L'elfe Noire et la Communauté de l'Anneau

Chapitre 3 : Rencontre avec Bilbon Sacquet

977 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/03/2019 19:12

Les jours s’écoulaient calmement à Fondcombe. Dans cette vallée, l’horreur et la guerre n’avaient pas encore entaché la paix et l’harmonie qui y régnaient. Chaque matin, dame Eliana se levait relativement tôt. Après un déjeuner plutôt frugal, elle partait faire de longues promenades, à la découverte de chaque recoin de cette merveilleuse cité. S’ils s’en étaient étonnés au départ, les habitants étaient maintenant habitués à voir chaque jour une étrange personne enveloppée dans une longue cape grise, dont on apercevait seulement le bout des chaussures lorsqu’elle se déplaçait. Ainsi, la princesse d’Organda avait pu observer les archers s’entrainer aux premières lueurs de l’aube, quand la chaleur n’était pas encore trop étouffante. Elle avait pu s’amuser avec les enfants et les jeunes elfes qui se baignaient dans les diverses sources de la vallée. Elle se rendait aussi parfois dans la bibliothèque pour y retrouver Mithrandir, avec qui elle avait de longues conversations. Parfois, le seigneur Elrond ou le seigneur Glorfindel se joignaient à eux. L’elfe blond avait surmonté sa méfiance envers la jeune princesse et ils avaient désormais des conversations très plaisantes.

             

Un jour, lors d’une balade près d’une jolie fontaine, Eliana fit la connaissance d’un étrange petit enfant. Il portait des habits taillés grossièrement comparé à ceux des elfes et avait les cheveux bouclés et totalement blancs. Il semblait écrire quelque chose dans un gros livre en cuir relié. Poussée par la curiosité, elle s’approcha, jusqu’à se trouver à ses côtés et faire sursauter la petite personne qui ne l’avait pas entendu arriver, plongée dans sa tâche.


« -Oh pardonnez-moi ! Je ne vous avait pas vu arriver.

-Nulle importance, monsieur. C’est moi qui suis navrée de vous importuner mais je suis très curieuse. Et je n’avais jamais vu un enfant aussi petit, avec des cheveux aussi blanc et parlant aussi bien l’elfique alors que de toute manière vous n’êtes pas un elfe.

-C’est exact je suis un Hobbit ! Un semi-homme si vous préférez. Je me nomme Bilbon Sacquet et je viens de la Comté. Je vis ici depuis plusieurs semaines déjà et le seigneur Elrond m’a enseigné les bases de l’elfique des Sindars. Et vous, belle dame à la voix mélodieuse, qui êtes-vous donc pour sortir avec une cape sur la tête ?

-Je me nomme Eliana, princesse d’Organda. Mon visage n’est pas le bienvenu ici, je suis donc dans l’obligation de me couvrir. Si je puis me permettre, qu’écrivez-vous donc, maître Hobbit ?

-Ma vie. Ou du moins la partie intéressante de celle-ci. Vous savez, je suis parti autrefois accompagner une colonie de nains dans la reconquête de leur royaume sous la montagne. C’est ce que je raconte dans ce livre. Bien sûr, le seigneur Elrond et mon vieil ami Gandalf m’aide occasionnellement. Un jour, je lèguerais ce livre à mon neveu, Frodon Sacquet.

-Gandalf ? Oh, vous parlez de Mithrandir n’est–ce pas ? Il me semble qu’il a déjà été deux ou trois fois appelé ainsi en ma compagnie. Lui-même m’a déjà parlé des Hobbits si ma mémoire est bonne. Et il me semble qu’il a mentionné votre neveu l’autre jour…

-Oh oui, Gandalf parle souvent de mon neveu. Je crois qu’il y est très attaché. Il me manque parfois. C’est pour lui principalement que j’écris mes mémoires. Il se trouve actuellement dans la Comté, sûrement en train de faire la fête et de profiter avec ses amis.»

              

Par intuition, la jeune elfe sentit qu’elle devait passer sous silence le fait que le neveu de cet étrange bonhomme était probablement en danger en dehors des frontières de son pays. Cela faisait d’ailleurs plusieurs jours que le seigneur Elrond avait envoyé sa fille Arwen retrouver le porteur de l’anneau, mais ils étaient sans nouvelle d’elle depuis. Ses deux frères, les jumeaux Elladan et Elrohir, étaient à leur tour partis à sa recherche et ne donnaient pas non plus signe de vie. Bien qu’ils ne le montraient pas, Eliana décelait l’inquiétude chez le seigneur des lieux ainsi que chez Mithrandir. Tous deux s’étaient quelque peu renfermés, passant de longues heures seuls à discuter dans le bureau du seigneur Elrond.


« -Si cela ne vous ennuie pas maître Hobbit, pourrais-je lire vos écrits ?

-Bien sûr, ma dame. Prenez donc place à côté de moi, que je puisse vous raconter de vive voix ce que vous allez lire. »


Ainsi, le Hobbit commença à lui narrer son périple à travers la Terre du Milieu, effectué soixante ans plus tôt. Il lui raconta sa première rencontre avec Gandalf et les nains, dans la Comté, puis celle avec des elfes plus ou moins accueillants, d’abord à Fondcombe puis dans la Forêt Noire. Il était en train de lui narrer sa première rencontre avec Smaug, le dragon avide d’or, lorsque le seigneur Glorfindel arriva en courant.


« Dame Eliana, vous voilà. Je vous ai cherché partout ! Le seigneur Elrond vous demande de toute urgence ! Le porteur de l’anneau est gravement blessé et il n’arrive pas à le soigner. Il pense que la magie de guérison des Noldors serait peut-être plus efficace ! Vous devez faire quelque chose ! »

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