Vaer aen birke - the Witcher
Année 1275, Ellander, Temple de Melitele
C'est un matin calme, ici à Ellander. Le soleil levant darde ses rayons sur le temple de Melitele. Sous ses rayons lumineux, les novices du temple s'activent dans les jardins, entretenant la végétation et cueillant des légumes. Construit contre le versant d'une montagne, le temple comprend des dépendances et une grotte servant de serre au toit couvert de cristal.
À l'intérieur du bâtiment principal trône une statue de la Triple Déesse représentant tous ses aspects : la Demoiselle, la Mère et la vieille femme sage. Aux pieds de la statue se tient une silhouette portant une robe monastique et une cape bleue. Le silence règne sur la chapelle si bien qu'on peut entendre les murmures de la prêtresse flotter dans l'air.
Mère Nenneke achève ses prières avec une silencieuse ferveur. Grande Melitele, accorde nous la sagesse et la force pour traverser ces temps difficiles. Nenneke et ses prêtresses reviennent de loin. Quand l'empire de Nilfgaard avait conquis le royaume de Téméria et par extension le duché d'Ellander, il avait clairement fait comprendre que les cultes nordiques étaient hérétiques et que seule la religion impériale du Grand Soleil était autorisée. Les prêtres des différents cultes se sont vus offrir un choix : se convertir et officier au nom du Grand Soleil ou mourir, souvent de manière spectaculaire et divertissante. Partant du principe que Melitele se souciait plus de la vie de ses fidèles que d'être vénérée, Nenneke avait choisi de convertir le temple au Grand Soleil, épargnant une fin ignoble aux prêtresses dont elle avait la charge. Les exécutions de ceux qui avaient refusè de se convertir la confortèrent dans le fait qu'elle avait pris la bonne décision.
Plus tard, Radovid le Sévère est venu reconquérir le pays, boutant l'empire au delà du fleuve Iaruga. Nenneke ne fut que trop heureuse de restaurer le temple, remplaçant la statue de la déesse qui avait été brisée durant l'occupation et commander de nouveaux vitraux pour remplacer ceux du Grand Soleil. Tout serait pour le mieux si n'était la folie qu'avait amené avec lui, Radovid, où chacun cherche désormais la perte des sorcières. Quand ces dernières avaient fini par se faire rares, la populace s'était retournée contre elle-même et s'était mise à dénoncer les originaux, les non-humains, les herboristes, tous ceux au ban de la société qui n'arrivent pas à s'adapter. Nenneke avait entendu son lot d'horreurs commises sur les places publiques et en plus de ça, des rumeurs de troubles sont parvenues jusqu'au temple depuis le Sud.
Soudain, la porte de la chapelle s'ouvre avec fracas.
– Mère Nenneke, Mère Nenneke, fait une jeune fille portant la tenue des novices. C'est terrible, Mère, c'est...
– Quoi Alia? Calme toi ma fille, respire un bon coup et reprend ton souffle, voilà. Qu'il y a t'il ?
– Des Nains Mère, des centaines de nain. toute une armée traverse la grande route avec des gens devant eux. Il y a une patrouille à la porte qui demande à vous parler.
– Eh bien je vais devoir leur parler.
Nenneke se redresse, lissant sa robe de prêtresse au passage avant de traverser l'allée de peupliers qui mènent à l'entrée du complexe. Des prêtresses en robe de travail grise s’affairent dans la ferme du temple, sarclant les plates-bandes et nourrissant les volailles des poulaillers. Une douzaine se trouve près de l'entrée quoique un peu à l'écart du portail, murmurant entre elles l'air inquiet. Nenneke passe à travers elles, sa cape bleue volant derrière elle. Arrivée à la porte, elle toise le petit groupe qui l'attend patiemment: Des nains mais pas des artisans ou des forgerons comme on en voit souvent. Ceux-là sont des guerriers, armés de marteaux lourds et de haches. Des peaux de loups leur couvre le dos, accrochées à leurs spallières de fer. À leur tête, se trouve un nain un peu différent vêtu d'une cotte de mailles, un chaperon nain et de braies à la mode de Novigrad. Celui-là, Nenneke le connait bien.
– Dennis Cranmer, en voilà une surprise. Puis je savoir ce qui vous amènent à la tête d'une troupe armée au seuil de la maison de Melitele ?
– Bien le bonjour, vénérable Nenneke, fait le nain en s'inclinant respectueusement, je suis content de vous trouver en bonne forme...
– Je vous en prie, épargnez moi les boniments, je n'ai pas la tête à ça. Je veux savoir ce que font des nains armés à mon porche.
– Très bien, dit Dennis, fouillant dans ses poches, il en sort un rouleau de parchemin en peau de chèvre. Par décret du Conseil des Races Anciennes, Hen Uniade, les terres de Temeria et sa principauté Ellander, appartiennent désormais aux peuples anciens et uniquement aux races anciennes et la présence humaine n'y sera plus tolérée. Etc, etc, bref, je pense que vous avez compris le message, vénérable Nenneke, vous et vos prêtresses doivent quitter le temple et partir. Nous nous assurerons de vous escorter saines et sauves jusqu'en Rédania.
Le vent souffle, imperturbable face aux événements qui se jouent. Le silence règne sur le groupe avant de laisser place à une explosions de protestations et de colère. Nenneke, elle, considère gravement le nain.
– Ainsi, on en est arrivé là, 200 ans de cohabitation maladroite pour finalement en arriver là. Fait la prêtresse quand les exclamations se furent calmés. Et toi, Dennis, tu y participes ? Des années de services en tant que capitaine de la garde du prince Hereward pour finalement lui tourner le dos à la première occasion ?
– Je suis désolé, vénérable Nenneke, fait le nain en baissant ses yeux gris acier. Je ne peux pas faire autrement, ce sont les miens, c'est mon peuple, je ne peux pas les combattre. Il y a là un devoir qui dépasse en importance le serment fait à un seigneur. J'ai préféré venir t'annoncer moi-même la nouvelle. Le prince s'est déjà enfui avec sa femme, ses valets, ses servantes et ses gardes. Il n'y a plus personne pour vous protéger. Ne résistez pas, vénérable mère, vous et vos prêtresses seront bien traitées si vous faites ce qu'on vous dit.
Des grognements se font entendre depuis le groupe de prêtresses; rejointes entretemps par d'autres sœurs et novices.
– Et mettons que nous résistons face à cette expulsion, alors quoi ? Tu nous forceras à partir à coups de marteaux ?
– Si il le faut, vénérable Nenneke, je préfère de loin être celui qui vous expulse que de laisser ce soin à d'autres. Tous les nains ne sont pas aussi bien disposés que moi envers Melitele et ses prêtresses.
– Et le temple ? Qu'est ce qui lui arrivera ?
– Il sera conservé et possiblement occupé par une école de guérisseurs halfelins. Je ne peux pas garantir que Melitele recevra toujours un juste hommage ici mais la serre et les plantes médicinales qui y poussent sont considérées comme trop précieux pour laisser le temple à l'abandon.
– Et qu'en est il de nous autres ? Vous nous escorterez jusqu'à la frontière, soit mais après ?
– Les humains ont établi un point de débarquement sur le Pontar, ils vous accueilleront. Je suis sûr qu'ils auront à cœur de prendre soin de tout un collège de prêtresses de la Grande Melitele. Ou du moins, je l'espère, pense le nain.
Nenneke le fixe gravement avant de pousser un soupir. Bon sang, pense t'elle, lasse, et on venait juste de rénover le temple.
– Bon, fait elle d'une voix forte, vous avez entendu messire Cranmer, mesdemoiselles ? Allez préparer vos affaires. J'ose espérer que nous aurons tout le temps nécessaire pour faire nos paquets et qu'il n'y a pas de restrictions sur ce que l'on peut emporter ? Demande la prêtresse en fixant Dennis.
– Vous aurez tout le temps dont vous aurez besoin, assure le nain. Et vous pouvez emporter ce que vous voulez, juste laissez de quoi s'occuper de la serre.
– Mère Nenneke, vous ne songez pas... fait une jeune rousse aux yeux bleus pervenche.
– Si, Iola, j'y songe. Il ne sert à rien de résister, la Grande Melitele ne demeure pas juste entre ces murs mais aussi dans nos cœurs et tant que nous vivrons, nous l'honorerons. Partout où nous irons, où que nous nous installions, la déesse sera avec nous. Notre mort ne la servira nullement. Maintenant, assez tergiverser, allez préparer vos affaires et des provisions pour la route ainsi que des plantes et des graines au cas où. Il se peut que nous trouvions un endroit adéquat pour les planter et commencer une nouvelle serre.
En grommelant, les prêtresses se dispersent, certaines en direction du sanctuaire et des quartiers résidentiels, d'autres vers la ferme et la serre. Nenneke elle-même partit en direction des quartiers résidentiels pour se préparer un sac dans lequel elle mit un drap pour servir de couche, ses livres de prières, ses manuels médicaux ainsi que l'Histoire du Monde de Roderick de Novembre et un Atlas de Panaerde le Vénérable. Puis elle partit diriger l'évacuation, procurant ordres et conseils sur ce qu'il faut emporter.
– Doucement, il faut que tu empiles soigneusement les livres pour éviter qu'ils ne s’abiment pendant le voyage. N'oublie pas les arcanes de l'alchimie, nous en aurons sans doute besoin. Iola, ou en sont les provisions ? Non, vois plus large ma fille; nous aurons une longue route. Débora, sèche tes yeux et occupe toi de remplir ce panier d’œufs. Du cran, ma fille, tout ira bien.
Au bout de quelques heures, la trentaine de prêtresses achèvent leurs préparatifs et s'alignent face au portail. Certaines ne peuvent s'empêcher de pleurer tandis que d'autres s'inquiètent de leur futur.
– Où est ce qu'on va bien pouvoir s'installer ? disent elles entre elles. Je n'en reviens pas que le prince se soit sauvé sans même tenter de nous prévenir. Et si on rencontre des bandits ? Et si il pleut ? On va attraper la mort. J'espère que Mère Nenneke a raison quand elle dit que Melitele ne nous en voudra pas d’abandonner le temple. C'est presque pire que l'occupation Nilfgardienne.
Sur ce, Nenneke apparait, deux sacs sous les bras et un foulard enroulé autour de son cou. Elle s'arrête à la tête de la file.
– Bon, tout le monde est prêt ? Demande Dennis Cranmer.
– Oui, je pense, fait Nenneke. Elle se retourne pour examiner les prêtresses et les novices. Oui, aussi prêtes que possible.
– Très bien, dit le nain, Alors mettons nous en route, une longue marche nous attend.
– Vous savez, Cranmer, j'espère vraiment que vous et votre - conseil des anciens, c'est cela ? - savez ce que vous faites car vos actions d'aujourd'hui auront des répercussions.
Le nain ne dit rien, marchant en silence à côté de la prêtresse.
– Je l'espère aussi, vénérable Nenneke.
Année 1275, Bremervoord, château ducal
– Non, je n'accepte pas cela, je n'accepte pas, tout simplement.
Le duc Agloval va et vient dans sa salle du trône, le visage rougi par une fureur incompressible. À ses côtés, froide et tranquille, se tient une magnifique femme aux cheveux vert céladon.
– Je refuse, reprend le duc, Ma fille ne deviendra pas une sardine et je n'abandonnerai pas mon domaine à une bande de maquereaux parlants.
– Tu n'as pas le choix, Agloval, fait la sirène Sh'eenaz d'un ton musical mais sec. Des gens, il t'en reste peu, la plupart ont eu la sagesse de partir quand on leur a posé l’ultimatum. Tu ne forceras pas notre fille à épouser je ne sais quel noble pour ton propre bénéfice. Ton domaine sera bientôt la proie des eaux si tu t'entêtes bêtement à te raccrocher à ton titre. Je t'en donne la chance à nouveau en mémoire de l'amour que nous nous sommes portés jadis : Pars, va donc t'enfoncer dans les terres avec ton peuple. En vendant ton argenterie, tu t'assureras une vie confortable et tu pourras entretenir autant de maitresses que tu voudras sans m'en affliger la vue. Je ne veux rien de ce que tu possèdes. Mais Lina restera avec moi.
– Comment oses tu m'imposer cela, à moi et à notre fille. Je t'ai offert une vie confortable, comblée de cadeaux et d'attentions et c'est comme ça que tu me remercies, espèce de maquerelle frigide ?!
Sh'eenaz reste de marbre, il fut un temps où ces mots lui auraient poignardé le cœur mais l'avantage du temps est qu'il vous habitue à tout.
– Ne me parle pas de cette vie, c'était un rêve, une illusion et je refuse de m'attarder dessus. Je te donne une dernière chance de partir, prends la tant que tu le peux
– On va voir qui aura la dernière chance, salope sans vergogne!
Et d'un geste furieux, il tire son épée du fourreau. Sh'eenaz recule vers la fenêtre tandis que son ancien amant s'approche d'elle, l'épée au clair, une lueur meurtrière dans le regard. D'un geste fataliste, elle se laisse tomber, les bras en croix, droit vers le pied de la falaise. Stupéfait, Agloval s'approche de la fenêtre pour la regarder tomber vers les rochers. Mais la mer monte brusquement à l'assaut de la falaise, couvrant les rocs acérés de sa houle. Sh'eenaz tombe sans un bruit dans l'eau et lorsque la mer se retire, il ne reste rien, aucun corps brisé sur les rochers en contrebas. Mais soudain, un vent se lève qui transporte d'étrange sons, comme une chanson qui vient de bouches inhumaines. Alors la mer recule, dévoilant encore un peu plus du littoral avant de se dresser comme un chien et de se fracasser sur la ville. L'eau emporte les maisons et submerge les murailles, engloutit les quartiers. L'eau atteint les toits et refuse de repartir. Çà et là, les cadavres des rares personnes à avoir refusé de partir se mettent à flotter. La mer s'arrête juste à la porte du château. Puis un son se fait entendre, court et profond comme le son d'un cloche. Et de l'onde surgissent plusieurs monstres aux yeux globuleux, munis de grandes crêtes et d’ouïes rouge vif. Tous portent une cuirasse qui semble faite de cuivre et couverte de vert-de-gris. Les Vodyanois ne poussent aucun cri tandis qu'ils montent silencieusement à l'assaut du fort. Les gardes du château tentent bravement de faire face mais sont tués rapidement par les monstres, trop nombreux. Agloval se précipite dans le château, le souffle court, je dois y arriver, je ne laisserai pas Lina être emportée par cette catin des mers. Pense t'il. Je la tuerai avant. les corridors se succèdent devant lui alors que monte depuis les escaliers le son de nombreux pieds palmés. Il arrive enfin devant la chambre de sa fille et l'ouvre à la volée. Sa fille est là, à sa fenêtre, dans sa petite robe couleur perle.
– Père ? Que se passe t'il ? La mer... Demande Lina, les yeux grand ouverts, effarée.
– Ta catin de mère a décidé de tout me prendre, fait le Duc, les yeux fous. Mais pas toi, non, elle ne t'aura pas toi. Viens ici.
– Père, qu'est ce qu'il y a ? Vous me faites peur, dit l'enfant en refusant de quitter sa fenêtre
– Elle ne t'aura pas toi, Hurle l'homme en brandissant haut son épée avant de se précipiter vers sa fille. La petite se met à hurler de terreur. Le duc trébuche soudain en avant, une pointe de lance dépassant de son ventre. Lina hurle de plus belle effarée par le sang qui s'écoule sur son paternel, la lance plantée au milieu de son dos. Un Vodyanoi se tient à la porte, la main tendue comme s'il venait de lancer quelque chose, un rictus dévoilant ses dents pointues. Puis, une série de protestations mélodieuse se fait entendre et l'homme-poisson s'écarte. Sh'eenaz apparait à la porte, sa robe bleu de mer encore trempée. Elle se précipite vers sa fille et la saisit dans ses bras, masquant le corps du duc Agloval.
– Chut, chuuut, du calme maintenant, tout ira bien
– Père, il a essayé... Il est... balbutie la pauvre en tremblant dans les bras de sa mère.
– Ne t'inquiète plus de ça, tout va bien se passer. Viens, descendons.
– Mais les monstres...
– Ce ne sont pas des monstres et tu n'a rien à craindre d'eux. Tu es de mon sang et c'est toi qui, un jour, leur donnera des ordres. Maintenant, viens, la mer se retire.
Sh'eenaz tire doucement sur la manche de sa fille et celle-ci la suit sans poser de résistance. Elles traversent le château jusqu'à la grande porte. Déjà, la majorité de l'eau s'est retirée suivie par les Vodyanoïs. Seuls quelques uns, équipés de masques étranges restent. Près de la porte se tient une femme aux yeux rouges et vêtue d'une robe bleu mer. Elle s'incline un peu maladroitement devant Sh'eenaz et sa fille et titube un peu, les jambes flageolantes. Elle se met à parler à la sirène avec un dialecte mélodieux sur un ton chantant mais Sh'eenaz l'interrompt en levant la main
– Parle en Commun, Meli'saan, ma fille ne parle pas encore notre langue, fais moi ton rapport, qu'en est il de Cidaris ?
– La capitale et les plus importantes villes côtières sont tombées, maitresse, bientôt le reste de la côte sera à nous. Le Sage avait raison, les humains ont laissé peu de protections, la conquête a été facile. Nous avons offert aux humains le choix de se rendre ou de résister comme vous nous l'avez ordonnés, beaucoup ont refusé, surtout dans les grandes villes alors, nous les avons balayés telle la marée.
– Bien,fait Sh'eenaz, tout se déroule selon le plan. La prochaine réunion aura bientôt lieu, j'y assisterai personnellement cette fois. Entretemps, je résiderai ici.
– Mère, qu'avez vous fait ? Demande Lina d'une voix tremblante. Qu'est ce qui se passe ?
La sirène se tourne vers sa fille, son regard froid se détend et un sourire plein d'affection lui traverse le visage.
– Je sais que cela doit paraitre terrifiant et tu as besoin de quelques explications...
– Père est mort ! S'exclame la jeune fille. tué par vos monstres et il a essayé de me... il voulait...
– Ne crie pas, je t'entends parfaitement. Je suis désolée que les choses en soient arrivées là. Il ne m'a pas laissée le choix. Les anciens terriens de ces terres veulent les reprendre et j'ai accepté de les aider à la condition qu'ils mettent leur magie à ma disposition afin de pouvoir te transformer en parfaite sirène. Ton père ne nous séparera plus, tu ne seras pas obligée d'épouser qui que ce soit, tu seras libre...
– Alors tous ces morts, c'est à cause de moi ? tout ça...
– Non, tout ça va bien plus loin que toi, il y aurait eu la guerre avec ou sans nous. Je me suis simplement assurée que nous en tirerons quelques bénéfices.
– On pourra rester ensemble ? Toujours ?
– Toujours, Petite Perle. Bientôt, nous irons découvrir un tout nouveau monde, ensemble.
La petite serre sa mère dans ses bras. La sirène lui retourne le geste avec amour. Au loin, la mer a retrouvé son calme et son niveau habituel tandis que le soleil couchant laisse une trainée orange et rose dans le ciel.