre conformément aux instructions de notre majordome artificiel.

-      Bonjour Captain, vous avez demandez à me voir ? Me demande-t-il directement.

-      Oui, vous pouvez vous asseoir. L’invite-je.

Il s’exécute, mais semble légèrement mal à l’aise. Et avant que je n’aie pu lui expliquer la raison de sa présence, il se lance :

-      Écoutez, Captain… Vous voulez sans doute parler de l’échange que vous avons eu l’autre jour…

-      Non, ce n’est pas pour cela que je vous ai convoqué. Mais, si vous me permettez un aparté, je tenais à vous dire que je comprends votre position. Et je vous remercie d’avoir soutenu Tony pendant ces dernières années.

-      Je… De rien. Fit-il surpris de mes propos s’attendant sans doute à une confrontation ou des explications interminables.

-      Mais, je vous ai fait venir car je suis en train de préparer des entrainements pour l’équipe. Et j’ai besoin de connaître vos… limitations physiques. Tente-je de le dire avec un maximum de précaution.

-      Et bien, courir sur de longue durée reste difficile. Admet-t-il.

-      Combattre au corps à corps sans l’armure ?

-      Tant qu’on ne me met pas de coup dans le dos.

-      Je vois, note-je avec assiduité ses réponses.

Nous continuons d’échanger longuement sur ses capacités physiques. Puis, je fini par le congédier pour finir enfin ma préparation.

 

           Et ce n’est que vers dix heures que je convoque tous les Avengers avec pour consigne de mettre une tenue de sport. Et nous nous retrouvons tous pour la première fois depuis un moment sur le terrain d’entrainement. Et comme prévu, les clans se forment naturellement. Tony et Rhodes discutent dans un coin, tandis que Sam patiente aux côtés de Wanda et Vision pendant que nous attendons Clint et Natasha. Lorsqu’ils arrivent, je me place devant tout le monde : 

-      Bien, maintenant que tout le monde est réuni, nous allons pouvoir commencer à travailler. Aujourd’hui, nous affrontons des ennemis qui se sont alliés, et nous devons devenir plus fort que jamais. Nous devons aller au-delà de nos capacités, et à ce jour, nous nous sommes surtout reposés sur nos lauriers depuis que nous sommes réunis. Leur explique-je avant de marquer une courte pause et de reprendre : Et nous avons surtout négliger l’essentiel. Notre cohésion. Depuis que nous nous sommes réunis, il persiste des tensions dans l’équipe. Et c’est pourquoi, aujourd’hui nous allons travailler tous ensemble. Et pour ce faire, je vais former des équipes de deux.

A ce moment-là, je peux voir tous les Avengers se lancer des regards pour essayer de savoir qui va aller avec qui. Ou surtout avec qui ils ne voudraient pas être.

-      Chaque jour, vous aurez des points à gagner en équipe. Et à la fin de la semaine, nous élirons le meilleur duo.

-      On gagne quoi ? Me lance immédiatement Tony avec un petit sourire.

-      C’est une surprise, lance-je car je n’y ai pas réfléchi. Aussi, je vais former des équipes de deux, et Wanda, aux vues de ta condition actuelle, tu ne participeras pas de la même manière que les autres. Mais tu auras un rôle important.

-      Vraiment ? Dit-elle visiblement heureuse de ne pas être mise sur le banc de touche malgré qu’elle soit enceinte.

-      Vous aurez différentes épreuves adaptées aux capacités et limites de chacun. Dans lesquelles, il sera indispensable de s’entraider si vous voulez aller plus loin. Chaque épreuve réussie, vous rapportera dix points. Et chaque jour, nous finirons par un combat au corps à corps contre moi. Ceux qui arrive à me toucher au visage remporteront vingt points. Wanda, ton rôle à toi sera de les aider et les superviser pour qu’ils réussissent ensemble à mettre au point des stratégies. Comme tu es extérieure, ton regard sera précieux.

Tout le monde acquiesce, et visiblement personne n’a l’air d’avoir de questions.

-      Les groupes seront composés ainsi : Tony et Sam, Rhodes et Vision, Clint et Natasha.

-      Quoi ? S’exclament Tony et Sam en chœur.

-      Si vous n’avez pas de question, on y va.

Sans attendre les protestations qui vont évidemment émerger que j’invite tout le monde à passer aux exercices. Je me dirige vers les salles d’entrainement que j’ai personnalisé avec l’aide de J.A.R.V.I.S. Et toutes mes équipes commencent à s’entrainer contre leur gré. Et c’est sous les disputes incessantes que Tony et Sam progressent tant bien que mal tandis que les deux autres équipes avancent sans trop de difficultés. Évidemment, ceux qui s’en sortent le mieux étant notre duo d’espion. Et ils continuent d’enchainer toute la journée les épreuves, et leur seul repos fut l’heure du déjeuner. Puis, nous reprenons là où nous nous étions arrêtés avant d’arriver au dernier exercice. Le combat contre moi. Ils ont deux minutes pour réussir à me toucher au visage.

Aussi, l’équipe de Tony et Sam est la première à passer. Et je dois avouer que la cohésion d’équipe n’est pas leur point fort et ils ne parviennent pas à leur but. Puis, ce fut au tour de Rhodes et Vision qui parviennent à me frapper au visage. Tout comme Natasha et Clint qui font preuve de stratégie pour réussir leur entreprise. Et lorsque tout le monde est passé, vient enfin l’heure de faire le bilan de cette première journée.

-      L’équipe gagnante du jour est donc celle de Natasha et de Clint qui ont briallement réussi toutes les épreuves que je vous avais préparé. Et cela grâce à une chose : La cohésion. Plus vous allez vous connaître, plus vous allez vous entraider et plus nous deviendrons fort. Nous nous sommes réunis, lors de la bataille de New-York, car nous savions qu’ensemble nous pouvions vaincre Loki. Nous savions que l’union fait la force. Et ça, nos ennemis, aussi, l’on comprit. Alors, nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à nous chamailler pour des broutilles. Nous sommes plus fort que cela. Nous sommes les Avengers, les plus grands héros de la terre. Et nous feront tout pour mériter ce titre.

-      Quel beau discours, commente Tony avec un petit sourire. Tu l’avais écrit ?

-      J’suis sûr qu’il l’a écrit, approuve Sam.

-      Mais non ! Cap, il improvise, les contredit Clint.

-      Je ne l’avais pas écrit, entre-je dans leur jeu. Bien, maintenant, allez tous vous reposez. Demain, on recommence.

 

Tout le monde regagne le Quartier général pour se reposer. Et tandis que je me rendais dans ma chambre, Tony m’invite à le suivre dans la sienne. Nous nous installons, épuisé, dans le lit.

-      Pas trop fatigué après avoir affronté tout le monde ?

-      Et toi ? Pas trop fatigué après avoir perdu ? Me moque-je un peu.

-      En même temps tu me mets avec Sam ! Comment gagner avec lui ? Me demande-t-il avec un petit air provocateur.

-      Clint et Natasha ont bien gagné et ils n’ont aucun pouvoir.

-      Nous non plus ! Se défend-t-il avant de préciser : Et Sam n’a pas l’intelligence de Natasha ni la précision de Clint.

-      Ne soit pas aussi dur avec Sam, je suis sûr que vous formerez une bonne équipe avec le temps.

-      Sans doute… Soupire-t-il. Bon, je vais à la douche. A toute à l’heure.

L’ingénieur se lève et se rend dans sa salle de bain. En me faisant bien comprendre que je n’y suis pas le bienvenu. Non seulement il me dit « à toute à l’heure », mais en plus il ferme la porte. Certes, il ne ferme pas à clef, mais dans tous les cas, il ne souhaite pas que je le rejoigne. Je me laisse retomber sur le matelas sans me fâcher ou sans faire la moindre remarque. Comme je m’ennuie pendant que l’ingénieur est dans la salle de bain, je cherche de quoi m’occuper un peu dans ses affaires. Et si j’espère trouver une tablette, ou mieux un livre, je tombe sur mon ancien calepin à dessin. Surpris qu’il l’ait gardé, je me replonge dedans. Et c’est avec nostalgie que je retrouve tous les croquis de l’Iron Man à l’intérieur. Et des petits mots, parfois doux, parfois piquants, que l’on s’échangeait dans le carnet. Et quand l’ingénieur sort enfin de la salle de bain, je ne peux m’empêcher de lui dire :

-      Tu l’as gardé ? Cela me surprend.

-      Tu fouilles dans mes affaires toi maintenant ? Me demande-t-il tout en essuyant avec une serviette ses cheveux humides.

-      Techniquement, ce sont mes affaires. Le contredis-je.

-      J’ai l’impression que tu as plus de répondant, je me trompe ? Se moque-t-il.

-      J’en ai toujours eu, c’est pour ça qu’on se dispute autant, précise-je.

-      Hum, peut-être. Dit-il en venant s’asseoir à mes côtés avant de contempler le livret : Je n’ai jamais pu me résigner à le jeter…

-      Je suis contente que tu ne l’aies pas fait, avoue-je.

Stark ne me répond pas, et s’installe à mes côtés pour regarder un peu le contenu du calepin. Et c’est avec un sourire nostalgique qu’il me demande :

-      On était quand même un peu cucul, non ?

-      Sincèrement, ce n’est pas un qualificatif que je nous aurais donné, précise-je ayant bien conscience que nous n’avons jamais été niais.

-      Pour moi peut-être, mais pour toi… Me provoque-t-il avec un petit sourire amusé.

-      Mais tu aimes ce côté romantique, non ? Le taquine-je à mon tour.

-      Il est possible que cela fasse parti de ton charme, effectivement. Approuve-t-il tout en venant se lover contre moi.

Je passe alors un bras autours de lui, et nous passons le reste de la soirée l’un contre l’autre à détailler les dessins. Puis, finalement, quand Tony est happé par le sommeil, je me décale un peu pour aller prendre une douche avant de venir me coucher à mon tour.

 

Puis, les jours passent et se ressemblent. Tous les jours, je réunis tout le monde et nous nous entrainons ardemment afin de devenir meilleur. Et plus soudé. Et, je dois avouer que mes exercices ont donné lieu à des moments mémorables. Comme lorsque Tony et Natasha ont élaboré un plan pour me toucher au visage sans même réellement se battre. Ces deux filous ont prétendu que j’avais blessé Tony, et ils ont profité du fait que je sois inquiet pour me donner une petite tape au visage. Ce qui leur a permis de remplir leur contrat en douceur et de gagner la semaine. Et sans compter la multitude de moment où nous avons eu des fous rires fassent aux idées plus ou moins lumineuses de certains, ou aux échecs cuisants de leurs tentatives. Et je dois avouer que cela nous aide à progresser à vue d’œil. Cela nous permet de devenir meilleur, et cela nous permet de nous redonner confiance en l’idée d’affronter à nouveau Crâne Rouge et le Complot. Et je sais que lors de notre prochain affrontement, nous serons prêts.


A suivre


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Bonjour, bonsoir


Après plusieurs mois d’attente voici la suite de l’histoire ! En espérant qu’elle vous plaise !


Les Avengers retrouvent enfin leur cohésion d’équipe ! Ce qui sera essentiel pour faire face aux terribles menaces qu’ils s’apprêtent à affronter dans les prochains chapitres !


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture


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