L'amour n'est pas un long fleuve tranquille

Chapitre 16 : L'effondrement d'un empire

22813 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 13/11/2020 21:27

Chapitre XVI : L'effondrement d'un empire.


           Bucky se trouve là, devant moi, inconscient après son plongeon dans le bassin entourant le bâtiment des Nations-Unies. C'est avec l'aide de Sam, que j’ai ramené le soldat de l'hiver dans cet immeuble désaffecté avant de lui coincer son bras métallique dans un étau. Afin, qu'à son réveil, nous puissons le maîtriser si jamais il tente à nouveau de nous tuer.

Je reste de longues minutes à le fixer tout en réfléchissant aux diverses événements qui se sont produit ces derniers jours. Tout d'abord, nous avons déduit, avec l'agent Sharon Carter et le faucon, que Barnes a fait l'objet d'une machination visant à le faire accuser des attentats en Sokovie. Ce qui permettrait ainsi au psychiatre de le retrouver, et de le contrôler grâce à l’interrogatoire auquel il allait être soumis. Un interrogatoire qui n’avait que pour seul et unique but de réveiller le soldat de l’hiver, agent d’hydra, qui sommeille en Barnes. Toutefois, je doute que le plan du psychiatre soit uniquement de relâcher un soldat de l'hiver furieux en plein milieu des Nations-Unies avec pour seule consigne celle de s'enfuir. Peut-être qu'il lui a donné rendez-vous à un autre endroit, ou peut-être doit-il l'amener à son chef. Personnellement, je pencherais plutôt pour la deuxième hypothèse, car lors de notre dernière mission à Berlin avec Sam, nous avons arrêtés trois mercenaires[1] qui traquaient Barnes. Et l'un d'eux a fini par nous avouer qu'il travaillait pour un certain Phénix. Comme nous avions mis en déroute son escouade, il n'a eu d'autres choix que de passer au plan B, et de faire accuser Barnes des attentats, afin de le faire sortir de sa cachette. Ainsi, le psychiatre pouvait y avoir accès, et envoyer mon ami directement au Phénix dont le but est de faire tomber un empire. Un homme suffisamment puissant pour que des mercenaires, tels que le Spadassin, le Moissonneur, et Power-Man, en aient peur. De plus, il doit être doté d’une intelligence particulièrement élevée pour avoir élaboré un plan d'une telle complexité rien que pour débusquer le soldat de l'hiver. Mais aux vues des maigres éléments dont nous disposons, il nous est impossible de deviner son identité pour le moment. Seuls les mercenaires, ou le psychiatre, pourraient nous éclairer à ce sujet. Or, les mercenaires sont emprisonnés dans une prison sécurisée du SHIELD, quant au psychiatre, il a disparu dans la foule. Notre dernière option, pour en apprendre plus, est d'interroger Barnes, une fois qu'il se réveillera. En priant pour qu'il soit dans son état normal, et qu'il n'ait pas oublié tout ce qui vient de se produire.


           C'est environ une heure plus tard que Barnes commence à reprendre conscience. Ce fut Sam qui m'appelle pour me prévenir, car je me suis posté devant les fenêtres du bâtiment pour surveiller si les forces spéciales n’ont pas repérés notre cachette de fortune. Je délaisse donc la surveillance pour me rapprocher du soldat de l'hiver toujours immobilisé. Ne sachant pas trop s'il sera dans son état normal, nous nous tenons sur nos gardes Sam et moi. La position dans laquelle nous l'avons installé semble douloureuse puisqu'il gémit avant de prononcer mon prénom dans un murmure.

–     À quel Bucky je parle là ? Demande-je méfiant.

–     Ta mère s'appelait Sarah, murmure-t-il entre deux silences. Tu fourrais du papier journal dans tes chaussures, ajoute-t-il en riant avec nostalgie.

–     Ça tu ne l'as pas appris au musée, dis-je étonné qu'il se souvienne de ce genre de détail, des détails un peu honteux qui plus est.

–     C'est censé nous rassurer le papier dans les chaussures ? Demande Sam qui semble avoir envie de se moquer.

–     J'ai fait quoi cette fois ? Demande le soldat de l'hiver avec un air résigné.

–     C'est grave, me contente-je de dire sans préciser ce qui s’est réellement produit.

           Cela fit soupirer Barnes qui semble las de toute cette situation.

–     Je savais que ça recommencerait, se plaint-il avant d'ajouter avec rage : Tout ce qu'Hydra m'a mis dans le crâne est toujours là ! Ça a été facile pour lui, il suffisait que j'entende ces mots !

–     Qui est ce type ? Demande-je en espérant obtenir une réponse claire de sa part.

–     J'en sais rien, souffle-t-il.

–     Il y a eu des morts, l'attentat était un coup monté, le psychiatre à tout fait pour être seul dix minutes avec toi, lui explique-je frustré de n'avoir toujours aucune information, j'attends une autre réponse que : j'en sais rien, Bucky !

–     Il voulait...que je lui parle de la Sibérie, dit-il après avoir longuement réfléchis. Où j'étais enfermé... Savoir où c'était exactement...

–     Pourquoi voulait-il savoir ça ? Demande-je dubitatif, car cela ne correspond pas avec notre hypothèse.

–     Parce que je ne suis pas le seul soldat de l'hiver, avoue-t-il tout bas après un silence inexorablement long.

–     Pardon ? Réponds-je surpris.

–     Ils ont utilisé du sérum de super-soldat pour créer une escouade...

–     Mais, le coupe-je, Erskin est mort en emportant le secret de la fabrication du sérum.

           À ce moment-là, Bucky détourne le regard, et semble hésiter longuement avant de reprendre la parole.

–     Howard Stark, murmure-t-il avant d'ajouter après un petit silence : Il a passé sa vie entière à chercher à recréer le sérum du super-soldat. Grâce au sang que tu lui avais laissé, il y est parvenu. Il se coupe avant de reprendre la voix tremblante : alors, Hydra m'a envoyé récupérer les sérums et...

–     Je sais Bucky, dis-je sur un ton aussi réconfortant que possible.

–     Donc Hydra avait les sérums, et ils ont créé une armée de super-soldat, c'est bien ça ? Reprends le Faucon.

–     Oui... Soupire le soldat de l'hiver.

–     C'était qui ces types ? Demande-je avec un ton autoritaire.

–     Leur escadron de la mort le plus performant. Les plus redoutables tueurs qu’Hydra n’ait jamais eu, même avant qu'on leur injecte le sérum.

–     Et ils sont tous comme toi ? S’enquit Sam visiblement inquiet.

–     Pire... Avoue-t-il tout bas.

–     Et le psychiatre, il pourrait les utiliser ?

–     Ouais, confirme-t-il.

–     Il a dit qu'il voulait qu'un empire s’effondre, dis-je en regardant Sam.

–     Avec ces gens, il pourrait y arriver. Ils parlent tous une trentaine de langue, ils savent tous passer inaperçu, infiltrer, assassiner, déstabiliser...En une nuit ils peuvent investir un pays sans qu’on les ait vue arriver...

           Suite à ces révélations, je vais détacher mon ami de l'emprise du piège dans lequel nous l'avons maintenu jusque-là. Visiblement, le contrôle que le psychiatre a sur lui s’est estompé, et je crois qu'on peut lui faire confiance. Après tout, il a collaboré avec nous, et nous a communiqué des informations importantes. En tous les cas, quel que soit l'investigateur du plan, nous ne pouvons pas le laisser mettre la main sur cette escouade de la mort. Que ce soit le Phénix, ou le psychiatre, ou que ces deux hommes n'en soit en fait qu'un seul, il en va de la sécurité mondiale de l'arrêter avant qu'il ne mette son plan à exécution. Le problème, c'est qu'il semble toujours avoir un coup d'avance sur nous, et que Sam et moi, nous sommes seuls. Entre la fausse piste lancée sur Barnes, et les accords de Sokovie, nous sommes tous considérés comme des criminels, et ils nous est impossible de nous tourner vers les Avengers ou le SHIELD. Ce paramètre, je ne est visiblement pas le seul à le prendre en compte, puisque Sam me déclare :

–     Ça aurait été plus facile, il y a une semaine...

–     Si on demande à Tony de nous aider...Tente-je de suggérer.

–     Il ne va jamais nous croire, me ramène Sam à la réalité.

–     Et même s'il nous croyait...avoue-je à contrecœur.

–     On ne sait pas si les accords le lui permettront, confirme Sam.

           Ces fichus accords tombent réellement au plus mauvais moment. Mais, il est vrai qu'il a peu de chance pour que Tony agisse sans obtenir l'accord préalable des Nations-Unies. Lui qui semble être le plus grand partisan de ce traité.

–     Alors, on est seul ? Demande-je quelque peu désespéré.

–     Peut-être pas, dit Sam en réfléchissant avant de rajouter devant mon air sceptique : Je connais quelqu'un.

–     Clint ? Demande-je.

–     On pourrait lui demander, oui... dit-il un peu surpris par cette proposition. Mais je pensais à quelqu'un d'autre en fait.

–     Wanda ?

–     Aussi, mais plus à quelqu'un que tu ne connaissais pas. Pourquoi tu penses que Wanda viendrait avec nous ?

–     Parce que Tony l'a fait interné au Manoir des Vengeurs. Et je doute que cela lui convienne.

–     Ok, alors contactons-les, et on verra ce qu'ils nous disent.

–     C'est risqué d'utiliser nos téléphones, souligne-je.

–     On n'a pas trop le choix pour Clint et Wanda, je ne connais pas leur numéro par cœur.

–     Moi non plus...

–     Désactivez la localisation, ainsi qu'internet de vos mobiles, cela ne permettra pas aux agents de vous retrouver, nous explique Barnes. Ensuite, vous récupérez les numéros, et vous les appelez avec des téléphones prépayer, ou des cabines téléphoniques. Sachant que, vous ne pourrez pas rester longtemps à l'endroit où vous les avez appelés, parce que la localisation des appels peut être remontée à l'aide des antennes réseaux. Cela prend du temps de faire ça, mais ce n'est pas exclure, surtout avec Stark. Il faudra être rapide, et toujours présumé qu'ils sont à nos trousses.

–     On va utiliser les mobiles que Sharon nous a fourni pour les contacter.

–     Faut d'abord que je trouve mon lascar, m'explique Sam.

–     Tu ne sais pas où il se trouve ? Demande-je surpris.

–     Je connais un type, qui sait où le trouver. J'ai juste à faire passer l'info.

–     On doit également se trouver une planque.

–     J'en connais une, nous propose Bucky. C'était une ancienne planque d'Hydra désaffectée, et je ne crois pas qu'elle ait été découverte à ce jour.

–     Il y a des risques de croiser du monde là-bas ?

–     Pas que je sache. Dit-il sans certitude.

–     Peut-on lui faire confiance ? Me demande Sam tout bas.

–     Nous n'avons pas le choix.

–     J'ai aucune raison de vous mentir, souligne Barnes avec ce même air résigné que toute à l'heure.

–     On n'a aucune raison de te faire confiance, réplique Sam. Tu as essayé de nous tuer, il n'y a même pas une heure. Et encore, là tu étais contrôlé, qu'en est-il du pont que tu nous balancé dans la tronche hier ?

–     Le SWAT me poursuivait...

–     Ouais, bah, c'est surtout nous qui nous sommes pris l'éboulement, je te signal.

–     Ce n'est pas le moment de jouer, donne-nous la position du Bunker d'Hydra, vous réglerez vos querelles plus tard si vous le voulez bien.

           Bucky s'exécute, mais avant de quitter l'immeuble, nous en profitons pour récupérer les numéros de Clint et Wanda sur nos téléphones personnels. Comme ça, s'ils tentent de nous localiser avec les antennes relais, ou les cartes de géolocalisation, ils trouveront cet endroit. Mais le temps qu'ils arrivent nous seront déjà loin. Seulement, lorsque j'allume mon portable, un message de Tony apparu :

« Steve, appelle-moi, c'est urgent. »

           Intrigué par ce message assez court, je m’isole pour appeler Tony. Je sais que je prends un gros risque en l'appelant, puisqu'il peut remonter mon appel avec J.A.R.V.I.S, et ainsi me localiser. Je ne pourrais pas faire durer cet appel plus de quelques minutes. Et encore, je ne suis pas certain de pouvoir tenir autant de temps. Mais, j’ai besoin de savoir qu'il va bien après son affrontement avec Barnes. Après tout, le soldat de l'hiver est un tueur entraîné avec une force de surhomme, et Tony l'a affronté, seul, sans son armure. Peut-être a-t-il gravement été blessé, ou peut-être qu'il a lui aussi découvert la vérité sur le psychiatre, et qu'il souhaite nous aider.

–     Steve ?

–     Tony, tu n'es pas blessé ? Demande-je inquiet pour son état de santé.

–     Je vais bien, réplique-t-il sur un ton pressé. Mais il faut qu'on se parle, en tête à tête, Steve. Si tu t'engages dans cette voie...

–     C'est impossible, Tony, le coupe-je.

–     Steve, s'empresse-t-il d'ajouter. Si vous ne vous rendez pas tout de suite, les choses risques de dégénérer ! Ils...

–     Tony, je sais ce que j'ai à faire, le coupe-je. Je suis juste ravi de savoir que tu vas bien.

–     Bien ? Ton ami a failli me tuer. Souligne-t-il. Et toi, tu risques ta vie, et celle de tes amis, pour lui ?

–     Ce n'est pas que pour Barnes, tente-je de lui expliquer.

–     Rendez-vous, et on pourra en discuter, me supplie Tony. Si tu continues, ils vont vous envoyer des escouades spéciales, et... Ils ne vous prendront pas vivant, Steve...

–     Je ne peux pas me rendre, Tony. J'ai une mission à accomplir.

–     Steve, tu n'as plus de mission ! Les seules missions que l'on peut avoir, c'est celle que nous donnerons les accords. Alors, je t'en prie, ne fais pas l'idiot. Tu risques ta vie, et celle de Sam par la même occasion ! Et puis, tu ne rends pas service à Barnes en faisant ça...

–     Je t'aime, Tony, lui dis-je comme dans un aveu.

–     Steve...

           Je raccroche sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit. Ayant peur qu'il ait déjà tracé mon appel afin de me localiser. Mais alors que je viens juste de couper notre communication, j'entends des applaudissements ironiques dans mon dos. Lorsque je me retourne, je vois Sam qui me fixe d'un air blasé.

–     Tu peux pas t'en empêcher, hein ?

–     Sam... J'avais besoin de savoir qu'il allait bien.

–     Et d'entendre sa voix, non ?

–     Aussi, avoue-je à contrecœur. Je sais que c'est inconscient, et qu'il pourrait déjà nous avoir localisé, mais...

–     Ton grand cœur nous perdra, Steve. Allez, on doit bouger.

–     Merci, me contente-je de lui répondre.

           Je remercie mon ami de ne pas m'avoir fait la morale pour ce coup de fil. Je sais que ce n'était pas raisonnable, et que ce que j'ai fait relève de l'inconscience. Mais, j’avais besoin de l'entendre, et surtout de savoir qu'il va bien. J’ai besoin qu'on soit toujours aussi proche malgré ces accords. Et même si je dois avouer que je peine à le reconnaître ces derniers temps, je sais qu'au fond, il ne fait que ce qu'il pense être juste. Seulement, il se méprend sur une chose : la culpabilité qu'il ressent à cause de ce qui s'est produit en Sokovie ne va pas disparaître grâce aux accords. Car, même s'il pense que ces accords sont une bonne chose pour les Avengers, il les signe avant tout pour se sentir moins coupable. Pour mettre une distance entre lui et ses responsabilités. Tout simplement parce qu'il n'arrive plus à les supporter. La preuve en est, il n'hésite pas à enfermer Wanda comme une criminelle, alors que, la jeune femme n'a rien fait de mal. Et ça, aussi, il le sait. Et ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne culpabilise pour ça également. J'en veux pour preuve son manque de répartie lors de notre discutions aux Nations-Unies. Le Tony que j'avais en face de moi à ce moment-là, n'était pas celui dont je suis tombé amoureux. Ce n’est qu'une pâle copie de l'homme fort, et effronté que j'ai rencontré lors des événements de New York. Mais, cette transformation s'explique par tout ce que nous avons vécus et toutes les épreuves qu'il a traversées.


           Ce fut Barnes qui me sort de mes songes, puisqu'il vient nous trouver afin que nous quittions cet endroit qui est trop exposé. Surtout après l'appel que j’ai passé à mon ancien amant. Nous nous sommes donc rendus jusqu'au repaire qu'il nous a désigné. C'est avec prudence qui nous avons envahi les lieux qui sont effectivement désert. Mais, même si les locaux ne sont plus habités depuis très longtemps, nous pouvons encore trouver des traces qui indique que ce bunker faisait bel et bien parti de Hydra. Si on faisait abstraction de toutes les têtes d'hydres illustrées sur les murs, à cause du laboratoire avec des expériences douteuses, ainsi que divers instruments de tortures disséminés ci-et-là, on devine qu'il s'agit d'une cachette d'Hydra. Et même si nous sommes en cavale, je dois avouer que je n'aime guère me retrouver dans cet endroit. Toutefois, je n’ai d'autres choix que de prendre sur moi aux vues de la situation. Si cette planque a résisté à toutes les investigations sur Hydra que le SHIELD, et les Avengers, ont menés, nous y sommes sûrement en sécurité afin de réunir une équipe. C'est pourquoi, durant l'absence de Sam qui est parti chercher son contact, que je pris le téléphone prépayer de Sharon pour appeler Hawkeye. Il décroche perplexe :

–     Qui est à l'appareil ?

–     C'est Steve, dis-je sans perdre de temps.

–     Oh ! Bizarre, je n'ai pas eu le message qui nous signale qu'on nous appelle d'une prison, plaisante-t-il.

–     Clint, je sais que tu as choisi de prendre ta retraite, mais je n'ai personne d'autre vers qui me tourner. Je vais avoir besoin de ton aide. Lui explique-je d'une voix ferme.

–     Je ne peux pas m'absenter cinq minutes sans que ce soit la merde, hein ? Soupire-t-il.

–     Effectivement. L'attentat, c'était un piège pour faire sortir Barnes de sa cachette. Le psychiatre qui était censé l'examiner, c'est un agent du Phénix, ou le phénix lui-même pour ce qu'on en sait, dont le but est de retrouver d'autres Soldat de l'hiver.

–     Quels autres ? Me coupe-t-il.

–     Howard Stark, le père de Tony, avait réussi à récréer le sérum de Super Soldat. Et Hydra s'en est servi pour créer d'autres soldats comme Barnes. Clint, ils ont tous le cerveau lavé, et le psychiatre sera capable de les utiliser. Avec cette escouade, il pourrait faire tomber des empires en quelques jours seulement.

–     Tu as prévenu Stark et Natasha ? M'interroge-t-il.

–     Non, ils veulent absolument faire appliquer les accords.

–     Tu devrais te rendre, et leur expliquer la situation. Stark et Natasha ne sont pas aussi bornés que ça, ils t'écouteront. Souligne l'archer.

–     Je le sais bien, seulement, on n'a pas de temps à perdre. Le psychiatre a déjà une longueur d'avance sur nous, et nous sommes bloqués à Berlin. On ne peut pas prendre l'avion pour nous rendre à Moscou. On va détourner un avion à l'aéroport demain.

–     T'es sérieux ? C'est une activité criminelle ça, Captain, vous êtes au courant, j'espère ?

–     Clint, soupire-je, je n'ai aucune envie de plaisanter. Si tu acceptes de venir, tu peux aller chercher Wanda, ainsi qu'un contact à Sam, avant de nous retrouver ?

–     Oh non ! Ne me dit pas que Wanda est dans le coup ?

–     Pas encore, mais, aux vues de la situation, je pense qu'elle ne sera pas contre.

–     Quelle situation ? Demande-t-il confus.

–     Tu n'es pas au courant ? Réponds-je surpris.

–     Au courant de quoi ?

–     Tony l'a consigné chez les Avengers, soi-disant pour des raisons de sécurité. Mais, ce n'est ni plus ni moins qu'un internement.

–     Bien sûr que non, je n'étais pas au courant. S'emporte-t-il. Je n'aurais jamais accepté de signer les accords si j'avais entendu parler de ça. Vision est au courant ?

–     Je suppose, c'est lui qui est censé la surveiller.

–     Mon Dieu... S’énerve-t-il. Bien, tu peux compter sur moi. Je vais chercher la petite, et on se retrouve à l'aéroport.

           L'archer raccroche, visiblement mécontent de ce que je viens de lui apprendre. Wanda et Clint sont très proche depuis ce qu'il s'est produit en Sokovie. La mort de Pietro, le frère de Wanda, a profondément touché Clint qui a l'impression que c'est en partie de sa faute s'il est décédé. Depuis lors, il a repris le rôle d'un grand frère, voir même d'un père, pour la jeune sorcière. Alors, je sais qu'en apprenant cela, il se sent obligé d'intervenir. Et même si je ne suis pas fière d'avoir joué sur la corde sensible de l'archer pour le faire venir, je n’ai guère le choix. Notre situation est trop désespérée pour que l'on puisse se passer de soutien. Car, sans compter les super soldats que nous risquons d'affronter, il y a également un risque que nous devons faire face à nos anciens alliés et amis.

           Puis, suite à cet appel, j'appelle Sharon pour savoir si elle ne peut pas nous faire sortir discrètement nos armes et armures. Afin que nous puissions combattre à armes égales nos adversaires. La jeune femme semble hésitante au début, mais fini par accepter, car c’est selon elle, la meilleure chose à faire. Elle s'arrangera pour les faire sortir après sa garde de nuit. Elle me donne donc rendez-vous à six heures du matin à un endroit à l'abri des regards. J'accepte avant d'ajouter :

–     Je te remercie Sharon, vraiment, ton soutien compte beaucoup pour nous.

–     De rien, Steve. Vous savez, dit-elle hésitante, je ferais tout pour vous…

–     Et bien, répondis-je gêné, merci Sharon. On se tient au courant, mais soit prudente, tu risques gros.

–     Ne vous inquiétez pas, je ferais attention.

           C'est gêné que je raccroche, car je n'aurais jamais pensé qu'elle puisse être toujours intéressée par moi de cette façon. Sharon, en plus d'être une très belle femme, est courageuse et droite. Elle n'hésite jamais à faire ce qu'elle juge bien, même si sa vie ou son poste, se trouve menacé. En ça, elle ressemble beaucoup à sa tante, Peggy, dont j’ai été éperdument amoureux. Et, c'est aussi pour toutes ses qualités que j'apprécie beaucoup la jeune femme. Seulement, même si je l'apprécie beaucoup, pour le moment toutes mes pensées sont tournées vers des sujets plus graves.


           Suite à mes appels, je retourne dans la salle commune où je trouve Barnes qui prend soin de ses armes. Sam n'étant pas encore revenu, je m'installe à ses côtés emplis de nostalgie. Tout semblait tellement plus simple en quarante-cinq. Même si nous avions peur d'aller combattre Hydra et les Nazis, nous savions, cependant, contre qui nous nous battions. Et surtout nous savions que notre cause était juste. Contrairement à aujourd'hui, où je ne suis plus sûr de rien. Demain, nous allons sûrement combattre nos amis en tant que hors la loi. Et même si je pense me battre pour la bonne cause, je ne peux m'empêcher de douter. Afin de détourner mon esprit de ce genre de questionnement parasite, je préfère reporter mon attention sur mon ancien ami. C'est pourquoi, je demande à Barnes :

–     Tu te souviens de quoi ?

–     Pas mal de chose, se contente-t-il de me répondre.

–     Pourquoi tu passes ton temps à t'enfuir si tu te souviens de moi ?

–     Parce que je sais ce que j'suis, dit-il toujours concentré son fusil.

–     Ce que tu es ? Demande-je surpris.

           Le soldat de l'hiver se contente de soupirer avant d'ajouter devant mon air incrédule :

–     Je suis une arme, Steve. Une arme qu’il ne vaut mieux pas utiliser...

–     Tu n'es pas une arme, Bucky. Lui réponds-je outré par ce que je viens d'entendre.

–     Ah ouais ? C'est pas l'avis du psy, ou même des Nations-Unies.

–     Ces gens se trompent, Lui explique-je fermement.

–     Ce qu'Hydra m’a mis dans la tête, ça permet à celui qu'y veut de m'utiliser. Et ça, que je le veuille, ou non.

–     Ça ne fait pas de toi une arme, Buck.

–     Ah ouais ? Dit-il en détournant enfin le regard vers moi.

–     Ça fait de toi une victime, le corrige-je.

–     Une victime particulièrement dangereuse, souligne-t-il.

–     Peut-être, mais, une victime tout de même. Tu n'as pas le choix...

–     Une arme n'a jamais le choix, c'est celui qui l'utilise qui l'a. Me rappelle-t-il. Et, la seule chose que je puisse faire, c'est faire en sorte que personne ne puisse m'utiliser. Pour ça que je vis caché.

–     Tu pouvais revenir avec nous Barnes, on ne t’aurait jamais utilisé contre ton gré.

–     Tu en es certain ? Les accords de Sokovie tendent à me faire penser le contraire.

–     On n'aurait jamais laissé faire ça, le contredis-je.

–     Les Avengers ont tendance à utiliser tout ce qu'ils peuvent pour lutter contre une menace. Vous utilisez bien Hulk, pourquoi pas moi ?

–     C'est différent, réponds-je.

–     En quoi ? Hulk c'est une arme, et que Banner soit d'accord ou pas, vous l'utilisez.

–     Sauf que sans Hulk, nous aurions perdus bon nombre de bataille.

–     C'est ce que je dis, on utilisera toujours une arme lorsque cela peut nous permettre de gagner une guerre.

           Je ne trouve rien à répondre à cet argument. Car, il a raison. Hulk est une arme que nous n'avons pas hésité à utiliser pour gagner des batailles, même lorsque Banner n’était pas d'accord avec ça. Et c'est sans doute à cause de cela qu'il vit caché lui aussi[2]. Et, je dois avouer que si le monde est menacé, et que nous avons absolument besoin de Barnes, je ne suis pas certain que les Avengers répugnent à l'utiliser. Mais le pire, c'est que je ne suis pas certain, que moi-même, j'hésiterais à l'utiliser. Si le monde est réellement en danger, et qu'utiliser Barnes, contre son gré, est la seule et unique option pour le sauver, pourrais-je réellement condamner le monde ? Même si dans les faits, cette hypothèse ne risque pas de se présenter tous les jours, je peux comprendre que cette idée le repousse et qu'il préfère vivre seul.

           Ce fut l'arrivée de Sam qui brise le silence qui s’est installé dans la pièce. Il entre avec des pizzas à emporter dans les bras.

–     Salut les gars, j'ai ramené de quoi bouffer.

–     Merci Sam, et ton contact ? Demande-je immédiatement.

–     Il arrive demain matin. Il est déjà en route.

–     Parfait, Clint et Wanda devraient aussi être de la partie.

–     Tant mieux, plus on est nombreux, et plus nos chances de réussite augmente, souligne Barnes.

–     Merci pour cette remarque Captain Obvious, répond ironiquement Sam.

–     Pardon ? S'agace le soldat de l'hiver.

–     Bien, nous devrions manger, avant d'aller nous coucher. Demain risque d'être mouvementé, dis-je en coupant le conflit naissant entre mes deux amis. Surtout que nous avons rendez-vous à six heures avec Sharon demain matin.

–     Six heures ? C'est un peu tôt, se plaint le Faucon.

–     Tu n'auras qu'à rester au lit, si tu es incapable de te lever demain. Lui reproche Barnes.

–     J'suis un soldat, je me lève quand j'veux. N'empêche que je trouve ça tôt.

–     C'est pour ça que nous ne devrions pas perdre de temps, mangeons.

           Nous prenons les pizzas que Sam a rapporté avant de commencer à manger. La discussion autour de la table semble assez tendue, et j'ai l'impression que Sam et Bucky ne s'entendent pas vraiment. Ils ont passés tout leur temps à se chercher des noises, ainsi qu'à se lancer des petits pics. Si j'ai tenté durant tout notre dîner d'apaiser les tensions, cela n'a servi à rien. Une fois le repas terminé, nous avons tous rejoins notre couche, mais même une fois dans le lit, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je ne peux m'empêcher de penser à ce qu'y pourrait se produire demain, et à toutes les conséquences que cela pourrait engendrer si jamais nous échouons. Nous devons réussir à empêcher le réveil des super-soldats sans quoi c'est le monde entier qui risque d'en pâtir. Alors peu importe le prix que cela coûtera, je ne peux pas échouer. Malgré la pression qui semble m’étouffer, je fini par sombrer dans les bras de Morphée quelques heures avant que mon réveil ne sonne.


           Le réveil, le lendemain matin, fut très compliqué. Entre le peu de sommeil, et le stress, ma nuit n’a pas été très reposante. Toutefois, nous n'avons pas le luxe de traîner au lit, puisque l'agent Carter nous attend. C'est pourquoi Sam, Bucky et moi, nous grimpons dans ma voiture, afin de rejoindre la jeune femme. Nous nous retrouvons sous un pont, dans un endroit à l'abri des regards. Je demande à mes deux comparses de m'attendre dans la coccinelle avant d'en sortir pour rejoindre la jeune femme.

–     Généralement pour ce genre de mission, on choisit une grosse cylindrée, me fait-elle remarquer.

–     Je préfère passer inaperçu, lui explique-je, bien que, j'ai toujours eu un faible pour ce genre de voiture ayant un look vintage.

–     Vous avez raison, dit-elle, avant d'ouvrir le coffre, et d'ajouter : c'est le genre de matériel qui provoque des attroupements...

           Dans la voiture, il y a tout le matériel que je lui ai demandé. Et je sais qu'elle a pris un énorme risque en les faisant sortir illégalement. Non seulement elle risque de perdre son poste, mais elle pourrait en plus être accusée de trahison. J'espère qu'elle n'a pris aucun risque inutile, et qu'elle a su effacer toutes les traces de son crime. Reconnaissant des risques qu'elle a pris pour nous, je lui dis alors :

–     Je vous revaudrais ça.

–     On en reparlera, dit-elle avec un petit sourire, avant de jeter un regard vers ma voiture, et d'ajouter : Il a quand même essayé de me tuer.

–     Désolé, on en reparlera aussi, dis-je un peu gêné ce qui fit sourire la belle blonde. Vous allez avoir des ennuis ? Demande-je légèrement inquiet.

–     Je sais, se contente-t-elle de me dire.

–     Merci Sharon, dis-je touché par son courage.

C’est vraiment une femme bien. Tout comme Peggy, elle fait ce qui est juste sans se soucier des conséquences. Car, à l'époque, Peggy aussi a enfreint les règles pour m'aider à sauver mes amis ce qui l’a presque conduite à se faire expulser de l'armée. Et, si cela m’a échappé lors de notre première rencontre, je constate à quel point Sharon lui est similaire. Elles ne sont pas simplement de la même famille, cela va au-delà de ça. Elles partagent les mêmes valeurs et sont prêtes à se battre pour les défendre. Et, c'est pour ça que je me retrouve un peu en elle. Faire ce qui est juste, peu importe ce que ça implique.

           La jeune femme me fixe avec son petit sourire en coin, ce qui je dois l'avouer, la rend plutôt craquante. Elle nous a tellement aidé, tellement soutenu, que je ne peux m'empêcher de me sentir redevable envers elle. C'était une fille bien, et je l'apprécie beaucoup. C'est pourquoi, c'est un peu hésitant que je me rapproche doucement de la belle blonde et de poser mes lèvres contre les siennes. Alors que nous nous embrassons tendrement, je sens les doigts de la jeune femme se glisser dans mes cheveux. Elle se rapproche de moi avec sensualité, et semble savourer ce baiser. Lorsque nous rompons notre baiser, elle ajoute dans un murmure :

–     Il était temps...

–     Ouais, je sais, dis-je le sourire aux lèvres sachant que cela faisait longtemps qu'elle attendait ce moment.

–     Mieux vaut tard...Dit-elle en laissant la fin en suspens, puis après un petit silence, elle me dit d'une voix remplie de fatalité : Je dois y aller.

–     Ouais...

           Elle regagne alors sa voiture, ce qui me laisse le temps de savourer ce moment. Cela fait longtemps que je n'avais pas eu d'échange aussi tendre avec quelqu'un. Et surtout, un échange sans remords, sans culpabilité. Seulement, en réfléchissant à tout cela, j’ai détourné mon regard vers mes deux amis qui se trouvent toujours dans la voiture, et qui me fixent avec un sourire amusé. Autant gêné, que désespéré, par leur attitude, je leur jete un regard désapprobateur. Puis je remonte en voiture, tandis qu'ils continuaient tous les deux de me fixer avec amusement. Dire que je pensais qu'ils ne s'entendaient pas, finalement, lorsqu'il s'agit de se liguer contre moi, ils s'entendent plutôt bien.


           Avant de démarrer le moteur de ma voiture, je prends soin d'appeler Clint pour savoir où il est. Ce fut la jeune Wanda qui décroche :

–     Allô ?

–     Allô, Wanda. Dis-moi, vous êtes bientôt arrivé ?

–     Oui, on est dans les bouchons juste avant l'aéroport. Vous êtes où ?

–     En route, on arrive d'ici un quart d'heure. On se retrouve au parking B6, il n'y aura personne à cette heure-là.

–     Compris, à toute de suite.

           Je raccroche ensuite avant de démarrer. Le début du trajet se fit dans le plus grand des calmes, et ce fut finalement Sam qui rompt ce silence.

–     Alors, heu, Captain, on en parle ?

–     Parler de quoi ? Dis-je en espérant qu'il ne serait pas assez culotté pour mettre les pieds dans le plat.

–     De ce baiser tout à fait surprenant.

–     Je ne vois pas en quoi il était surprenant.

–     T'es pas avec le fils d'Howard toi ? Me questionne Barnes avec un certain amusement dans la voix.

–     Non, nous avons rompu...

–     Mais t'aimes les femmes toi ? Première nouvelle, enchaîne le faucon.

–     Ce n'est pas nouveau, je n'ai jamais été amoureux d'un autre homme que Tony...

–     Ouais, enfin, quand t'en aime un, en général, tu n'aimes plus les femmes. Souligne-t-il.

–     Mais, c'est pas la petite fille de Peggy ? S'enquit Barnes.

–     Si, c'est sa petite fille, pourquoi ?

–     Tu peux tomber amoureux que des gens que tu as connu dans le passé ou quoi ? Me demande Sam en pouffant de rire.

–     Bonne question, rajoute Bucky.

–     Très drôle.

–     Mais plus sérieusement, recadre Sam avec une voix plus calme. Tu n'aimes plus Tony ? Parce que ton petit coup de fils de l'autre soir m'fait penser l'inverse, si tu vois ce que j’veux dire.

–     Non, mais...je...On n'est plus ensemble, puis c'est qu'un baiser, bafouille-je.

–     Il a bien droit d'avoir des coups d'un soir, me défend maladroitement Barnes.

–     Ouais, sauf qu'il lui a déjà fait le coup une fois du je t'aime, ah bah non, j'aime Stark en fait.

–     Je ne lui avais pas dit que j'étais intéressé par elle. En plus, à cette époque, elle m'espionnait pour le compte de Fury, m'explique-je.

–     Ça commençait bien, ironise le soldat de l'hiver.

–     Bref, de toute façon, je ne suis plus avec Tony, c'est lui qui a rompu je te rappelle, me défends-je.

–     Ouais, bah on sait tous pourquoi, et ce n’était pas parce qu'il t'aimait plus. Me rappelle Sam.

–     À quoi tu joues Sam ? Demande-je en commençant à m'agacer un peu.

–     Rien, je veux juste que tu regrettes pas c'que t'es en train de faire. Souligne-t-il.

–     Pourquoi je regretterais ?

–     Quand Stark va l'apprendre, tu risques de le regretter, parce qu'à force, il y croira plus à tes « je t'aime », si tu lui dis que tu l'aime et qu'ensuite tu vas en voir une autre...

–     Mais t'aime Stark ? Me demande Bucky qui semble perdu dans notre conversation.

           Si Bucky est perdu, ce n’est pas mon cas, et je vois très bien où Sam veut en venir. Et je n'apprécie guère qu'il se mêle de ma vie, ou qu'il me parle de Stark dans un moment pareil. Nous avons rompu, et aux vues des événements actuels, il me semble totalement impossible qu'on puisse se réconcilier un jour. Et encore moins retrouver une relation amoureuse normale. Alors, je dois tourner la page même si j'éprouve encore des sentiments très intenses à son égard. Mais, il faut avouer que Sharon ne me semble pas un mauvais compromis. Elle est belle, gentille et surtout nous partageons bon nombre de valeur morale. Pourquoi devrais-je me priver ? Mais il est vrai que lorsque Stark va l'apprendre, ce ne serait qu'une source de déception de plus pour lui. À nouveau, je fus envahi par un sentiment de culpabilité.

–     Ce long silence est une forme de réponse, Cap’, t'en es conscient ? Me demande Sam.

–     Ce n'est pas ça... Me défends-je. J'aime encore Tony, et je crois que je l'aimerais toujours...Mais...

–     Mais quoi ? Il est du mauvais côté ?

–     Ça n'a rien à voir, Sam. Je...l'ai...blessé...

–     Blessé ? Me questionne Barnes.

–     Quand j'ai appris ce que tu avais fait à ses parents, commence-je à lui expliquer, je n'ai pas pu en parler à Tony, et ça a rongé notre relation...

–     Tu aurais dû lui dire, me dit calment Bucky.

–     Oh la ! S'exclame Sam, Tu connais pas Tony toi ! Il aurait remué ciel et terre pour te tuer dans ce cas.

–     Et ?

–     Et ? Je ne permettrais jamais ça. Dis-je sur un ton ferme.

–     Bon, revenons à nos moutons, dit Sam sur un ton plus léger. Arrêtons de parler de Stark, et revenons à la belle blonde. Elle embrasse bien ?

–     Sam, dis-je sur un ton de reproche.

           Par la suite, la conversation devient un peu plus légère. Barnes nous donne des anecdotes sur mes « exploits » en matière de drague durant notre jeunesse. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cela amuse beaucoup le Faucon. Seulement, moi j’ai des sujets bien plus préoccupants à l'esprit. Et entre mes inquiétudes quant à la mission qu'on s'apprête à accomplir et ma relation chaotique avec Tony. Je suis perdu. Mais, ce n’est pas le moment de se laisser envahir par les doutes et par le stress. Nous avons une mission à accomplir, et je me dois de me ressaisir. Nous devons arrêter le phénix avant qu’il ne mette son plan à exécution. Il le faut.


           Nous arrivons donc à l'aéroport, et je monte jusqu'au parking B6 afin de garer notre petite voiture. Je me gare juste à côté d'une petite camionnette blanche dans laquelle j’aperçois Clint qui nous attend. Une fois dans ma place, je sors de la voiture, et Clint me salue d'un petit « Captain ». Je m'approche de lui en lui tendant la main avant de me justifier :

–     Je n'avais pas le choix, il y avait urgence...

–     Ne t'excuse pas, tu me rends service. Et puis tu sais que...Dit-il en jetant un regard un regard vers Wanda. J'ai une dette.

–     Merci de me soutenir, dis-je à leur encontre.

–     Il était temps que je me bouge les fesses, dit la jeune sorcière en lançant un regard complice vers Clint.

–     Et notre nouvelle recrue ? Demande-je surpris de ne pas voir de troisième homme.

–     Il est au taquet, m'explique Hawkeye en retournant jusqu'au van pour ouvrir la portière. Il a fallu le bourrer de café, mais... ça devrait aller.

           La porte s'ouvre sur un homme endormi. Le bruit de la portière coulissante le fait se réveiller en sursaut. Aux vues de ce que m’a dit Clint, et de ce que je découvre, je ne sais pas quoi en penser. Il me semble un peu moue, et comme c'est Sam qui me l’a recommandé, je tourne la tête en silence vers lui comme pour lui demander confirmation. Il acquiesce comme pour me dire qu'il est sûr que c’est quelqu'un de bien, et surtout de compétent. Je reporte mon attention sur le nouveau qui sort difficilement du camion en demandant l'air groggy :

–     C'est quoi le fuseau horaire ?

–     On y va, le pousse un peu Clint dans notre direction avant d'ajouter : Aller.

–     Captain America ?! Dit-il en s'approchant de moi l'air surexcité avant de me tendre la main.

–     Monsieur Lang, dis-je en lui serrant sa main.

–     Je suis très honoré de vous rencontrer ! Dit-il l'air toujours aussi enthousiaste tout en continuant de me serrer la main. Il faut peut-être que je vous lâche la main ?

           J'acquiesce à sa demande et il finit par me lâcher la main. Puis il s’exclame :

–     Waho, c'est incroyable, Captain America ! Dit-il en me désignant du doigt à Wanda avant de lui dire : Ah ouais ! Vous aussi, je vous reconnais ! Puis il se retourne vers moi à nouveau, avant de me toucher les épaules et d'ajouter l'air impressionné : Comment dire heu...je sais que vous avez pas mal de relation...Je suis très flatté que vous ayez pensé à moi.

           Je lui fais un petit signe de tête, comme pour confirmer ses dires, même si personnellement je doute un peu de la personne que nous a choisi Sam. Il semble, certes, enthousiaste, mais pas très professionnel. Enfin, je ne sais pas comment dire mais je le trouve un peu étrange. Je crois que c'est son côté fan qui me dérange. Contrairement à Tony, je n'ai pas l'habitude de rencontrer des gens qui me traite comme une star. Toutefois, il ne semble pas s'en apercevoir puisqu'il se tourne vers Sam pour le saluer. Ce à quoi, mon ami répondit :

–     Comment ça va Tic-Tac ?

–     Heu oui...Oui ça va...Répondit-il soudainement gêné. Je m'excuse pour la dernière fois...

–     T'as passé le test, mais ça ne se reproduira pas, le coupe Sam.

–     On vous a expliqué contre qui on se bat ? Demande-je voulant m'assurer de savoir dans quoi il se lance.

–     Hawkeye a parlé d'un escadron de tueur ? M'interroge-t-il l'air peu sûr de lui.

–     Et on est hors la loi cette fois, lui confirme-je autant que je l'avertissais. En venant avec moi, vous l'acceptez.

–     Si c'est ça, j'ai l'habitude, se contente-t-il de me répondre.

–     Faudrait peut-être y aller, lui lance Barnes.

–     J'ai un hélicoptère, Nous explique Clint l'air serein.

           Si Clint a réussi à nous dégoter un hélicoptère, cela nous arrange. Ainsi, nous n'aurons pas besoin de détourner un avion. Ce qui nous permet de gagner un temps précieux. Seulement, nous n'avons pas eu le temps de nous réjouir trop longtemps de cette nouvelle puisqu'un message retentit dans tout l'aéroport. Mais, comme nous sommes encore à Berlin, ce message est en allemand, or je ne parle pas cette langue. Comme je ne dois pas être le seul à ne pas comprendre, Barnes nous traduit cette annonce :

–     Ils évacuent l'aéroport...

–     Stark, Déduit tout de suite Sam.

–     Stark ? Répète Scott Lang avec un ton étonné.

–     On s'équipe, leur annonce-je.

–     Comment il a pu savoir qu'on est là ? Me demande Sam l'air extrêmement sérieux.

–     Je n'en sais rien, peut-être a-t-il tracé nos appels ? Suggère-je.

–     C'est de Stark dont on parle, souligne Wanda, avec l'aide de Vision et de J.A.R.V.I.S, ce n'est sûrement pas si compliqué que ça pour lui de nous retrouver.

–     Ne perdons pas de temps à réfléchir à comment il nous a trouvé, nous coupe Barnes. On ne devrait plutôt réfléchir à comment on peut le contourner.

–     Pas faux, dépêchez-vous.


           Une fois tout le monde équipé, j’ai divisé notre groupe en plusieurs équipes, et j’ai donné des instructions très précises à tout le monde. Les probabilités pour que Stark ait trouvé notre hélicoptère est très élevé. C'est pourquoi, il nous faut un plan B et ce plan consiste à dérober le QuintJet avec lequel, lui et Natasha, sont venus. C'est pourquoi pendant que je ferais diversions, les deux autres équipes ont pour but de chercher le Jet de Stark. Quant à Scott, comme Tony n’a probablement aucune idée de son existence, je décide de l'amener avec moi. Un allié invisible ne peut être qu'un plus face à Iron Man, c'est pourquoi, il réduit sa taille avant de grimper sur mon bouclier.

           Ainsi, pour détourner l'attention du génie, je cours jusqu'à l'hélicoptère sachant que je suis totalement à découvert. Mais alors que j'y suis presque, je vois un petit objet métallique se coller à la coque de l'appareil avant de le désactiver. Je relève les yeux vers le ciel, et j'aperçois Tony qui vient se poser juste en face de moi en compagnie de War Machine. Je sens mon estomac se nouer lorsque je le vois, et mon sentiment de culpabilité remonte de plus belle. Encore une fois, je m'apprête à lui mentir et à me jouer de lui. Décidément, je ne pense pas que notre relation puisse un jour se remettre de toutes ces trahissions. Or, malgré ce que je ressens, je ne peux pas échouer cette mission. Ce qui est en train de se produire est bien plus important que moi, ou que lui...

           Nous sommes donc face à face, et comme à son habitude, il commence par une petite boutade :

–     C'est fou ce qu'on croise comme gens dans les aéroports. C'est bizarre, tu ne trouves pas Rhoddy ?

–     Très bizarre, confirme-t-il tandis que l'Iron Man retire son masque.

           Sous son armure, je peux découvrir son visage tuméfié, sans doute, des vestiges de son affrontement avec Barnes. Comme convenu avec les autres, avant de passer à l'action, je tente de le raisonner. Et si cela échoue, j'aurais au moins détourné son attention. C'est pourquoi, je reprends la parole avec un ton autoritaire :

–     Écoutez-moi Tony, le seul coupable, c'est le psychiatre. Il a manigancé tout ça.

           Mais alors que je suis en train de lui expliquer la situation, le souverain du Wakanda bondit sur le terrain. La présence de Black Panther me conforte dans l'idée que Tony n’est pas venu amicalement. Et qu'il me sera très difficile de le raisonner.

–     Captain, me salue T'Challa.

–     Altesse, lui retourne-je la politesse.

–     Trêve de mondanité, nous coupe Tony visiblement à bout de nerf, Ross ne m'a donné que trente-six heures pour vous arrêter, et il y a déjà vingt heures de ça. Ne me rendez pas la tâche plus compliquée.

–     Vous commettez une erreur, lui rappelle-je.

–     Vous n'êtes pas à même d'en juger, dit-il en me fixant dans les yeux. Votre vieux… copain... a encore tué beaucoup de gens...

–     Il y a encore au moins cinq super-soldats comme lui, le coupe-je. Il faut qu’on les trouve avant le psychiatre Tony, sinon...

–     Steve, m'interrompt Natasha d'une voix douce. Tu sais très bien comment tout ça va se terminer. Tu tiens vraiment à te battre, tu es sûr ?

           Je sais comment tout cela va se terminer, et nous avons un plan pour lutter contre eux, et pouvoir nous échapper. Je me retourne vers Tony pour lui signifier que je suis bel et bien déterminé. De toute façon, vue tout ce que nous avons fait jusqu'à présent, je ne peux plus faire demi-tour. C’est trop tard. Visiblement, l'Iron Man semble le comprendre puisqu'il déclare :

–     Ma patience à des limites...Collant à toi !

           Et sans que j’aie le temps de réagir, une toile vient engluer mon bouclier avant d'emprisonner mes mains comme si j'avais des menottes. Je relève la tête vers l'homme qui se tient en face de moi vêtu avec un costume d’araignée.

–     Bien joué, mon grand, s'exclame Tony.

–     Merci, j'aurais pu être un peu plus souple à la réception c'est à cause du costume neuf, Dit-il avec une voix juvénile. Mais c'est pas grave, Monsieur Stark, c'est parfait, merci beaucoup...

–     Oui...heu...Si on pouvait s'abstenir de parler chiffon. Lui répond l’ingénieur avec le peu de patience dont il peut faire preuve.

–     D'accord, déclare-t-il avant de retourner son attention sur moi et de me saluer avec un geste militaire : Cap...Captain. Spiderman, je suis un de vos fans !

–     Oui bah plus tard d'accord ? Contente-toi de... Le calme Tony.

–     Salut tout le monde ! Dit-il tout aussi enthousiaste qu'Ant Man toute à l'heure.

–     D'accord ? Reprends Tony avec un ton autoritaire.

           Si je suis quelque peu amusé par ce spectacle, je comprends mieux pourquoi, il y a quelque mois, j’ai trouvé Tony en train de s'amuser avec des toiles d'araignées. Cela fait combien de temps qu'il est en train de se constituer une petite armée secrète ?

–     Vous n'avez pas perdu de temps, lui fis-je alors remarquer.

–     Vous vous êtes complètement inconscient, me blâme-t-il. Vous êtes allé chercher Clint, vous êtes allé chercher Wanda d'un endroit qu'elle ne voulait même pas quitter ! Un lieu sûr ! J'essaye de préserver...S'emporte-t-il avant de se calmer et de reprendre : Je perds du temps à essayer de vous empêcher de diviser les Avengers !

–     Il aurait fallu ne pas signer, lui reproche-je à mon tour sur un ton calme mais accusateur.

           Il me fixe avec un mélange de désespoir et de tristesse. Je sais que je suis un peu dur avec lui, car il ne fait que ce qu'il pense être juste. Et je n'ose imaginer la pression que lui a mis Ross pour nous retrouver, ainsi que les menaces qu'il a dues lui faire, si jamais, il échoue. Malgré tout, il nous met des bâtons dans les roues.


Toutefois, je ne réponds rien, sachant que j’ai juste besoin de gagner du temps ce qui semble énerver encore plus mon ancien amant qui s'écrit alors :

–     Ça suffit ! De deux choses l'une, soit vous nous livrez tout de suite Barnes sans condition, soit vous résistez, auquel cas, vous aurez à faire à des commandos des opérations spéciales qui seront nettement moins aimable que nous. Puis après un petit silence, il ajoute poliment un petit : Captain.

           Encore une fois, je suis resté silencieux durant tout son petit laïus. Ce qu'il est en train de me dire, j'en ai conscience d'autant plus qu'il me l’a déjà dit hier au téléphone. Seulement, il a visiblement changé son approche, puisque si hier il m'a supplié, aujourd'hui, il tente la méthode agressive. Il espère, sans doute, que s'il est menaçant avec moi, et surtout avec mes alliés, je me rendrais en espérant pouvoir nous sauver tous. Mais c’est mal me connaître, puisque dans une telle situation, je ne peux plus faire marche arrière. Mais alors que je continue à garder le silence, j'entends la voix de Sam qui me dit dans mon oreillette : « On l'a trouvé, leur QuintJet est dans le hangar cinq ». Suite à cela, je lève mes mains liées au-dessus de ma tête afin que Clint puisse me les défaire. Une flèche tirée avec une immense précision coupe alors les toiles ce qui libère mes mains devant les regards ébahis de mes adversaires. Tony se retourne afin de trouver l'endroit d'où a été tiré la flèche. Je profite de l'inattention de Tony pour demander à Lang d’intervenir. Il reprend sa taille normale tout en donnant un coup de pied à l'homme araignée qui bascule en arrière. Après un petit salto, il atterri à mes côtés et me tend mon bouclier en déclarant :

–     Je crois que c'est à vous, Captain America.

           Je récupère mon bien, tandis que, Tony et Rhodes ont compris ce qui est en train de se passer. L'Iron Man part arrêter Wanda, tandis qu'il confie à War Machine la tâche de nous arrêter Scott et moi. Black Panther quant à lui couru jusqu'à Barnes afin de se venger de la mort de son père, ce qui ne me rassure pas du tout. Ne pouvant laisser faire ça, et les hostilités étant débuté, je lance mon bouclier avec force sur l'armure de Rhodes dans le but de le déstabiliser, ce qui me laisse le temps de poursuivre la panthère. Je le rattrape sans aucune difficulté avant de l’empoigner par le dos et de l'envoyer voler en arrière.

–     Laissez-moi passer, Captain, m'avertit-il avec une voix menaçante. Je ne vous le demanderais pas deux fois.

           Je ne réponds rien, et je me contente de ne pas bouger pour lui faire comprendre qu'il devra me passer sur le corps s'il veut affronter Barnes. Ce qu'il semble comprendre tout de suite puisqu'il me bondit dessus avec violence. Je pars ses coups avec mon bouclier avec plus ou moins de difficulté. Mais je comprends très rapidement que je dois me méfier de ses griffes, qui doivent être faite de Vibranium, puisqu’elles ont laissées une marque de griffure sur mon bouclier. Or, jusque-là, rien ne l’a jamais éraflé. C'est pourquoi, je me concentre pour esquiver les coups qu'il me porte au visage avec difficulté. Or comme je suis concentré sur ses griffes, Black Panther en profite pour me donner un violent coup de pied ce qui m'éjecte quelques mètres plus loin. Et alors que je viens d’atterrir lourdement sur le sol, j’aperçois War Machine qui fonce sur moi avec une arme à la main. N'ayant pas le temps d'esquiver, ni de me relever, je me dissimule derrière mon bouclier pour me protéger du coup qui fut assez violent. Je le repousse avec force, et il finit par devoir reculer. J'en profite pour me redresser d'un bond, et alors que Rhodes me fonce dessus à nouveau, j’esquive son coup avant de lui asséner un puissant coup de pied dans son casque ce qui l'envoi à terre. Mais je n’ai pas le temps de souffler, puisque juste après ça, ce fut au tour de Black Panther de venir m'attaquer. Sincèrement, je ne sais pas s'il est muté, mais en tout cas, ses coups sont puissants, rapides et précis. Mais malheureusement pour lui, je l’ai déjà observé lorsqu'il se battait avec Barnes, et après les quelques coups que nous avons échangés, je commence à comprendre ses techniques de combats. J'esquive donc les quelques coups qu'il tente de me porter avant de lui donner un coup de pied qui l'envoi valser en arrière avec violence. Pendant ce temps, War Machine est en train de se redresser avec une arme brisée dans les mains. Il déclare d'un air furieux :

–     Formidable.

           C'est à ce moment-là que Ant Man revient à mes côtés après s'être débarrassé de Natasha. Il me donne une petite voiture dans les mains avant de me dire de le lancer sur un de ses gadgets. Puis quelques secondes plus tard, il le lance dans les airs alors je m’exécute sans réfléchir. Une fois que le petit camion touche sa petite sphère, celui-ci retrouve sa taille normale et va s'écraser sur War Machine, Black Panther et Natasha. Seulement, lorsqu'il heurte le sol, une immense explosion se déclenche à cause de l'essence contenue dans le camion. Scott déclare alors d'un air troublé :

–     Oh mince alors ! J'ai cru qu'il transportait de l'eau.

           Je lui lance un regard lourd en reproche. Et je ne peux m'empêcher de me demander s'il pensait sincèrement que ce camion transportait de l'eau, auquel cas, cela ferait de lui un idiot. Et si tel n'est pas le cas, je ne saurais comment le qualifier. Car même si c'était nos adversaires sur ce terrain, c'était aussi et surtout nos amis. Et notre but n'est pas de les tuer, ni même de les blesser. Après qu'il se soit excusé, nous profitons de leur confusion pour courir jusqu'au hangar cinq et rejoindre leur QuintJet.


           Alors que nous nous sommes tous rejoins, nous courrons tous ensemble jusqu'au hangar cinq. Seulement, nous sommes stoppés dans notre course par un puissant rayon de lumière qui trace une ligne devant nous. Lorsque je relève les yeux, je vois Vision qui nous survole avant de déclarer :

–     Captain Rogers, je sais que vous êtes convaincus du bien-fondé de ce que vous faites, dit-il calmement tandis que ses alliées sont en train de se regrouper face à nous. Mais, dans l'intérêt collectif, vous devez vous rendre immédiatement.

           En face de nous, l'équipe est au complet, et nous nous regardons en chien de faïence.

–     Qu'est-ce qu'on fait Captain ? Me demande Sam.

           Lorsque j'entends cette question, mon cœur bat à tout rompre. Car, à mes yeux, une seule et unique option s'offre à nous : Nous allons nous battre. Et peu importe ce qui va se passer, nous ne pouvons pas perdre. C’est impossible. Et c'est pourquoi, sans plus de formalité, je leur déclare :

–     On se bat.

           Avant de me mettre à courir vers eux bientôt imité par mes compères. Très vite, le camp adverse en fit de même et un combat fratricide commence. Tony me fonce dessus, et je pare son coup de poing avec mon bouclier. Tandis que tous les autres se battent, j'échange quelques coups avec mon ancien amant. Alors qu'on semble être du même niveau, une flèche explosive se plante dans son épaule ce qui le propulse en arrière. J'en profite alors pour donner un coup de main à Scott, avant de courir vers Barnes qui affronte Black Panther. Mais alors que j'arrive jusqu'à lui, je vis Wanda qui lui sauva la vie avant d'éjecter le souverain du Wakanda sur le côté. Seulement, avant d'avoir eu le temps de la remercier, j'aperçois l'homme araignée qui fonce sur eux. Je lance mon bouclier sur sa toile ce qui le fait chuter lourdement sur une rampe d'avion. Il me déclare alors :

–     Ce truc n'obéit pas du tout aux lois de la physique !

           En entendant le son de sa voix, et aux vues de son apparence, et de son comportement, ce Spiderman ne doit pas être très âgé. Sans doute a-t-il la vingtaine[3] tout au plus, c'est pourquoi, je préfère ne pas l'affronter. Je tente donc le raisonner :

–     Bon, écoute, il y a encore plein de choses qui t'échappent.

–     Monsieur Stark m'a prévenu que vous diriez ça, m'explique-t-il.

           Puis après cela, il m'envoi l'une de ses toiles que je pars avec mon bouclier. Seulement, par la suite, je sens qu'il englue l'une de mes jambes avant de tirer dessus avec force. Cela me fait basculer en arrière, et il se propulse pour me donner un violent coup de pied que je ne parviens ni à esquiver ni à parer. La force de son coup fut si violent que je fus éjecté contre un camion qui se trouve juste derrière moi avant d'atterrir lourdement sur le sol.

–     Et il m'a aussi conseillé de viser vos jambes ! M'explique-t-il.

           Or, dans l'altercation, j’ai perdu mon bouclier, et par réflexe, je me redresse pour le rattraper. Mais alors que je suis sur le point le saisir, il englue mes deux mains avec ses toiles et m'empêche d'y accéder en me retenant. Comprenant qu'il ne me sert à rien de lutter avec de la force pure, puisque visiblement, il est tout aussi puissant que moi. Je décide qu'il vaut mieux l'attirer à moi. Je fais alors un salto pour me défaire de son emprise. Avant qu'il n'ait le temps de se relever, j'attrape mon bouclier qui se trouve juste sous mes pieds. Ayant compris comment il se bat, je fais mine de me cacher derrière mon bouclier en attendant qu'il ne m'attaque. Alors qu'il pense pouvoir me désarmer à nouveau, il lance à nouveau sa toile, mais avant qu'elle ait eu le temps de toucher mon bouclier, je la saisie pour l'attirer jusqu'à moi. Quand il arrive à ma hauteur, je lui assène un violent coup de bouclier en plein visage ce qui semble l'étourdir un peu. Il peine à se redresser, et va se réfugier sur le haut du camion, le temps sans doute de reprendre ses esprits. Je lui demande alors :

–     Et qu'est-ce qu'il t'a encore dit Stark ? Me renseigne-je.

–     Que vous avez tort, et que vous pensez avoir raison. Dit-il l'air essoufflé. Et que c'est pour ça que vous êtes dangereux.

           Puis il fait un saut assez haut, ce qui lui permet de passer au-dessus du camion. Il s’agrippe alors en dessous à l'aide de ses toiles, ce qui lui donne de l’élan pour foncer sur moi à grande vitesse. Il me lance à nouveau une toile, que j’esquive facilement, avant de lui donner un violent coup de pied ce qui l’éjecte contre le pied d'une plate-forme d'avion. Je murmure alors : « il a tout compris » en faisant référence à Stark avant de lancer mon bouclier pour briser le pied qui a été endommagé par le choc ce qui fait s’effondrer la passerelle sur le jeune Spiderman qui le retient à bout de bras. Soulagé qu'il soit assez fort pour le retenir, et impressionné par le sang froid de ce jeune homme, je lui lance un petit :

–     Tu es courageux. Je peux savoir d'où tu viens ?

–     Du Queen's...Dit-il entre deux souffles.

           Du Queen's hein ? Nous venons quasiment du même quartier à New York, et cette coïncidence me fit sourire. En tout cas, je suis rassuré de voir que même si nous sommes arrêtés, nous pouvons toujours trouver des jeunes hommes motivés à se battre pour des grandes causes. Et même si nous sommes des adversaires aujourd'hui, ce jeune garçon n’a visiblement pas toutes les cartes en main pour pouvoir faire un choix objectif. Et voir qu'un gamin qui a l'air aussi bien, et aussi fort, fasse parti de l'entourage de Tony me rassure. C'est pourquoi, je lui dis d'une voix fière :

–     Brooklyn.


           Puis je repars en arrière afin de retourner aider mes collègues. Je retrouve Barnes sous les ailes d'un avion. Il me fixe avant de me dire d'une voix très sérieuse :

–     Il faut partir. Le type a déjà dû arriver en Sibérie.

–     Il faut faire le ménage dans le ciel, constate-je sachant qu'il est plus facile de le dire que de le faire. Je m'occupe de Vision, monte dans le jet.

–     Non, embarque-toi aussi, me contredit Sam. Embarquez tous les deux. Les autres et moi, on reste là.

C’est gentil de la part de Sam de me le proposer, mais je n'aime pas laisser mes alliées derrière moi. Toutefois, je sais que nous avons trop peu de chance de pouvoir partir tous ensemble vue l'équipe que nous avons en face de nous. Et je sais que Tony nous poursuivra quoiqu'il arrive si jamais il n'y a personne pour le retenir en bas. Et même en laissant quasiment toute l'équipe derrière, il y a de forte chance pour que notre mission soit de toute façon compromise. Seulement, nous ne pouvons pas laisser le psychiatre gagner. S'il parvient à réveiller les super-soldats ce sera une catastrophe, je n’ai donc d'autres choix que d'accepter la proposition de mon ami.

–     Y a un truc qui me fais mal au cœur, nous signale Clint, Si on gagne cette bataille, c'est qu’eux l'auront perdu.

           Je baisse la tête en comprenant qu'il ne peut y avoir de vainqueur aujourd'hui. Car nous ne sommes pas en train de combattre des ennemis qui nous veulent du mal, non nous combattons des amis qui veulent nous empêcher de finir en prison. Ce serait une victoire de la honte. Seulement, les enjeux sont bien trop importants pour se laisser arrêter par ce genre de chose.

–     Il y a une autre bataille qui t'attend, Steve ! S'énerve Faucon.

           Je tourne le regard vers Barnes qui semble acquiescer ce que me dit Sam. Nous n'avons plus le temps de se prendre la tête sur le combat que nous menons. Nous devons partir au plus vite. Il en va de la sécurité mondiale. C'est pourquoi, je déclare :

–     D'accord, Sam. Tu as un plan ?

–     Faut faire diversion, m'explique-t-il. Un truc bien voyant.

–     J'ai ça en magasin, nous propose Scott Lang. Mais je ne pourrais pas tenir très longtemps. À mon signal, vous foncez. Et si j'explose, ne revenez pas me chercher.

–     Il risque d'exploser ? Me demande Barnes perplexe.

           Perplexe ? Je le suis tout autant que lui et je me demande quel genre de surprise pouvait bien nous concocter ce fameux Ant Man. Puisque jusqu'à présent, s'il a été utile, il s'est aussi avéré quelque peu... étourdi. Malgré tout, je n’ai aucune envie qu'il explose, et je ne tiens pas à avoir sa mort sur la conscience. Puisque même s'il me semble un peu spécial, il n’est pas méchant pour autant. Au contraire, il se bat à nos côtés pour un combat qui n'est pas le sien.

–     Vous êtes sûr de votre coup ? Lui demande-je afin de lui offrir une opportunité de se dédouaner.

–     Je fais ça tout le temps, tente-t-il de nous rassurer avant d'ajouter : Enfin, je l'ai fait une fois, en labo... avant de m'évanouir.

           Puis on l'entendit se répéter « je suis le meilleur » pour se motiver. Quant à moi, je regarde Barnes, et nous nous tenons prêt à partir dès que le signal sera donné. Et d'un coup, Scott grandit avant d'atteindre une taille gigantesque. Il attrape War Machine au vol, et nous en avons conclu qu'il doit s'agir de la diversion bien voyante qu’a demandé Sam.

–     Ça doit être le signal, dis-je bouche bée.

–     Bien joué Tic-Tac, s'exclame fièrement Faucon.

           Nous profitons donc de la confusion pour partir en courant rejoindre le hangar. Nous nous faufilons le plus discrètement, et le plus rapidement possible dans l'aéroport jusqu'au Jet. Alors que Barnes et moi nous nous rapprochons du but avec l'aide de nos camarades, on entend Scott hurler :

–     UN TRUC QUI VOL M'EST RENTRÉ DEDANS !

           Et alors qu'on est quasiment devant le hangar, Vision envoya son rayon d'énergie sur la tour juste devant ce qui la fait s'effondrer sur le chemin. Seulement, avant qu'elle ne heurte le sol, Wanda la retenue avec sa magie afin de nous laisser le temps de passer. Je me retourne brièvement afin de l’apercevoir et tenter de la remercier du regard avant de reprendre ma course effrénée. Mais alors qu'on est juste en dessous de la tour, la magie de la sorcière se stoppe, et elle s'écroule sur nous. Nous obligeant à traverser comme nous le pouvons. Je me jette alors sur mon bouclier afin de glisser quelques mètres plus loin, et ainsi éviter de finir sous les décombres. Puis, je me redresse en quelques secondes avant de reprendre mon sprint en compagnie de Barnes qui a lui aussi réussi à passer. Seulement, juste devant l'avion, je trouve Natasha qui me fixe d'un air contrarié.

–     Tu es toujours aussi décidé ? Me demande-t-elle sur un ton ferme.

–     Toujours oui, lui confirme-je à contrecœur.

–     Je vais le regretter, affirme-t-elle.

           Elle lève alors son poing dans notre direction et je ne peux m'empêcher de retenir mon souffle. Je sais que son dard de veuve noir fait mal, mais que cela ne nous mettrait pas hors d'état de combattre Bucky et moi. Seulement, je n’ai aucune envie de me battre contre Natasha. Je viens tout juste d'affronter Tony, et c’est déjà assez difficile comme à ça pour ne pas rajouter un combat contre Natasha. Mais, si son bras est levé vers nous, son regard semble fixer quelque chose au loin Et c'est lorsqu'elle tire entre nous deux, que je comprends qu'elle ne nous vise pas. Je me retourne et j’aperçois Black Panther qui est en train de fondre sur nous. Je me retourne vers Natasha, comprenant qu'elle vient de trahir Tony.

–     Allez partez, dit-elle d'une voix désespérée.

           Je la remercie d'un hochement de tête avant de courir jusqu'au cockpit de l'avion. Barnes et moi, nous montons à bord de l'appareil avant de commencer à le démarrer. Mais alors que nous sommes sur le point de partir, notre avion est bloqué par les débris de la tour. On utilise alors la mitraillette pour nous dégager un passage ce qui retarde encore notre départ de quelques minutes. Seulement, quand enfin nous prenons le large, Scott a retrouvé sa taille initiale, et notre diversion est terminée. De ce fait, Tony et Rhodes nous ont pris en chasse. Si je tente d'accélérer, je sais qu'il me sera très difficile de distancer Tony et Rhodes qui ont des machines ultra perfectionnées. Seulement, je sais que nous ne sommes pas seul, puisque Sam vient à notre secours, et tente de ralentir les deux hommes dans les armures. Puis d'un seul coup, plus personne ne nous poursuit, et lorsque je tourne la tête pour savoir pourquoi, je vois l'une des deux armures en train de tomber. Seulement, notre avion avance particulièrement vite, et en quelques secondes, nous ne les apercevions plus. Nous n'avons aucun moyen de savoir si War Machine est tombé au sol, de toute façon, il y a peu de chance pour que ce soit le cas. Tony est du genre prévoyant, et cela m'étonnerait que son armure ne soit pas capable de se redémarrer dans un cas pareil. Il ne risque rien, en tout cas, je l'espère.


           Débarrassé de nos poursuivants, nous prenons le chemin du bunker d'Hydra. Mais, je ne peux m'empêcher de culpabiliser à l'idée de laisser tous mes amis derrière. Je les aient entraînés dans cette histoire, et maintenant je les laissent dans l'embarras tandis que moi je m'enfuis. Je fuis sans même savoir si tout le monde va bien, seulement la situation est tellement grave que je ne peux pas faire demi-tour. Je n’ai jamais été du genre à fuir, ni à abandonner mes alliées. Seulement, cette fois-ci, j'y suis contraint, et cela rajoute un poids sur ma conscience. Alors que je suis en train de me tourmenter avec toutes ces questions, un long et pesant silence s’est installé dans le cockpit. Et ce fut Barnes qui le brise le premier en me demandant :

–     Qu'est-ce qu'il va arriver à tes amis ?

           Je soupire à cette question, puisque si je sais que Tony ne leur fera pas de mal physiquement, avec les accords de Sokovie, impossible de savoir quel sort leur sera réservé. Mais je ne me fais pas d'illusion, ils se feront probablement arrêtés. Mais avec un peu de chance, Stark arrivera à les faire sortir de prison, ou il pourra plaider en leur faveur. Seulement, je n’ai aucune certitude.

–     Je ne sais pas du tout, finis-je par avouer. On verra bien.

–     Je ne suis pas certain de mériter tout ça, me confie-t-il la voix remplie de remord.

           Lorsque j'entends ces mots, mon cœur se serre. Ais-je eu raison de mettre tous mes amis en danger pour Barnes ? De défier les accords de Sokovie, et les cent dix-sept nations qui les ont signés, pour lui ? Tous mes amis risquent de finir en prison, pour que Bucky n'y aille pas ? Mais quel choix avais-je en fin de compte ? Je ne pouvais pas le laisser se faire tuer pas les unités spéciales, et je ne pouvais pas signer ces accords non plus. Pas après ce que Tony m'avait révélé lors de notre entrevue. C'est pourquoi je fini par lui dire :

–     C'était pas toi qui agissais, tu étais conditionné. Tu n'avais pas le choix.

–     Sans doute, dit-il l'air hagard, avant d'ajouter sur un ton fataliste : Mais, j'agissais.

           Je ne sus que lui répondre, car dans le fond, il n’a pas totalement tort. Il agissait. Malgré tout, il n'avait aucun contrôle sur ses actes, et tout comme nous n'en avions pas voulu à Clint, lorsque Loki l'avait manipulé durant les événements de New York, cela ne ferait aucun sens d'en vouloir à Barnes pour ce qu'il a fait. C'est pourquoi, je lui rappelle encore une fois :

–     Tu n'avais pas le choix d'agir. Hydra ne t'a pas demandé ton avis avant de t'envoyer sur le terrain.

–     J'ai manqué de te tuer, souligne-t-il.

–     Mais tu ne l’as pas fait, lui rappelle-je.

–     Parce que tu as été suffisamment fort pour m'en empêcher.

–     Tu m'as sauvé de la noyade. Tu n'étais pas conditionné pour faire ça, et pourtant, tu l'as fait.

–     Si j'ai pu faire ça, j'aurais dû pouvoir m'arrêter bien plus tôt.

–     Je pense que le fait de me revoir t'a aidé à te souvenir de qui tu étais, Bucky....

           À ces mots, Barnes se mure dans le silence. Et je n'ose imaginer à quel point cela a été difficile pour lui de se libérer de l'emprise d'Hydra. Et je peux comprendre qu'il n'ait pas envie d'en parler. Même si dans les faits, ce n'est pas de sa faute, je pense qu'à sa place non plus, je ne pourrais pas m'empêcher de culpabiliser. 

–     J'ai tué...tellement de gens au fils des années... Et bien souvent, j'ai tué des innocents....

–      C'est Hydra qui les a tués, pas toi...

–     Leur sang est tout de même sur mes mains, dit-il la voix serrée par l'émotion.

–     Je ne suis pas d'accord, contredis-je. Tu es quelqu'un de bien Buck...

–     Le sang de Howard est sur mes mains...Murmure-t-il avec un timbre de voix remplie de culpabilité.

           Cette fois, ce fut à mon tour de me murer dans le silence. Je n'ose imaginer ce qu'il a dû ressentir lorsqu'il a commis ce crime, et surtout, s'il avait conscience de ce qu'il faisait lorsqu'il l'a fait. Howard était notre ami, il nous avait soutenu et aidé durant la seconde guerre mondiale. 

–     Tu l'avais reconnu ? Ose-je demander.

–     Je...je crois que oui... Finit-il par avouer après un très long silence.

–     Tu crois que oui ? Comment tu as pu faire une chose pareille dans ce cas ? Lui reproche-je.

–     Je n'en suis pas certain, Steve... Je...il m'a semblé me souvenir...Mais...Hydra...me contrôlait...Il ne me sortait de la glace qu'une journée…et encore... Je ne parvenais pas à me rappeler... C'était trop court...Trop vague comme sentiment...

–     Je vois...

           Il est vrai que d'après les recherches que j’ai effectué avec Faucon, Hydra avait établi un protocole très strict concernant le réveil, et l'utilisation des capacités de Barnes. Il ne le sortait jamais plus d'une journée, et prenait soin de lui laver le cerveau après chaque opération. Et s'il a réussi à se rappeler de moi, et se libérer du joug de Hydra, c’est parce qu'ils ont au pied du mur, et qu'ils ont voulu utiliser Barnes contre moi en dépit de tous leurs protocoles. Et c'est grâce à ces multiples erreurs qu'ils ont perdu le contrôle sur lui. Mais alors que je songe à tout ça, ce fut Barnes qui brise le silence que j’ai instauré :

–     Tu étais amoureux de Stark ?

–     Quoi ? Demande-je surpris par cette soudaine question.

–     Je te demandais ça...Parce que…c'est de ma faute si tu as dû lui mentir...

–     Avec le recul, je me dis que j'aurais peut-être dû être honnête avec lui, dis-je la voix remplie de remord. Si je lui avais dit… On n'en serait peut-être pas là aujourd'hui...

–     Il m'aurait peut-être tué, Dit-il avec une voix étrangement enjouée.

–     C'est ce que tu attends ? De mourir ? Le questionne-je.

–     J'en sais rien, j'attends de ne plus être un pantin, et si Stark souhaite me tuer pour ce que j'ai fait à son père...à notre ami...Et bien...

–     Bucky ! Le stoppe-je. Comment tu peux dire une chose pareille sérieusement ?

–     Et pourquoi pas ? Steve...je me souviens de sa mort, je me souviens de l'avoir tué...J'ai pris sa tête, et je l'ai fracassé contre le volant, est-ce que tu te rends compte ?

–     Buck.... le coupe-je, car je ne souhaite pas entendre les détails de ce meurtre.

–     Je ne peux plus me regarder en face...plus maintenant....

–     Ce...Commence-je.

–     Je sais que ce n'étais pas ma faute. Tu me l'as déjà suffisamment répété...

–     Peut-être pas suffisamment si tu continues de penser ça.

–     Ce n'est pas si dramatique, m'explique-t-il. On doit tous mourir un jour, et techniquement, toi et moi, on devrait déjà être six pieds sous terre.

–     Je sais, on défie la mort toi et moi, avoue-je.

–     Pas qu'un peu, on a plus de cent ans quand même.

–     Et pourtant, on est plutôt bien conservé je trouve, non ? Dis-je en espérant détendre un peu l'atmosphère.

–     Ouais, c'est pas faux. Et donc, reprit-il. Tu l'aimes ? Ou tu aimes la petite blonde ?

–     Sincèrement, je trouve Sharon très gentille, et elle est très belle qui plus est...Nous partageons de nombreuses valeurs, et...

–     Mais ? M'encourage-t-il alors que le silence m’a gagné.

–     Je ne peux pas m'empêcher de penser à Tony, et c'est horrible... Lui avoue-je. Malgré tout ce qu'il a fait, et je ne parle même pas des accords de Sokovie... Tu ne t'imagines pas comme il m'a rendu la vie insupportable par moment...Pourtant... Je ne peux pas m'empêcher de l'aimer...Même si je sais qu'on ne se remettra plus jamais ensemble... Il ne pardonnera jamais...

–     Une fois qu'on aura fini cette mission, tu pourras peut-être lui parler, suggère-t-il.

–     Je ne miserais pas là-dessus, le contredis-je. Tant que ces accords seront actifs, nous serons tous considérés comme des criminels, et je doute très honnêtement que Stark revienne sur ses positions.

–     Tu penses ?

–     J'espère me tromper...

           À nouveau, le silence s’est installé dans le cockpit tandis que je réfléchissais. Peut-être que si nous arrivons à stopper le psychiatre, et le Phoenix, de mettre son plan à exécution, il reviendrait sur ses positions. Après tout, Tony est quelqu'un de bien, et il n'est pas devenu Iron Man sans raison. Il ne laissera jamais le monde plonger dans le chaos tant qu'il sera en mesure de l'en empêcher. Alors, s'il se rend compte que les accords sont une entrave à ses actions, il agira qu'importe les conséquences. C'est une certitude. Seulement tant que son jugement restera entaché par sa culpabilité, suite aux événements en Sokovie, il resta le plus grand partisan de ces fameux accords.

–     C'est pas facile, les relations, hein ? Souligne Barnes.

–     Oh que non, confirme-je avec un petit sourire.

–     Déjà à l'époque, tu avais le plus grand mal à parler à une fille.

–     Malheureusement, j'ai toujours autant de difficulté aujourd'hui, dis-je avec un sourire nostalgique.

–     Pourtant, il ne me semble pas que tu aies eu du mal avec la nièce de Carter, dit-il en riant.

–     Avec Sharon ? Demande-je un peu gêné. Tu veux rire, j'espère ? Lorsqu'on s'est embrassé, elle m'a dit : « pas trop tôt ».

–     Outch, fait-il moqueur.

–     Ça t'étonne vraiment ? C'était toi, le Don Juan, à l'époque.

–     Bah, je m'étais dit que le fais de sortir avec Stark avait dû te décoincer.

–     Je ne dirais pas ça, dis-je en riant, lui n'étais pas coincé du tout. Mais moi, j'ai toujours été un peu plus dans la retenue. Enfin, après, je sais pas, c'était différent avec lui. C'était plus facile, parce qu'il était... entreprenant alors, c'était...plus simple, tu vois ?

–     C'est vrai qu'avec toi, il vaut mieux agir. Parce que sinon, il aurait pu attendre longtemps qu'il se passe quelque chose.

–     Oh si tu savais à quel point c'était vrai. Je ne suis pas à l'aise avec ce genre de chose, j'ai jamais compris comment tu trouvais le courage d'aller voir les filles pour les draguer comme ça.

–     Tu trouves le courage d'aller combattre les allemands, mais parler avec les filles, c'est insurmontable ? Souligne-t-il avec malice.

–     Facile à dire pour toi, tu as toujours été très attirant.

–     Il n'y a pas de miroir en deux milles dix-huit ?

–     Je sais que je ne suis plus ce que j'étais, mais...

–     Steve, Soupire-t-il. Tu es incorrigible.

–     Je le sais bien.

           Mais alors que la bonne ambiance semble être revenue dans l'avion, les radars m'indique que nous approchions de la base soviétique. Nous sommes donc revenus sur des sujets plus sérieux, et Barnes part s'équiper pendant que je fais atterrir le jet. Alors que nous sommes sortis, une violente tempête de neige qui s'abat sur le Bunker, cela me rappelle une anecdote que j’ai vécue avec Barnes, il y a de nombreuses années de cela. Et c'est avec un brin de nostalgie que je lui demande :

–     Tu te rappelles la fois où on a dû rentrer de la plage planquée dans un camion frigorifique ?

–     C'était pas le jour où tu avais dépensé l'argent des billets de train pour t'acheter des Hots -Dogs ? Semble-t-il se rappeler avec le sourire.

–     C'est toi qui avais dépensé trois dollars pour gagner une peluche pour une rouquine, précise-je.

–     Comment elle s'appelait ? Me demande-t-il toujours aussi souriant.

–     Dolores, lui rappelle-je, tu l'appelais Dodo.

–     Elle doit avoir cent ans aujourd'hui, constate-t-il un peu plus sérieusement.

–     Comme nous Bucky, dis-je en lui tapotant l'épaule.

           Puis nous descendons de l'avion avant de nous rendre devant la porte du Bunker. Nous trouvons celle-ci forcée et la porte est grande ouverte. Cependant, il n'y a aucune trace de pas sur le sol, excepté les nôtres. Aux vues de la tempête de neige qui sévit actuellement, elles ont dû les recouvrir, mais cela nous laisse supposer que cela fait un bout de temps qu'il est arrivé. C'est pourquoi j'en avertis Barnes qui se tient à quelques mètres de moi :

–     Il doit avoir quelques heures d'avance sur nous.

–     Ça lui a laissé le temps de les réveiller, m'avertis Bucky.

           Puis c'est assez lentement que nous rentrons dans l'ancienne base secrète d'Hydra. Il y fait extrêmement sombre, et seules quelques lumières éclairent notre chemin. Le fait que les lumières soient déjà allumées nous indique que quelqu'un est passé ici récemment. Et qu'effectivement, notre ennemi a de l'avance sur nous. De ce fait, nous devons rester sur nos gardes puisque cela lui a largement laissé le temps de nous tendre une embuscade. Ayant conscience qu'ils ont probablement l'avantage du terrain, mais aussi du nombre, fait monter la tension. Au point que ni Barnes, ni moi, ne prononçons un seul mot. Nous ne parlons que lorsque c’est nécessaire. Au fond de la première pièce, nous trouvons un ascenseur qui mène à des sous-sols. Selon Barnes, les soldats sont retenus captifs au troisième sous-sol qui doit être un immense hangar. J'appuis donc sur le bouton ce qui entame notre longue descente. Toujours dans le plus grand silence, nous nous échangeons un regard afin de se tenir prêt. Car, on ne sait pas ce qui nous attend une fois que la porte de l'ascenseur va s'ouvrir. Ils pourraient très bien tous nous attendre derrière. C'est donc avec précaution que nous ouvrons la porte une fois en bas, et c'est sur nos gardes qu'on continue d'avancer toujours dans le silence le plus total. Et étrangement pour le moment, nous n’avons croisé personne. Aucun ennemi, aucune embuscade… C’est étrange.


           Mais à peine avons nous fait quelques mètres qu'on entend l'ascenseur s'activer derrière nous. Ne sachant pas ce qui nous attend, je me dissimule derrière mon bouclier, tandis que Barnes braque l'ascenseur avec son arme. Alors que des bruits métalliques s'élèvent de l'ascenseur, je demande au soldat de l'hiver :

–     Prêt ?

–     Ouais, me répond-t-il succinctement.

           Ce fut une armure de métal, illuminée par son réacteur ARK, que je pourrais reconnaître entre mille, qui ouvre la porte. Et ce à ma plus grande surprise. Je ne sais pas comment Tony a fait pour nous retrouver aussi rapidement, ni s'il vient en ami, ou en ennemi. Mais aux vues de notre dernière rencontre, Barnes et moi restions sur nos gardes. Visiblement, il n’est pas agressif, puisqu'il enlève son masque découvrant son visage toujours aussi tuméfié.

–     Vous semblez sur vos gardes, lance-t-il l'air de rien.

–     J'ai eu une mauvaise journée, me contente-je de lui répondre.

–     Détendez-vous soldat, ce n'est pas vous que je cherche, m'explique-t-il.

–     Alors que faites-vous ici ? Lui demande-je méfiant.

–     Bah...Il se pourrait que votre histoire tienne la route...

           Mon cœur loupe un battement à ces mots. Et je dois avouer que je suis heureux qu'il ait pris le temps d'écouter et d'enquêter sur ce qu'on lui a dit. Je savais que ce n’était pas quelqu'un de mauvais dans le fond et je savais qu'il ne pourrait pas rester les bras croisés si quelque chose d'injuste se passait sous ses yeux. Mais la seule chose que j'espère, c'est qu'il est venu de sa propre initiative, et non pas sous la tutelle des accords de Sokovie.

–     Il se pourrait, reprit-il. Ah oui ! Ajoute-t-il comme s'il lisait dans mes pensées, Ross ne sait pas que je suis là, c'est préférable... Sinon, je serais obligé de m'arrêter moi-même.

–     Oui, ça risque d'entraîner des formalités, ajoute-je en entrant dans son jeu.

           Cela fit sourire l'Iron Man tandis que je baisse ma garde. Si Tony est venu pour nous arrêter, il ne nous aurait pas raconté un tel mensonge. S'il est certes manipulateur et fourbe parfois, son ego surdimensionné l'empêche de mentir de cette façon, et de nous prendre en traître. Je suis donc soulagé de voir qu'il est venu nous prêter main forte dans cette mission, et nos chances de gagner avec lui à nos côtés se sont grandement accrue. Et, puis, je dois avouer que je suis simplement heureux de voir Tony. Et surtout de voir que malgré la culpabilité qui le ronge, il est toujours aussi disposé à faire le bien. C'est pourquoi je lui dis :

–     Content que vous soyez là

–     De même, se contente-t-il de me répondre avant d'ajouter à l'intention de Barnes : Bon le tireur embusqué là, ça va, c'est bon, y a une trêve là, tu peux baisser ton...

           Je fais signe à Barnes de baisser son arme. Et c'est avec une certaine méfiance perceptible qu'il s'exécute. Et ce fut encore une fois Tony qui reprends la parole :

–     Vous semblez perdus, j'ouvre la marche ?

–     Allez-y, mais soyez méfiant Tony. Ils sont probablement déjà réveillés.

–     Oh je m'en doute soldat, me dit-il l'air quelque peu hautain, je ne pense pas que le psychiatre soit venu pour leur conter fleurette.

–     Même avec votre armure Tony, ils ne sont pas à sous-estimer.

–     Je sous-estime tout le monde, plaisante-t-il, alors je ne vais pas faire d'exception pour eux, si ?

–     Ce serait préférable que si, le contredis-je

–     Ce qui serait préférable c'est qu'on avance en silence, nous coupe Barnes, histoire de ne pas se faire détecter trop rapidement.

–     Captain ne fait que de parler, une veille habitude à lui. Plaisante encore une fois l'ingénieur.

–     Je vais tâcher d'être plus silencieux dans ce cas, réponds-je avec ironie.

           Et c'est sur cette dernière plaisanterie que nous avions doucement dans le laboratoire délabré. Visiblement, il n'y a aucun signe de vie mais il n’est pas exclu qu'ils se cachent pour nous prendre par surprise. Comme nous l'avons convenu quelques minutes plutôt, c’est Tony qui ouvre la marche tandis que je la referme. Finalement, au détour d'un couloir, Tony nous dit :

–     Je détecte des traces de signature thermique

–     Combien ? Demande-je rassuré de savoir que la technologie de Stark nous permet de nous tenir prêt.

–     Heu...fit-il l'air incertain, une.

           À ces mots, nous nous demandons si le psychiatre n’a pas déjà fait évacuer les super-soldats. Mais alors que nous avançons de quelques pas dans la grande salle, des immenses cuves de verre s'illuminent. Nous pouvions distinguer à l'intérieur des silhouettes assise dans des fauteuils. Peut-être que le réveil des super-soldats prend plus de temps que prévu. C'est pourquoi, nous avançons avec méfiante vers les cuves. Et c'est alors qu'une voix s’élève d'un haut-parleur avant de déclarer :

–     Si ça peut vous rassurer, je les aie tués dans leur sommeil.

           Et c'est sans comprendre que nous marchons vers les cages de verres qui contiennent effectivement les soldats. Visiblement, quelqu'un leur a tiré une balle en pleine tête. Si cela me rassure de voir que nous n’allons pas combattre une armée de super-soldats, je ne comprends pas pourquoi le psychiatre a fait tout ce chemin si c'est pour les tuer sans s'en servir. Peut-être qu'il veut se venger d'Hydra ? Ou qu'il déteste les supers-soldats ?

–     Tu croyais que j'en voulais d'autres des comme toi ? Lance-t-il à l'attention de Bucky.

–     Qu'est-ce que c'est que...S'exclame Barnes qui semble aussi confus que moi.

–     Cela dit, je leur suis reconnaissant d'une chose, précise l'homme derrière le micro, ils ont servi d'appât.

           D'après ce qu'il vient de dire, toute cette histoire n’est qu'un prétexte pour nous faire venir ici. Mais dans quel but ? S'il n’a pas de soldat, et s'il n'y a qu'une seule signature thermique, quel est le plan de cet homme pour s'en prendre à nous ? Tandis que je me pose ces questions, une lumière s'allume dans un bunker renforcé. Par réflexe, je jette mon bouclier contre le métal, mais celui-ci me fut renvoyé sans endommager quoique ce soit.

–     Je vous en prie Captain, les soviétiques ont construit se Bunker pour résister aux lancements des missiles UR cent.

–     Je pense que je peux faire mieux, le provoque Tony.

–     Oh je n'en doute pas Monsieur Stark, reprit-il d'une voix calme. Avec le temps, mais alors vous ne sauriez même plus pourquoi vous êtes venus.

–     Tous les innocents que vous avez tués à Viennes, c'était pour nous faire venir ici ? Demande-je au psychiatre tandis que je marche jusqu'à lui.

–     J'avoue que je n'ai pensé qu'à ça depuis au moins trois ans[4]. Dit-il en se rapprochant de la vitre devant laquelle je me trouve. Je me suis renseigné sur vous, je vous ai suivi... Mais maintenant que je vous ai en face de moi, je m’aperçois qu'il y a un soupçon de vert dans le bleu de vos yeux. La perfection n'est pas de ce monde.

           Depuis trois ans ? Cela fait trois ans que nous avons combattu Ultron en Sokovie. Si mon intuition est exacte, cette affaire est liée. Pour confirmer mes pensées, je lui demande :

–     Vous êtes sokovien ? Alors, c'était pour ça ?

–     Non, la Sokovie avait déjà rendu l'âme avant que vous la détruisiez, m'explique-t-il. Non. Je suis là pour respecter une promesse, reprit-il avec émotion.

–     À quelqu'un qui est mort ? Devine-je.

–     À tous ceux qui sont morts, dit-il avec haine. Comme vous aussi allez mourir.

           Il appui alors sur un bouton ce qui allume l'écran qui se trouve à quelques centimètres de moi tout comme celui qui se trouve devant Barnes et Tony. Une image apparue alors : 16 декабрь 1991.

–     Un empire abattu par ses ennemis peut renaître, mais un empire qui s'effondre de l'intérieur...est rayé de la carte, dit-il en me fixant droit dans les yeux. Pour toujours...

           Puis l'image affichée fut remplacée par celle d'une route déserte. Je ne comprends pas où le psychiatre veut en venir ni ce qu’il entend par se détruire de l'intérieur. Et si je suppose que cette vidéo est une sorte « d'arme » qu'il compte utiliser contre moi, je ne vois pas en...

–     Je connais cette route, s'exclame Tony avec émotion.

           Et c'est à ces mots que je fais le rapprochement avec la date affichée il y a quelques minutes. Oh non.

–     Qu'est-ce que ça veut dire ? Demande Tony à l'attention du psychiatre qui est devenu muet d'un coup.

           Mon cœur bat à tout rompre, et je reste figé. Comme interdit par ce qu'il se passe. Que peux-je faire d'autre ?


           La vidéo avance, et sur les images en noir et blanc nous voyons une voiture rentrer dans un arbre à cause d'une moto. À ce moment-là, l'ingénieur se place devant l'écran, ne comprenant qu'à moitié ce qu'il regarde. Mais je sais que rien au monde ne peut le préparer à ce qu'il va découvrir. Quant à moi, je suis toujours incapable de bouger ou de prononcer le moindre mot. Et lorsqu'on voit la moto de Barnes faire demi-tour avant de venir se garer juste à côté de la portière du conducteur, je sais que Tony ne va pas le supporter. Et tandis qu'on assiste à la mort d'Howard et sa femme, j’ai reporté mon attention sur Tony. Il regarde la vidéo avec un visage totalement fermé, mais malgré cela, on peut devenir qu'un tourbillon d'émotion est en train de le traverser. Notamment parce que, malgré son imposante armure, on peut deviner qu'il tremble tellement ses nerfs sont mis à rude épreuve. Et lorsque Tony comprends qu'il s'agit de Barnes sur la vidéo, il lui lance un regard aussi confus que haineux. Et lorsque sur la vidéo Barnes s'approche de sa mère, le choc et la rage se lit bien plus facilement sur le visage de mon ancien amant.

           Mon dieu, comment va-t-il réagir une fois la vidéo terminée ? Si je lui avais dit plutôt...Si...Si j'avais été honnête avec lui... Peut-être qu'on n'en serait pas là aujourd'hui. Si pour une fois dans ma vie, j'avais fait preuve de courage...Je comprends mieux ce que disait le psychiatre toute à l'heure. Un empire qui s'effondre de l'intérieur ne peut renaître...Car, non seulement Tony apprend que la mort de ses parents n'est pas accidentelle, mais en plus, quand il comprendra que j'étais au courant...il ne s'en remettra jamais... Plus je réalise tout ça, et plus il me semble difficile de respirer. J’ai l'impression d'être en train de faire une crise d’asthme tellement l'air ne semble pas vouloir entrer dans mes poumons. Mon dieu, j'aimerais tellement que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve.


           Mais l'arrêt de la vidéo me ramène à la dure réalité puisque Tony s'apprête à se jeter sur Barnes. Je le retiens d'un geste de la main avant de lui dire avec un timbre de voix quelque peu désespéré :

–     Tony, non !

           À mon plus grand étonnement, l'ingénieur se stoppe avant de se tourner vers moi l'air hagard. S'il est sous le coup de l'émotion, il me semble aussi perdu et a l'air d'avoir dû mal à organiser ses pensées. Puis, au bout d'un silence qui me semble interminable, il me fixe dans les yeux. Toujours silencieux, j’ai l'impression qu'il est sur le point d'éclater en sanglot et sans qu'il ait besoin de prononcer un seul mot, je sais ce qu'il va me demander. Et, malheureusement, mon instinct ne me trompe pas :

–     Tu le savais ? Me dit-il d'une voix rauque en m'empoignant par le col.

           Je ne sais pas quoi lui dire. Si j'avoue, il risque de s'emporter, car il ne comprendra pas que j'ai pu prendre la défense de Bucky alors qu'il a tué ses parents. Il le comprendra encore moins, car nous nous étions aimés sincèrement, et profondément. Et qu'à ses yeux, un tel comportement constitue une trahison inadmissible. C'est pourquoi, la voix hésitante, mais mon regard toujours plongé dans le sien que je lui mentis une dernière fois :

–     Je ne savais pas que c'était lui...

–     Réponds sans me mentir, tu le savais oui ou non ?! Gronde-t-il.

           Ne pouvant que constater sa détresse et sa tristesse, je ne peux pas lui mentir encore une fois. C’est au-dessus de mes forces, alors même si je sais que je risque de le perdre définitivement, je décide qu'il est grand temps d'avouer mes mensonges. Je me contente de murmurer, aussi bas que possible :

–     Oui

           À ce moment-là, Tony relâche l'emprise qu'il a sur moi et semble à la fois choqué et anéantis. Je n'ose imaginer ce qu'il ressent en ce moment. Il se mure dans le silence tandis que je surveille toujours ses gestes. Il lance à nouveau un bref regard vers l'écran, avant de ravaler un sanglot. Puis d'un seul coup, il me porte un violent coup de poing qui m'envoie valser quelques mètres plus loin. Alors que je me redresse, je vois Tony foncer sur Barnes avant de le traîner sur quelques mètres dans les airs. Non...Ce que je craignais le plus est en train de se produire. Tony s'apprête à tuer Barnes, et il m'est impossible de rester les bras croisés... Je me saisis de mon bouclier avant de l'envoyer dans la tête du milliardaire qui a, à nouveau, revêtu l'intégralité de son costume. Mon bouclier rebondit sur lui avant de me revenir dans les mains ce qui me permet de lui foncer dessus, et de l'éjecter de quelques mètres. Seulement, l'homme de métal se ressaisit instantanément et me fonce dessus à son tour. Je pars le coup avec mon bouclier, mais le choc est si violent que je suis projeté en arrière. Alors que je suis au sol, Stark en profite pour m'emprisonner les jambes avec l'un de ses gadgets. Puis il retourne son attention sur Barnes qui a eu le temps de se relever. Tandis qu'ils sont en train de s'affronter, j'utilise mon bouclier pour me défaire de l'emprise des liens de métal avant de courir vers eux pour les séparer. Mais alors que je suis quasiment à leur niveau, une ogive a envoyé Stark atterri dans l'une des cuves ce qui l'a fait s'effondrer sur sa voisine. Les explosions provoquées par ce choc ont eu pour conséquence de déclencher un effet domino et l'une d'elle va s'écraser sur nous. Je n’ai d'autres choix que de l'éviter, tandis que mes deux amis sont en train de se battre dans les airs en ignorant totalement la tour qui va s’abattre sur eux. Le choc est si violent, qu'ils furent tous les deux séparés et projetés à plusieurs mètres l'un de l'autre. Heureusement pour Barnes, Tony est retenu dans les décombres ce qui doit lui permettre de s'échapper. Seulement, il reste planté là, c'est pourquoi je lui hurle :

–     Va-t’en !

           Seulement, il ne faut que quelques secondes à Tony pour sortir des décombres grâce à son armure High-Tech. Et alors qu'il a repris la poursuite de Barnes, je m’interpose entre les deux.

–     Il n'était pas responsable, Tony ! Tente-je de le raisonner. Il était téléguidé par Hydra !

–     Poussez-vous ! Se contente-t-il de grogner.

–     Ce n'était pas lui !

           Alors qu'il est en train de passer à ma hauteur, j'en profite pour lui attraper le pied afin de démolir l'un de ses propulseurs ce qui l'empêcherait de voler. Ou tout de moins, ce qui le ralentirait. Une fois cela fait, je relâche mon emprise ce qui permet au Vengeur d’atterrir quelques mètres plus loin. Je cours alors vers lui, afin de l'empêcher de rejoindre Barnes. Mais tandis que j'arrive à sa hauteur, il provoque un éboulement grâce à l'un de ses lasers. Désormais bloqué par un mur de pierre, je ne peux pas laisser Tony tuer Barnes sans rien faire. Et c'est donc avec force que j’empoigne mon bouclier avant de me jeter sur les pierres, afin de me créer un passage. Je dois répéter cette manœuvre deux fois avant qu'une brèche suffisamment grande me permette de passer. Je me trouve alors dans une grande pièce qui monte vers une espèce de sas de sortie que Barnes tente d'atteindre. Je grimpe aussi rapidement que possible, et alors que Tony a éjecté le soldat de l'hiver contre un mur, je m’interpose entre les deux toujours avec mon fidèle bouclier à la main. Je parviens à lui renvoyer son ogive ce qui le fait tomber de quelques étages. Je profite de ce court instant de répit pour dire à Barnes :

–     Rien ne l'arrêtera, va-t’en !

           Puis j'attrape un gadget que Tony m’a donné pour m'en servir contre lui. Il s'agit d'une sorte de grappin, et alors que Tony remonte jusqu'à Barnes, je saute au-dessus de lui, et je lui enroule autour du cou afin qu'il chute avec moi. Nous tombons de plusieurs mètres avant que notre chute soit stoppée par des plateformes métalliques. Mais alors que Barnes a quasiment atteint la sortie, je vois Stark qui s'apprête à le viser avec un missile. Je lui lance mon bouclier, mais celui-ci le dévie et il tombe dans le vide sans que je puisse le rattraper. Mais malgré mes efforts, je n’ai pas le temps de l'atteindre avant qu'il ne tire. Le missile qu'il envoi s'écrase sur le sas ce qui le referme sur Barnes. Le soldat de l'hiver n’a d'autres choix que de s'éjecter dans le vide tandis que Tony fonce vers lui. Quant à moi, je suis bien moins rapide que l'ingénieur qui peut voler et je peine à remonter jusqu'à eux. Et alors que Tony s’est suspendu dans le vide avec Barnes dans les bras, à cause de son propulseur endommagé, il ne parvient pas à garder de l’altitude. Il descend jusqu'à moi et j'en profite pour lui sauter dessus afin qu'il lâche l'emprise qu'il a sur mon ami. Ce fut une réussite, cependant, le choc fut si violent que Tony et moi nous tombons en chute libre droit sur le sol. J’atterris lourdement sur mon côté droit, et c'est avec douleur que je peine à me redresser. Tony semble avoir bien moins de difficulté que moi à se redresser, et tandis que nous nous toisons, je tente de le raisonner :

–     Ça ne changera rien à ce qu'y s'est passé...

–     Ça m'est égal...il a tué ma mère...se contente-t-il de me répondre.

           Suite à cela, il me saute dessus avec rage et nous nous échangeons des coups pour le moins violents. Il me projette au sol, et m’assène de violents coups de poing que j’ai du mal à esquiver. Mais alors qu'il mène le combat, Barnes lui saute dessus avec mon bouclier et l'éjecte. Et ensuite, c'est avec l'aide de Bucky qui je reprends le combat contre Tony. Mais alors qu'on est en train de le mener, il m'envoie une décharge d'énergie ce qui me propulse contre le mur avec violence. Le corps encore endoloris, suite à ma chute de toute à l'heure, je peine à me redresser. Tandis que je reprends mon souffle avec difficulté, je vois Barnes qui a collé Tony au mur et qui s'apprête à lui arracher son réacteur ARK. Mon dieu...Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment pouvons-nous partager le même lit il y a quelques mois à peine, et se battre jusqu'à la mort aujourd'hui ? Hydra n’a pas que détruit ma vie, elle a aussi anéanti celle de Barnes... Et maintenant, elle détruit celle de Tony...Pourquoi... Pourquoi faut-il qu'il réagisse ainsi ? Pourquoi ne veut-il pas comprendre que Barnes n'y est pour rien ? Et que c’est Hydra qui est responsable de tout ça ? Pourquoi...


           Mais je n’ai pas le temps de me questionner plus longtemps, puisque Tony utilise son rayon pectoral pour détruire le bras métallique de Barnes. Et alors qu'il s'apprête à lui donner le coup de grâce, je n’ai pas d'autres choix que de m'interposer encore une fois. Je fonce droit sur lui, et je pars les coups qu'il m'envoi grâce à mon bouclier en vibranium. Et alors que nous nous échangeons des coups de plus en plus violents, je ne peux m'empêcher de me demander : Pourquoi faut-il qu'il soit comme ça ? Pourquoi ne peut-il pas réagir comme quelqu'un de raisonnable ? Après tout ce que j'ai fait pour lui... Après tout ce que je lui ai dit sur Barnes... Et à quel point il avait été là durant mon enfance, comment pouvait-il vouloir le tuer à ce point-là ? Ce n’est pas comme s'il avait eu le choix... Ce n’est pas comme s'il les avaient tués par volonté ! Non, c'était une victime. Et Tony devrait pouvoir comprendre ça ! Mon dieu, mais va-t-on réellement s’entre-tuer pour Hydra ?! Va-t-on réellement s’entre-tuer parce qu’il est borné ? Parce qu’il ne m’écoute jamais ? Parce qu’il ne pense qu’à lui ?

           Soudain l'Iron Man arrête mon bouclier d'une main, puis ce fut à son tour de m'enchaîner des coups sans que je ne puisse rien faire. Ces coups furent si violents que je tombe au sol. Mais, je me redresse avec difficulté avant de lui murmurer entre deux souffles :

–     C'est mon ami...

           J'espère qu'en lui rappelant cela, il reviendrait à lui. Que ce n'était qu'un coup de folie passager... Seulement, il ne semble pas disposer à m'écouter puisqu'il me réplique sur un ton glacial :

–     J'étais bien plus que ça...

           Puis il me frappe si violemment que je sens du sang remonter dans ma gorge. Cela ne m’était pas arrivé depuis des années, et alors que je n'avais pas encore repris mes esprits, il m'éjecte contre les colonnes qui soutiennent le bâtiment. Il me regarde et sur un ton agressif me prévient :

–     Ne te relève pas, dernière avertissement !

Pense-t-il sincèrement que je ne me relèverais pas ? Que je resterais assis là pendant qu'il assassine mon ami juste à côté de moi ? Plutôt mourir que de ne rien faire. Alors, c'est le corps brisé que je me redresse une dernière fois. Et c'est avec peine que je redresse mes poings avant de bégayer :

–     Je ferais ça toute la journée...

          Cette petite phrase sonne comme un laïus d'encouragement que je me dis à moi-même depuis toujours. Aussi loin que je me souvienne, lorsqu'un combat semble perdu d'avance, je provoque toujours mon adversaire avec cette petite phrase. Et ce, bien avant de devenir Captain America. D'ailleurs, c’était souvent à cette époque, une époque où j'étais plus fragile, que Barnes venait à ma rescousse. Alors, je ne pouvais pas l’abandonner. Quoiqu'il m'en coûte, je refuse qu'il se fasse tuer pour quelque chose qu'il a subi.

           Mais alors que Tony me vise avec ses propulseurs, Barnes lui attrape le pied. Fou de rage, il lui assène un violent coup ce qui me permet de l’attraper pour le jeter à terre. Je grimpe sur lui pour le frapper de toutes mes forces. À ce moment-là, j’ai l'impression de ne plus me contrôler. J’ai l'impression que la rage, et la rancœur, que j'éprouve a pris le contrôle sur ce que je fais, tandis que, je continue de le frapper avec fureur. Seulement, je constate que je n'arrivais à rien avec mes poings, son armure est trop impénétrable pour arriver à la briser à la force pure. C'est pourquoi, je finis par attraper mon bouclier qui se trouve à quelques centimètres de moi pour le frapper en plein visage avec. Mais alors qu'Iron Man ne parvient pas à réagir, je fini par briser son masque découvrant son visage terrifié. Et alors que je levais le bouclier pour le frapper une dernière fois, il met ses mains devant sa tête pour se protéger. J'abats alors le bouclier sur son réacteur ARK afin de désactiver une bonne fois pour toute son armure. Je reste ainsi, sans bouger à tenter de reprendre mon souffle et mes esprits durant quelques secondes. Des secondes qui me parurent durer une éternité tant cette situation est cauchemardesque. Tony me fixe en silence durant tout ce temps, avec une expression indescriptible sur le visage. Il y a un mélange de peur, de colère, mais aussi de tristesse. Épuisé, je fini par me laisser maladroitement tombé sur le côté afin de regagner l'énergie suffisante pour me relever une dernière fois. C'est tout aussi douloureusement, que difficilement, que je parviens à me mettre debout. Et c'est sans dire un mot, que je récupère mon bouclier qui s’est coincé dans l'armure de l'ingénieur avant de rejoindre Barnes pour l'aider à se redresser. Mais alors qu'on s'apprête à repartir, Tony me lance :

–     Le bouclier n'est pas à toi...Tu ne le mérite pas ! C'est mon père qui l'a créé !

           Il n’a pas tort. Je ne mérite pas ce bouclier, pas plus que le titre de Captain America. Plus maintenant. Si cela avait un jour été le cas, après tous mes mensonges, je ne mérite aucun honneur. Et encore moins ce bouclier qu'Howard m'avait créé. Il l'avait créé pour nous protéger des Nazis, pour nous protéger de Hydra. Et je pense que s'il avait su qu'un jour je m'en servirais pour massacrer son propre fils avec... jamais il ne me l’aurait confié... Comment a-t-on pu en arriver là ? C'est la mort dans l'âme que je lâche mon fidèle compagnon à terre avant de reprendre la route avec Barnes. J'emporte Barnes loin de Tony. Et c'est sans me retourner que je quitte la pièce Non. Je ne peux pas. Je ne peux plus le regarder en face. Pas après ce que je lui ai fait. Et c'est le cœur, tout aussi meurtri que mon corps, que nous regagnons le QuintJet avec Barnes.


Fin

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Bonjour, Bonsoir à tous !


J’espère que cette fiction vous aura plu, car elle est enfin terminée ! Vous pouvez retrouver la suite "L'amour au delà de la haine" depuis mon profile !


Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire !


Je vous rappelle que si vous aimez l’univers Marvel, sachez que cette fiction s’inscrit dans un univers que j’ai créé comprenant les fictions suivantes classée par ordre chronologique de lecture :


1)   Iron Man – Ce que je ne pouvais qu’écrire – Pepperony – OS

« Parfois, il y a certaines choses qui sont plus compliquées à dire qu’à écrire. Surtout lorsque l’on sort avec Iron Man, et que celui-ci est connu pour n’écouter que lui. De ce fait, Pepper n’a d’autres choix que de lui laisser une lettre. Une lettre qui n’augure rien de bon ».


2)    Incroyable Hulk – Le premier jour de ma nouvelle vie – Scient Bro – OS

« La vie est une succession d’événements qui ne sont pas toujours plaisants, et pour une fois, Banner a de quoi profiter de sa vie : Un nouveau laboratoire et surtout des amis »


3)   Avengers – L’amour n’est pas un long fleuve tranquille – Stony – Complète – 16 chapitres + Épilogue

« Lorsque Steve a commencé à prendre soin d’Iron Man, suite à sa rupture avec Pepper, il n’aurait jamais imaginé que cela puisse le pousser à sortir avec lui. Seulement, sortir avec le génie n’est pas une sinécure, surtout lorsqu’on est un Avengers et que des missions dangereuses nous attendent.

 

4)   Thor – Le Lien qui nous unis – Thorki – En cours

« La relation entre Thor et Loki a toujours été très particulière : Empreinte d’amour et de Haine, ils ont un lien fort qui les unis. Mais ce lien peut-il être détruit ? »


5)    Spiderman – Le principe de réciprocité – Starker – Complète – 9 chapitres

« Depuis les événements qui ont conduit à la Civil War, Tony Stark a pris sous son aile le jeune Peter Parker. Toutefois, le jeune Spiderman éprouve bien plus que de l’admiration pour son mentor, et il fera tout pour que celui-ci le regarde comme un potentiel prétendant. Seulement, Tony Stark pourra-t-il s’intéresser à celui qu’il considère comme un enfant ? »


6)   Avengers – L’amour au-delà de la haine – Stony – En cours

« Deux ans après la Civil War, et sa rupture avec Tony Stark, Steve est contraint de vivre caché en tant que Nomad. Cependant, un événement inattendu va le pousser à sortir de sa cachette pour se confronter à ses erreurs… »

 

7)   The Punisher – Joyeuse Saint-Valentin – OS

“La Saint-Valentin est censé être un jour joyeux pour tous les amoureux. Cependant, pour Frank dont la femme et les enfants se sont fait assassinés ce jour reste un jour comme les autres. Un jour où sa croisade contre le crime va l’amener à sauver des vies et à prendre d’autres »


8)   Les Gardiens de la Galaxie – Les danseurs de la galaxie – PeterxGamora – En cours

« Les gardiens de la galaxie sont un groupe uni qui aiment profiter de la vie aux rythmes des musiques de Peter Quill. Cependant, des événements sombres vont se produire, menaçant leur cohésion et leur avenir. Parviendront-ils à rester unis, telle une famille, ou vont-ils se déchirer à jamais ? »

 

9)   Spiderman – Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités – SpideyPool – En cours

« L’amour est un sentiment insidieux qui frappe sans prévenir. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire, mais il transforme pour toujours les personnes qui sont tombés dans son piège. Si cela peut transformer Wade pour le meilleur, est-ce que cela le rend compatible avec Spiderman pour autant ? L’amour est-il plus fort que tout ? »


Vous pouvez retrouver ces fanfictions dans les catégories correspondantes ou depuis mon profile ! Si vous avez la moindre question, sur l’ordre, la nécessité de lire telle ou telle fiction avant de continuer, n’hésitez pas à me demander. Je reste bien sûr disponible en MP !


Sur ce, bonne soirée/journée, et bonne lecture !


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[1]Référence Chapitre X : Une photo de famille pour les actes qui se sont déroulés à Berlin.

[2]Suite à la disparition de Banner dans les chapitres précédents. Captain America, et la majorité des Avengers (excepté Natasha) sont persuadés que Banner s'est enfui pour vivre caché quelque part suite à leur affrontement avec Fatalis.

[3]Spiderman a 14 ans à ce moment-là, seulement, sous le masque, il est impossible pour Captain de trouver son âge précis.

[4]Je sais que dans le film, ils disent un an. Toutefois, dans ma fiction, le combat contre Ultron est vieux de trois ans.



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