L'amour n'est pas un long fleuve tranquille
Chapitre 17 : Le pardon relève de la générosité
4370 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 15/11/2020 20:42
Épilogue : Le pardon relève de la générosité.
POV : Tony Stark
– Gauche, droite, gauche... Ça va ?
C'est avec appréhension que je lâche le bras de Rhodes qui tente maladroitement de marcher avec les jambes mécaniques que je viens tout juste de finir.
– T'en fais pas, ça va très bien. Répond-t-il concentré sur sa tâche.
– Tu sais, ce n'est qu'une ébauche, souligne-je, dis-moi s'il y a quelque chose qui ne va pas. Tu veux une meilleure absorption des chocs ? Ou plus de fluidité dans les mouvements ?[1]
J'observe Rhodes qui semble en difficulté avec ses nouvelles jambes. Certes, il semble pouvoir marcher, mais c’est encore loin d'être au point. Je n'aurais jamais pensé devoir lui fabriquer quelque chose comme ça un jour...
– Tu veux peut-être un support à cannelle ? Ajoute-je pour plaisanter un peu.
– Ou une petite clim ? Répond-t-il en entrant directement dans mon jeu.
Seulement, je ne sais pas si ma petite plaisanterie l'a déconcentré, ou si mon invention est aussi nulle qu'elle en a l'air, mais Rhodes perd l'équilibre et tombe au sol. Je tente de le rattraper, mais encore une fois, en vain. Je me mets à sa hauteur, et je lui tends la main pour au moins l'aider à se relever. Toutefois, Rhoddy est quelqu'un de fière, et il refuse mon aide. Ce que je peux comprendre, puisqu'il a toujours été quelqu'un de très indépendant. Et de fort aussi. Alors, devoir dépendre de quelqu'un... Je n'imagine même pas ce que ça fait... Pour un militaire, ne plus pouvoir marcher, c'est bien la pire chose qui pouvait lui arriver, je crois. Et....C'est de ma faute...
– Cent trente-huit, fait-il d'un coup.
Cent trente-huit ? Ne comprenant pas, je lui lance un regard perdu.
– Cent trente-huit, c'est le nombre de mission que j'ai accompli jusqu'à aujourd'hui, Tony. À chaque fois, je me suis dit que ça pouvait être la dernière...Mais j'y allais quand même, parce que quelqu'un devait le faire. Et c'était pareil pour les accords de Sokovie, mais je ne regrette rien. Si c'était à refaire, je ferais exactement la même chose. Parce que, j'ai fait ce que je pensais être juste. Même si les résultats ne sont pas...ceux que l'on attendait...
J'ai toujours admiré Rhoddy pour sa force psychologique. Il est tout ce que je ne suis pas. Car, dans cette histoire, c'est celui qui a le plus perdu. Et pourtant... Il reste optimiste et arrive à regarder tout ça avec recul. J'aimerais être comme lui parfois.
Alors qu'un silence est en train de s'installer, j'en profite pour lui tendre à nouveau la main. Cette fois-ci, il l'a saisi, et je l'aide à se mettre debout. Mais alors que je lui demande comment il va, nous sommes interrompus par quelqu'un qui frappe contre la fenêtre. Nous nous retournons avec Rhodes afin de savoir qui nous interrompt. Il s'agit d'un livreur qui a déjà un certain âge. Il demande bien fort :
– C'est vous Tony...Trash ?
Une erreur qui ne manque pas d'amuser Rhodes, puisque c'est le sourire aux lèvres qu'il déclare :
– Oui, c'est bien lui ! Tony Trash !
Sérieusement, on ne me l’a jamais faites celle-là. Pourtant, j'ai l'habitude qu'on écorche mon nom.
– Vous êtes à la bonne adresse ! Lance-t-il au vieil homme qui semble toujours perdu, avant d'ajouter avec un petit sourire narquois : En voilà une que je ne suis pas près d'oublier ! Une table pour Monsieur Trash, près du local à poubelle !
Je ne peux m'empêcher de rire. Dire que je croyais être le seul à en faire des tonnes. Finalement, je crois qu'après toutes ces longues années à se côtoyer, j'ai bien fini par déteindre sur lui.
– Profite de pouvoir te moquer, c'est pas demain la veille qu'une telle occasion se reproduira !
– Pour ça que je savoure ce moment ! Plaisante-t-il à nouveau.
– Bon, je vais aller voir le papy, avant qu'il nous fasse une attaque, le pauvre.
Je rejoins donc le livreur et je signe son papier. Au nom de Stark bien entendu. Je récupère le colis et je regarde, intrigué, qui est l'expéditeur. Car je n’ai rien commandé ici, et je ne vois pas qui pourrait m'envoyer un colis, cela a piqué ma curiosité. Seulement l'expéditeur est un certain Roger Grant, et il ne me fallut pas plus que quelques secondes pour comprendre de qui il s'agit. Roger, Rogers... Je ne vois pas comment cela pourrait être plus clair. Sauf peut-être s'il s’était appelé Stanislas Roger. Alors comme ça, il ose m'envoyer un colis ? Comme si j’ai envie d'avoir de ses nouvelles. Agacé, je jette le paquet sur le côté avant de retourner auprès de Rhodes.
– Alors, Monsieur Trash ? On n'ouvre même pas son colis ?
– Tu vas pas me faire ça longtemps, j'espère ?
– Jusqu'au restant de tes jours, ça te semble long ?
– Ça dépend ? Tu penses que je vais vivre encore longtemps ?
– Oh vue ta consommation d'alcool journalière, je ne suis pas sûr que tu tiennes encore dix ans, me pique-t-il.
– Dix ans ? Ça me semble tenable alors, Réponds-je en ignorant sa petite remarque.
– Mais plus sérieusement, c'était quoi ?
– Je t'en pose des questions moi ?! Réponds-je soudainement agacé.
– Oh pardon, Monsieur Trash, je ne voulais pas vous vexer. C'est vrai que du coup, vous adorez les ordures, donc je comprends que vous jetiez directe vos commandes ![2]
– Non, c'est un truc pour tes jambes...Mentis-je. C'est...pour ça. Je n'en ai pas besoin tout de suite... Je m'en occuperais plus tard...
– Je vois. Dit-il même si je vois bien qu'il n’est pas dupe devant mes mensonges.
– Tes jambes, ça va ? Recentre-je le sujet, car je constate qu'il arrive à faire des aller-retours avec. On dirait que tu gambades comme un cabri.
– Je prends le coup, hein ? Dit-il visiblement fière de lui.
– Je vais quand même les améliorer, si je peux...
– Merci, Tony, me coupe-t-il tandis que je m'apprête à partir dans mes blablas scientifiques. Tu peux me les enlever, s'il te plaît ?
– Oui, bien sûr.
Je me précipite pour l'aider à enlever son harnachement, afin qu'il regagne son fauteuil. Rhodes est recouvert de sueur, et semble exténué par l'exercice que je viens de lui faire faire. Ce qui est tout à fait normal puisqu'il n'a pas marché depuis presque un mois. Son corps doit donc reprendre l'habitude de marcher, et la rééducation risque d'être longue. Mais je ferais tout ce que je peux pour lui faciliter la tâche.
– Bon je vais prendre une douche, ça va me faire le plus grand bien.
– Pourquoi tu veux prendre une douche ? Tu es déjà trempé...
– Très drôle, Monsieur Trash. Je vais quand même aller me rincer, tu veux bien ?
– Vas-y, mon vieux. Tu connais le chemin.
Je laisse donc War Machine regagner sa chambre, afin de prendre une douche bien méritée. Une fois seul, je ne résiste pas à la tentation d'aller voir le colis envoyé par ce fameux Roger Grant. Je m'installe dans mon bureau, et j'ouvre le carton qui contient une lettre manuscrite ainsi qu'un vieux portable. Je prends d'abord la lettre sur laquelle est simplement inscrit : « Tony ». Une lettre avec mon nom dessus ? Cela me rappelle des souvenirs, et pas que des bons[3].
C'est avec angoisse que j'ouvre la lettre ayant peur de ce que je vais découvrir dedans. Sincèrement, je n’ai aucune envie d'avoir des nouvelles de Captain. Pas après ce qu'il m’a fait. Et pourtant, j’ai besoin de lire ce qu'il m’a écrit. Je sais que ça peut sembler contradictoire, seulement, j’ai besoin d'une explication. Comment a-t-il pu me cacher une chose pareille ? Depuis combien de temps était-il au courant ? Je n'en ai aucune idée... Mais peut être que cette lettre contient toutes les réponses à mes questions. Alors, je prends mon courage à deux mains, et j’entame la lecture.
« Mon cher Tony,
J'ai tellement de chose à te dire, et pourtant, je ne sais pas par où commencer. Tout d'abord, sache que je suis heureux de savoir que tu es de retour à la base des Avengers, et que tu es entouré et soutenu par tes proches. Je n'aurais pas aimé que tu te morfondes tout seul dans une de tes villas, où tes vieux démons auraient pu reprendre le dessus. Et j'espère sincèrement que tu ne tortures pas trop l'esprit pour ce qui s'est passé avec Rhodes. J'ai appris qu'il ne pouvait plus marcher suite à sa chute, et sache que j'en suis profondément désolé. Jamais je n'aurais voulu qu'on en arrive là. Et si c'était à refaire, je ferais tout ce que je peux pour empêcher qu'il soit blessé aussi grièvement. Mais, ce qui s'est passé, ce n'est la faute de personne. Ni Sam, ni Vision, ne pouvaient prévoir ce qui allait se produire. Et, contrairement à ce que tu penses, ce n'est pas non plus ta faute. Rhodes est un militaire, et il avait conscience qu'il s'engageait dans une mission dangereuse. Et s'il accepté de t'accompagner, c'était en connaissance de cause. Alors, même si je sais que tu ne le feras pas, ne t'en veux pas. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'as fait que suivre ta conscience, tout comme j'ai suivi la mienne.
Tu sais, j'aurais aimé qu'on s'entende sur les accords. Cela nous aurait facilité la vie, et peut-être qu'on ne se serait pas déchiré ainsi. Et surtout, peut être que personne n'aurait été blessé. Mais, je ne pouvais pas signer. J'espère que tu le comprends.
Tony, j'ai conscience de t'avoir blessé, et trahit, alors que j'avais juré de t'aimer... Et j'en suis sincèrement désolé... Lorsque j'ai appris ce qu'avais fait Barnes, j'ai eu l'impression que le monde s'écroulait autours de moi. Comment pouvais-je te le dire ? Si je me pose encore aujourd'hui la question, je sais que j'aurais dû le faire. Mais je me disais qu'en ne te disant rien, je te ménagerais. Que cela ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie. Que tu avais fait le deuil de tes parents, et que cela ne servait à rien de t'infliger ça...
Seulement, la seule personne que j'ai ménagé en faisant cela, c'est moi. J'aurais dû être honnête avec toi... Si tu savais comme je regrette ce que j'ai fait. À quel point, je me sens minable d'avoir agis ainsi...Si c'était à refaire, je changerais tout... Je ne pensais pas être quelqu'un d'aussi couard et pathétique. Mais la peur de te perdre a été plus forte que tout. Je t’aime tellement, Tony, que j'ai paniqué... J'ai paniqué, et j'ai tout fichu en l'air... Et au final, je t'ai perdu à jamais... Je sais que tu ne pourras plus jamais me faire confiance, mais j'espère qu'au moins, un jour, tu puisses me pardonner …
Et si je n'ai pas été un homme à ta hauteur, sache que je vais tout faire pour ne pas décevoir nos amis. Car eux, ne m'ont pas déçu. Alors je ne peux pas les abandonner. Car, les Avengers ont toujours été une famille. Une famille qui peut s'avérer dysfonctionnelle par moment, mais, je sais que tu y es énormément attaché. Tu as tout sacrifié pour nous, et je n'ose imaginer à quel point cela t'affecte ce qui se passe en ce moment. Car tu as tout fait pour nous garder unis et soudé. Mais les liens familiaux sont plus forts que ça, alors j'espère que tu as conscience que nous serons toujours là pour toi malgré tout ce qui s'est passé. Que je serais toujours là pour toi. Alors, si tu as besoin de quoique ce soit, appelle-nous, et nous viendront.
Steve Rogers »
C'est hagard que je repose la lettre sur le bureau, avant que, mon regard ne se perde sur le téléphone. Alors comme ça, il m'a envoyé son numéro ? Il n'a vraiment pas peur sérieusement. Je pourrais très bien lui tendre un piège pour l'envoyer en prison... Mais je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps à ce qu'il m’a écrit, ni à ce que je vais faire, puisque J.A.R.V.I.S me prévient que j’ai un appel prioritaire du secrétaire d’État. Mon intelligence artificielle me prévient, également, qu'une effraction vient d'être signalée à la prison Raft où sont retenus nos anciens amis. Il doit sans doute m'appeler pour qu'on aille les arrêter. Aux vues de la lettre que je viens de recevoir, il ne fait aucun doute qu'il s'agit de Captain qui est parti libérer ses alliés.
Je décroche, et avant que le secrétaire n'ait le temps de me demander quoique ce soit, je le mets en attente. Il est hors de question que je retourne me battre contre eux. Ce n’est même pas envisageable. Pas après tout ça. Alors le secrétaire peut toujours attendre, j'ai des choses bien plus importante à faire. J'attrape le téléphone que Steve m’a envoyé avant de le glisser dans ma poche. Je ne sais pas encore si je vais le balancer, ou le garder dans un coin au cas où j'aurais effectivement besoin de son aide un jour. Après tout, si jamais on a une nouvelle invasion Alien, ou si on retrouve un Hulk fou de colère quelque part dans le monde, son aide sera peut-être la bienvenue. On ne sait jamais.
– Monsieur Stark ? Dit Vision en entrant doucement dans la pièce, comme s'il a peur de me déranger.
– Oui, Vision, un problème ? Lui demande-je le plus calment possible.
– Je crois que le secrétaire d’État essaye de nous joindre.
– Je l'ai mis en attente, lui explique-je aussi naturellement que possible.
– En attente ? Vous avez le droit de faire ça ?
– J'ai tous les droits. Je dois intervenir là où il me l'dis. Cependant, je ne suis pas obligé à répondre à tous ses appels. Ce n’était pas dans les accords.
– Vous savez pourquoi il vous appelle au moins ? Me demande-t-il de son éternelle voix neutre.
– Apparemment, une effraction vient d'être signalé à la prison Raft si on en croît J.A.R.V.I.S, mais il doit déconner en ce moment, réponds-je sur le même ton.
– C'est là où est retenue Wanda ?! S'exclame-t-il visiblement perturbé. Nous devons y aller dans ce cas !
– Si nous y allons, ce sera pour les arrêter Vision.
L'intelligence artificielle se stoppe nette. Comme si j'avais mis le doigt sur un point sensible. Profitant de son hésitation, je rajoute :
– Après tout, on n'est pas censé être au courant de cette effraction. Je reprendrais le secrétaire d’État d'ici une heure, ils seront déjà loin...
– Pourquoi vous faites ça, Monsieur Stark ?
– T'as envie de les arrêter ? Lui demande-je sans le regarder.
– Non.
– Alors retourne dans ta chambre, je te préviendrais quand j'aurais pris l'appel.
– Bien, se contente-t-il de me répondre.
L'androïde quitte la pièce, me laissant seul avec la lettre que m’a envoyé Steve. Je repense à tout ce qu'il m’a écrit. Notamment à ses excuses, comme si le simple fait d'être désolé pouvait changer quelque chose à ce qu'il a fait. Comme si cela pourrait effacer ces mois de mensonges. Couard ? Il l’a été, mais pathétique ? Je pense plutôt que c'était moi qui étais pathétique... Pathétique de m'être attaché à lui... D'avoir cru ses belles paroles... D'avoir cru qu'il s'agissait de quelqu'un de bien, uniquement parce que c'était Captain America... D'avoir cru qu'avec lui les choses auraient pu être différente... De tout simplement avoir cru qu'il pouvait m'aimer pour ce que j'étais... Alors oui, s'il y en avait bien un de nous deux qui était pathétique, c'était moi... Et je suis tellement pathétique que je ne sais pas si je serais un jour capable de lui pardonner... Comment le pourrais-je ? Je n'ai jamais réussi à accorder mon pardon à qui que ce soit. Les Stark sont connus pour être particulièrement rancunier. Je me souviens qu'à ce sujet, mon père citait souvent un auteur[4], dont j'ai oublié le nom, qui disait : « le pardon vient souvent de la générosité, mais souvent aussi du manque de mémoire ». Une citation qu'il concluait toujours en me disant : « Fils, les Stark ne sont pas généreux. Et on est réputé pour notre mémoire excellente. Pardonner ? C'est le meilleur moyenne de se faire trahir une seconde fois. Si tu n'apprends pas de tes erreurs, tu te feras dévorer par ce monde ». Alors, pardonner ce n'est pas dans mes gênes... Ni dans mon éducation. Un point c'est tout.
Alors que je suis en train de me servir un verre, Rhoddy entre dans la pièce avec son fauteuil roulant. Il semble peiner, alors je me lève pour lui donner un coup de main. Une aide qu'il repousse d'un geste de la main. Je me rassis donc dans mon fauteuil avant de boire cul sec le breuvage que je viens de me servir.
– Tu m'en mets un ? Me demande-t-il.
– Vraiment ? Je n'ai pas droit à un serment sur les dangers de l'alcool ?
– À quoi bon ? Fait-il résigné. Tu les connais déjà tous par cœur, non ?
– Vue le nombre de fois où tu me les as répétés, même Thor aurait fini par les connaître par cœur, dis-je avec un sourire ironique sur le visage.
– C'était quoi le colis ? J'ai bien vue que ça t’avait perturbé.
Je lui tends nonchalamment la lettre avant de m'atteler à nous servir un petit remontant. Rhodes la parcours du regard, et acquiesce en silence. Il repose doucement le courrier sur la table avant de saisir le verre que je lui tends.
– Je suis étonné que tu n’aies pas encore brûlé cette lettre.
– Effectivement, c'est assez étonnant.
– Tony... Je sais que Steve t'as fait du mal, mais...
– Ne prend pas sa défense ! L'avertis-je sur un ton agressif. Il...
– Tu crois que je suis son plus grand défenseur ? Dit-il tout en montrant son fauteuil roulant. Mais on a tous fait des erreurs dans cette histoire.
– Il...Il a... Me stoppe-je car je sens les sanglots me monter à la gorge.
– Je sais Tony...Dit-il en posant sa main sur mon épaule. Je sais bien.
– Il n'explique rien là-dedans. Juste que...il était trop lâche...Finis-je par avouer après un petit silence.
– En même temps, ce ne devait pas être quelque chose de facile à dire. Essaye de te mettre à sa place, tu lui aurais dit, toi, si les situations avaient été inversées ?
– Mais je ne me suis pas retrouvé à sa place... Dis-je en refusant de jouer à ce petit jeu. Pourquoi tu prends sa défense ? Tu m'aurais caché ça, toi ?
– Tony, fait-il consterné. Je n'en sais rien. Je ne sais pas ce que j'aurais fait, ou pas, à sa place. Mais si la situation était inversée, et que c'était moi qui avais fait ça, aux parents de Captain, tu m'aurais balancé ?
Je ne sais que répondre à cette question. Je ne l’ai jamais envisagé sous cet angle-là. Et je n’ai pas envie de le faire. Je n’ai pas envie d'atténuer ce qu'il a fait. Pas maintenant. C’est encore trop douloureux. Je jette un rapide coup d’œil à ma montre avant de m’enfiler mon verre d'une traite.
– Désolé Rhodes, mais je dois prendre le secrétaire d’État, je l'ai mis en attente depuis vingt bonnes minutes.
– Quoi ?! S'exclame-t-il choqué.
Et sans donner la moindre explication à Rhodes, je reprends le coup de téléphone que j’ai laissé en suspens. Et comme je m'y attends, Captain America est rentré par effraction dans la prison du Raft avant de libérer tous nos anciens alliés. Nous avons pour mission de nous y rendre et de les retrouver. Ce que nous faisons aussi lentement que possible. Et évidemment, lorsque nous arrivons sur les lieux, après des heures de retard, ils sont déserts. Ce qui ne manque pas de contrarier le secrétaire d’État Ross qui nous somme de le retrouver pour l'arrêter. Et notre réponse fut pour une fois unanime : Non. Nous ne l’arrêtons pas. Cela ne rentre pas dans nos fonctions d'Avengers de s'occuper de ce genre d'affaire. Nous, on s'occupe d'invasion Alien ou robotique. Mais certainement pas d'un fugitif qui fait sortir ses copains de prison. Notre mission est de protéger le monde de danger qui impacte la planète et certainement pas d’arrêter des fugitifs qui ne menacent en rien la sécurité mondiale.
Alors non, je ne tenterais rien pour arrêter Captain Amercia. Et, non, je ne pourrais jamais lui pardonner.
Fin.
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Bonjour Bonsoir,
Ce chapitre mets définitivement un clappe de fin à cette histoire ! Une histoire qui je l'espère vous aura plus !
Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire, cela fait toujours plaisir d'avoir des retours sur son travail !
Merci à tout ceux qui ont pris le temps de laisser un commentaire sur cette fiction. Je les aient tous lu, et c'est toujours un plaisir d'avoir un retour sur son travail !
Et si vous avez aimé cette histoire, et que vous brûlez d'envie de savoir si nos deux amants maudits vont se réconcilier, vous pouvez dès à présent retrouver la suite via : "L'amour au delà de la haine" disponible depuis mon profile !
Sur ce, bonne soirée et bonne lecture!
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[1]Contrairement aux chapitres précédents, les dialogues ne sont pas identiques à ceux du film : Captain America, Civil War. Même si cela reprend globalement la trame finale !
[2]Trash signifie déchet/poubelle en anglais
[3]Référence à « ce que je ne pouvais qu'écrire », une préquel à cette histoire centrée sur la rupture de Pepper et Tony.
[4]Il s'agit du journaliste, romancier et dramaturge Alfred Capus (1858/1922)