Un Sorceleur ne meurt jamais...

Chapitre 1 : ... dans son lit

Chapitre final

3385 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/03/2021 11:04

"Un sorceleur ne meurt jamais dans son lit", c'était ce que lui avait toujours répété Vésémir, pourtant Geralt savourait une paix bien méritée auprès de sa douce Yennefer dans leur magnifique domaine de Toussain. Les jours s'écoulaient paisibles depuis plusieurs années déjà, rythmés par les vendanges et le bon vin, les visites régulières de Jaskier, Régis, Yarpen, Zoltan et tant d'autres amis qui venaient alors festoyer gaiement avec eux.

 

Ciri aussi passait de temps en temps, toujours en coup de vent mais c'était un réel bonheur pour Yen et lui de la voir. Leur petite, qui ne l'était plus tant, était devenue une sorceleuse, la première à dire vrai. Elle compensait son absence de mutations par sa capacité, parfois aléatoire, à se téléporter. Geralt l'exprimait rarement avec des mots mais il était très fier d'elle et savait qu'il en allait de même pour son aimée.

 

C'était une belle matinée printanière. Geralt s'éveilla avec un sourire radieux, embaumé par le parfum de groseilles à maqueraux et de lilas qui annonçait le retour de Yen. Cela faisait une semaine qu'elle était partie gérer quelques affaires politiques avec la loge des magiciennes qu'elle avait fini par rejoindre. Il tendit la main et la glissa dans les boucles noires aux reflets plume de paon. Un sourire étira les lèvres charnues de sa magicienne qui ouvrit ses yeux mauves dans lesquels il se noya un instant avant de fondre sur elle pour lui voler un baiser.

 

Elle lui offrit son rire en échange et lui rendit son étreinte, blotissant sa peau délicieusement dénudée contre celle couverte de cicatrices de son homme. L'étreinte se prolongea dans l'harmonie rythmée de soupirs des corps qui se connaissent par cœur. Douceur, embrasement, langueur.

 

L'ouïe fine de Geralt reconnut bientôt ce changement de rythme cardiaque caractéristique de l'annonce des ennuis. Yennefer capta cette pensée qui avait laissée place aux images douces et apaisantes que lui offrait toujours son amant après l'amour :

 

– Tu as raison... La loge m'a demandé de faire appel à tes services.

– Je croyais avoir gagné droit à ma retraite...

– Bien-sûr. Mais comme ça concerne Jaskier, je pense que tu voudras t'occuper de cette affaire... À moins que tu ne préfères que nous fassions appel à Ciri ?

– Par la peste, dans quel guêpier est-il encore allé se fourrer ?!

– Il a été envoyé à la recherche d'un manuscrit en Zerrikania il y a déjà une lune de cela et nous n'avons aucune nouvelle…

 

Geralt Frissonna en réalisant que cette mission impliquait l'utilisation d'un de ces fichus et dangereux portails magiques. Il soupira et accepta la mission d'un sec hochement de tête avant de replonger avec délice le visage entre les douces collines de son aimée. 

 

– J’irai donc… Mais laisse-moi encore profiter de la douceur de ta peau, lui murmura-t-il à l’oreille tandis que ses mains glissaient sur son corps brûlant.

– Je te l’accorde pour cette fois mais prépare-toi à partir avant le souper…

 

Elle gémit sous la caresse hardie de sa bouche qui était partie embrasser quelques zones sensibles et s’accrocha à la longue chevelure blanche comme le lait de son amant, les yeux clos, profitant du moment.

 

.oOo.

 

L’heure du départ avait déjà sonné. Ne sachant pas ce qui l’attendait en cette terre étrangère, Geralt avait revêtu son armure du corbeau constituée de plaques de scolopendromorphes et d’un alliage léger et particulièrement résistant. Il portait également ses deux épées dans son dos, celle en argent pour les monstres et celle en acier pour les hommes, du moins c’était ce que disait la légende des sorceleurs.

 

Dans sa sacoche fixée à sa veste en cuir clouté, il avait soigneusement rassemblé ses derniers élixirs. Voilà bien longtemps qu’il n’en avait pas eu l’utilité et qu’il n’en fabriquait plus, sauf pour passer un peu de temps privilégié avec Ciri. Il avait également rechaussé ses bottes renforcées et cloutées. 

 

Cet équipement lui sembla plus lourd que dans ses souvenirs. À plus d’un siècle, il se sentait vieux et passablement las mais une part de lui était satisfaite de reprendre du service. Il fallait reconnaître qu’il y avait une certaine forme de monotonie dans le bonheur simple de la retraite.

 

Yennefer activa le portail qui miroita dans des nuances bleutées. Geralt sentit la vague glacée de la peur glisser le long de son échine. Diable qu’il détestait ce mode de transport. Il vola un baiser à sa douce, retardant le moment de franchir la porte magique. Elle mit fin au contact de ses lèvres :

 

– Allons, ne fais donc pas l’enfant, depuis le temps tu devrais être habitué !

– Hum… se contenta-t-il de grogner avant de marcher d’un pas résolu mais contrarié vers la lumière vibrante. 

 

Il regarda une dernière fois sa magicienne avant de traverser, imprimant dans son esprit sa jeunesse éternelle, ses lèvres pulpeuses, ses grands yeux violets et sa crinière noire de jais cascadant sur sa robe noire et blanche.

 

.oOo.

 

Froid glacial, sensation de vertige, nausée, chaleur humide et étouffante. Geralt se matérialisa au milieu de hautes herbes. La terre sous ses pieds était incroyablement rouge et au-dessus de lui brillait un soleil de plomb blanc comme de l’argent liquide. Il regretta aussitôt la noirceur de l’armure qu’il avait sur le dos et dans laquelle il eut instantanément la sensation de cuire.

 

Les pupilles de ses yeux de chats s’étaient rétractées en une fine fente verticale ce qui lui permit d’éviter l’éblouissement. Il semblait se trouver dans une savane aride. Quelques rares bovidés rachitiques broutaient des hautes herbes jaunies. À quelques lieues devant lui, un bouquet d’arbres et quelques huttes semblaient indiquer la présence de vie humaine. Il décida de s’y diriger.

 

Il se fraya un passage entre les herbes qui lui arrivaient jusqu’à la taille, surveillant les alentours de ses sens décuplés. 

 

Le Sorceleur s'immobilisa soudainement, posant la main sur la garde de son épée d'argent. Quatre créatures se tapissaient dans la végétation. Ça se déplaçait rapidement. Il se savait encerclé.

 

  "Qui veut faire connaissance avec ma lame ?!" lança-t-il à la cantonade, la faisant chanter hors de son fourreau. 

 

La première bête bondit, suivie par deux de ses congénères. Geralt esquiva d'une roulade et jura : "Des smilodonis, fais chier !"

 

Il se remit en garde. Les trois félins dotés de canines démesurées s'étaient placés en arc de cercle face à lui, ramassés sur eux-mêmes, l'échine hérissée, grondant de concert. Ils le fixaient de leurs yeux aussi jaunes que les siens. 

 

Sans les quitter du regard, Geralt surveillait l'approche du quatrième dans son dos. Il fit soudainement une pirouette, esquivant l'attaque tout en fendant l'air de son épée qui trancha dans le vif le smilodonis de gauche qui hurla de douleur. 

 

Le Sorceleur fit une roulade et se releva juste à temps pour arrêter le suivant qui avait bondit vers lui. Il sectionna l'énorme patte griffue qui allait l'atteindre au visage puis trancha la tête. Il se fendit alors pour empaler en plein thorax le félin suivant et, ahanant pour en extraire sa lame rougie, fit volteface pour affronter la dernière bête.

 

C’était un énorme mâle dont le regard brillait d’intelligence. Il jaugea l’homme blanc qui avait tué ses trois compagnes. Il n’en avait jamais vu de pareil par ici. Même son odeur était différente. Il le voyait essoufflé mais aguerri. Il devait pouvoir l’avoir à l’usure. Il avait faim et marre des bovins qui n’avaient que la peau sur les os. Les hommes étaient généralement plus goûtus mais ils se retranchaient dans leurs villages et sortaient toujours armés de longues lances acérées.

 

Geralt vit la bête se lécher les babines en l’observant. Il soupira de lassitude. Finalement, la retraite ce n’était pas si mal. Il n’avait plus envie de tuer et cette simple escarmouche le laissait déjà passablement essoufflé. Il était rouillé et affaibli par le confort oisif des dernières années. 

 

“Elle te plaît ma lame en argent ? Allez, fais ton choix : attaque ou va-t’en. J’ai d’autres choses à faire !”

 

Le smilodonis plissa les yeux puis tourna les talons. Décidant que le jeu n'en valait pas la chandelle. Il avait assez perdu ce jour. Le Sorceleur le regarda s'éloigner, laissant son corps se relâcher imperceptiblement. Il s’assura que la bête avait suffisamment pris de distance et que tout danger était écarté avant de récupérer les trois trophées. Cela devait pouvoir l’aider dans sa quête. “Espérons que je pourrais gagner ce village sans faire d’autres rencontres fâcheuses de ce type”, songea-t-il. 

 

.oOo.

 

Retranchés derrière leur palissade en bois, les villageois virent arriver l’étrange homme blanc vêtu de noir et d‘argent avec une certaine appréhension. Ils n’avaient jamais vu personne ressemblant autant à un spectre. Chez eux, les peau étaient sombres, tannées par le soleil et même les anciens n’avaient pas les cheveux aussi dépigmentés.

 

Ils eurent tous un mouvement de recul en découvrant ses yeux jaunes de félin et l'horrible cicatrice marquant son visage. L’individu brandissait néanmoins trois têtes de smilodonis ce qui lui octroyait le droit d'être au moins être accueilli pour ce service. Les guerrières du village l’escortèrent jusqu’à leur chef, lance en main, prêtes à intervenir, si besoin.

 

Pour avoir côtoyé Trois Choucas et ses compagnes zerrikanes, Geralt connaissait quelques mots dans la langue. Le chef pratiquait lui la langue commune. Cela leur permit donc de se comprendre et Geralt indiqua qu’il cherchait un autre homme blanc, un musicien coiffé d'un petit chapeau à plume d'aigrette et porteur d'un luth.

 

Le chef lui confirma l’avoir accueilli une lune plus tôt. Il devait se rendre dans les mines de diamants à quelques lieues de là mais était resté une bonne semaine au village à "prendre des renseignements auprès des différentes guerrières" avant de s'y rendre. Celles qui l'avaient accompagnées avaient patienté une semaine durant à l'entrée de la mine maudite mais le barde n’était pas reparu. Elles avaient fini par revenir au village. "Je l’avais pourtant averti que les lieux étaient hantés mais il n’a rien voulu entendre…", conclut-il avant de convier Geralt pour la nuit, en remerciement de sa chasse fructueuse.

 

Fidèle à lui-même, le Sorceleur la passa en bonne compagnie après s’être copieusement rempli la panse et avoir profité de l’alcool local. Il se mit en route dès l’aube suivante, accompagné par les deux guerrières qui avaient partagées sa couche.

 

Alba, qui ouvrait la voie, était armée d’une épée fixée, comme celles du Sorceleur, dans son dos tandis que Gaya, qui les suivait tous deux, portait un arc splendide. Geralt profitait de la vue de leurs silhouettes élancées, graciles et bien proportionnées, enveloppées dans leurs tuniques de cuir tanné ornementées de broderies et de perles colorées. Leurs cheveux tressés avaient été savamment relevés sur leurs têtes et maintenus ainsi par une couche de boue rouge séchée, révélant leurs cous fins et délicat. Leur allure féminine presque fragile contrastait avec ce qu’il savait de la férocité légendaire des zerrikanes.

 

Après une bonne heure de marche, ils arrivèrent à l’entrée de la mine abandonnée. Geralt étudia les environs, il repéra le symbole que Jaskier aimait utiliser comme repère quand il s’aventurait. Il était sur la bonne piste. Malheureusement, il constata aussi des traces de créatures peu recommandables, "au bas mot de noctules, peut-être quelques goules ou autres graveirs", remarqua le Sorceleur dont le cœur se serra pour son ami. Plus d'une demi-lune dans ces mines… Il était au mieux perdu, au pire… Il ne préférait pas y songer.

 

Les fières guerrières lui annoncèrent qu'elles n'iraient pas plus loin et lui fournirent une torche qu'il rangea à sa ceinture. Pour l'heure, une potion chat lui permettrait de dilater totalement ses pupilles et d'y voir ainsi comme en plein jour. Elles eurent un mouvement de recul quand ses veines se teintèrent de sombre sur son visage devenu encore plus crayeux et que ses yeux virèrent au noir total. Il ne ressemblait plus réellement à un homme sous cette apparence.

 

Le Sorceleur les salua d'un signe de tête, s'engagea dans le tunnel et poussa la porte donnant accès aux mines. L'air froid sentait la moisissure et la décomposition. Des craquements sous ses pieds révélèrent la présence d'ossements anciens. "Un vrai piège à rat", grommela-t-il, "pourquoi diable Jaskier a-t-il accepté de rentrer ici ? Cela ne lui ressemble pas du tout !"

 

Il s'engagea malgré tout, soucieux de retrouver son ami.

 

 

.oOo.

 

Trois jours ! Si ses calculs étaient exacts cela faisait déjà trois putains de jours qu’il errait dans ces galeries pourries tailladant des créatures au point d’en avoir mal aux bras. Il avait décidément passé l’âge de ces conneries, ruminait-il jusque dans sa méditation. Un cri déchirant le mit soudainement en alerte, persuadé que c'était la voix de Jaskier. Il était donc encore en vie !

 

Geralt bondit sur ses pieds et avala sa dernière potion chat avant de s’éloigner du feu de camp qui lui avait permis de récupérer un peu d’énergie. Un nouveau cri de douleur le fit s’orienter dans la galerie de droite. Enfin il l’avait retrouvé !

 

Il déboula hors d’haleine dans une caverne haute de plafond où les parois scintillaient, reflétant la lumière du feu qui avait été allumé en son centre. Son médaillon à tête de loup vibra sur sa poitrine. Jaskier était là, pâle comme un linge, suspendu le bras en croix à la paroi la plus lointaine. Il gémissait faiblement.

 

Malgré l’avertissement de son médaillon et ne voyant aucun danger immédiat, le Sorceleur s’élança vers son ami :

 

– Jaskier !

– Geralt… Tu es venu…

– Comme toujours, non ?

– Je n’en attendait pas moins de toi, Sorceleur, renchérit le Barde dont la voix changea soudainement prenant une surprenante tessiture féminine.

– Que ?

– Tu te souviens de moi ? coupa-t-elle en mettant fin à sa mise en scène en lévitant jusqu’au sol. As-tu apprécié ton séjour pour venir jusqu’à moi ?

 

Geralt jura grossièrement quand le piège magique se referma sur lui, lui interdisant tout mouvement. Impuissant, il vit le visage de son ami se transformer sous ses yeux, révélant une chevelure rousse puis la beauté délicate d’une ancienne amante. Il allait prononcer son prénom quand elle fit un geste de la main, scellant ses lèvres par un sort.

 

– J’ai attendu ce moment tellement longtemps… Sais-tu que je t’ai aimé ? Alors que toi tu ne pensais qu’à cette traîtresse de Yennefer… Pire ! Tu es parti avec mon apprentie ! Cette petite dinde de Mosaïque est revenue vers moi quand tu l'as quittée avec ta pathétique lettre et ton petit bouquet. Elle a bien payé sa traîtrise, elle aussi. Tu la verrais aujourd’hui que tu ne la reconnaîtrais pas. Dommage, elle avait du potentiel !

– …

– Ah oui, c’est vrai, tu ne peux plus parler. Sache que nous allons maintenant passer à la seconde partie de ce plan. Rassure-toi, Jaskier est en sécurité et je me suis arrangée pour que notre chère Yennefer le découvre aujourd’hui. Comme je suis sympathique, le sort que je t’ai jeté n’empêche pas ta géolocalisation. Nous devrions donc voir arriver très bientôt ta chère et tendre.

 

Geralt avait traversé plus d’une crise grave dans sa vie pourtant la terreur s’insinua dans son cœur. Il n’avait pas peur de mourir, non. En soi, il accueillerait sa mort comme une délivrance après ces nombreuses et interminables décennies à parcourir ce monde pourri pour le nettoyer de ses créatures les plus abjectes tout en servant, malgré lui, de pion politique pour les uns et les autres. Il avait toujours voulu rester neutre et n’avait jamais réussi.

 

Ce qui le terrifiait n’était donc pas sa mort mais celle de son amour. Immobilisé par ce sort qui le drainait petit à petit de ses forces, il assista, totalement impuissant, à l’ouverture du portail magique.

 

Yennefer ne mit qu’un instant à comprendre la situation. La colère s'enflamma quand elle vit le regard désespéré de son homme figé. Elle lança un premier sort vers Corail qui répondit aussitôt en actionnant sont deuxième piège magique. Immobilisée dans son attaque, la magicienne brune sentit la panique s'emparer d'elle.

 

– Je vais vous faire une fleur, ricana la rousse en les rapprochant d’un geste des mains.

 

Geralt et Yen se retrouvèrent, pareils à deux statues, immobilisés à une coudée l’un de l’autre. Le sorceleur voyant les larmes emplir les yeux mauves de sa magicienne, lui envoya des pensées d’amour et de réconfort.

 

A sa grande horreur, il sentit alors sa main droite se diriger, contre sa volonté, vers le pommeau de son épée d’acier. Corail le força ainsi à enfoncer la lame acérée dans le dos de son aimée. Il entendit avec désespoir sa colonne se briser puis sentit la lame les transpercer l’un après l’autre dans une douleur innommable. Faussement magnanime, Corail leur rendit leur liberté de mouvement alors qu'ils étaient cloués ensemble.

 

– Je vous laisse vous faire vos adieux, les amoureux. N’espérez pas de secours, jai scellé cette grotte. Elle sera votre tombeau pour l’éternité, sourit-elle en disparaissant dans un portail.

– Je… je suis désolée… murmura Yennefer.

– Tu ne pouvais pas savoir…

– J’aurais dû m'en douter, le deviner… Je ne peux pas croire que ça se finisse comme ça, ici…

– Ça me rappelle le bain…

– Oui… Nous avons eu un beau sursis…

– Oui, sourit-il tristement.

 

Il maintint la garde contre le dos de Yen et referma les bras pour se rapprocher d’elle, achevant de traverser son propre corps. Il voulait mourir dans ses bras. Ses jambes s'éffondrèrent et ils tombèrent à genoux. Ils ne sentaient plus le bas de leurs corps. Elle se blottit contre lui et l’embrassa, la respiration entrecoupée par la douleur qui les transperçait. Il s'enivra une fois encore de son parfum.

 

La vie s’échappa inexorablement de leurs deux corps enlacés, définitivement liés. Leurs cœurs s'immobilisèrent en même temps sur un dernier “Je t’aime” murmuré entre deux baisers. Tandis que la mort les emportait, ils eurent une étrange pensée de gratitude envers Corail pour avoir offert à leurs âmes de n'être plus jamais séparées.

 


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