Princesse de Mirkwood **RÉÉCRITURE !!!! **

Chapitre 2

4881 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/05/2016 15:03

CHAPITRE 2

Sur son lit, Lysia pleurait, recroquevillée en position fœtale en serrant un coussin contre sa poitrine. Elle le détestait ce roi tyrannique qui lui servait de père, elle ne comptait pas passer toute sa vie à être surveillée et privée de toutes sorties. Alors il ne lui restait qu'une chose à faire, partir, partir de ce palais, de ces bois… Pour enfin pouvoir commencer à vivre sa vie. Peut importait si son père la reniait, si elle perdait son statut de princesse, elle voulait juste vivre et être libre de ses choix et de ses actes. C'était décidé, elle quittait Mirkwood et ce dès le levé du soleil et elle comptait bien libérer les nains et les aider. Comme son père ne le faisait pas, elle s'en chargerait.

Le lendemain matin, Lysia quitta ses quartiers par sa fenêtre. Elle n’avait souhaité voir personne et avait attendu la relève de la garde pour agir. Avec son épée à la ceinture et son équipement d’archer sur le dos, elle se dirigea vers l’endroit où était détenus les nains. En arrivant, au niveau des premières cellules, elle repéra une personne de petite taille, qu'elle reconnu comme étant un hobbit. Sans bruit, elle sortit son épée et s'approcha du semi-homme. Arrivée suffisamment proche, elle lui fit doucement glisser sa lame sur l'épaule ce qui le fit tressaillir lorsqu’il sentit le froid du métal contre sa peau. 

— Vous êtes bien loin de chez vous hobbit... Murmura-t-elle. 

Le concerné se retourna doucement avec les mains légèrement levées, signe qu'il n'était pas ici pour blesser qui que ce soit. L’elfe remarqua alors les clés des cellules dans une de ses mains, il voulait juste aider les nains, tout comme elle.

— Comment vous appelez-vous? Questionna-t-elle en rangeant son épée. 

— Je m'appelle Bilbon Sacquet... 

— D'accord Bilbon, moi c’est Lysia, et je vais vous aider. 

— J'ai un moyen de sortir ! Déclara le hobbit.

— Comment ? S’étonna-t-elle. 

— Par la cave à vin, en montant dans les tonneaux, répondit-il brièvement. 

La princesse comprit de quelle façon ils allaient s'enfuir. Il avait dans l'idée d'utiliser le système d'évacuation des tonneaux par la rivière et ça semblait être une bonne idée. Elle qui pensait les faire sortir par les écuries… La méthode du Hobbit était bien plus simple.

— Astucieux, félicita-t-elle avec un petit sourire.  

Le hobbit afficha un large sourire puis tous les deux commencèrent à libérer les nains en essayant de faire le moins de bruit possible. 

— Comment passerez-vous devant les gardes? Pensa Lysia. 

— Ils dorment... Répondit Bilbon. 

Devant l’air stupéfait de l'elfe il argumenta. 

— Ils ont vidé trois carafes de vin...

— Ça explique tout... Soupira-t-elle. Bon allez-y! Je vous attendrais au point de confluence, ajouta-t-elle. 

— Alors vous fuyez ? Demanda Thorin. 

— Oui, j'ai pris conscience que ma place est ailleurs... 

Le roi fit un signe de tête. Les treize nains et le hobbit partirent dans une direction différente de celle de la princesse. Cette dernière descendit au niveau des cuisines, elle espérait plus que tout ne pas croiser son frère ou Tauriel et encore moins son père. Elle emprunta le couloir des gardes pour accéder aux écuries.

Quand elle y arriva, elle eut la mauvaise surprise de constater que des gardes étaient en train de discuter tout en nettoyant des brides. Dissimulée derrière des ballots de paille, elle réfléchissait à un moyen de les éviter.  Peut être qu'une diversion serait suffisante. Son idée était de faire s'échapper des chevaux, le temps qu’il les rattrape elle serait loin. Mais alors qu'elle s'apprêtait à passer à l'action, le cor d'alerte résonna. Ils abandonnèrent leur tâche, puis partirent en courant avec leurs armes à la main. Ce signal prévenait que des prisonniers s'étaient échappés, donc les nains. L’elfe espérait qu'ils arrivent à s'en sortir sans aide car elle ne pouvait intervenir et devait rejoindre le point de rendez-vous. En passant dans l'allée des box, elle saisit une cape accrochée à côté de l'un d'eux puis l’enfila avant de quitter les lieux précipitamment. 

 

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La princesse courait dans la forêt, la rivière était à une cinquantaine de mètres sur sa gauche. Au loin elle entendait le fracas d'un combat, mais aussi des cris d'orcs et ceci était le plus inquiétant. Mais ceci ne devait pas la détourner de son but donc elle rabattu le capuchon sur sa tête et pressa le pas. Connaissant cette forêt par cœur, elle arriva rapidement au confluent. Elle se posta sur un rocher qui surplombait les flots pour guetter l'arrivée des nains.

Dissimulée sous sa cape et le regard rivé sur le lit de la rivière, elle attendait. Un bruit venant de derrière elle attira son attention. Elle sauta de son promontoire avec son arc en main, prête à lâcher sa flèche. Les orcs n'étant pas loin, elle devait être prudente. Face à elle se trouvait un homme, aux cheveux noirs et à l'air méfiant qui tenait également un arc pointé dans sa direction. Il ne semblait pas menaçant, juste vigilant, aussi elle fut la première à baisser sa garde alors il l'imita. Tout deux continuèrent de se toiser quelques minutes: c'était un simple homme, un mortel, mais Lysia sentait en lui un grand courage et une force de vaincre que très peu de mortels possédaient. Et malgré quelques cheveux blancs se mêlant à sa chevelure, il semblait avoir encore bien des années de vie devant lui.

L’étranger déposa son arc dans son bateau. Il était surprit de rencontrer une elfe aux frontières de son royaume. D'habitude il avait juste à récupérer les tonneaux sans rendre de compte à personne.

— Qui êtes-vous ? Questionna-t-il après ce long silence. 

Le batelier offrait une opportunité pour les nains et elle-même, qu'elle ne pouvait pas laisser passer donc elle obtempéra. Avant de répondre à sa question, elle abaissa sa capuche, dévoilant son visage.

— Princesse Lysia ? 

Elle acquiesça d'un signe de tête donc il s'inclina. Il l'avait vu de nombreuses fois sur des tapisseries ou des peintures faisant partie des richesses de Lacville, mais c'était la première fois qu'il la rencontrait en personne. Les rares fois ou il avait put voir des femmes elfes, il les avait trouvé toutes gracieuses, belles et douces mais la princesse les surpassait. Malgré sa tenue semblable à celle d'un garde: une tunique longue, un pantalon en toile et des bottes, elle conservait une certaine prestance. 

— Que faites-vous là ?

— J'attends quelqu'un... Répondit elle brièvement.

Elle observa le bateau se trouvant derrière l’homme et poursuivit.

—  Serait-il possible de traverser le lac sur votre bateau? Demanda-t-elle. Je vous dédommagerai. 

— Pourquoi des elfes voudraient traverser le lac ? S'étonna l'homme. 

Il partait du principe que la princesse attendait d'autres elfes, ce qui serait logique vue qu'ils étaient dans leur royaume. Elle n'eut pas le temps de répondre qu'une voix grave s'éleva de derrière elle. 

— Nous ne sommes pas des elfes !

C'est Thorin qui avait parlé depuis le rocher où se trouvait la femme elfe peut de temps avant. La princesse et l'homme découvrir les nains trempés jusqu’aux os, tendit qu'ils abandonnaient leurs tonneaux. L'elfe s'approcha de Kili qui avait été blessé et que son frère soignait. 

— Que s'est-il passé ?  Questionna-t-elle. 

— Il a reçu une flèche, je m'occupe de lui, assura Fili. 

Étant sûre qu'il n'avait pas besoin d'aide, elle retourna sur le quai. 

Peu à peu, les nains arrivèrent près du quai d'embarcation tout en essorant leurs vêtements. Le mortel les observa quelques minutes puis s'occupa de sortir les tonneaux de l'eau pour les charger sur son bateau. Le chef des nains s'approcha de l'elfe et attira son attention. 

— Nous avons besoin de son bateau. 

— Il nous évitera un détour important, ajouta Balin.

— J'étais en train d'en discuter avec lui lorsque vous êtes arrivé, répondit-elle. 

Sachant que l'elfe avait déjà préparé le terrain, Balin s'approcha de l'homme. 

—  Acceptez-vous de nous aider à traverser ? 

— Qu'ais-je à y gagner ? Répondit-il. 

— On vous paiera !

L'homme chargea le dernier tonneau tout en réfléchissant à ce que lui demandait ces nains.

— Nous vous donneront une jolie somme... Je suppose que vous avez une famille à nourrir. Et vous ne devez certainement pas rouler sur l'or vu l'âge de votre manteau, ajouta le nain. 

Tout en observant son vêtement, le batelier revint sur le quai pour retirer les points d'amarrage. 

—  Combien d'enfants avez-vous ?

— Un garçon et deux filles...

— Avec l'argent que nous vous donneront vous pourrez leur faire de beaux cadeaux. Et pourquoi pas une sublime robe pour votre épouse ? 

— Une robe ne lui sera d'aucune utilité là où elle est... Répliqua l'homme la gorge serrée. 

L'expression sur son visage était devenue triste et Balin comprit aussitôt qu'il avait fait une bourde, la femme de cet homme n'était plus de ce monde. 

— Je vous présente mes plus sincères excuses... Je ne pouvais pas savoir...

— Ça va ! Ça ne sert à rien de tourner autour du pot ! Coupa Dwalin qui perdait patience. 

Le nain chauve et à l'air renfrogné sauta de son rocher et s'avança vers l'homme. 

— Vous acceptez oui ou non !? 

— Pourquoi tenez-vous tant à traverser le lac ? 

— Ce ne sont pas vos affaires, répondit Dwalin. Si vous ne nous aidez pas nous prendront votre bateau de force ! 

— Les menaces n'aideront pas à faire avancer les choses, répliqua l'elfe. 

— Je n'en viendrais pas jusque là si ce voyou acceptait notre marché ! Répondit-il. 

— Des insultes maintenant !  De mieux en mieux... Dit elle. 

— Vous nous avez peut être aidé à sortir princesse, mais nous ne vous devons rien !

— Certes j'ai autant besoin que vous de quitter ces terres mais croyez-vous que votre méthode de persuasion soit efficace ? 

Le nain ne trouva rien à répondre donc il lança un regard noir à l'elfe puis s'éloigna en grommelant. Lysia fit un signe de tête à Balin, des treize nains, il était le plus compréhensif et sage. Il laissa la femme elfe discuter avec l'homme tendit qu'il rejoignait les siens.

 

Le mortel et l'immortelle se placèrent au bout du quai pour parler tranquillement. Ayant une éducation plus correcte et respectueuse, elle était certaine de parvenir à marchander avec le batelier. 

— Je suis consciente de ce qu'on vous demande, j'imagine que vous craigniez les foudres de votre maître. 

— Toute sa richesse provient de ses affaires avec votre père. Vu que vous semblez tous fuir, ça m'étonnerait que le seigneur Thranduil apprécie que mon maître offre l'asile à ses prisonniers. 

L'elfe mesura l'argument qui était sans nul doute excellent. Ce genre de chose pouvait mener à un conflit d'intérêt bien plus important et c'était préférable que cela soit évité. Alors qu'elle réfléchissait, ses yeux voyagèrent sur les tonneaux. 

— Les nains pourraient se cacher? Proposa-t-elle. 

L'homme devant elle semblait dubitatif. 

— Ils peuvent aisément se cacher dans les tonneaux, expliqua-t-elle. Il y en a bien assez. 

— C’est juste, mais en se qui vous concerne ? Vous serez à l'étroit dans un tonneau.

Elle perçu de la moquerie dans sa voix qu'elle préféra ignorer. 

— Pas besoin que je me cache. Si nous rencontrons un problème je pourrais jouer de mon statut. Je suis certaine que le maître de Lacville serait honoré de recevoir la princesse de Mirkwood. 

— Si j'accepte, cela ferait de moi un contrebandier. Je risque beaucoup en vous aidant. 

— Oh je sens en vous beaucoup de rébellion et de désobligeance... Ce ne serait pas la première fois que vous enfreindriez les règles. 

Après quelques secondes de réflexion, il poussa un léger soupir. 

— Très bien j'accepte. 

— Tenez, ceci est pour vous, ajouta-t-elle en lui tendant une bourse. 

Tendit qu'il jetait un œil à ce quelle contenait, l'elfe revint au niveau des nains pour leur annoncer la nouvelle. L'annonce comme quoi ils devraient voyager dans les barils ne fut pas très bien accueilli mais étant donné qu'ils n'avaient pas d'autres choix, ils s'exécutèrent et prirent place à bord.

 

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Pendant la traversée, les nains rassemblaient leurs pièces pour payer le batelier. L'elfe était placé à bâbord, elle observait la silhouette de la ville qui se dessinait dans le brouillard. Au bout de quelques minutes, Balin s'approcha d'elle avec une bourse bien rempli. 

— Peut-on lui faire confiance ?  Douta-t-il en observant l'homme. 

— Oui, vous pouvez, assura la princesse. 

— La clairvoyance des elfes hein ? Tout en acquiesçant, elle lui sourit puis se détourna de lui pour rejoindre le batelier. 

— Voici la part des nains, annonça-t-elle en lui tendant le petit sac en cuir.

Il ne prit pas la peine de compter et l'enfouit dans la poche de sa veste. 

— Ils devraient se cacher, nous allons arriver au village de pêcheurs, signala Bard en parlant des nains. 

— Je vais leur dire.  

Elle s'avança d'un pas et remarqua les nains en pleine mélancolie devant Erebor qui venait d'apparaître dans le brouillard. Ils étaient tous comme hypnotisés, mais la voix de la princesse les ramena à la réalité. 

— Messieurs ?... Thorin? Appela-t-elle. 

Le roi se tourna vers elle et la laissa continuer à parler. 

— Nous approchons du village de pêcheurs, il est temps de rentrer dans les tonneaux. 

C'est en grommelant qu'ils s'exécutèrent. L'homme vint les couvrir avec une toile avant de reprendre la barre. Alors que le port de pêche n'était plus qu'à quelques mètres, Bard se tourna vers l'elfe qui se trouvait près de lui. 

— Vous devriez mettre votre capuche princesse, conseilla-t-il. 

— Je vous en prie, appelez-moi Lysia, répondit-elle.

Après cette réclamation, elle rabattit sa capuche sur sa tête,  dissimulant son visage.

Le petit bateau passa près des quais de chargement sur lesquels des filets pleins de poissons attendaient d'être déchargés. Sans s'arrêter, Bard salua des pêcheurs qu'il connaissait et avec qui il échangea quelques banalités avant de poursuivre son chemin.

Le port passé, la douane de Lacville n'était plus très loin. 

— Combien de temps allons-nous rester là dedans ? Se plaignit un nain. 

— Vous sortirez lorsque nous auront franchit le poste de surveillance. Maintenant taisez-vous ! 

Les nains ronchonnèrent un peu mais ils finirent par se taire.

 

L'embarcation glissa lentement jusqu'à s'infiltrer dans un mince couloir. Bard la stoppa devant la grande herse barrant l'entrée de la ville. Le batelier lâcha la barre et sauta sur le ponton en bois. 

— Bonjour Percy, dit-il en s'approchant de la petite cabane. 

— Oh Bonjour Bard ! Quelque chose de nouveau sur le lac aujourd'hui ? Questionna l'homme aux cheveux grisonnants. 

L'homme brun jeta un furtif coup d'œil vers la femme elfe qui patientait sur son bateau. Le douanier suivit son regard et marqua un temps d'arrêt en découvrant la passagère. Il ne pouvait pas voir son visage mais il devina à ses vêtements et ses armes qu'il s'agissait d'une elfe.  

— Dis moi Bard, depuis quand  ramène-tu des elfes en plus des habituels tonneaux ?

— C'est une longue histoire Percy... Je ne fais que lui rendre service. 

— D'accord, d'accord... J'espère que tu sais ce que tu fais. Revenant en à ton chargement. 

— J'ai quinze tonneaux vides comme d'habitude. 

— Bon très bien. Le douanier signa la déclaration de chargement avant d'étouffer un bâillement.  

— Je suis pressé que la journée se termine, ajouta-t-il en lui restituant le papier.

— Moi de même, je suis gelé, fatigué et j'ai hâte de retrouver mes enfants, assura Bard. 

L’elfe regarda les deux hommes. C’était vrai que les mortels étaient plus sensibles aux températures et à la fatigue. Contrairement aux elfes qui pouvaient supporter des températures très basses et la fatigue ne les affaiblissait pas avant plusieurs jours. 

Alors que Bard s'apprêtait à remonter sur son bateau, un homme de petite taille vêtu de noir lui arracha le papier des mains et le consulta. 

— Ce document stipule que les tonneaux sont en parfait état, mentionna-t-il. 

Il monta à bord et écarta la bâche de sur l'un d'eux qui fort heureusement était le seul qui était inoccupé. 

— Je constate cependant que ces tonneaux ont subit quelques dégâts... 

— Ce que les elfes font avec ne me regarde pas... Je les récupère c'est tout.

— Rien ne prouve que ce sont les elfes qui les ont abîmés... Tu pourrais être accusé de sabotage et de destruction de matériel appartenant au Maître.  

Toujours à sa place, Lysia comprenait que cet homme allait leur amener des problèmes. Lorsqu'il avait soulevé la toile, elle s'était arrêtée de respirer une fraction de seconde. 

— Je vais faire une déclaration. Tu devras réparer ces tonneaux et sûrement indemniser le maître pour ta négligence. 

L'attitude de cet homme était injuste et il abusé de son pouvoir. L'elfe décida d'intervenir. Elle contourna le mât pour faire face à l'homme aux cheveux noir encadrant son visage blafard. Remarquant la présence de l'étrangère, l'être méprisable trouva là un prétexte de plus pour accabler le batelier. 

— En plus de cela tu te permets de transporter un passager clandestin. 

— Je ne suis pas n'importe quel passager, répondit l'elfe. 

— Peu importe... Vous êtes une oreille pointue comme tout les autres, railla-t-il. 

Bard regarda la princesse toujours couverte de sa cape et elle ne broncha pas suite à la moquerie qu'elle venait de subir.  

— Gardes ! Saisissez-vous d'elle ! Ordonna le petit homme brun aux deux soldats qui l'accompagnaient. 

Les gardes en armures s'avancerent vers elle. L'un d'eux voulu lui attraper le bras mais elle le priva de son épée avant de saisir son arc et de le frapper avec. Alors qu'il était au sol à se masser la tête, le second s'approcha plus menaçant. Elle esquiva sa charge en sautant sur le bord du bateau et l’envoya à l'eau. Le premier qu'elle avait ridiculisé se retrouva sous la menace de l'arc elfique. En moins d'une minute elle avait mit hors d'état de nuire les deux gardes. Celui qui avait plongé de force barbotait dans l’eau glacée pour rejoindre le quai. 

— Relève-toi ! Imbécile !

Le garde quitta le bateau et alla aider son ami à sortir de l'eau. 

— Je crois que je vais rendre une petite visite à ton Maître pour lui faire part de mon mécontentement, Signala-t-elle. 

— Et en quel honneur ?

— Pour lui expliquer que l'un de ses sujets s'est explicitement moqué et a menacé la princesse de Mirkwood, répondit-elle en abaissant son capuchon pour dévoiler son visage. 

Face à cette révélation, le visage de son interlocuteur se décomposa, ce qui fit discrètement sourire Bard. 

— Alors Alfrid, pouvons-nous passer ? Demanda le batelier. 

Le concerné ordonna d'un geste que la herse soit levée. Bard reprit son avancé dans les étroits canaux de la ville tendit qu'Alfrid les regardaient s'éloigner.

La princesse resta sur le bord à observer la ville tout en naviguant. Jamais elle n'y était venue avant aujourd'hui. Ce qu'elle savait des mortels, elle l'avait apprit dans les livres, au court de récits ou dans les histoires. Cependant, elle savait s'adapter et elle était curieuse de découvrir Esgaroth.

— Qui était cet homme? Interrogea-t-elle en se tournant vers le batelier. 

— Il s'appelle Alfrid, c'est le second du Maître de Lacville et le connaissant, il doit déjà être en train de courir pour prévenir le Maître de votre présence en ville... Il voudra sûrement vous rencontrer. 

— Je le rencontrerais s'il le souhaite, mais avant cela je me dois d'aider les nains.

— Qu'avez-vous en retour?

— Je n'attends rien d'eux...

Une question démangeait le batelier concernant l'elfe. Après quelques minutes d'hésitation, il osa la poser au risque de paraître un peu trop curieux. 

— Tout à l'heure sur le quai, vous avez dit que vous aviez besoin de quitter vos terres, rappela-t- il. Mais pourquoi souhaitez-vous partir ? 

— J'étais en quelques sortes, prisonnière du palais. Je veux parcourir la terre du milieu et rencontrer des personnes exceptionnelles et cela je ne pouvais le faire à cause de mon père donc je suis parti. Il doit certainement avoir remarqué mon absence maintenant, ainsi que celle des nains. 

— Il va sûrement essayer de vous retrouver, supposa l'homme. 

— J'en doute... Mon attitude l'aura indigné, il ne me cherchera pas. 

Bard perçut de la tristesse dans la voix de la princesse mais ses yeux était remplit de détermination. Il cessa la conversation et continua de mener son bateau alors qu'elle observait avec attention les villageois concentrés sur leurs différentes tâches.

 

Rapidement, le bateau rejoignit son point d’amarrage principal. Bard sauta sur le ponton pour l'attacher solidement. Une fois l'embarcation  immobilisée, il retira la toile de sur les tonneaux. Un à un, les nains commencèrent alors à sortir pour rejoindre l'homme et l'elfe qui les attendait sur le chemin de bois. 

— C'est vraiment dégradant de voyager ainsi ! Se plaignit Dwalin. 

— Cessez donc de vous plaindre et réjouissez-vous de ce que vous avez, gronda la princesse. N'oubliez pas que sans Bard vous auriez du contourner le lac et ne seriez même pas à la moitié du chemin ! 

Le nain grogna et sauta de son tonneau tout en continuant de marmonner. A peine les nains et le semi homme eurent-ils rejoint Bard et Lysia, que deux d'entre eux s'emparèrent d'une fourche et d'un marteau. 

— Que faites-vous ? Demanda Bard.

— Nous aurons besoin d'armes. 

— Pour atteindre ma maison il va falloir traverser le marcher... Mieux vaut éviter d'attirer l'attention sur vous, je vous fournirez ce qu'il vous faut.

— Vous avez des armes ? Dit Thorin. 

— Oui! Maintenant suivez-moi et ne vous éloignez pas !

Tous suivirent Bard, qui les faisait passer par les arrières boutiques. Mais malgré ses efforts pour ne pas être vu, certains commerçants les avaient repéré. Il n'était pas simple de faire passer discrètement treize nains, un hobbit et une elfe dans une ville si peuplée que Lacville.

Le petit groupe s'arrêta dans une boutique de tissus et se cacha derrière une étagère. 

— Qu'est-ce qui se passe ? Demanda l'elfe. 

— Les gardes, répondit Bard. Ils effectuent des rondes régulièrement et fouillent les stands.

— Laissons-les passer, supposa la princesse. 

— Ils fouillent aussi les boutiques... Ajouta-t-il. 

L'elfe, ainsi que les nains qui écoutaient la conversation, comprirent qu'ils ne pouvaient pas rester cachés là. 

— Ne bougez surtout pas, je reviens ! 

Aucun n’eut le temps de lui demander ce qu'il comptait faire, qu’il était déjà partit. Ils restèrent donc à attendre derrière l'étalage de tissus.

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