L'amour n'est pas un long fleuve tranquille

Chapitre 14 : Ensemble, nous tenons...

15715 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/10/2020 23:45

Chapitre XIV : Ensemble, nous tenons...


           Six mois se sont écoulés depuis la sortie d'hôpital de Stark, et il est désormais parfaitement rétablit. Cependant, si son état de santé s’est amélioré de jour en jour, en revanche, notre couple lui n’a eu de cesse de se détériorer. Si au départ cette situation était uniquement ma faute, avec le temps, Tony a commencé à prendre ses distances. Ainsi, il me laisse faire ce que je veux sans me poser de question, et ne pique plus de crise de jalousie. Seulement, cette attitude n'est pas motivée par la confiance qu'il me porte, mais plus par une sorte de désintérêt. Désormais, il semble faire sa vie comme si je n'en faisais plus partie, et se contente de me voir quand c'est possible. Mais, ce n'est pas ce qui me chagrine le plus, puisque depuis quelques temps, il a totalement arrêté de se confier à moi. Il se comporte avec moi de la même façon que lorsque nous avions commencé à nous côtoyer. Autrement dit, il est méfiant, distant et agressif. C'est à mon sens ce qui marque le plus le fossé qui s'est créé entre nous. Même si, heureusement, de temps à autres, il s'avère être à nouveau câlin et attentif à ce que je lui dis. C'est pourquoi, il m'est assez difficile de savoir comment se porte notre relation. Puisque l'attitude de Tony peut varier du tout au tout à chaque fois qu'on se voit. Malgré tout, depuis un mois, afin d'apaiser un peu notre relation, nous avons décidés de revenir au Manoir des Avengers. Ici, nous sommes entourés par les autres membres de l'équipe, et comme nous enchaînons les missions, nos disputes sont moins fréquentes. Cela nous fait le plus grand bien de nous retrouver, et de pouvoir partager à nouveau des moments de tendresses. Afin de nous rapprocher un peu, j’ai décidé de réinstaurer le rituel du café. Ainsi, tous les soirs vers dix-neuf heures, je retrouve mon amant dans son laboratoire, afin de lui apporter la boisson chaude, ce qui nous permet de discuter un peu et de réenclencher une routine agréable. Si cela nous permet de bavarder de tout et de rien, au fur et à mesure, le sujet de Barnes est devenu tabou. À chaque fois que je l'évoque, Tony semble s'énerver, tandis que moi, je me braque lorsqu'il devient agressif. Ce qui conduit inévitablement à une terrible altercation. C'est donc pour éviter cela que nous esquivons le sujet, ce qui au fond, m'arrange. Puisque moins nous parlons de mon ancien ami, et moins mon sentiment de culpabilité est puissant. Ce qui m'évite d'être en permanence sur les nerfs en sa présence.


           De ce fait, aujourd'hui, comme ces derniers jours, j'apporte le café à mon amant qui est en train de bricoler sur un gadget avec la musique à fond. Comme toujours, je demande à J.A.R.V.I.S de baisser le volume pour ne pas surprendre mon amant. Tony se retourne vers moi avant de me déclarer d'une voix passablement agacée :

–     Sais-tu que le fil d'une toile d'araignée est l'un des matériaux avec la résistance à la rupture en traction la plus élevée que l'on connaisse ?

–     Quoi ? Dis-je sans rien comprendre à ce qu'il me raconte.

–     Sais-tu également qu'un fil de toile d'araignée peut supporter jusqu'à quarante-cinq tonnes par cm² ? Autrement dit, un fil de un deux 2 millimètres supporterait un poids de 65 kilos.

–     Et ? L'encourage-je à continuer.

–     Et ? C'est un élément tout à fait remarquable, conclut-il. Mais extrêmement difficile à synthétiser...

–     Tu comptes te faire une armure en toile d'araignée ? Demande-je amusé par cette idée.

–     Ce que tu viens de dire est tout à fait stupide, ça se voit que tu es blond, dit-il avec son air hautain habituel.

–     Et bien, merci du compliment, je vois que j'ai bien fais de t'amener du café. Si ce n'est pas pour te construire une armure, pourquoi tu me parles de ça ?

–     Hum, fit-il pensif, juste comme ça. Je traînais sur youtube, et j'ai...Et je t'ai perdu, dit-il en me dévisageant. Parfois j'oublie que je parle à un fossile ambulant.

           Je lui tends son café tout en venant sceller mes lèvres contre les siennes. Suite à cela, nous prenons le temps de discuter, notamment des nouvelles technologies, et de ce fameux outil qu'est Youtube, jusqu'à ce que Thor vienne nous interrompre dans le laboratoire. L'imposant Asgardien requit urgemment ma présence, car il aurait, selon ses dires, quelque chose de très important à me signifier. Devant l'expression anxieuse du Dieu de la foudre, je m’exécute et je le suivi dans le couloir. Je lui demande alors :

–     Qu'y a-t-il Thor ?

–     Je crains que mon frère ait encore fait parler de lui...

–     N'était-il pas en prison ?

–     Justement, il vient de s'évader, et je crains qu'il mijote quelque chose de grave. Je vais devoir m'absenter, je ne sais pas quand je pourrais revenir.

–     Il n'y a pas de problème Thor, dis-je en posant ma main sur son épaule, vous pouvez y aller. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez que nous serons toujours là pour vous.

–     Je vous remercie, pouvez-vous saluer l'équipe pour moi ?

–     Entendu, confirme-je. Je te souhaite bonne chance, Thor.

           L'asgardien esquisse un sourire amical avant de se diriger vers l'extérieur du Manoir. C'est quelques secondes plus tard qu'un immense rayon arc-en-ciel l’emène loin de notre terre afin de régler les problèmes de son monde. Cela m’inquiète pour le Dieu de la foudre, puisqu'à chaque fois qu'une histoire implique Loki, il semble à fleur de peau. Il aime son petit frère, beaucoup trop selon Stark, et c'est pour cette raison qu'il pourrait baisser sa garde ce qui pourrait lui être fatal. Car il essaie toujours de le raisonner, de le ramener sur le droit chemin, même si c'est peine perdue. S'il a l'air d'avoir compris que rien ne pourrait l'empêcher d'être sournois avec l'incident de Singapour, je ne suis pas certain que cela suffise malheureusement. Je pense sincèrement qu'il aura toujours l'espoir que Loki soit le frère qu'il aurait aimé avoir. Un frère loyal, gentil et aimant. Seulement, cela n'arrivera jamais et rien n'empêchera le Dieu de la malice de mériter son titre.


           Suite à cela, je retourne auprès de Tony qui me fait clairement comprendre que je le gêne. Visiblement, il n'arrive pas à faire ce qu'il veut avec ses toiles d'araignée ce qui l'irrite fortement. Afin de ne pas le contrarier d'avantage, je m'en retourne à mes occupations. Je prends soin de jeter un œil à toutes les affaires que nous avons en cours, ainsi qu'aux menaces potentielles. Pour le moment, le monde semble relativement en paix, mais nous savons tous qu'il ne s'agit que du calme avant la tempête. Si nous ne savons pas ce qui se prépare, tout ce que nous avons vécus depuis le réveil du Serpent de Midgard, nous indique que quelque chose se trame dans l'ombre. Ce qui me tracasse le plus, c'est le vol de cet EMP, ainsi que, l'employeur des trois mercenaires que nous avons arrêté à Berlin[1]. Car nous n'avons aucune idée de la, ou les, personnes qui se cachent derrière cela. Quant à Hammer et Bullseye que nous avions arrêtés, pour le moment, aucun des deux n'a parlé et se contentent d'attendre leur procès.

           Une fois cela fait, je rejoins l'équipe des Avengers afin de dîner en leur compagnie. Si, comme toujours, Tony et Banner sont aux abonnés absents, j'annonce également à mes compagnons que Thor a dû partir afin de régler des problèmes à Asgard. Malgré cette annonce, l'ambiance est plutôt bonne et la discutions est assez animée. Ce fut Natasha qui quitte la table la première, puisqu'elle a décidé d'amener sa ration au brave docteur qui travaille sans relâche dans son laboratoire. Une sorte de routine qu'ils ont également mis en place depuis qu'ils sont revenus de chez Clint. Quant à Clint, il s'excuse auprès de nous, et part s'isoler dans sa chambre, sans doute pour prendre des nouvelles de sa femme qui attend un heureuse événement. Vision et Wanda partent tous les deux dans le salon afin de regarder une série ensemble. Je ne peux m'empêcher de sourire en les voyant s'éloigner ainsi, ils sont réellement adorables tous les deux. Ce petit sourire ne manque pas faire réagir Sam qui se trouve désormais seul dans la cuisine avec moi.

–     Ils sont mignons, n'est-ce pas ?

–     Oh que oui, approuve-je.

–     Tu veux un café ? Me propose-t-il.

           J'accepte volontiers le breuvage, et une fois servi Sam vient s'installer face à moi.

–     Et toi, comment ça va avec l'autre énergumène ?

–     Je crois que ça va, réponds-je pas vraiment sûr de moi, cela dépend des jours.

           Il se contente d’acquiescer d'un signe de la tête sans pour autant en rajouter. Depuis ce que j'ai révélé à Sam, il s'inquiète beaucoup pour moi. Je crois qu'il a compris à quel point je me sens mal et il est toujours présent pour moi. Nous prenons soin de ne jamais discuter de ce que je lui ai révélé sur Barnes à la tour des Vengeurs. Ayant conscience que J.A.R.V.I.S espionne toutes nos conversations, et même s'il ne s'agit que d'un programme informatique, il est fort probable que si nous en parlons devant lui, il préviendra immédiatement son créateur. Ce qui serait sûrement la pire façon dont Stark pourrait l'apprendre. Ainsi, nous finissons notre café en discutant tranquillement de nos derrières missions, ainsi que de nos avancées sur la traque du dit Soldat de l'hiver.


           Puis, lorsque nous avons terminés, je décide de rentrer jusqu'à ma chambre. Je m’installe dans mon lit et saisi mon carnet à dessin. Même si j'adore dessiner, je dois avouer que cela fait un moment que je n’avais pas griffonné dedans. Comme toujours, les premiers traits qui me viennent à l'esprit furent ceux de Stark tel que je l’ai aperçu en fin d'après-midi. Je le crayonne assis sur son tabouret, dans son laboratoire, en train de bricoler sur un gadget. En sueur, il est vêtu d'un simple débardeur noir, ainsi que de l'un de ses vieux joggings. Ses cheveux en batailles tombent sur son visage animé par une expression de concentration intense. Alors que je suis plongé dans mon dessin, le bruit de la porte qui s'ouvre me fait relever la tête. Je vois l'ingénieur entrer dans ma chambre avec le même air agacé que celui que je suis en train de tracer. Je pose mon calepin sur le côté avant de lui demander d'une voix aussi douce que possible :

–     Comment tu vas ? Tu as réussi à t'en sortir avec tes toiles ?

–     À ton avis ? Réplique-t-il froidement.

–     Je suppose que non, soupire-je devant l'attitude peu conciliante du brun.

–     Je vais me doucher, à toute. Dit-il avant de disparaître dans ma salle de bain.

           En le voyant s'enfermer dans la salle de bain, je sens mon estomac se nouer. Depuis l'incident avec Bullseye, et surtout ce que j’ai appris, Tony est distant avec moi, et cela s'en ressent dans plusieurs gestes du quotidien. Des gestes anodins comme celui-ci, et même si nous sommes encore très proche, je sens qu'il ne me fait plus confiance comme avant. Sinon pourquoi s'enferme-t-il ?

           Au bout d'un long moment, il finit par sortir à nouveau, vêtu d'un pantalon large, ainsi que d'un simple débardeur noir qui laisse filtrer doucement la lueur bleutée de son réacteur ARK. Je relève la tête de mon carnet à dessin que j’ai repris afin de patienter le temps de sa douche qui aurait pu, le connaissant, être bien plus longue. Il vient se glisser dans le lit à mes côtés avant de venir, à ma plus grande surprise, se blottir contre moi. Il pose sa tête contre mon épaule et semble s'intéresser à ce que je griffonne. Il me demande d'une voix plus douce que toute à l'heure :

–     C'est moi que tu dessines ?

–     Oui, comme toujours, réponds-je avec un petit sourire.

–     Alors, malgré tout, je suis toujours ta muse ?

–     Et pourquoi ne serait-ce plus le cas ? Dis-je en posant le calepin sur le côté afin de reporter toute mon attention sur mon amant.

–      Bonne question, répond-t-il l'air pensif.

           Je passe mes bras autours du brun qui rapproche son visage du mien afin de venir coller ses lèvres contre les miennes. Je réponds à ce baiser avec une passion légèrement emprunte de désespoir, car ses gestes tendres me manquent cruellement. Des gestes que nous n'avons pas échangés depuis ma mission à Berlin. Nous rompons ce baiser à bout de souffle avant d'en entamer un nouveau, tandis que, l'ingénieur s'installe à califourchon au-dessus de moi. Je glisse mes bras autours de la taille du mécanicien avant de me perdre en caresse. Le brun en fit de même, et il ne tarde pas à vouloir enlever mon haut ce que je l’aide à accomplir. Il me lance un petit regard lubrique avant qu'un petit sourire avide se dessine sur ses lèvres. Il vient à nouveau plaquer sa bouche contre la mienne avant de descendre ses mains agiles jusqu'à mon entre-jambe. Il commence à malaxer mes parties intimes au travers de mon jogging, alors que je retire à mon tour son débardeur. Une fois le torse de mon amant dénudé, je descends mes baisers le long de son cou, jusqu'à son torse, avant de m'attarder sur ses tétons. J'en profite pour lui laisser des marques-ci et là sur sa peau bronzée. Tony continue de m'astiquer au travers de mon pantalon ce qui ne cesse de faire monter mon désir. Je soulève légèrement le brun afin de lui enlever son bas pour commencer, à mon tour, à lui faire plaisir. J'attrape son membre déjà durci par le plaisir pour commencer à le titiller à mon tour. Tout en faisant cela, je continue de déposer des baisers sur son torse, ainsi qu'à lui déposer de multiples marques. Le milliardaire se cambre légèrement afin de rapprocher encore un peu plus son corps du mien. Il profite de cette proximité pour venir me déposer un fougueux baiser qui dure de longues et délicieuses secondes. Pendant ce temps, j’ai délaissé ses parties intimes pour venir l'enlacer avec passion, et encore une fois, avec une sorte de désespoir. Une fois que ce baiser fut rompu, l'ingénieur descend ses baisers le long de mon torse, avant de s'arrêter au bas de mon ventre. Il défait d'un geste rapide le nœud de mon pantalon avant de le retirer avec mon aide. Il en fit de même, quelques secondes plus tard, avec mon boxer qu'il envoi voler au loin dans la pièce. Il dépose un petit baiser sur mes parties intimes, avant de commencer à les lécher sensuellement. Je ne peux qu'étouffer un petit gémissement de plaisir lorsqu'il enveloppe mon membre dans l'humidité de sa bouche. Il commence doucement des va-et-vient tout en jouant avec sa langue ce qui ne cesse de faire augmenter mon désir. Je sens que ma respiration devient de plus en plus irrégulière, et contrairement à d'habitude, l'ingénieur ne cesse pas ce qu'il est en train de faire. Au contraire, il me jette un petit regard lubrique avant d’accélérer le mouvement. Je sens la chaleur monter en moi, et je ne peux retenir mon plaisir plus longtemps. Malgré moi, je viens dans la bouche de mon amant qui avale docilement ma semence. Il se redresse avec lasciveté jusqu'à mon visage avant de venir me déposer un petit baiser tendre.

–     Je t'aime, lui murmure-je.   

           Face à cette déclaration, Tony détourne honteusement le regard, avant de se reprendre, et de venir me déposer un petit baiser. Devant cette attitude étrange, je ne peux m'empêcher de lui demander :

–     Tony ? Qu'est-ce qu'il y a ?

–     Hum rien, fit-il l'air joueur, je me demande juste si tu es déjà fatigué.

           Il m’a demandé cela en tout en glissant sa main jusqu'à mon entre-jambe, avec sa petite étincelle de provocation dans le regard, tout en se mordant la lèvre inférieure. Ce qui me fait instantanément oublier ce petit regard fuyant qu'il a eu quelques secondes auparavant. Je pose mes mains sur son bassin avant de lui susurrer :

–     Tu sais bien que je ne suis jamais fatigué...

–     C'est l'avantage d'être un super soldat, souligne-t-il avant de venir me dévorer les lèvres.

           Nous rompons nos baisers passionnés, tandis que, je reprends mes caresses là où je les aie laissés. Ce que ne tarde pas à imiter le brun qui glisse sa main jusqu'à mon entre-jambe qui a besoin de stimulation. Il s’est à nouveau installé à califourchon au-dessus de moi, et ne cesse de me couvrir de baiser tout en titillant mes parties intimes. Au bout de plusieurs minutes, je sens le désir revenir avec ardeur, et mes caresses et mes gestes se font de plus en plus présent. Je glisse mes doigts dans sa bouche afin qu’ils les humidifient avant de les faire entrer en lui. Je le pénètre d'abord un doigt, puis une fois qu'il fut acclimaté à ma présence, j'en insère plusieurs. J'entame doucement des va-et-vient ce qui fait gémir de plaisir le milliardaire qui continue, cependant, de prendre soin de moi. Toutefois, à force, le plaisir commence à le submerger, et il lâche l'emprise qu'il a sur moi. Le voir soupirer ainsi ne fait que renforcer mon désir de m'unir à lui. Je fini par retirer les doigts que j’ai en lui avant de le plaquer sur le matelas. Je lui dépose une multitude de baisers passionnés que ce soit sur ses lèvres charnues, mais également sur son torse svelte. Dans le même temps, je soulève une de ses jambes avant d'entrer délicatement en lui. Ce qui lui arrache un petit gémissement de plaisir. Je commence alors doucement des va-et-vient, tandis que, mon amant glisse ses bras autours de ma nuque. Il rapproche son visage du mien avant de me murmurer d'un air joueur :

–     Pour un super soldat...dit-il entre deux souffles, je trouve que tu es…un peu...moue

–     Moue ? Réplique-je à la fois surpris et quelque peu contrarié.

–     Je t'ai connu...plus sauvage, répond-t-il avec un petit sourire provocateur peint sur ses lèvres.

           Piqué au vif, je me retire de mon amant avant de soulever ses jambes avec panache afin de me faciliter les choses. Je me représente à lui avec force avant d'entamer une pénétration bien plus sauvage qu'il y a quelques secondes. Tony tente de retenir ses gémissements, et se mordit le doigt afin de s'aider à les contenir. Nos mouvements se sont synchronisés afin de décupler notre plaisir. C'est avec force que je continue d'aller et venir en mon amant, tout en jouant avec ses parties intimes, ce qui semble augmenter son désir. Il glisse ses mains le long de mon dos, et s'y agrippe comme il le peut. Je peux même sentir ses ongles se planter dans ma peau jusqu'au sang, ce qui me fit légèrement ralentir. Je ne peux alors m'empêcher de lui demander :

–     Ça va...Tony ?

–     Mais oui...Souffle-t-il. Continue...

           Pour conclure sa phrase, il vient m'embrasser avec une fougue inhabituelle. Lorsqu'il stoppe son baiser, il me mord la lèvre inférieure ce qui la fait saigner comme pour me provoquer. Pour me venger, je reprends les va-et-vient en lui avec fougue ce qui lui fit pousser un très long gémissement. Je peux sentir tout son corps se crisper à chacun de mes assauts, tandis que sa respiration, tout comme la mienne, devient de plus en plus irrégulière. Il finit par attendre le paroxysme de son plaisir avant de reprendre sa semence sur nous. Quant à moi, le voir ainsi jouir sous moi, ne tarde pas à m'aider à atteindre le summum du plaisir à mon tour. Je relâche un râle d'exaltation tout en me vidant dans le corps de mon partenaire. Je me laisse ensuite retomber mollement sur mon partenaire que j’attrape dans mes bras. Je me redresse juste un peu afin de pouvoir déposer un tendre baiser sur ses lèvres provocantes. Je lui murmure avec affection :

–     Je t'aime, Anthony Stark.

           Encore une fois, le brun détourne imperceptiblement le regard, avant de me souffler d'un air mal à l'aise :

–     Oui, je sais.

           Je me redresse suffisamment pour pouvoir plonger mon regard dans le sien. Pour essayer de comprendre ce qui se passe dans sa petite tête de génie. Je n’ai plus entendu Tony me dire qu'il m'aime depuis son séjour à l’hôpital. Et si, au départ, je pensais simplement qu'il n'avait pas trouvé le bon moment pour me le dire, visiblement le problème est plus sérieux que ça. Je tente alors une approche en douceur :

–     Toi aussi, tu m'aimes ?

           Le milliardaire plonge son regard brun dans le mien avec une expression que je ne saurais déchiffrer sur son visage. Je ne saurais dire si c'est de la contrariété, de la confusion, de la peur ou de l'inquiétude. Peut-être est-ce un mélange de tout cela. En guise de réponse, il se contente d'acquiescer l'air fuyant avant de repartir sur un autre sujet :

–     Je n'aurais pas dû me doucher avant, on est tout poisseux maintenant. Je vais devoir prendre un bain... Se plaint-il.

–     Tony, il y a un problème ?

–     Oui, répond-t-il avec entrain, je n'entends toujours pas l'eau de mon bon bain chaud couler...

–     Je le ferais, si tu me dis que tu m'aimes. Réplique-je comme une supplication.

           L'ingénieur reste silencieux durant quelques secondes avant de soupirer. Il finit par me déclarer l'air fuyant :

–     Tu le sais.

–     Non, justement, j'ai besoin de l'entendre.

–     Tu es pénible...Tu ne veux pas juste profiter de ce moment ?

–     Si, mais pourquoi est-ce que tu refuses de me le dire ? C'est justement le moment idéal, non ?

–     Pourquoi tu tiens tant à ce que je te le dise ?

–     Cela ne t'a jamais posé problème avant, si ?

–     Non, avoue-t-il de façon presque inaudible.

–     Alors pourquoi maintenant ?

–     Parce que...s'arrête-t-il.

–     Quoi ? Tony, tu sais très bien que tu peux me parler. Si tu as un problème, on peut en parler.

–     Qu'est-ce que tu me cache ? Dit-il en plantant son regard perçant dans le mien.

–     Je... Déglutis-je, je ne te cache rien.

–     Donc, on ne peut pas en parler.

–     Tony... Le supplie-je. Je t'en prie, j'ai juste besoin de l'entendre...

–     Moi, j'ai besoin d'entendre ce que tu me caches.

–     Mais je ne te cache rien... persiste-je.

–     Tu m'énerve...Dit-il passablement agacé.

–     Pourquoi ? Cela ne devrait pas être difficile à dire...recentre-je le sujet.

–     C'est difficile à dire... Se contenta-t-il de me répondre.

–     Mais pourquoi ?

–     Parce que...je ne suis plus sûr de le ressentir, me confesse-t-il après un long silence.

–     Quoi ? Dis-je en me redressant brutalement.

           Mon estomac s’est instantanément noué et une sensation de mal être a envahi tout mon corps. Je ne comprends pas ce revirement de situation, car même si la situation est tendue, je ne pensais pas que cela avait à ce point entaché son amour. Surtout après la démonstration d'affection que nous venons juste d'avoir. Le brun s'assit à son tour afin de me faire face, et c'est le regard fuyant qu'il tente de se justifier :

–     Steve... Je...

–     Comment tu peux me dire ça juste après ce que l'on vient de faire ? Le coupe-je.

           L'ingénieur se contente de soupirer à cette question, comme si la réponse est évidente. Je l’attrape par le bras afin de l'obliger à me faire face. Par réflexe, le milliardaire se recule et veut me faire lâcher prise. Toutefois, même s'il force, cela lui sera impossible. Il me se résigne alors à me dire :

–     Steve...Comment tu veux que je t'aime, et que je te le dise, si je ne peux pas avoir confiance en toi ? Si tu me caches des choses ?

           Alors que je voulu le contredire, aucun son ne sortit de ma bouche. Car je réalise qu'il a totalement raison. La base d'un couple, c'est la confiance. Or, avec ce que j’ai appris sur Bucky, je brise chaque jour un peu plus cette confiance qu'il me porte, en lui dissimulant une telle information. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Je ne peux le lui dire. Ma gorge se serre, et l'émotion m'empoigne quand je comprends que je ne pourrais rien faire d'autre qu'assister à la déchéance de notre couple. Je sais que je ferais mieux de quitter Tony maintenant, avant de le faire souffrir inutilement. Mais je ne parviens à m'y résoudre. Alors que j’ai relâché l'emprise que j’ai sur le mécanicien, celui-ci semble s'impatienter de mon silence puisqu'il me dit la voix cassée :

–     Steve, je sais que tu me caches quelque chose depuis mon séjour à l'hôpital, alors je ne sais pas si tu m'as trompé, ou si tu t'es rendu compte que tu aimes quelqu'un d'autre, mais tu peux me le dire. De toute façon, ça ne peut pas continuer comme ça...Peu importe ce que tu as fait, tu dois me le dire.

–     Je ne t'ai pas trompé, parviens-je à articuler après un long silence.

–     Tu aimes Barnes ? Me demande-t-il la voix brisée, et le regard détourné.

–     Non...dis-je en étouffant un sanglot.

–     Tu mens, se contente-t-il de répondre avec un air dégoûté. Pourquoi refuses-tu de l'admettre ?

–      C'est toi que j'aime, pas lui. Réponds-je sincèrement.

           L'ingénieur reste silencieux à cette déclaration, sans doute ne sait-il pas s'il doit y croire ou pas. Je voulu passer mes bras autours de lui afin de le rapprocher de moi. J’ai besoin de le sentir contre moi comme si un rapprochement physique peut à lui seul réparer la fissure de notre couple. Seulement, l'ingénieur ne se laisse pas faire. Il se dégage de mon emprise, et parti à nouveau s'enfermer dans la salle de bain. Je l'entends enclencher le verrou de la porte ce qui me serre à nouveau le cœur. Durant tout le temps de la douche de mon partenaire, je reste assis dans un état végétatif plongé dans mes songes. Me débattant entre ma loyauté envers Barnes, et mon amour envers Tony. Sachant qu'il ne pourrait y avoir de fin heureuse à cette situation, puisque quel que soit le choix que je ferais, mon histoire avec Stark est résolue. Si je lui dis, il s'en prendra à Barnes et je ne pourrais le laisser faire. De toute manière, il ne me pardonnerait jamais de lui avoir dissimulé une telle information. Et si je ne lui dis pas, ce mensonge va continuer de s'insinuer entre nous avant de tout anéantir. Si je quitte Stark maintenant....

–     Steve, tu peux aller te doucher, si tu l'veux, dit-il froidement en sortant de la salle de bain.

–     Tony...murmure-je presque comme une supplication.

           Mais il ne semble pas m'entendre puisqu'il retourne dans la salle de bain. Il en ressort quelques secondes plus tard, vêtu d'un simple caleçon avant de venir se réinstaller à mes côtés. Il glisse sa main sur mon visage avant de me dire :

–     Steve, va te doucher, et reviens te coucher. On en discutera le jour où tu seras prêt à me dire ton secret, d'accord ? Dit-il d'une voix réconfortante.

           Je sais que ce genre de propos ne lui ressemble pas. Tony est le genre de personne qui aime tout contrôler, et surtout qui est très entier. Il n'aime pas qu'on lui cache des choses, et cherche toujours à tout savoir même lorsque ce n'est pas raisonnable. Alors, qu'il me laisse le temps de lui dire, tout en sachant qu'à ses yeux il s'imagine qu'il s'agit d'un adultère, cela prouve qu'il m'aime bien plus que ce qu'il m’a dit toute à l'heure. Le sentiment de culpabilité que j’ai tenté d'enfouir ressurgit avec une telle intensité que des larmes me montent aux yeux sans que je ne puisse contrôler quoique ce soit. Et pour la première fois depuis que je suis avec Tony, je fonds en larme devant lui. Ce qui semble grandement surprendre l'ingénieur qui ne sus comment réagir. Il passe alors ses bras autours de moi avant de me murmurer :

–     Allons, pas la peine de pleurer Steve. Je t'aime toujours, c'est juste que...c'est plus difficile de te le dire, finit-il par m'avouer.

–     Je suis désolé...tellement...désolé, Tony....tellement...Dis-je entre deux sanglots.

–     Parle-moi, que je sache au moins de quoi tu t'excuse...Me demande-t-il d'une voix qu'il voulut douce même si on pouvait y sentir une pointe de désespoir.

–     Je...je ne peux pas...Fini-je par confesser.

–     Tu peux tout me dire, contrairement à ce que tout le monde pense, je sais aussi être à l'écoute.

–     Tony, je t'en supplie, ne me force pas à te le dire...

–     À me dire quoi ? Explique-toi…

–     Je vais me doucher, finis-je par déclarer après de longues minutes de silence.

–     Steve, me supplie-t-il en m'attrapant le bras.

           Je m'en dégage avec douceur avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain à mon tour. Je pris une longue douche afin de tenter de calmer le tourbillon d'émotion que je ressens. C'est une fois calmé que je regagne ma chambre, et je fus surpris de voir que le mécanicien est toujours installé dans mon lit. Je pensais sincèrement que Tony serait parti aussi loin possible de moi après la scène à laquelle il venait d’assister. Pourtant, il est là. Et il lit calmement un dossier sur une tablette, et se contente de lever les yeux vers moi quand il me voit entrer dans la pièce. Ce fut seulement lorsque je m'allonge à ses côtés qu'il reprend la parole :

–     Tu te sens mieux après cette douche ?

–     Oui, réponds-je sans entrain.

–     Je n'aurais jamais pensé voir un homme de ton âge pleurer comme un bébé, plaisante-t-il.

–     Comme quoi, il y a une première fois à tout.

–     Dire qu'on m'a répété, depuis mon enfance, que Captain America est un roc infaillible, s'en amuse-t-il. Je dois bien avouer que j'avais fini par y croire.

–     Même les rocs ne sont pas indestructibles, il faut croire.

–     Mais qu'est-ce qu'y peut bien faire s’écrouler un roc tel que toi ? Questionne-t-il discrètement.

–     Tony... Me contente-je de répondre telle une supplication.

–     Bien, on ferait mieux de se reposer. Après tout, demain je me lève tôt, tu es prévenu.

–     Tu te lèves pour quoi ? M'enquis-je.

–     Une réunion du projet septembre, finit-il par déclarer après un petit silence.

–     Le projet n'est toujours pas concrétisé ?

–     Pas encore, s'empresse-t-il d'ajouter. On a encore quelques projets d'étudiant à voir, ainsi que la conférence de présentation à préparer.

–     C'est pour quand la grande première ?

–     Je sais que tu es blond, mais cela ne peut pas toujours te servir d'excuse pour ta stupidité, n'est-ce pas Cap' ? Après m'avoir vue grimacé, c'est en riant qu'il ajoute : Pour Septembre, d'où le nom de la fondation.

–     Très malin, Monsieur Stark. Tu as donc encore deux mois, c'est suffisant pour tout boucler ?

–     Largement, Dit-il en me gratifiant de l'un de ses faux sourires. Aller, bonne nuit, Steve.

–     Bonne nuit Tony...Je t'aime...rajoute-je la voix tremblante.

           L'ingénieur ne me répond pas, et se contente de s'installer à mes côtés. Tony est proche de moi, sans pour autant être collé à moi. Cette proximité teintée de distance est à l'image même de notre couple. Proche, et pourtant si éloigné l'un de l'autre.


           Quant à moi, je suis tourné vers lui et je détaille son visage, afin de le graver dans ma mémoire. Tony est vraiment quelqu'un de très beau, en plus d'être une personne drôle, et intelligente. Il a tout pour lui, et j’ai eu tellement de chance qu'il pose, ne serait-ce, qu'un regard sur moi. J'aime la passion qui se dégage de lui, sa fougue, et sa façon de croquer la vie à pleine dent. Mais surtout, je l'aime pour tout ce qu'il me donne. Pour sa patience, bien que parfois relative, dont il fait preuve à mon égard lorsqu'il y a des technologies que je ne comprends pas. Pour sa façon particulière de veiller sur moi, notamment lorsqu'il vérifie plusieurs fois mon équipement avant de partir en mission, ou qu'il contrôle si ma moto et ma voiture sont en parfaite état. Car il fait toujours passer ma sécurité avant tout. Et même s'il y a des choses que j'aime moins chez lui, comme son alcoolisme ou son attitude séductrice, cela ne m'a jamais empêché de l'aimer pour ce qu'il est. Au contraire, cela n'a fait que renforcer mes sentiments envers lui. Des sentiments que je ne pensais plus pouvoir ressentir dans ce nouveau monde. Un monde, qui même s'il n’est plus en guerre, peut s'avérer plus rude que celui des années quarante. Du moins, à mes yeux, puisque j'ai grandi dans une époque où les mœurs étaient totalement différentes. Une époque où cette relation que j'entretiens avec Tony aurait pu être l'objet d'une condamnation. Je me suis pourtant adapté aux us et coutumes de cette époque, j'ai surmonté les épreuves qui sont présentés à moi en tant que Captain America, ainsi qu'en tant que Vengeurs. J'ai réussi à me faire des amis dans une époque où rien ne m’est familier, où j’ai des comportements, ou des références dignes des personnes âgées. Et par-dessus tout, dans ce nouveau monde, j'ai trouvé l'homme de ma vie. Tout allait parfaitement bien, jusqu'à ce que j'apprenne ce qu’a fait Barnes, il y a vingt ans de cela. À une époque où j'étais encore prisonnier d'un sommeil de glace. Et ce sont des erreurs que j'ai faites il y a soixante-dix ans qui sont en train de ruiner ma vie actuelle... Finalement, Hydra aura bel et bien gâché ma vie. D'une façon que je n'aurais jamais pu soupçonner...


           Mais alors que je suis plongé dans mes pensées, et que Tony s’est endormi, une alarme retentie dans le manoir des Vengeurs. J.A.R.V.I.S nous prévient qu'une base du SHIELD est attaquée, et que notre présence est requise pour sa défense. Je saute du lit en lui ordonnant de prévenir tout le monde que nous devons nous retrouver dans trois minutes au Quinjet. L'Iron Man ne tarde pas non plus à se lever, et enfile une tenue avant d'appeler son armure à lui.

           Trois minutes plus tard, nous nous retrouvons tous équipés près de l'avion afin de prendre la direction de la base. Durant le vol, je demande à J.A.R.V.I.S ce qu'il sait sur l'assaillant. L'IA nous informe qu'il s'agit du monarque de la Latvérie, autrement dit, le docteur Victor Von Fatalis. Ce qui semble faire tiquer Tony qui s'empresse de prendre la parole :

–     Le docteur Fatalis ? Cap', on ne peut pas y intervenir. Souligne-t-il sérieux.

–     Quoi ? On ne peut pas laisser cet homme envahir une base du SHIELD sans réaction.

–     Sauf que cet homme en question c'est le souverain de la Latvérie, et qu'il a une immunité diplomatique donnée par les nations-unies. On ne peut pas intervenir sans risquer un incident diplomatique.

–     Je ne vois pas en quoi cela nous empêcherait d'intervenir, réplique-je très sérieux. Est-ce parce qu'il a une immunité que nous devons le laisser tuer à sa guise ?

–     Le docteur Fatalis est l'une des personnes les plus intelligentes de cette planète, Captain, précise Banner, s'il attaque le SHIELD, il doit savoir qu'il ne risquera aucune sanction de la part des nations-unies. Et que de ce fait, si nous agissons, nous le faisons en étant hors la loi.

–     Il faut, cependant, savoir qu'une immunité diplomatique peut être retirée si jamais les conditions de son application ne sont pas respectées. Intrervient Vision. L'invasion d'un pays ennemi, ou l'attaque d'une base militaire, font parties des clauses résolutoires d'une immunité diplomatique. Si Fatalis attaque, sans raison, une base du SHIELD, il ne sera pas couvert par cette fameuse immunité.

–     Sauf qu'il y a deux jours, un espion envoyé par le SHIELD a été arrêté, et exécuté en Latvérie, nous précise Natasha.

–     Bon sang, s'exaspère Tony.

–     Dans ce cas, cela change tout, explique Vision. En cas d'intrusion dans le pays de la Latvérie, le souverain possède le droit d'intervenir militairement contre le pays, ou l'organisme, qui a attenté à la sécurité de ses concitoyens.

–     Sauf qu'il ne s'agissait que d'un espion, et qu'il n'avait aucunement pour mission d'attenter à la sécurité de son pays. Nous rappelles Natasha. Il devait seulement obtenir des informations sur Fatalis et son armée.

–     Allons, ne soyez pas naïve Natasha ! S'emporte Tony, Un agent secret qui vient espionner les armées d'un pays peut compromettre la sécurité de celui-ci. Avec le soutien de la Chine, de la Corée, et surtout de la Russie, il n'y a aucune chance pour que son immunité diplomatique saute pour ce genre de faute...

–     Pas faux, confirme la plantureuse rousse.

–     Donc ce que vous proposez, Stark, c'est que l’on n’intervienne pas ? Demande-je passablement agacé.

–     Oui, me répond-t-il avec une tonalité de défit dans la voix tout en me laçant un regard particulièrement glacial.

–     C'est un choix compliqué, précise Natasha. Si nous intervenons, nous risquons d'entacher l'image des Avengers, et si on le laisse faire, Dieu sait ce qu'il pourrait prendre. Surtout que c'est dans cette base que Fury garde de nombreux armements particulièrement dangereux.

–     Sauf qu'on intervient suite à une demande du SHIELD, ce qui rend notre intervention légitime, non ? Intervient Hawkeye.

–     Pas tout à fait, Monsieur, nous informe l'IA, Monsieur Stark a instauré une mise à jour de mon logiciel, afin de surveiller toutes les activités du SHIELD, ce qui m'a permis de vous informer de cette invasion. Elle n'a, pour le moment, en aucun cas été commandité par le directeur général Fury.

–     Vous avez fait quoi ? Demandèrent en cœur les deux agents du SHIELD.

–     Roh, c'est juste une précaution, histoire de savoir si l'une des têtes d'Hydra n'aurait pas repoussé au sein du SHIELD, se défend Tony.

–     Une précaution qui, finalement, nous met face à un dilemme, souligne Banner. Que fait-on ?

–     Pour ma part, c'est tout vue, j'y vais et ceux qui veulent m'accompagner sont les bienvenus. Quant aux autres, précise-je en lançant un regard réprobateur à Tony, vous pouvez rentrer, la queue entre les jambes, si c'est ce que vous voulez.

–     Cela ne fera que nous compliquer les choses. Grogne-t-il.

–     Personne ne vous oblige à venir Stark, gronde-je.

–     Suis-je obligé d'intervenir ? S'enquit Banner.

–     Face au docteur Fatalis, un code vert n'est pas exclu, les quatre fantastiques ont souvent des difficultés face à lui, même en compagnie de la Chose. Souffle Natasha d'une voix extrêmement douce. D'autant plus que si Thor n'est pas disponible, Hulk reste notre meilleure arme.

–     On aurait dû prendre notre retraite...Déprime Banner.

–     Oh aller, on va s'amuser, tente Sam.

–     S'amuser ? S'énerve Tony sur le Faucon.

–     Roh, depuis quand vous êtes devenus un rabat-joie Stark ? Réplique-t-il piqué au vif.

–     Risquez nos vies, et la colère des nations-unies, cela ne m'amuse pas !

–     Vous préférez laisser les agents du SHIELD se faire tuer ? Natasha et Clint ont des amis là-bas, Lui rappelle-je.

–     J'ai pas dit ça, me dit Tony avec un air de défit.

–     C'est vrai, vous alliez vous contenter de le faire. Réponds-je froidement.

–     Bien, allons-y, puisque tout le monde semble d'accord. Cède-t-il à contrecœur.

–     Tu y vas ? Demande Wanda à Vision.

–     J'irais où tu iras, Wanda. Je t'ai promis de veiller à ce qu'il ne t'arrive rien. Murmure Vision à la jolie jeune femme.

–     Bien si tout le monde est d'accord, nous y allons tous ensemble. Il est hors de question de laisser le docteur Fatalis s'en prendre au SHIELD. Natasha, je te charge de prévenir Fury que nous arrivons en renfort.

           La rousse acquiesce et tout le monde se prépare à l'intervention. Toutefois, je vis Tony qui s'installe aux côtés de Banner avec une mine boudeuse. Les deux scientifiques discutent à voix basse, et ont le même air inquiet peint sur le visage. Je tente d’ignorer au mieux l'attitude désobligeante de Stark pour me concentrer à nouveau sur ma mission. Alors que nous sommes sur le point d'arriver, je donne des directives à tout le monde, et je finis avec notre petit laïus habituel : « Avengers, Rassemblement ».


           Nous sautons de l'avion tout en laissant Banner derrière pour le moment. Nous avons convenu de tâter le terrain avant de l'appeler en cas de besoin. Nous utilisons Hulk uniquement lorsque les situations le nécessitent, il n'y a pas besoin de faire souffrir Banner si le besoin ne s'en fait pas ressentir. J’atterris au milieu du terrain en plein cœur de l'armée des Fatalisbots. Les robots s'en prennent à des agents du SHIELD, qui sont, pris en tenaille. Je les aide à se dégager lorsque j'entends une voix puissante derrière moi :

–     Les Avengers, je me doutais que vous ne resteriez pas les bras croisés, s’exclame le dictateur. Que ce soit vous, ou les quatre fantastiques, je savais que des parasites de votre genre allaient venir me mettre des bâtons dans les roues.

–     Effectivement, réponds-je, nous ne sommes pas du genre à laisser agir à leur guise les psychopathes dans votre genre.

–     Déployez l’escadron anti-Vengeurs, ordonne le monarque.

           Une nouvelle vague de Fatalisbots débarque sur le terrain tandis que Fury vient jusqu'à moi. Et c'est tout en se battant contre les multiples assaillants, qu'il me déclare d'un air presque amusé :

–     Je crois que vous nous l'avez énervé, Captain.

–     J'en ai bien peur, avoue-je.

–     Comment avez-vous su que notre base était attaquée ? Nous n'avons encore lancé aucune alerte.

–     J.A.R.V.I.S nous a prévenu, réponds-je honnêtement. Mais je crois qu'il était plus que temps de lancer cette fameuse alerte, non ?

–     Malheureusement, nous ne pouvons appeler personne, constate Fury. Fatalis possède l'immunité diplomatique, alors si on appelle quelqu'un, cette fameuse personne risque de devoir rendre des comptes par la suite.

–     On ne se préoccupe pas de ce genre de...

           Mais je ne pus terminer ma phrase, puisque le docteur Fatalis se pose juste devant moi, avant de m'asséner un coup de poing puissant. Même si j’ai paré le coup, la puissance de celui-ci m’a fait reculer de quelques mètres, et j’ai dû mettre toute ma force pour le stopper. Suite à cette première offensive, nous échangons plusieurs coups avant que l'homme en armure ne m’envoie une puissante décharge d'énergie. Cette attaque fut si rude qu'elle me fait poser un genou à terre. Le dictateur en profite pour m'asséner plusieurs coups au visage que je peine à parer. C'est alors qu'un rayon d'une couleur bleuté vient s'écraser sur l'homme en armure ce qui l'oblige à détourner son attention de moi. Alors que je me redresse pour reprendre le dessus sur lui, le rayon bleu se stoppe car l'Iron Man se trouve ensevelit sous une multitude d'assaillants. Je jette alors un coup d’œil aux autres qui sont tous dans une situation similaire. Natasha, Clint et Sam se trouvent assaillit par une multitude d'adversaires. Tandis que Wanda et Vision sont quant à eux entourés par des robots qui ont instaurés des champs de force autours d'eux les privant d'une partie de leur pouvoir. Devant l'avantage qu’a notre ennemi sur nous, je décide d'appeler Banner afin qu'il vienne nous aider. Quelques secondes plus tard, un cri déchire le ciel étoilé suivit par un léger tremblement de terre. Le géant de jade fit son apparition sur le terrain ce qui nous permet de reprendre momentanément l'avantage. Seulement, le docteur Fatalis me déclare d'un ton hautain :

–     Pensez-vous réellement que Stark est le seul à avoir une HulkBuster[2] ?

–     Comment ?

           Mais j'eus à peine le temps de demander que plusieurs Fatalisbots entourent Hulk afin de faire apparaître un champ de force. Puis, une armure bien plus grande et imposante que les autres fut envoyée dans l'arène ainsi formée. Un combat dantesque entre les deux créatures s'entame tandis qu'aucun d'entre nous ne parviens à l'aider. Nous sommes tous aux prises avec notre ennemi, et je réalise que Banner a eu raison de nous mettre en garde contre l’intellect du dictateur. Il a effectivement prévu un plan pour neutraliser chacun d'entre nous. Seulement, nous n'avons pas dit notre dernier mot.

           Je contacte Stark pour qu'il me fasse un compte rendu de la situation d'un point de vue aérien. La situation semble être la même que toute à l'heure, et ce qui nous pénalise, c’est le nombre d'ennemi. Toutefois, il y a un élément que Fatalis semble avoir sous-estimé. Cet élément en question ce sont les agents du SHIELD. Je me tourne vers Fury, afin qu'il mobilise ses troupes pour défaire les boucliers, et les arènes qu'on mit en place les robots, dans le but de défaire de leur emprise mes compagnons. Seulement, dès qu'un des robots est détruit, d'autres viennent immédiatement prendre leur place pour continuer la stratégie de Fatalis. Or, le combat commence à durer dans le temps, et mes compagnons, contrairement à nos ennemis robotiques, s'épuisent. Je dois trouver un autre plan, sauf que je suis concentré sur mon affrontement avec Fatalis, qui s'avère être un ennemi redoutable. En plus de tous ses gadgets, et ses pouvoirs, son armure lui donne une force surhumaine. Ce qui amoindrit considérablement mon avantage sur lui. C'est alors que Fury me contacte :

–     Captain America, nous avons un problème. Les Fatalisbots ont pénétrés l'enceinte du bâtiment B, s'exclame-t-il essoufflé.

–     C'est le bâtiment où les armes sont stockées. Précise Natasha entre deux souffles.

–     S'ils arrivent à en prendre ne serait-ce qu'une seule, on risque d'avoir de sérieux ennuis. Rajoute Fury.

–     Stark, Faucon, vous vous rendez sur place et vous ne laissez personne sortir. Suis-je bien claire ?

–     À votre ordre, « patron », dit Stark sur un ton glacial.

–     J'y vais tout de suite, me répondit plus sympathiquement Sam.

           Quant à moi, je me concentre à nouveau sur le combat qui m'oppose au dictateur. Si je parviens à le battre, il sera obligé de se retirer. Toutefois, ce plan est plus facile à dire qu'à faire. Entre son armure en titane électrique, ses décharges d'énergie, et sa force surhumaine, ses capacités semblent supérieures aux miennes. Or, à force de reculer, je me retrouve dos à un bâtiment ce qui réduit considérablement mes capacités d'esquive. Heureusement pour moi, mon fidèle bouclier me permet de parer la majorité des coups. Cependant, je ne vois pas venir le terrible coup de poing qu'il m'assène au visage. Cela m'étourdit quelques instants ce qui lui permet d'en enchaîner un second. Toutefois, je parviens à esquiver le troisième avant de lui porter, à mon tour, un coup violent. Et c'est à ce moment-là que je remarque à quelques mètres de nous, se trouve plusieurs tonneaux explosifs. Tout en enchaînant les coups, je demande à Clint de viser ces tonneaux avec une flèche explosive. L'archer s’exécute sur le champ sans me demander plus de précision. Lorsque le projectile atteint son but, cela déclenche une violente explosion qui touche Fatalis, ainsi que de nombreux Fatalisbots, de plein fouet. Quant à moi, j'eus le temps de me dissimuler sous mon bouclier en vibranium qui absorbe totalement le choc. Une fois à terre, je saute sur Fatalis et abat à plusieurs reprise mon bouclier contre son casque. Sous la puissance de mes coups, son masque en titane finit par se fissurer avant de se briser en mille morceaux. Révélant le visage brûlé du monarque dont le regard trahit la fureur. Une fois son casque détruit, je me redresse à bout de souffle en lui demandant de se retirer. Seulement, même abattu, le monarque ne semble pas avoir dit son dernier mot puisqu'il m'envoie une volée de robots qui me font basculer sur le côté. Je me pris deux vilains coups avant de pouvoir répliquer, mais il est déjà trop tard, puisque Fatalis s'envole au loin dans les airs. Ses Fatalisbots battent aussi en retraite, libérant mes compagnons de leurs emprises. Je contacte alors l'équipe que j’ai envoyé au Bâtiment B pour savoir comment il s'en sorte :

–     Sam ? Tony ? Vous vous en sortez comment ?

–     Je vous ai déjà dit que j'étais imbattable à Space Invaders ? Plaisante Tony.

–     Vous voulez dire que Je suis imbattable à ce jeu, rectifie Sam. J'ai fait bien plus de kill que vous !

–     Tu plaisantes, j'espère ? Tu n'étais là que pour me seconder !

           Mais je n'eus pas le temps de me mêler de leur petite plaisanterie, puisque Hulk se lance à la poursuite de Fatalis. Visiblement, le géant de Jade n’a pas envie d'abandonner son combat contre la HulkBuster du dictateur. Celle-ci a déjà pris beaucoup de dommage, et parvient à voler avec difficulté. Cependant, elle prend le large avec Fatalis et ses autres sbires. Le monstre vert fit un bond de plusieurs mètres afin de l'atteindre. Il atterrit sur l'armure, et s'écrase avec celle-ci dans une forêt relativement éloignée de nous. Après avoir échangé un bref regard avec Natasha, nous courrons jusqu'au QuintJet afin de retrouver le docteur Banner, et de lui prodiguer sa berceuse.

           Seulement, lorsque nous arrivons sur les lieux de l'impact, nous retrouvons seulement l'armure en morceaux. Il n'y a plus aucune trace de Hulk. Je contacte tous les Avengers afin qu'ils viennent chercher le géant de Jade avec nous. Or, n'ayant aucune trace de lui, nous nous lançons à la poursuite du dictateur, car il doit avoir trouvé un moyen de ramener Banner à lui et de le kidnapper. En quelques minutes, nous rattrapons le docteur Fatalis qui semble prendre cela comme un affront. Toujours dans l'avion, je lui somme de nous rendre Banner. Ce à quoi, il me répond d'un air étonné :

–     Vous le rendre ? Mais je ne l'ai pas en ma possession. Pour ce que j'en sais, il est en train de mettre en pièce l'une de mes plus belles créations...

–     Nous savons que vous l'avez, alors rendez le nous, s'énerve la veuve noire.

–     Oh oh, mais je ne prendrais pas le risque de ramener un tel individu en Latvérie. J'ai un peuple à protéger moi, je sais que cela vous est inconnu, mais j'ai des responsabilités envers les habitants de mon pays.

–     Qu'est-ce qu'il faut pas entendre... Soupire Clint

–     On doit être en train de rêver, plaisante Tony, après tout on a bien Freddy Krueger en face de nous[3]...

–     Je vous ferais payer vos insultes Tony Stark, s'emporte soudain Fatalis.

–     Oh mais quand vous voulez, j'ai largement de quoi régler mes dettes, continue-t-il de le provoquer sur le même ton de plaisanterie.

–     On n'est pas ici pour rigoler, nous coupe Natasha, où est Banner ?

–     Tant qu'il ne se trouve pas en Latvérie, l'endroit où il se trouve m'est égale, réplique à nouveau froidement le dictateur. Fatalisbots, activez le code 66 sur les Avengers.

           Le docteur Fatalis prend son envol rapidement, tandis que, le reste de son armée robotique fonça sur nous avant d’enclencher leur séquence d'autodestruction. Le souffle due aux explosions simultanées fut si violent que cela déstabilise le QuintJet qui manque de se crasher. Nous devons notre salue aux seules compétences de pilotages de Natasha et de Clint. Malgré l'atterrissage violent, tous les passagers vont bien, et aucune blessure n’est à déplorer. Je contacte Tony, Sam et Vision qui se trouvaient à l'extérieur, au moment de l'autodestruction, afin de savoir s'ils vont tous bien. Et à mon plus grand soulagement, ce fut la voix de Tony qui me répond en premier :

–     Tout va bien, j'ai même sauvé un petit oiseau.

–     Je ne dirais pas petit, dit Sam d'une voix quelque peu affaiblie.

–     Comment va Wanda ? S'enquit Vision avant même de nous donner de ses nouvelles.

–     Bien, et toi ? S’inquiète à son tour la sorcière rouge. Tu n'as rien ? Tu n'es pas blessé ?

–     Non, non, rassures toi. Je ne peux pas être blessé. Je suis soulagé d'entendre que tu te sens bien...

–     Nat' ? Ça va ? Demande Clint inquiet.

–     Il n'a pas Bruce...

–     Tu en es certaine, Natasha ? Demande-je confirmation.

–     Il n'y a aucun doute, il n'a pas Bruce.

–     Il s'est peut-être évanoui quelque part, Précise Tony sur un ton bien plus sérieux. S'il vient de se transformer en Bruce Banner, ce n'est pas impossible qu'il ait perdu connaissance.

–     Peut-être, retournons là-bas et fouillons.

           Cependant, il n'y a plus aucune trace ni de Hulk, ni de Banner. Les heures se sont écoulées, et le matin est en train de poindre. Alors que nous sommes toujours en train de chercher la moindre trace du scientifique, Tony vient me retrouver. Il sort de son armure, et se met à ma hauteur avant de me dire :

–     Steve, je vais devoir y aller. Le temps de rentrer jusqu'à New York, je risque d'être en retard.

–     En retard pour quoi ?

–     La réunion pour la fondation septembre, je t'en ai parlé toute à l'heure. Répond-t-il sur un ton agressif.

–     Sérieusement Tony ? Tu vas partir maintenant alors qu'on n'a même pas retrouvé Banner ? C'est pas censé être ton ami ? Demande-je outré par ce que je viens d'entendre.

–     Steve, il n'est pas là, j'ai scanné la zone, et il a disparu ! Hulk a sûrement fait un bond quelque part dans le monde pour se cacher. J'ai mis des alertes pour retrouver Hulk, mais cela n'a rien donné. Quand Banner reviendra à lui, il va nous contacter. Pour le moment, à part perdre du temps, et de l'énergie, on n'avancera pas plus. Alors, plutôt que de perdre un temps qui m'est précieux, je vais plutôt rentrer à New York, prendre une douche et aller à une réunion importante !

–     Sauf qu'on n'a pas retrouvé de trace de pas qui nous indique que Hulk a fait un bond, lui signale-je ayant déjà pensé à cette option.

–     Sauf que si le géant de Jade se trouvait dans le coin, vue que c'est un géant, tu ne penses pas qu'on l'aurait déjà trouvé ? D'autant plus que Hulk n'est pas connu pour être le plus discret des Avengers. S'emporte Tony. Et, à moins que tu aies une autre explication à me fournir, je ne vois pas ce qui a pu arriver à Banner ici.

–     Je ne sais pas non plus, et c'est ce que j'essaie de savoir.

–     Il n'y a rien à savoir, il s'est enfuit et doit se cacher quelque part ! C'est tout !

–     Mais il n'aurait jamais laissé Natasha derrière.

–     Qu'est-ce que tu en sais ? Peut-être que Hulk l'évite justement parce qu'elle est la seule à pouvoir ramener Bruce à lui. Quand Bruce reprendra connaissance, il va nous contacter. Et puis, ça se trouve, c'est Banner qui s'est enfuit après avoir repris connaissance. Tu sais, toute à l'heure, il m'a dit qu'il en avait marre des Avengers, et Natasha refuse de les quitter. Il a peut-être pensé que ce serait le plus simple de disparaître sans lui dire au revoir. En tout cas, s'il veut nous contacter, on sera là, en attendant, j'y vais. Mais vous et moi, on aura une discutions à mon retour.

           Après cette mise en garde, le brun remonte dans son armure et s'envole avec précipitation vers New York. La veuve noire vient à ma rencontre avec un air concerné sur le visage. Elle regarde l'Iron Man s'envoler avant de me demander d'une voix emprunte d'inquiétude :

–     Il a trouvé quelque chose ?

–     Non, il rentre à New York. Avoue-je quelque peu agacé par ce que je viens d'entendre.

–     Mais nous n'avons pas encore retrouvé Bruce, dit-elle l'air décontenancée.

–     Je sais bien, mais Stark pense qu'il a filé se cacher à l'autre bout du monde, et que lorsque Banner reviendra à lui, il nous contactera.

–     Sauf qu'on n'a pas retrouvé d'empreinte de pas nous indiquant que Hulk a fait un super saut. Vue son poids, et le sol boueux, on aurait forcément trouvé quelque chose. Me répond-t-elle pragmatique.

–     Je sais bien, mais honnêtement, je ne vois pas d'autres explications. À l'heure actuelle, s'il se trouvait dans les environs, nous l'aurions retrouvé, Natasha...

–     Ce n'est pas faux...Avoue-t-elle avec un regard perdu dans le vague.

–     Natasha, Tony pense que si Hulk s'est enfuit loin de nous, c'est pour éviter que tu ramènes Banner, lui précise-je en cachant la deuxième hypothèse du brun.

           La veuve noire ne me répond pas, et je décide de convoquer tous les Avengers. Je leur annonce, à contrecœur, que nous arrêtons les recherches et que nous allons tous rentrer au Manoir des Vengeurs. Je sais que nous ne pouvons pas continuer ces recherches indéfiniment, d'autant plus qu'une bonne majorité des Vengeurs souffrent de graves blessures, suite à notre altercation avec Fatalis. C'est donc le cœur lourd que nous retournons vers notre base, sans le docteur Banner.


           Une fois de retour à la base, nous avons demandé à J.A.R.V.I.S s'il a des nouvelles de Hulk ou de Banner. Malheureusement l'IA nous explique qu'elle n’a aucune trace du scientifique, ni de son alter-ego colérique. Puis nous avons pansés nos blessures avec l'aide du docteur Lee, que Stark a fait déplacer jusqu'à la tour, afin qu'elle soit opérationnelle à notre arrivée. Par la suite, une bonne majorité de mes camardes partent se coucher, afin de se reposer après leur nuit mouvementée. Quant à moi, j’ai contacté Fury afin de faire un bilan suite à l'attaque de Fatalis. Heureusement, grâce à notre intervention, le dictateur est reparti les mains vides. Cependant, les pertes humaines furent nombreuses à déplorer cette nuit-là, puisque de nombreux agents ont péri sur le champ de bataille.


           Une fois ce débriefing terminé, je retourne dans le salon en songeant à tout ce qui s'est passé aujourd'hui. L'attaque de Fatalis, la disparition de Banner, et surtout l'attitude hautaine de Stark. Si j’ai l'habitude de ses sautes d'humeur, et ses réparties désagréables, je crois bien qu'il s'agit en revanche de la première fois que je le vois faire preuve d'une sorte de couardise. Pourquoi a-t-il refusé d'aller combattre Fatalis ? Cela ne lui ressemble pas de tourner le dos à une telle situation. Seulement, je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, puisque, Natasha vient s'installer à mes côtés, un verre de vin à la main. Elle n’a pas l'air dans son assiette, c'est pourquoi je tente de la réconforter comme je le peux :

–     Nat', vous vous êtes disputez avec Banner récemment ?

–     Je ne dirais pas qu'il s'agit d'une dispute, mais Bruce ne souhaitait pas que nous revenions ici. Il voulait...partir...

–     Penses-tu sincèrement qu'il aurait pu partir en tant que Bruce Banner ? Qu'il aurait pu te laisser derrière ?

–     Sincèrement ? Dit-elle me fixant, les sourcils légèrement froncés.

–     Oui ,Nat', je m'inquiète pour toi, lui rappelle-je sachant qu'elle a besoin de se sentir entourée et aimée. Tu es mon amie, et je sais que ce qui se passe avec Banner te touche...

–     Tu es trop gentil pour être un soldat, Steve. Dit-il avec un sourire empli de tristesse. Et je ne pensais pas qu'il pourrait partir en me laissant derrière. Mais cela semble désormais évident...

–     Évident ? Demande-je surpris.

–     Cela fait six heures que nous sommes repartis, et il n'y a toujours aucune nouvelle de Banner. S'il s'était simplement évanoui, ou s'il s'était enfuit en Hulk, nous aurions eu de ses nouvelles à l'heure actuelle. Donc, c'est que Bruce est parti, et qu'il ne veut pas qu'on le trouve...

–     On le trouvera, la rassure-je.

–     Je n'en doute pas, me répondit-elle pragmatique. Mais, cela ne changera rien au fait qu'il soit parti...

           Je ne sus que répondre à la plantureuse rousse, puisqu'elle a raison. S'il est réellement parti, elle ne pourra jamais oublier qu'il l'a abandonné. Et je ne pense pas que Natasha pourrait pardonner une telle trahison. Cependant, après avoir bue une gorgée de son breuvage, que la veuve noire me demande avec un air mélancolique :

–     Et toi Steve, comment ça va avec Tony ?

–     Je ne veux pas t'ennuyer maintenant avec mes soucis, réponds-je honnêtement.

–     Cela aura au moins le mérite de me faire penser à autre chose, précise-t-elle.

–     C'est...c'est...La fin...réalise-je l'estomac noué.

           Mais avant que la rousse ait l'occasion de me demander des précisions, ce fut une voix familière qui nous répond dans notre dos.

–     Steve, je peux te parler en privé ?

           Je me tourne, et je vois Tony sur le seuil de la porte. Il est vêtu dans l'un de ses luxueux costume bleu nuit qui lui sied à ravir. Je jette un coup d’œil à la veuve noire qui semble aussi surprise que moi quant à la présence soudaine du milliardaire. Visiblement, elle ne l’a pas entendu venir ce qui ne lui ressemble décidément pas. J’acquiesce à mon amant qui sort de la pièce afin, sans doute, de trouver un endroit plus tranquille. Je me lève pour le suivre, non sans attraper, au préalable, le verre de Natasha afin de le poser sur la table devant elle. Je lui murmure :

–     Je crois que tu en a déjà bu assez.

–     Toujours trop prévenant, Steve. Fais attention à ce que tu lui dis, je ne veux pas te ramasser à la petite cuillère.

–     Ne t'en fais pas pour moi. Tente-je de la rassurer.

–     Tu sais très bien que tu ne peux pas me mentir, dit-elle en glissant sa main sur mon bras.

           Je me contente de lui faire un petit signe de la tête avant de rejoindre Tony. D'après J.A.R.V.I.S, l'ingénieur se trouve sur le balcon de sa chambre. Lorsque j'y arrive, il est installé dans un fauteuil, le regard tourné vers l'horizon, avec un verre de bourbon à la main. Malgré ses larges lunettes de soleil, je ne peux que constater à quel point il a l'air contrarié. C'est sans prononcer le moindre mot que je me joins à ses côtés, projetant mon regard vers le paysage qui s'offre à nous. C'est par réflexe que je jette un coup d’œil réprobateur à la carafe d'alcool moitié vide qui trône sur la petite table basse entre nous. Ce geste, pourtant discret, semble tirer Tony de sa torpeur puisqu'il me déclare :

–     Tu ne vas quand même pas me demander de ne pas boire ?

–     Tant que cela reste un verre...Soupire-je.

–     Ce sera sûrement plus qu'un seul verre, Steve.

–     Quoi ? Pourquoi ?

–     Parce qu'on doit parler très sérieusement, lâche-t-il sur un ton mélancolique.

–     J'ai moi aussi des questions à te poser Tony, c'était quoi cette réaction aujourd'hui ? Pourquoi tu as refusé de combattre Fatalis ?

           Le brun se contente de soupirer, et porte son verre à ses lèvres. Il avale d'une traite le spiritueux avant de s'en servir une nouvelle dose. Alors que j'allais répéter ma question, il m'interrompit :

–     Steve, je t'ai pas fait venir pour ça...

–     C'est important pourtant. Souligne-je.

–     Plus que nous ? Me questionne-t-il froidement.

–     Bien sûr que non.

           L'ingénieur instaure un nouveau silence, tandis que, je commence à me sentir de plus en plus mal à l'aise. Après avoir avalé un nouveau verre, cela lui donne suffisamment de courage pour reprendre la parole :

–     Steve, que me caches-tu ? Dit-il, en enlevant ses lunettes, et en se tournant vers moi.

–     Je ne...

–     Si tu me mens encore une fois, c'est terminé Steve...

–     Tony...Tu m'avais dit que tu serais prêt à attendre...

–     Sauf que ça nous bouffe, Steve. Tu as vu la façon dont tu m'as parlé aujourd'hui ?

–     Mais tu as vu la façon dont tu t'es comporté aujourd'hui ? Réplique-je toujours furieux de son attitude.

–     Et ça te donne le droit de me parler comme ça ?

–     Tu me parle comme ça en permanence, Tony. Lui rappelle-je.

–     Sauf que, justement, ça ne te ressemble pas. Pas plus que de m'éviter durant ma convalescence, pas plus que de me mentir sans arrêt, pas plus que de pleurer, Steve...

           Je me retrouve à nouveau bloqué par mes mensonges. Je suis au pied du mur, et il n'y a plus qu'une seule et unique direction dans laquelle s'engager désormais. Une direction que nous avons empruntés le jour où j’ai lu ce fichu document.

–     Steve, parle-moi. Si tu m'as trompé, j'ai le droit de le savoir.

–     Ce n'est pas ça...

–     Je ne me fâcherais pas, me rassure-t-il en caressant doucement mon bras. Je ne te quitterais pas, mais je t'en prie, Steve. Soit juste honnête avec moi...

–     Tony...je ne t'ai pas trompé... Dis-je en détournant le regard.

           Le brun soupire d'agacement, avant de venir s'installer à califourchon sur moi. Ainsi, il me domine et pris ma tête entre ses mains afin de plonger son regard perçant dans le mien. Il me demande d'une voix autoritaire :

–     Répète-le-moi, en me regard dans les yeux.

–     Je ne t'ai pas trompé, m'exécute-je avec conviction.

           Le brun soupire de lassitude, et se laisse retomber mollement sur moi. Je passe mes bras autours de sa taille afin de le rapprocher autant que possible de moi. Seulement, il me repousse d'un geste vif, et c'est l'air agacé qu'il me dit :

–     Tu crois que tu peux me mentir comme ça, et ensuite me faire un câlin, comme si de rien n'était ?

–     Mais je ne t'ai pas menti, le contredis-je.

–     Steve, se confie-t-il, depuis que je suis enfant, les gens passent leur temps à me cacher des choses, à me mentir, et à me trahir. Mon père ne m'a jamais dit qu'il faisait partie du SHIELD, ni qu'il était fier de moi. Quant à Obadiah Stane, l'homme qui m'a pratiquement élevé, il a tenté de m'assassiner pour reprendre mon entreprise... Alors, j'ai besoin de savoir que je peux compter sur toi...

–     Tony... Dis-je comme une supplication.

–     Steve, j'ai besoin qu'avec toi ce soit différent. Que tu sois la personne honnête que tu prétends être. Qu'on puisse construire une relation saine, parce que, je ne peux pas venir me confier à toi, en sachant que tu passes ton temps à me mentir... Et j'ai besoin de toi... m'avoue-t-il la voix serrée.

           Je peux voir la confusion sur son visage, et la profonde tristesse dans ses yeux. Malgré cela, je sais que ce serait pire si je lui avoue la vérité, mais cela ne peut plus continuer comme ça. Car, Tony a raison. Notre relation est en train de devenir malsaine. Je ne peux ni lui avouer la vérité, ni continuer à lui mentir. Car cela l'affecte trop. Si cela me ronge, cela détruit l'ingénieur. Contrairement à ce que tout le monde pense, son assurance excessive n'est qu'un masque qui lui sert à dissimuler ce qu'il ressent réellement. Pourtant, malgré sa méfiance, il a réussi à s'ouvrir à moi. À me dire ses espoirs, ses craintes, ses doutes, mais aussi à se confier à sur ses blessures. Et la seule chose que je peux lui donner en retour, ce ne sont que des mensonges. Alors, quitte à lui mentir, je décide qu'il est temps de penser un peu à lui. Même si ce que je m'apprête à faire le fera souffrir, cela reste l'alternative la moins douloureuse qui me soit offerte. Je baisse le visage, et dans un murmure à peine audible, je susurre la gorge serrée :

–     Je...ne t'aime plus, Tony...

–     Quoi ? Me dit-il l'air perdu.

–     Je ne t'aime plus Tony... Répète-je un peu plus haut.

–     Alors, on en est là ? Tu préfères me mentir, plutôt que de me dire la vérité ?

–     C'est la vérité...Conteste-je sans force.

–     Tu m’as dit que tu m'aimais hier soir, précise-t-il. Et tu m’as supplié de te le dire. Pourquoi tu aurais fait ça, si tu ne m'aimais plus ?

           Décidément, il est perspicace et je n'aurais pas dû le sous-estimer. Cependant, je sais que je ne peux plus faire marche arrière. Alors, je me contente d'étoffer mon mensonge, afin de le rendre crédible à ses yeux. Cette relation ne peut plus durer, et je préfère un mensonge réconfortant qu'une vérité trop blessante pour lui. Il vaut mieux lui donner une rupture douloureuse que briser sa vie...

–     Parce que...C'est plus simple d'être avec toi...

–     Plus simple ? S'enquit-il avec angoisse. Plus simple que quoi ?

–     Que d'être avec lui...

–     Lui qui ? S'énerve-t-il instantanément.

–     Tu le sais...Quand j'ai failli le perdre à Berlin...

           Mais ma gorge se serre et je ne peux terminer ma phrase. Car la seule chose que j'ai perdu à Berlin, c'est l'avenir commun que j'envisageais avec Tony...

–     Tu te moque de moi... S'exclame l'ingénieur choqué.

–     Tu voulais savoir...

–     Pourquoi tu m’as dit que tu m'aimais ? Pourquoi tu voulais que je te le dise ? S'emporte-t-il.

–     Parce que...Comme ça...je pensais moins à lui...mais...C'est plus fort que moi...même avec toi...bafouille-je en ravalant un sanglot. Je...ne pense...Qu'à lui...

           Le mécanicien reste interdit durant de longues secondes, tandis que, je me demande quel genre de couard peut infliger cela à la personne qu'il aime. Comment pouvais-je être aussi faible ? Seulement, si je lui disais la vérité...Il ne s'en remettrait pas... Après tout, en Orient, ne dit-on pas qu'il vaut mieux un mensonge qui procure la paix, qu'une vérité qui déclenche une guerre ?

–     Si t'es sincère, reprit-il après un long silence. Dit le moi, en me regardant dans les yeux...

–     Tony, dis-je en relevant les yeux vers lui, je suis tellement désolé de t'infliger ça...

           Il m’est impossible de lui mentir en le fixant dans les yeux. Si je suis sincèrement désolé de devoir lui mentir, cette phrase est suffisamment équivoque pour être interprétée comme un aveu dans le cas présent. Et aux vues de l'expression qui se dessine sur le visage de Tony, je peux dire qu'il m’a cru. L'ingénieur se redresse, et se rassois dans son fauteuil sans me dire un mot. Quant à moi, je reste tout aussi interdit que lui. Mon cœur est serré, et je peux sentir des larmes qui me montent aux yeux. Ne pouvant supporter de rester plus longtemps à ses côtés, je décide de partir. Seulement, lorsque je me redresse, Tony me demande d'une voix brisée :

–     Tu l'aimes depuis le début ?

–     Oui, réponds-je à contrecœur.

–     M'as-tu seulement aimé, ne serait-ce qu'un jour ? M’interroge-t-il la voix toujours aussi secouée par l’émotion.

J’ai tellement envie de lui hurler que je l'aime comme un fou. De le rassurer sur la place immense qu'il occupe dans mon cœur. Seulement, cela m’est impossible. Dire que je m'étais promis de ne jamais le faire souffrir. Sincèrement, je pense que je n'aurais jamais dû entamer une relation avec lui en premier lieu. L'amour n'est pas fait pour moi. Durant toute ma vie, je n'ai aimé que deux personnes, et à chaque fois, cela s'est très mal terminé. Autant pour eux, que pour moi. J'ai dû dire adieu à Peggy avant qu'on ait eu la chance de ne partager ne serait-ce qu'une danse. Et avec Tony... C'est un désastre monumental... C'est donc après un bref regard pour celui que j'ai aimé, que je quitte son balcon sans dire un mot. Un silence, qui je le sais, sera interprété comme un aveu.


           Les semaines qui ont suivies furent très compliquées à gérer sur tous les plans. Que ce soit personnel, ou professionnel. Tout d'abord, d'un point de vue professionnel, notre altercation avec le docteur Fatalis nous a valu une convocation aux Nations-Unies. Ils nous reprochent notre intervention armée contre le dirigeant d'un pays muni de l'immunité diplomatique. C'est grâce à l'intervention du SHIELD, qui a certifié avoir fait appel à nos services, que nous avons échappés à des sanctions de la part de l'ONU. Seulement, même si nous avons échappés à des sanctions, les politiques semblent être méfiant à notre égard. Et chacune de nos missions sont de plus en plus critiquées. Même lorsque celle-ci se passe bien et qu'il n'y a pas de dommages collatéraux. On nous reproche de prendre des initiatives, d'intervenir là où bon nous semble sans penser aux conséquences de nos actes. Or, même si la situation est tendue, jamais les Avengers ne se laisseront intimidé par ce genre de discours. Car, à mes yeux, si nos ennemis n'ont pas de frontière, alors nous ne pouvons pas nous permettre d'en avoir.

           Quant à l'équipe des Avengers, elle est en train de se briser. Pour commencer, malgré les deux mois qui se sont écoulés, nous n'avons plus aucune nouvelle ni de Thor, ni de Banner. Or, la disparation du scientifique affecte grandement la veuve noire qui tente, en vain, de le retrouver. Elle a même été enquêtée en Latvérie au cas où nous aurions loupés quelque chose lors de l'attaque de Fatalis. Si elle a effectué sa mission avec la plus grande discrétion possible, elle n’a cependant rien donnée. Banner reste à ce jour introuvable. Quant à Hawkeye, il est retourné dans sa famille afin de prendre soin de sa femme qui venait d'accoucher de leur dernier enfant : Nathaniel. Les seuls qui semblent aller relativement bien sont Vision et Wanda qui partagent toujours des liens très fort. Enfin quant à Tony... Je veux dire Stark, nos relations n'ont jamais été aussi mauvaises. Dès qu'on se retrouve plus de cinq minutes dans la même pièce, cela finit par une violente dispute. L'ingénieur ne supportant plus ni de me voir, ni de m'entendre, et est de moins en moins présent au Manoir des Vengeurs. De ce fait, la dernière fois que je l'ai vue, c'était à la réunion avec l'ONU il y un mois de cela. Il avait été particulièrement virulent à mon égard, autant personnellement que professionnellement. Il me reproché ce qui est en train de se produire avec les nations-unies, mais aussi la disparition de Banner. Car, selon lui, si nous étions restés en retrait, il serait toujours là. Ce qui m’a grandement agacé, puisque si nous n'étions pas intervenus ce jour-là, les victimes auraient été bien plus nombreuses à déplorer. Mais, depuis ce moment-là, nous ne nous sommes, à l'heure actuel, encore jamais revu.

           Enfin, mes recherches sur Barnes ne m’ont pour le moment pas permis de le retrouver. S'il est pour le moment introuvable, nous avons toutefois fait une avancée sur son dossier. L'un des trois mercenaires que nous avons arrêtés nous a avoué qu'il travaillait pour le Phénix[4]. Si pour le moment toutes nos recherches sur ce dénommé Phénix n'ont rien donné, nous savons, cependant, qu'il y a bel et bien un commanditaire derrière l'attaque de Berlin. Et malgré tous nos interrogatoires, aucun des mercenaires ne semblent connaître la véritable identité de leur patron qui apparait toujours masqué devant eux. Si cette avancée paraît donc minime, elle est pour le moment la seule chose de positive dans ma vie.


           Un jour, alors que je reviens de ma séance de sport quotidienne, je trouve Natasha qui m'attend devant l'entrée du Manoir. Elle est adossée sensuellement sur un mur, et elle m’accueil avec un petit sourire.

–     Steve, je crois que j'ai une nouvelle qui devrait te réjouir.

–     Ah oui ? Demande-je surpris.

–     Nous avons remonté la trace de Rumlow, il serait au Lagos.

–     Que fait-il là-bas ?

–     Et si nous allions voir ?

–     Pourquoi pas, fais assembler l'équipe.

–     À vos ordre, Captain, dit-elle sur un ton voluptueux en m'effleurant le bras.

           Brock Rumlow est un ancien agent du SHIELD travaillant secrètement pour Hydra. Un individu qui m’a causé de nombreux problèmes lors de la chute du SHIELD, et qui semble éprouver une grande rancœur à mon égard.


           Quelques minutes plus tard, je me retrouve équipé devant le QuintJet. Or, seul Natasha, Sam et Wanda ont souhaités venir avec moi. Je lance un regard intrigué à Natasha qui m'explique d'une voix douce :

–     Clint est toujours dans sa famille, quant à Tony et Vision, ils ont un rendez-vous important qu'ils ne pouvaient pas louper.

–     Vision aussi ? Demande-je intrigué sachant pertinemment que l'Iron Man ne serait, de toute façon, pas venu.

–     Stark l'a contacté hier, il avait besoin de lui aujourd'hui, confirme Wanda. Comme nous allons seulement arrêter Rumlow, Vision pense que nous pouvons y aller sans lui. Après tout, ce n'est qu'un agent d'Hydra.

–     Attention à ne pas le sous-estimer, Wanda. Tous les ennemis sur un champ de bataille, même les plus insignifiants, peuvent être redoutables.

–     Ou les plus petits, grogne Sam dans son coin.

–     Ne vous en faites pas Steve, je ferais attention, acquiesce la sorcière.

           Nous nous envolons, sans le savoir, vers ce qui sera la dernière mission officielle des Avengers.


A Suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n'hésitez pas à me le dire en commentaire !

Et c'est la rupture ! En même temps, il fallait s'y attendre avec tous les mensonges et la distance que Steve a introduit dans leur couple ! Difficile, dans tous les cas, pour Steve d'être honnête face à un ingénieur totalement déboussolé !

Vont-ils, selon vous, réussir à se réconcilier? Ou vont-il foncer droit dans le mur?


Sur ce bonne soirée et bonne lecture !


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[1]Le moissonneur, Spadassin et Power-Man.

[2]Une amure anti-hulk.

[3]Référence à Freddy Krueger dans Freddy, les griffes de la nuit dans lequel le méchant tue ses victimes dans leur rêves.

[4]Il ne s'agit pas d'une faute d’orthographe. Le nom du méchant en VF est bien Phénix, et pas Phoenix

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