Vaer aen birke - the Witcher

Chapitre 8 : Assemblée au Sommet

3340 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/02/2023 18:02

Année 1274, Mont Carbone, Mahakam



Le Mont Carbone a toujours été un lieu d'activité frénétique. Principale cité des Nains dont les profondeurs, riches en minerais, sont exploité depuis des millénaires. Demeure des plus grands artisans du continent, au carrefour des plus grands royaumes du Nord toujours pressés d'en découdre avec leurs voisins, les nains de Mahakam n'ont jamais manqués de raisons de s'affairer, se précipiter, de s'invectiver...

Mais dans cette fourmilière, le Palais des Anciens est un havre de tranquillité, les affaires ici sont réglées dans le calme, sans précipitation, autant pour prendre leurs décisions sereinement que pour éviter de provoquer la colère de Brouver qui ne tolére pas que la chambre du Conseil devienne un champ de bataille. En ce printemps là toutefois, le lieu n'est pas aussi paisible qu'à l'accoutumée.

L'apparition des différents seigneurs non-humains avait fait du bruit, les communs bruissaient de rumeurs extravagantes sur les étranges hôtes du palais. Pourtant Brouvers avait bougonné des consignes, menaçant de traiter les bavardages à coups de masse.

Eithné avait fait particulièrement sensation, aucune dryade n'a jamais pénétré dans le cœur de Mahakam durant toute l'histoire des Nains et voilà que leur reine se promenait dans leurs salles de pierre.

Envoyée du peuple marin, la sirène Melis'aan provoqua autant de sensations. Marchant maladroitement, comme si elle apprenait juste à se servir des jambes qui la portaient, ses incessantes questions et sa perplexité sur l'utilité des portes laissèrent plus d'un se demander si elle ne s'était pas enfuie d'un asile de fou.

Le Voïvode des Vrans lui-même était venu, ses yeux froids et apathiques mettaient même les robustes nains mal à l'aise.

L'arrivée de la délégation Halfeline provoqua un esclandre quand ils furent malencontreusement pris pour le service de cuisine. Les hobbits offensés ne se calmèrent qu'une fois que Brouver présenta personnellement des excuses et offrit comme compensation pour l'insulte une superbe collection de porcelaine, un cadeau de l'empereur de Nilfgaard lui-même à l'Ancien.

Les représentants des Gnomes et Marmottins provoquèrent moins d'agitation, étant les voisins et partenaires de longue date des Nains.

Isengrim était également présent malgré les protestations de Brouver dont le mépris envers la Scoia'tael était bien connu. Cela seul faillit le pousser à annuler la réunion et Calened dut déployer des trésors de diplomatie pour l'en dissuader. Brouver l'avertit que les choses commençaient plutôt mal mais il accepta néanmoins de laisser les événements suivre leur cours.

Les raisons de la présence de dirigeants étrangers n'est pas sortit du palais et personne dans la cité naine et encore moins dans son district à la surface ne sait ce qui se trame. Mais les rumeurs elles vont bon train en dépit des menaces de l'Ancien-en-Chef.

Calened vérifie encore les cristaux mémoriels qu'il a enchâssés pour l'occasion dans son bâton, une vieille relique dont le sommet enserre une grande pierre bleu de forme ovale, un présent lorsqu'il est devenu Sage, offert par la confrérie. Tout a l'air en place, pas de fêlures, pas de tâches, se dit il pour la énième fois, J'aurais besoin de changer le manche... et ce cristal de concentration... complètement usé. Je dois l'avoir depuis... beaucoup trop longtemps.

Après une autre inspection inutile, il se tient une nouvelle fois devant la porte en métal menant à la tour transformée en salle de guerre improvisée. Un endroit isolé du palais et pratiquement désert.

Ces tours servent à la fois de piliers pour soutenir le plafond de la ville souterraine et d’entrepôts. Certaines vont jusqu'à la surface et percent le flanc rocheux de la montage. Ces tours extérieures, taillés pour ressembler à des pics de loin, font l'objet de nombreuses rumeurs notamment parce que personne n'est certain de savoir ce qu'elles contiennent. Des murmures de couloirs affirment que Brouver y enferme les importuns à qui il désire donner une leçon. Certains racontent qu'il y a enfermé durant la Seconde Invasion Nilfgaardienne, une elfe qui aurait eu la mauvaise idée d'attenter à la vie d'invités de Mahakam et ce pour un siècle.

L'elfe roux émet un long soupir. Allons, tu ne peux pas repousser ça plus longtemps, tu es allé trop loin pour renoncer maintenant. Tout dépend de toi, tout... Avec un soupir, il pousse la lourde porte et s'engage dans l'escalier, droit vers la salle du conseil.

Arrivé au sommet, la première chose qu'il remarque est la pâle lumière du jour. Plusieurs vitres disséminés sur les murs offrent une vue saisissante sur le sommet enneigé de la montagne et laisse même apprécier son relief escarpé et tranchant. La pièce, ronde et vaste, accueille en son centre une large table de pierre et plusieurs chaises du même matériel. Étrange pour un entrepôt, quelque chose me dit que ce n'est pas la première fois qu'une réunion non-officielle a lieu ici...

Dans le centre même de la table est creusé un braséro dans lequel crépite et claque un feu, plusieurs collations disposées autour. Des plats sont accompagnés de Rosé de Mettinna, du Champion de Wizima, Rouge de Toussaint et bien sûr, le fameux hydromel de Mahakam sans qui les nains ne peuvent passer une journée. Une pile de bois se trouve dans l'un des coins de la chambre. Chaque chaise est rembourrée par de confortable et épais coussins. Avec la chute incessante de flocons à l'extérieur, la nourriture, le braséro et sa douce chaleur, l'atmosphère est étrangement relaxante. Y a pas à dire, Les Nains savent organiser des assemblés secrètes, pense Calened.

Le Sage, conformément à l'étiquette de son ordre, affiche une expression sérieuse et détachée. Pourtant, invisible pour tous, son cœur bat encore plus sauvagement que les tambours lors de la nuit de Belleteyn. C'est maintenant le moment décisif ! Autour de la grande table sont assis les chefs des Races Anciennes qu'il a passé les dernières années à convaincre de la nécessité de cette réunion, parfois au péril de sa vie. Ne reste plus maintenant qu'à les convaincre de la nécessité de le soutenir.

Eithné se tient seule, fière, rien ne semble pouvoir la troubler. Seule sa poigne si ferme sur son arc et son regard à l'affût trahissent son mal-être entre ces murs de pierre. Elle grignote parcimonieusement les morceaux de viande sans toucher aux quelques légumes et champignons qui les accompagnent. Le pichet qui lui est attribué, se trouve bien loin d'elle et la reine n'y accorde même pas un regard.

Non loin d'elle, Voïvode Keral Vaäkssil, fixe le braséro de ses immenses yeux rubis, flanqué de deux acolytes au visage tout aussi impavide. Malgré son gambison incrusté de fer et son épée aux étranges quillons, le chef Vran semble être une statue d’argile aux écailles bleu-gris, immobile et inexpressive. Comme Eithné, ils ignorent les légumes et avalent les morceaux de viandes tout rond. Toutefois, ils ne boudent pas l'hydromel nain bien que leur visage inexpressif rend impossible de deviner si ils l'apprécient vraiment ou la boivent par politesse.

Des murmures d'excitation émanent des Anciens des Marmottins à la fourrure blanche ou cendrée, aux oreilles en constante agitation. Leur membre le plus notable, l'ancien Neoth Korm à la fourrure blanche et à l'oreille manquante, sirote doucement un verre de rosé de Mettinna. Très sociaux, ils conversent volontiers avec leurs voisins nains et gnomes et certains plus téméraires tentent même d’interagir avec les autres espèces.plus ou moins avec succès.

Pelotonnée dans des fourrures, la représentante des peuples marins, la sirène Meli'saan, admire son environnement, ses yeux rouges corail grand ouverts. Vêtue d'une robe bleu mer ornée de volants blancs semblables à l'écume, ses cheveux céladon, retenus par un diadème de corail et de perles, accentuent sa beauté inhumaine. Elle touche les peaux et renifle la nourriture et les différentes boissons avec une fascination enfantine qui tranche vivement avec l'humeur générale.

Brouver est présent, accompagné de deux autres nains à l'air aussi sévère et renfrogné que lui. La barbe pleine de mousse, il jette de temps à autres des regards hostiles vers la délégation elfique, plus particulièrement vers Isengrim. Une pile de pichets s’amoncelle devant lui et Calened est incapable de déterminer si c'est habituel ou si c'est parce que l'Ancien-en-Chef est particulièrement contrarié. Il est, toutefois, d'une douceur proprement inédite alors qu'il explique à une Meli'saan captivée que les fourchettes servent à piquer la nourriture et non pas à peigner les cheveux.

Avec le stoïque chef Scoia'tael se tient la reine de la Vallée des Fleurs, Enid an Gleana dont la beauté rivalise avec l'envoyée des Sirènes. Aimable et souriante, ses yeux bleus se remplissent d'une profonde tristesse chaque fois qu'ils passent sur l'Écureuil qui l'ignore fermement tandis qu'il mange avec appétit ce qu'on lui présente. Elle est accompagnée de Filavandrel et Ida Emean, leurs tenues, comme de coutume, aux antipodes l'une de l'autre. Hautain mais courtois, le seigneur elfe dialogue volontiers avec les autres convives tandis que la Sage reste discrète. Ses yeux parlent de mystères et des secrets que peu de personnes soupçonnent, un savoir qu'elle ne partage avec quiconque, pas même sa reine. De tous les participants, elle est bien celle que Calened redoute le plus.

Près des nains se tient Egdhimold Vrostchmil, l'élue de l'assemblée populaire Gnome, dont le visage pétillant arbore le nez et les oreilles proéminentes caractéristiques des Gnomes. Ses conversations pleine d'esprit et de remarques piquantes trahissent un esprit aigu sous ses airs de grand-mère. Elle a son propre pichet rempli de lait de chèvre, petite extravagance que Brouver lui pardonne avec bienveillance.

Enfin se tiennent les Halfelins, représentés par Dermin Biberveldt et ses compagnons tous issus d'illustres familles. Affublé de riches vêtements et joufflu, ses doigts et ses orteils ornés de bagues, l'halfelin affiche un sourire jovial qui cache à grand peine des yeux calculateurs. La table devant lui est bien plus garnie que celles de ses confrères.

-Mes Dames, Mes Seigneurs, bienvenue. Entame Calened, d'une voix plus ferme que ses genoux. Dieux, que je hais être le centre de l'attention. Je vous remercie tous d'avoir répondu présents. Il hésite un instant, indécis avant de reprendre fermement. En dépit de ma caste, je ne suis pas un politique aussi, je ne vais pas vous faire perdre votre temps avec un discours. Vous êtes ici parce que je vous ai fait des promesses, ou parce que vous vous inquiétez pour la sécurité de votre peuple. Les temps sont sombres, la guerre fait rage à nouveau contre Nilfgaard, Radovid le Sévère est le maitre incontestable de ce qui reste des Royaumes du Nord et pire que tout, racisme et oppression nous menacent chaque jour un peu plus. L'église du Feu Éternel, soutenu par le roi de Rédania, brûle impunément les mages, sorcières et autres adeptes de la magie sans personne pour s'opposer à eux. Et une fois qu'ils en auront fini avec les mages, vers qui pensez vous qu'ils se tourneront? Quand ils auront fait monter toutes les sorcières sur le bûcher, qui accuseront ils de tous les maux du Nord?

Calened laisse sa question en suspens, une réponse n'est pas nécessaire, il la voit déjà sur le visage des convives. C'est une histoire que tous ont déjà entendues et même vécue, ce besoin humain de chercher des bouc émissaires quand les temps sont durs. Chacun sait que ceux qui sont différents font les meilleurs coupables et quoi de plus différent d'un humain qu'un non-humain ?

Keral le Voïvode reste impassible mais ses pupilles se sont dangereusement étrécies comme lorsque les Vrans partent en chasse.

Brouver reste détaché et continue de boire sa coupe qui ne semble jamais se désemplir. Les nains qui quittent Mahakam pour vivre parmi les humains valent à peine mieux que des parias à ses yeux. Ses associés en revanche échangent des murmures inquiets, peut-être concernés pour le bien-être d'un cousin ou d'un ami.

Meli'saan observe, curieuse, les autres délégations sans s'arrêter de mâchonner l'étrange nourriture terrienne. Le Feu Éternel ne lui dit rien, ses dogmes et sa haine irrépressible n'ont pas atteint les fonds marins, pas même Bremerwood, la petite principauté dont sa maitresse est devenue la duchesse.

L'expression des autres non-humains présents est bien plus intense et ils ne font aucun effort pour dissimuler la colère et le mépris que leur inspire ce nom. Le Feu Éternel prêche la purification de la différence par le feu et souffle sur les braises de la haine entre humains et non-humains. L'assaut de l'Ordre de la Rose-Ardente, branche chevalière du Feu Éternel, contre la communauté de non-humains de Wizyma est encore frais dans tous les esprits.

-Quand la guerre atteindra sa conclusion, nos peuples feront face à des massacres tels qu'on en a pas vu depuis la purge de Loc Muinne et Est Haemlet par le maréchal Raupenneck. Qu'ils vivent parmi les humains, dans les réserves ou sur leurs propres terres, tous seront en réel danger d'extinction. Même vous, dit Calened en direction des nains et des gnomes, si bien protégés par vos montagnes et votre acier ne seriez pas épargnés.

-Alors quels solutions avons nous ? Demande le Halfelin Biberveldt, les mains croisées, son sourire jovial disparu. Quel est votre plan ? Soutenir Nilfgaard ? Armer les non-humains contre le Nord ?

-Non, Nilfgaard ne gagnera pas cette guerre, s'allier à eux nous mettra dans le camp des perdants. Sans compter que même si ils parvenaient, par je ne sais quel miracle, à inverser la tendance, nous vivrions sous la loi impériale au lieu de celle des rois du Nord. Notre but est l'indépendance, pas d'échanger un maitre contre un autre.

-Alors, venez en aux faits, s'impatiente Brouver en cognant sa chope contre la table si fort que la anse lui reste dans la main. Il la jette avec un grognement avant de saisir un autre gobelet. Nous avons assez attendu. La situation est mauvaise, nous le savons déjà, depuis des siècles pour certains. Maintenant, présentez nous votre plan qu'on puisse juger si vous êtes fou ou pas.

-Soit. Fait le roux, inspirant profondément. Radovid va repousser Nilfgaard au delà de la Iaruga, De cela, je suis sûr. Je me suis même assuré que c'est ce qui se passera, pense en son for intérieur Calened. Une fois l'ennemi hors des frontières de son royaume, il va s'atteler à accomplir son rêve le plus cher et le plus vicieux : purger entièrement les terres du Nord des mages et de la magie. Puis ce sera au tour des non-humains. J'imagine qu'il s'en prendra ensuite aux bigleux et aux pied-bots. Mais je sais de source sûre que bon nombres de mages se sont enfuis au royaume de Kovir et Poviss sous la protection du roi Tancred Thyssen. Il est certain que Radovid en fera sa prochaine cible après avoir bouté les Nilfgaardiens hors d'Aedirn et Temeria. Surtout si, comme les rumeurs le suggèrent, la Loge des Magiciennes s'y est également enfuie.

-Pas toutes apparemment, dit Isengrim en jetant un regard à Enid et Ida qui l'ignorèrent, la tête haute.

-Si c'est dans les projets de Radovid, alors il est vraiment devenu fou, fit remarquer Filavandrel. Kovir et Poviss sont riches en métaux précieux et fer, leurs métallurgistes sont très renommés. À ces mots, le visage de Brouver devint pâle et dur tel le marbre de Amell. Tancred peut facilement engager la meilleure armée mercenaire qui soit, sa marine est tout à fait décente. Ils auront les mages et Tancred Thyssen, le roi actuel, a beaucoup de son père en lui. Il pourrait très bien répéter l'écrasante victoire de son ancêtre, Gedovius, contre Radovid III.

-Radovid III ne bénéficiait pas de l'appui de tout le Nord unifié ni d'une armée de zélotes. Je crains fort que le Kovir risque de ne pas s'en sortir aussi bien que lors de sa guerre d'indépendance. Mais comme on dit, le malheur des uns... Radovid le Fou semble très pressé de faire campagne contre Kovir, il néglige les défenses des territoires qu'il a reconquis en Téméria et Aedirn. Peut-être à cause des rumeurs de complots contre Emhyr, il pense que Nilfgaard sera trop occupé à se trouver un nouvel empereur pour reprendre la conquête pendant qu'il sera au loin. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que les terres entre la Iaruga et le Pontar ont été extrêmement fragilisées par l'invasion Nilfgaardienne et leur reconquête par Radovid et il ne prend pas le temps de les fortifier.

-Une proie battue et ensanglantée est une proie facile, commente paisiblement le Voïvode Keral, l'attention fixée sur le Sage avec une telle froide concentration que des frissons lui courent le long de son échine.

-E.. hrm exactement. Reprend Calened. Une fois Radovid parti pour Kovir. ces terres seront majoritairement sans défenses. Foltest est mort, ses héritiers ont disparus et la lignée royale d'Aedirn s'est éteinte durant le conflit de la Vallée du Pontar. Le royaume de Lyria et Rivia est saigné à blanc, la Reine Blanche a disparu et son trône est sans héritier du moins pour l'instant. En dehors de quelques maisons nobles et des petits royaumes de Cidaris, Verden et Kerack, il n'y a plus d'armées ni de chef jusqu'à ce que Radovid revienne y mettre de l'ordre. Je dis, coiffons le au poteau et récupérons ces terres pour les Races Anciennes.

-Toutes? Demande la gnome Egdhimold, les yeux écarquillés. De la mer aux Montagnes Bleues? Temeria, Rivia et Lyria... Toutes?

Les autres représentants échangèrent des regards dubitatifs.

-Toutes, répète fermement Calened. Je sais ce que vous pensez. Les humains sont innombrables et nous sommes peu nombreux. Nous n'avons pas pu les repousser quand nous étions plus forts, comment pourrions nous aujourd'hui? Mais nous étions divisés alors, chacun avait ses terres et les problèmes des autres ne le concernaient pas. Cette réunion, cette alliance a pour but de rectifier cela, de nous donner la force dont nous avons manqué jadis. Nous nous entraiderons et nous défendrons ensemble contre les humains, ceux d'aujourd'hui comme ceux de demain. Ce sera une nouvelle unité, une nouvelle ligue pour protéger nos intérêts. Et nous n'aurons pas de meilleure occasion. Le Nord est en plein chaos, les humains sont affaiblis, leur attention tournée ailleurs et ils sont en train de se débarrasser eux-même d'une de leurs armes les plus puissantes. Et une fois la reconquête de nos anciennes terres terminée, nous pourront fortifier nos frontières contre Radovid et son inévitable réponse. Je gage qu'il lui faudra cependant du temps pour refaire une armée digne de ce nom, Kovir n'est pas une proie facile, surtout après un si sanglant conflit avec le Sud. Nous aurons du temps pour nous préparer.







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