Les enfants de Timpelbach

Chapitre 3 : l'eau gelée n'est pas bonne pour la santé

879 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:53

L'eau gelée n'est pas bonne pour la santé

 

 Marianne s'arrêta brusquement, voyant Oscar et Willy devant elle.

 -Merde... comment ils sont arrivés là eux ?

 -Ma pauvre Marianne... Tu es bien trop prévisible... J'ai dit aux autres de te suivre pendant deux minutes puis de te laisser courir et de rentrer. De plus, de cette manière, nous pouvons nous occuper de toi sans avoir des gamins dans les pattes.

 -Qu'est-ce que tu veux dire ?

 -Voyons... Sans toi, ces gosses se rendront. Nous savons très bien que tu es dangereuse et que les parents de p'tit Louis ne sont pas tes parents. Personne ne te pleurera. Nous t'en faisons la promesse.

 -Quoi ?

 -Tu n'as toujours pas compris ? Tu vas disparaître pendant cette tempête.

 Devant le regard incrédule de leur ennemie, Willy décida d'être un peu plus explicite.

 -Une enfant qui s'est perdue dans le blizzard et qui est tombé dans la rivière car elle ne l'avait pas vu et qui a gelée jusqu'aux os, ce n'est pas si tiré par les cheveux que ce que certaines personnes pourraient le croire.

 Cette fois, la rousse perdit le peu de couleur qu'il lui restait. Avec sa cheville, elle savait qu'elle ne pourrait pas se défendre et que personne ne serait là pour la sauver cette fois... elle tenta de s'éloigner du cours d'eau, mais Willy fut plus rapide : il la poussa en arrière avec toute sa force. La jeune fille tomba dans l'eau.

 La morsure du froid l'empêcha de respirer pendant un instant, et ses muscles s'engourdirent rapidement. Elle se força à nager comme elle le pouvait et à propulser la tête hors de l'eau, puis à ramper sur la rive, mais pas entièrement. Ses pieds restèrent dans l'eau glacée. Mais, épuisée et engourdie par le froid, Marianne voyait déjà trouble et finit par s'endormir après quelques secondes de lutte.

 Thomas arriva vers la rivière alors qu'Oscar et Willy n'étaient partis que depuis vingt secondes. Il vit la jeune fille détrempée couchée sur le côté dans la neige et crut que son cœur allait s'arrêter. Il courut vers elle et enleva précipitamment son manteau pour enrouler l'inconsciente dedans.

 -Marianne ! Marianne !! Allez... réveilles-toi... faut pas que tu dormes...

 Elle entre ouvrit brièvement les yeux et murmura d'une voix faible :

 -...o...a...

 -Et merde...

 Thomas la prit dans les bras et partit vers le village le plus vie possible. Les lèvres de celle qui se trouvait dans ses bras viraient déjà au bleu. Il la tenait serrée contre lui pour lui tenir le plus chaud possible.

 Arrivé chez lui, il frappa de toutes ses forces contre la porte en bois massif. Charlotte entre-ouvrit la porte et laissa échapper un petit cri lorsqu'elle vit l'état de la rousse. Le jeune homme entra rapidement dans la maison.

 -Donnez moi des habits secs et des couvertures. Charlotte, tu penses que tu pourras la changer ?

 -Tu m'aideras à lui enlever son pull, sa jupe et ses collants pour être plus rapide mais je m'occupe du reste.

 -D'accord.

 Ils se précipitèrent dans la chambre des parents de Barnabé et la posèrent sur le lit. Malgré la situation, Thomas ne put empêcher ses joues de chauffer lorsqu'il dût retirer le pull de la jeune fille. Charlotte le fit ensuite sortir, pour le faire rentrer à nouveau une minute plus tard, Marianne en chemise de nuit.

 -Sèche lui un peu les cheveux. Je vais prendre les couvertures. Prends la contre toi. Tu lui tiendras chaud.

 Sachant que les événements présent ne lui permettait pas de répliquer, il fit ce qu'on lui avait demandé de faire. Une fois la petite de retour avec les couvertures, il enroula Marianne et entendit Charlotte lui dire :

 -Maintenant, il y a plus qu'à espérer que ça suffise... il faudra que quelqu'un dorme avec pour la réchauffer et être là au cas où elle se réveillerait... Thomas, je suppose que ça ne te pose pas de problèmes... ?

 -Hein ?... euh... nan...

 -Bien. Alors tu t'en occuperas. Je t'apporterai à manger dans un moment.

 Et elle partit sans lui laisser le temps de répliquer.

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