Mon aventure avec le Sorceleur

Chapitre 27 : Ajustements relationnels

3447 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/05/2020 18:13

Chapitre 27 : ajustements relationnels 


Rodric :


Un épouvantable mal de crâne associé à la fraîcheur de la rosée et la luminosité ambiante me réveillèrent. "Putain, qu'est-ce que je fous là ? Et pourquoi je suis à poil?" Des flashs et des bribes de souvenirs me revinrent : la cuite, la gerbe, le sexe. "Hé merde quel con! Moi qui voulais prendre le temps de réfléchir c'est raté ! Je suis faible devant cette femme ! D'ailleurs elle est passée où ?!" J'étais mal. Je m'en voulais pour mon comportement de la veille et je lui en voulais de m'avoir laissé comme ça dans mon sommeil. 


Me relevant péniblement du sol, je ceignis mes hanches de la serviette pour un semblant de dignité. J'avais vraiment un sale goût dans la bouche en plus de de cette migraine qui me labourait le crâne. Je pris le temps d'aller me rafraîchir et de boire un coup au ruisseau avant de me diriger lentement vers le chariot dans la fraîcheur matinale. J'imaginais qu'elle était auprès de Mélusine. 


En chemin je croisai Geralt qui me héla :


-Tiens, Rodric ! Je venais justement à ta rencontre !

-Outch! Doucement… j'ai la gueule de bois…

-Vraiment ? me demanda-t-il hilare tout en me passant un bras autour des épaules, c'est le manque d'entraînement ça ! Viens, j'ai exactement ce qu'il te faut.


Je n'avais pas tellement d'autre choix que de le suivre vu sa poigne. Il me mit dans les bras des vêtements :


-De la part de Gaëlliane, elle s'en voulait de t'avoir planté comme ça donc elle m'a envoyé à ta rencontre pour que tu ne te sentes pas abandonné et que tu n'attrapes pas froid.


Je songeai que c'était un peu tard mais le remerciai tout en commençant à enfiler la chemise avec reconnaissance :


-J'imagine qu'elle est avec Mélusine ?

-Gagné. Et, au son de ta voix, j'imagine que tu n'es pas ravis et pas encore au clair sur ce que tu veux pour votre relation. Tu avais pourtant l'air content de la retrouver cette nuit.

-Je l'étais, je le suis, mais tout s'est passé trop vite, trop tôt, j'ai été bien con… J'ai encore besoin de réfléchir à ma vie avec elle. Je ne voudrais pas qu'elle s'imagine que tout est pardonné, oublié… Qu'elle pense qu'on va reprendre où on en était comme s'il ne s'était rien passé...

-Hum... Je vois. C'est pas simple. Désolé je n'ai pas de bon conseil à te donner : mon expérience des femmes est un peu… chaotique, bien que je n'en aime qu'une seule, j'en ai… côtoyé beaucoup, dirons-nous. Ça n'a jamais été simple non plus avec Yen… Quand j'étais à ses côtés, je me languissait de retourner sur la voie : j'ai horreur de stagner en ville, je ne m'y sens pas à ma place, bien qu'il y ait un peu de travail pour un Sorceleur, mais bon crapahuter dans les déchets pour m'occuper de zeugles, merci bien ! Et puis Yennefer est une femme… compliquée… mais quand elle m'a rendu ma liberté, elle a gardé mon cœur en otage. J'aspire à retrouver ma place à ses côtés même si je n'ai pas beaucoup d'espoir que cela se produise. 


Un silence pensif accompagna ses dernières paroles. Cet homme me surprenait. Bien que tout en lui respirait la dangerosité, et je me félicitais mentalement de ne pas avoir eu l'occasion de me battre contre lui, il n'avait rien de l'image qu'on véhiculait sur les sorceleurs. Au contraire, il semblait bien plus humain que la plupart des gens et, avec ce qu'il venait de me partager, j'avais de sérieux doutes quant à son absence d'émotions.


Il m'avait entraîné à l'écart du village, dans l'espace où paissaient les chevaux. J'étais content de voir Éclair et Orage qui s'étaient retrouvés et se gratouillaient mutuellement, têtes bêches. Une grande jument baie accueilli Geralt avec un hénissement joyeux :


-Moi aussi je suis content de te voir, Ablette, profite du repos, j'en ai encore pour quelques jours.


La jument coucha les oreilles en soufflant et grattant le sol de son antérieur gauche.


-Eh, laisse-moi le temps de récupérer s'il te plaît, elles ne m'ont pas loupé ces goules, faut dire qu'il y avait une algoule dans le lot, une vraie saloperie… Bientôt on repartira sur les routes, promis.


Elle répondit par un son doux avec ses naseaux, tendant l'encolure pour recevoir une caresse. Le Sorceleur lui grattouilla le front et le chanfrein avant de lui déposer un baiser sur le bout du nez. 


-Allez file maintenant, je ne suis pas venu pour ça. 


Il se dirigea vers une hutte végétale à proximité. Comme les maisons du village, elle était constitué de plantes vivantes. Il faisait sombre à l'intérieur. J'y découvris divers harnachements et autres matériels pour les chevaux. Geralt s'agenouilla devant sa propre selle et fouilla dans les fontes pour en sortir plusieurs flacons et un petit sac en cuir. Il ne garda que ce dernier ainsi qu'un flacon au liquide verdâtre. 


-Voilà exactement ce qu'il nous faut, je vais te préparer ça. 


Il choisit un espace dégagé, y déposa un peu de bois sec et, plaçant un doigt sur ses lèvres avec un clin d'œil de connivence, fit un signe avec ses doigts allumant un petit feu. Il mit dessus une petite casserole dans laquelle il versa l'eau d'une outre et y mélangea ses herbes quand l'eau se mit à bouillir. J'avais l'impression de voir Gaëlliane à l'œuvre avec ses décoctions. J'espérais sincèrement que le résultat serait moins mauvais. Une odeur bizarre flottait dans l'air et j'étais inquiet qu'une dryade perçoive celle du feu : on risquait de sacrés ennuis le cas échéant.


Geralt sortit la casserole du feu, le soufflant d'un coup à l'aide un autre signe avant de couvrir la zone de terre pour prévenir tout risque de reprise. Il mélangea alors vigoureusement sa préparation, la versa dans un bock et y ajouta quelques gouttes de sa mixture verte, qui me semblait louche, avant de me tendre son remède contre la gueule de bois. Avais-je assez confiance pour boire sa décoction ? Celle de la veille ne m'avait en tout cas pas tué.


Il rit devant mon air hésitant :


-Tu as la tête de quelqu'un qui a peur de se faire empoisonner ! Libre à toi de demander un autre remède à ta femme si tu préfères, mais ça sera clairement moins efficace.  


Solliciter Gaëlliane pour ça ne me tentait franchement pas. J'acceptai la timbale en bois, reniflai prudemment la mixture avant de commencer à boire. Pouah! C'était fort chaud et diablement amer, avec un arrière goût qui ne me revenait vraiment pas! Je retins mon souffle pour avaler cul-sec l'horrible boisson, priant intérieurement pour que les effets soient proportionnels au dégoût que j'avais à boire ça. 


Mon estomac se révulsa, un instant face à l'assaut du liquide brûlant, puis s'apaisa. Les marteaux dans mon crânes semblèrent taper moins fort, ma nausée latente disparut. Le soulagement s'installa plus rapidement encore que ce que je ne l'espérais. Un grand sourire s'étala sur mon visage. 


-Immonde mais efficace ! Je ne m'attendais pas à un tel effet ! Merci Geralt, ajoutai-je avec une franche poignée de main. Il est temps pour moi de rentrer.

-Je te raccompagne si ça te va : j'ai promis à une jeune demoiselle de revenir avec son papa. 


Gaëlliane :


Mélusine terminait son petit déjeuner quand je vis arriver Geralt et Rodric qui avaient l'allure de deux vieux amis. Personne n'aurait pu imaginer que l'un avait été l'amant de la femme de l'autre, ni qu'ils s'étaient rencontrés la veille. Cette constatation me fit sourire. Geralt était vraiment un homme exceptionnel dans sa capacité à rassembler les autres autour de lui, malgré la puissance des préjugés concernant les sorceleurs et leurs mutations. De les voir tranquilles et complices me mit réellement du baume au coeur. La situation n'était pas réglée mais les choses ne pouvaient pas mieux se présenter.


Mélusine engouffra une dernière bouchée et courrut vers les deux hommes en criant de joie :


-Papaaa! Y a du p'tit déjeuner pour toi ! Il restes manger aussi Geralt ?


Mélusine me surprenait : elle avait d'abord exprimé de la peur vis à vis du Sorceleur, quand elle l'avait rencontré, mais semblait à présent complètement fascinée. J'avais beau l'avoir avertie sur les principes de politesse, elle ne pouvait pas s'empêcher de lui poser des tas de questions plus indiscrètes les unes que les autres, notamment sur ses cicatrices. Geralt accueillait cette fraîcheur enfantine avec bonhommie, répondant à toutes ses interrogations sans détours, ni détails trop effrayants, heureusement. Elle buvait ses paroles, en adoration.


J'étais surprise également de voir Rodric si frais étant donné l'état d'ébriété dans lequel il m'était revenu la veille. J'avais préparé des ingrédients pour soulager sa gueule de bois mais de toute évidence soit il tenait mieux l'alcool que prévu, soit Geralt m'avait devancée, ce qui pouvait expliquer leur complicité visible. Je rangeai donc le tout sans commenter.


Quand les hommes furent repus, c'est très naturellement que Geralt se laissa entraîner dans un jeu avec Mélusine : elle jouait la Sorceleuse et lui le monstre. Il la poursuivait au milieu des arbres tandis qu'elle hurlait d'excitation, de peur et de rire alors qu'il l'attrapait pour la chatouiller. Il en profita pour lui montrer des bases de parade et d'attaque. Je la trouvais un peu jeune pour ça mais quelque part ça me semblait une bonne chose qu'elle ait des outils pour se défendre. Cela faisait par ailleurs reprendre l'exercice en douceur au Sorceleur, qui récupérait vraiment vite de ses blessures. Le voir interagir comme ça avec ma fille me fit penser qu'il ferait probablement un bon père… peut-être pour cet enfant surprise dont il m'avait parlé ?


Que Geralt et Mélusine soient occupés tous les deux nous laissa tout le loisir, à Rodric et moi, de nous retrouver pour continuer notre conversation de la veille. Rodric semblait un peu embrassé et moi je ressentais le besoin de m'excuser :


-Je suis désolée d'avoir filé comme ça tout à l'heure... J'ai eu peur que Mélusine se réveille seule et panique… et tu avais l'air tellement paisible que je n'ai pas eu le cœur à te réveiller. Comment tu te sens ce matin ?

-Gaëlliane… C'est pas vraiment comme ça que j'avais vu les choses… Je veux dire au delà de l'alcool… Ça s'est précipité. Je t'aime mais je ne peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé…


Je m'y attendais mais mon cœur se serra tout de même dans ma poitrine. Je lui soufflai :


-Je sais mon amour… Ce que j'ai fait n'est pas pardonnable… Étrangement j'ai l'impression que j'avais besoin de me perdre pour mieux te retrouver. Aujourd'hui j'ai la certitude que ma place est à tes côtés : cette nuit, malgré le contexte pour le moins étrange et peu propice, retrouver la chaleur de ton étreinte, ressentir l'amour qui nous lie, m'a vraiment comblée sur tous les plans. Je n'ai jamais aimé que toi et je t'aimerai probablement toujours, quoi que tu décides. Prends tout le temps dont tu as besoin… Je m'ajusterai à ce que tu veux. 


Il m'étreignit sans un mot, dans quelque chose de tendre et de distant à la fois, puis recula d'un pas :


-Essayons de reprendre la vie commune, au moins pour Mélusine, mais je ne te promets rien. 

-Ça me convient… Peut-être qu'on arrivera mieux à se parler cette fois. J'ai eu tout le loisir de réfléchir à tout ce que je n'ai jamais su te dire sur mes besoins, mes envies… J'imagine que c'est pareil pour toi… En parlant de besoins… Est-ce que tu souhaites continuer de répondre aux attentes des dryades où veux-tu que j'essaie de négocier ce point ?


Il sembla embarrassé par ma question, détourna les yeux et pris un temps de réflexion qui me sembla interminable. Je repris, regrettant d'avoir abordé le sujet :


-Sens-toi libre de continuer à répondre à leurs attentes si tel est ton désir. Je suis mal placée pour te jeter la pierre… Quelque part c'est une certaine justice dans notre situation…


Rodric :


Pourquoi diable venait-elle me parler des dryades maintenant ? Je venais de faire un grand pas vers elle et elle arrivait à me mettre en difficulté derrière, à croire qu'elle le faisait exprès. Jusque là, la question des dryades ne se posait pas puisque je n'avais pas vraiment le choix. D'ailleurs aucune ne m'avait sollicité depuis mon incartade avec la dernière après l'arrivée de Gaëlliane. J'étais étonné de ne pas encore avoir eu de retour de bâton pour mon écart de conduite mais je n'allais pas courir après. Je n'aimais pas la façon de ma femme de me rendre subitement responsable de mes ébats hors mariage. Elle voulait quoi? Me faire sentir aussi coupable qu'elle? Contrarié, j'étais un peu sec dans ma réponse :


-A dire vrai la question ne se pose plus pour le moment : j'ai été, et j'en suis assez honteux, plutôt brutal avec la dernière qui m'a sollicité. Aucune n'est venue à moi depuis. Elles ont même plutôt tendance à m'éviter. Ça ne vaut pas le coût de prendre le risque d'un conflit avec leur reine.

-Brutal?! Sursauta-t-elle.

-Oui, brutal. Tu venais d'arriver avec Lui, tu ne m'avais même pas accordé un regard, j'étais jaloux, blessé et en colère et cette fille qui m'a sollicité en a payé les frais… 


Elle me regardait avec des gros yeux surpris. Cela ajouta à mon malaise.


-Les choses sont ce qu'elles sont. Je me suis excusé mais le mal est fait et je n'y peux rien changer. Tout ça pour dire que nous reparlerons de cette question en temps utiles, si je devais être sollicité à nouveau.

-D'accord… Excuse-moi d'avoir abordé la question… C'est probablement mal venu de ma part mais j'ai mal quand je t'imagine en elles… Je suis à toi et tu es à moi… Je sais malheureusement qu'il m'a fallu trop de temps pour le comprendre vraiment. 

-Tu es donc… jalouse?

-Oui… avoua-t-elle d'une petite voix en baissant les yeux, le rouge aux joues.


Cet aveu me fit du bien. J'aimais savoir que je n'étais pas le seul à souffrir et qu'elle tenait réellement à moi. Finalement ce n'étaient peut-être pas des reproches qu'elle me faisait, juste l'expression de sa jalousie. J'avais l'envie légèrement sadique de profiter de la situation :


-Tu as été totalement transparente avec moi pour ce qui est de tes ébats. Veux-tu que je te raconte à mon tour ce que j'ai vécu avec ces femmes ?


Elle sembla réfléchir avant de hocher la tête :


-Oui mais pas ici. Mélusine est entre de bonnes mains, retournons là où nous étions hier soir. 

-Tu veux prévenir Geralt en cas de besoin ?

-Il a tout entendu, regarde, il nous fait un signe de la main : son ouïe est vraiment plus développée que la nôtre. 

-Ok. Allons-y dans ce cas.


Gaëlliane :


Nous marchâmes en silence jusqu'à notre point de chute de la veille. J'étais partagée : une part de moi avait besoin de savoir ce qu'il avait vécu et l'autre avait mal par avance. Je n'avais aucune idée de combien de ces dryades s'étaient unies à lui pour ses gènes. Autant tout savoir avant de voir fleurir les ventres ronds. J'avais croisé deux autres hommes convalescents dans le village donc certains de ces enfants à naître ne seraient pas de mon homme mais c'était vraiment étrange d'imaginer côtoyer dans quelques temps les autres enfants de mon mari… 


Étant guérisseuse, peut-être même serais-je amenée à mettre au monde certains de ces bébés… C'était une perspective d'autant plus difficile que Rodric ne souhaitait pas agrandir notre famille… J'avais du faire le deuil d'un frère ou d'une sœur pour Mélusine, le deuil de porter à nouveau la vie en mon sein, alors imaginer mettre au monde ses autres enfants était douloureux, même s'il n'aurait aucune place dans leurs vies, les dryades élevant leurs enfants seules.


Notre banc de fortune nous accueillit comme la veille et Rodric commença à me raconter. Je découvris ainsi que l'ébat auquel j'avais assisté lors de ma projection astrale était le tout premier pour lui. Il me fit part de ses pensées et de ses sentiments du moment : son embarras, sa culpabilité et le plaisir fugace pour être aussitôt remercié. Quitte à être instrumentalisé de la sorte il avait pris le parti d'essayer de tirer un maximum de plaisir des situations suivantes. Je ne pouvais pas le blâmer pour ça.


Elles étaient pas loin d'une dizaine à l'avoir sollicité. Il me raconta comment en l'espace de quelques jours il n'avait eu que peu de répit pendant que Mélusine s'occupait avec les autres enfants. Les scènes qu'il me décrivait avait pour certaines un côté orgiaque qui me rappelait mes propres ébats. Malgré-moi, au delà de la douleur provoquée par la jalousie, une chaleur familière était en train de s'installer dans mon bas ventre : l'imaginer avec ces femmes, parfois plusieurs à la fois, m'excitait. Cette constatation me fit monter le rouge aux joues. Il constata mon émoi :


-Ça va Gaëlliane ? Tu as un drôle d'air… C'est trop violent pour toi? Tu veux que j'arrête de te raconter ?

-N…No... Non, c'est pas ça…


Rodric : 


Elle était vraiment rouge comme une pivoine et commençait à se trémousser sous mon regard en se mordant les lèvres. Je n'en croyais pas mes yeux, elle semblait passablement excitée ! J'avais l'impression de revenir à nos débuts, quand elle était insatiable ! Mon corps s'enflamma en réponse à cette observation et je le tençai intérieurement pour sa réactivité, je n'étais pourtant pas en manque. Nous envoyer en l'air encore une fois n'allait probablement pas résoudre nos problèmes… Ni m'aider à prendre le recul que je jugeais nécessaire… Et merde. Elle était vraiment désirable. Quel mal y avait-il à coucher avec ma propre femme?


-Tu es vraiment infernale! J'ai l'impression de me retrouver devant toi ado! Ah oui, à l'époque tu m'avais laissé mariner le temps que je te courtise mais une fois que tu t'es offertes à moi je ne savais plus t'arrêter ! À croire que tu n'étais jamais rassasiée ! Depuis quand tu en es revenu à ça ?!


Elle baissa les yeux. Je ne savais pas si c'était par embarra ou pour mieux m'exciter vu le regard qu'elle me lança en passant une langue gourmande sur ses lèvres.


-Depuis que j'ai eu l'occasion de me souvenir que je suis avant tout une femme, pas seulement une mère, une épouse ou une guérisseuse… Ça faisait des mois que je t'envoyais des signaux, sans grand succès… J'aime le sexe, j'ai toujours aimé ça. J'en veux plus. J'en ai besoin. Ça m'a manqué plus que je ne l'avais réalisé… Je veux ton corps, je veux ta peau sur la mienne, je veux tes mains et ta bouche sur mon corps, aujourd'hui, demain, aussi souvent que possible et jusqu'à ce qu'on soit deux petits vieux tous tordus… Je te veux tout entier encore et encore… Toi et plus jamais personne d'autre parce que je suis à toi!

-Dis le encore…

-Je suis à toi !

-Pour toujours ?

-Et à jamais. J'ai déconné mais c'est définitivement terminé. Je suis tellement désolée… 


Il ne m'en fallait pas plus. J'avais envie d'elle mais je ne voulais pas qu'elle se sente pardonnée pour autant. Je décidai de calmer mon excitation et de la laisser mariner, lui annonçant avec un sourire en coin :


-Je vais réfléchir à ta demande, rentrons voir si Mélusine n'a pas épuisé Geralt.


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