Life is Strange: Between World (Arc Stormbreaker) SAISON 3

Life is Strange: Between World | Episode #01: Gris

Le vent violent battait contre les persiennes de l'appartement, Hooch se cachait comme à son habitude sous le lit de Kaleb et Chloé qui, quant à eux, se montraient bien heureux d'être au chaud sous leur couette. Serrés l'un contre l'autre, ils ouvrirent les yeux en même temps, réveillés par le capharnaüm à l'extérieur : « Bonjour mon ange, susurra Kaleb à l'oreille de sa bien aimée.

- Salut... »

Notre héros déposa un baiser sur la joue tiède de Chloé puis quitta la pièce. En passant dans le couloir menant à la cuisine, il ressenti un important courant d'air le parcourir, il fit alors quelques pas en arrière jusque dans le salon où il s’aperçut qu'une vitre s'était brisée durant la nuit.

« Et merde ! » Kaleb se jeta sur le premier vêtement à sa porter afin de s'en servir comme torchon, une immense flaque composée d'eau liquide et de neige recouvrant toute une partie du sol. Une fois le par terre essuyé, il se précipita dans le débarras où il ramassa quelques bouts de bois restant d'une vieille étagère dont il s'était débarrassé, de clous et d'un marteau. Avec ceci, il fabriqua une fenêtre de fortune en attendant de la réparer. « Espérons que ça tienne le coup » pensa-t-il.

Quelques instants plus tard, Hooch sortit de la chambre, suivi de Chloé juste après. Le chien se précipita dans les bras de son maître qui lui fit plusieurs carresses pour le saluer

« Hé salut mon grand, comment ça va toi ? » Kaleb souriait en gratant la tête de l'animal, Hooch laissait pendre sa longue langue, satisfait.

Chloé se présenta ensuite dans le salon. Elle portait un vieux T-Shirt AC-DC, avait les épaules tassées et marchait petit pas par petit pas.

- « Regardez-moi ça, on dirait un gobelin mélangé à un zombi! » dis Kaleb en se relevant.

- « Blablabla, j'entends pas les rageux. » répondit Chloé en se frottant les yeux.

Le jeune s'approcha de sa copine et la prit par la taille :

- « Zombi ou pas, tu restes toujours aussi belle...

- Ah ouais tu trouves ?

- Hmmh... » Kaleb embrassa Chloé. Hooch les fixait, la jeune femme le remarqua.

- « Merde Kal ! Tu veux pas dire à ton chien d'arrêter de nous mater dès qu'on se frôle ? 

- Je pensais que t'entendais pas les rageux !

-Ouais, mais je les vois ! » Kaleb riait, Chloé grimaça en réponse.

- « Allez, viens, j'allais préparer le p'tit dej.

- Oh! Qu'est-ce que tu m'as préparé ? » Elle prit place à la table et joua avec ses couverts pour imiter un enfant.

- « Il s'avère que hier soir, même dans mon état de mort-vivant, j'ai pris le temps de te préparer des pancake alors ! Déguste, hop ! »Kaleb lança l'assiette depuis la cuisinière.

- « A force j'ai l'habitude de tes cascade nulle

- C'est pas ce que tu me disais la dernière fois... Hein Chloé ?

-Tais-toi ! » Kaleb ria puis s’asseyait à son tour pour manger avec Chloé.

Six longs mois avaient passé depuis les événements avec Nôa et les deux jeunes tourtereaux s'installèrent officiellement ensemble entre temps. Kaleb trouva un travail en tant qu'assistant aux côtés de Wallace au poste de police. Chloé réalisait plusieurs petits jobs à droite et à gauche. Joyce lui avait proposé de travailler avec elle mais elle refusa, le jeune femme voulait gagner sa vie sans l'aide d'un proche.

- « Bon, c'est pas tout ça mais moi je vais y aller ok ?

-Yep ça marche.

-A ce soir, je t'aime !

-Moi aussi ! » Kaleb embrassa Chloé de la main puis claqua la porte.

Après avoir ranger la table, elle se dirigea vers la salle de bain où elle se coula un bain.

« Y'a rien de mieux pendant l'hiver ! » elle alluma la radio, lança la musique puis s'allongea. Sur un fond de Nirvana, elle pensait : « Si un jour on m'avait dit que j'en serai là, je l'aurais pas cru. Je suis casée, j'ai un boulot, un appart', un chien... Reste plus que les gosses, le plus tard possible. Je me demande ce que penserait papa de tout ça. Il serait fier de moi ? Kaleb me dit que oui, je ne sais pas. Kaleb... Au début, quand tu nous as raconté tes aventures à Rachel et moi, que tu venais d'une autre « ligne » comme tu aimes dire, je te croyais pas. Même quand tu nous as montré le Frost, je pensais le reste impossible. Puis, je t'ai vu complètement différent du jour au lendemain. Avant que tu ne nous expliques tout ça, tu étais si distant avec moi, j'avais l'impression d'être un jouet. Puis tu es arrivé, toi, le « nouveau » Kaleb. Ce jour-là, je suis vraiment tombée amoureuse de toi. Et merde, quelle fragile je suis... » Chloé se rendormit dans l'eau chaude de son bain.

Kaleb arriva au poste, toujours aussi bruyant. Les officiers d'un côté qui discutaient de leur ronde du jour, les inspecteurs des affaires sur lesquelles ils bossaient, tout ça dans un vacarme assoudissant. A peine entré dans son bureau, Wallace vint taper à la porte du jeune garçon.

- « Entrez ! Oh, c'est toi Alexander, comment tu vas ?

- Très bien et toi ? » Les deux amis se firent la bise.

- « Du nouveau sur l'affaire du Boucher ?

- Toujours rien... De toute ma carrière, j'ai jamais vu des scènes de crime si horribles et impossible de mettre la main sur le moindre petit indice.

- T'en fais pas, on finira par l'avoir.

- Sauf que pendant ce temps, des innocents continuent de mourir Kaleb ! Et c'est pas avec cette mentalité qu'on va avancer !

- C'est pas en se prenant la tête non plus Alexander ! » Il y eu un silence un instant puis la tension redescendit.

- « Tu as raison, excuse-moi, c'est juste qu'on bosse là-dessus depuis des mois non stop et toujours rien !

- On y arrivera. Bon je veux pas te donner l'impression de te mettre dehors mais j'ai du boulot » Kaleb gigota quelques photos et dossiers dans sa main.

- « Oui, excuse-moi mon grand, je veux dire... Inspecteur.

- Allez va-t-en » rigola le jeune homme. Wallace quitta la pièce.

Un grand tableau décorait le fond du bureau de Kaleb, c'est là qu'il entreposait les indices, les preuves, les suspects de toutes ses affaires. Il sortit d'un tiroir le dossier traitant de l'affaire du Boucher. Il se leva face au tableau puis révisa les faits un par un : 

- « Reprenons depuis le début. La première victime était Lucie Smith, prostituée, on l'a retrouvée dans une chambre d'hôtel. Le meurtrier s'est certainement fait passer pour un intéressé et une fois à l'intérieur, c'est le carnage. La victime a été presque totalement vidée de son sang, on lui a retiré le foie, le cœur et les reins. Peut-être un trafic d'organe ?

La seconde victime, Elena Garden, caissière, retrouvée devant chez elle seulement égorgée. L'assassin n'a certainement pas eu le temps de faire ce qu'il voulait.

Troisième et quatrième victime, Jasmine Abdi et Cornelia O'Connor, femme de ménage à la maison de retraite d'Arcadia Bay ,et une résidente, retrouvées toutes les deux dans la même chambre avec les mêmes marques que la première victime.

Dernière victime, Alicia Hernandez, serveuse au Black Jack, retrouvée chez elle avec les mêmes marques. Bon bon... De toute évidence, le tueur ne s'attaque qu'aux femmes et a un rituel bien précis. D'après les différents témoins, on sait que le meurtrier mesure au moins deux mètres dix, a un physique imposant et semble avoir des problèmes pour marcher. Peut-être que c'est pour ça qu'on retrouve tous les corps dans des lieux fermés. A la fois pour être au calme mais aussi à cause de son manque de mobilité. Alors la seconde, pourquoi t'avoir simplement égorgée ? Est-ce qu'on t'a vraiment déranger ? Est-ce aussi simple ? Non... Il y a autre chose, mais quoi ? Un règlement de compte ? Et pour les autres victimes alors ? De toute évidence madame O'Connor était un dégât co-latéral. L'assassin n'a pas peur de tuer mais semble très impulsif, ses victimes seraient donc choisies au hasard ? En recroisant les métiers, on voit que chaque femme avaient un travail plutôt...

- Inspecteur Addams, on vous demande.

- J'arrive tout de suite ! » Kaleb alla à la rencontre de la secrétaire, elle belle femme blonde, la trentaine, bien habillée et pomponnée, elle aimait prendre soin d'elle.

- « Bonjour inspecteur... Dit-elle d'une voix douce

- Salut Jess', tu as quelque chose pour moi ?

- Oui, on a reçu une lettre, tenez.

- Merci.

-Au fait, vous faites quelque chose ce soir ?

- Hum... Désolé Jess', je suis déjà pris. »Kaleb montra une bague que Chloé lui avait acheté quelques temps auparavant.

- « Oh pardon Inspecteur...

- C'est rien » Le jeune enquêteur se retira en souriant.

Il s'installa à son bureau puis ouvrit la lettre. Elle était rédigée avec de l'encre rouge, elle disait :

« -Chers inspecteurs, vous savez qui vous parle. Il reste encore quelques-uns de mes jouets que vous n'avez toujours pas retrouvés, je suis dessus, je vous pensais plus efficaces. Il me reste du travail à effectuer, venez voir mon dernier chef d’œuvre ce matin dans un placard de Blackwell, vous ne serez pas déçus. Je vous laisse deviner le thème d'aujourd'hui, affectueusement, le Boucher.

- Putain de bordel de merde ! Wallace ! » Kaleb se rua dans l'office de son ami, il lui tendit la lettre :

- « Merde... Quelle heure il est ?

- Onze heure.

- Il est peut-être pas trop tard! On se magne !

- Je roule !

Le gyrophare hurlait à travers la ville. La voiture des deux inspecteurs menaient la danse, trois autres fourgons les suivaient.

- « Fais quand même attention Kaleb, on est jamais trop prudent avec ce verglas.

- Hors de question de ralentir ! »

La neige frappait contre le pare-brise du bolide. Une fois en face de Blackwell, Kaleb sauta hors du véhicule qui n'était pas encore tout à fait arrêter. Il sortit son arme puis fonça dans le bâtiment.

- « Police d'Arcadia Bay, tout le monde dehors ! » Les élèves se précipitèrent hors de l'école, effrayés. Le policier inspecta l'école de fond en comble mais impossible de mettre la main sur un suspect ou même un corps jusqu'à ce qu'il croise quelqu'un d'étrange. Sur l'instant, Kaleb se contenta de l’interpeller. C'est quand il se retourna qu'il vit un corps en train d'être traîner.

- « Les mains en l'air, ne bouge plus ! »Le suspect dégaina une arme, Kaleb tira instantanément dans la le bras de son opposant qui, même au sol, essaya de se diriger vers son revolver, Kaleb fit feu une seconde fois dans la jambe de l'homme. Il courut ensuite jusqu'à lui puis lui enfila les menottes.

- « Cette fois je te tiens enfoiré ! » Il prit après le poul de la jeune femme étendue par terre, elle était déjà morte.

- « Merde ! Tu vas payer pour ça espèce d'ordure ! » Le Boucher se contentait de sourire.

Kaleb sortit de Blackwell avec l'assassin. Tout le monde le regardait, en l'espace de quelques minutes, il devenait le héros d'Arcadia Bay, celui qui avait arrêter le monstre.

De retour au poste, Kaleb fut reçut en héros, applaudissements, sifflements, tout le monde était en délire. Wallace se présenta ensuite devant lui :

- « Votre attention s'il vous plait ! Mon Cher Kaleb, mon cher ami. Toute la ville d'Arcadia Bay t'es reconnaissant aujourd'hui, tu as arrêté le Boucher et sa folie meurtrière. Pour cela, tu mérites tous les honneurs. Tu as rendez-vous demain avec le maire pour recevoir la médaille d'honneur, félicitations ! » Wallace se rapprocha de l'oreille de Kaleb et chuchota : « Je sais qu'entre ton père et toi ça va pas trop mais essaie quand même de faire bonne figure devant les caméras » Alexander lui fit ensuite un clin d'oeil puis posa sa main sur son épaule, il était fier.

- « Rentre chez toi, tu l'as bien mérité. On s'occupe de l'interrogatoire et de la paperasse. Bravo fiston !

Kaleb quitta le poste avec les honneurs.

La soirée était douce, comme si Arcadia Bay avait retrouvé la paix. En rentrant chez lui, Chloé accueillit son héros à bras ouverts : « Voilà le grand inspecteur Kaleb !

- Arrête... » Il était gêné.

- Je suis fière de toi Kal...

- Parce que tu l'étais pas avant ?

- Bien sûr que si idiot, encore plus qu'avant. » Le jeune homme baissa la tête. Chloé s'approcha et la releva avec les doigts, elle approcha son visage du sien.

- J'ai eu le temps de réfléchir à beaucoup de choses pendant que tu étais parti.

- Plus que d'habitude ? » Il riait.

- Je suis sérieuse.

- Hum. Excuse-moi.

- Regarde-moi dans les yeux. Je t'aime Kaleb, genre... Vraiment tu vois, pas en mode pour le fun. Je t'aime vraiment.

- Il t'a fallu tout ce temps pour le comprendre ?

- Au moins je l'ai compris nan?

- C'est vrai. » Il sourit.

- Pourquoi, tu l'as compris quand toi ?

- Dans la décharge, quand tu t'es endormie sur mon épaule.

- C'est arrivé tellement de fois ça aussi !

- J'allais pas non plus être cliché et te dire, la première fois que je t'ai vu, j'ai eu le coup de foudre ! » Kaleb dit cette phrase avec une voix exagérément grave et pompeuse.

- Tais-toi ! » Elle le tapa sur l'épaule.

- Tu sais de quoi j'ai envie tout de suite ? » Le garçon attrapa sa compagne pas la taille et sourit avec assurance.

- Hum... Dis-moi. » Chloé fit de même.

- Je vais te montrer... » Ils se dirigèrent vers la chambre, Hooch les suivit.

- « Par pitié Kal...

- Allez mon chien, dehors, on revient après. Hooch resta dans le salon.

- « Là c'est mieux... » chuchota Chloé.

Les deux amoureux passèrent la nuit ensemble, à l'abri du froid hivernal. Plus tard, au beau milieu de la nuit, alors que Chloé et Kaleb s'étaient assoupis, le téléphone de ce dernier se mit à sonner. A moitié réveillé, Kaleb décrocha. C'était Wallace, il était paniqué.

- « Kaleb ! Dépêche-toi vite !

- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe, Alexander ?

- J'ai pas le temps de t'expliquer Kaleb ! C'était le Boucher, on s'est fait avoir !

- Quoi ! Non, c'est impossible !

- Dépêche-toi bordel de Dieu !

- Qu'est-ce qui se passe !

- Kal... C'est qui ? » Le garçon fit un signe de la main pour dire à Chloé de se taire.

- Le suspect, il cachait une capsule de cyanure, il s'est suicidé juste après nous avoir expliqué qu'il s'était fait volontairement attrapé !

- Tu veux dire que le Boucher a des sbires ? C'est une blague !

- On en discutera plus tard, on a reçu une autre lettre.

- Et ?

- Il nous a dit où il allait frapper.

- Où ?

- 138 Malcolm Street. » Le souffle de Kaleb se coupa. Sa gorge s'assécha en un instant.

- « J'arrive ! » Il raccrocha puis sauta hors du lit.

- Kaleb, qu'est-ce qui se passe, dis-moi !

- Le Boucher, on pensait l'avoir, c'était pas lui.

- Merde... Et quoi, il a tué quelqu'un d'autre ?

- On sait pas s'il est déjà trop tard.

- Tu vas où ?

- 138 Malcolm Street...

- Attends mais... C'est...

- Oui... Chez Rachel.