Parmi mon peuple
Fili s’étira longuement après cette bonne nuit de sommeil. Tout en faisant craquer durement ses articulations il posa un regard fraternel sur son jeune frère qui dormait à ses côtés en expirant de paisibles ronflements.
L’esprit du guerrier avait tergiversé un moment avant de trouver le sommeil et il ressentait encore le trouble de la veille. Amerys avait occupé une bonne partie de ses pensées. Il s’était résolu à la retrouver après le repas du soir, cherchant à s’excuser à la place de ses compères maladroits et taquins. Mais c’était essentiellement la volonté de passer un moment seul avec elle qui l’avait décidé, car il est vrai qu’il aimait sa compagnie. Il était curieux de la connaître mieux et espérait de même que Thorïn serait plus respectueux envers elle à l’avenir.
Après avoir parcouru aveuglément les jardins elfiques pendant un temps en quête de la jeune naine, il l’avait trouvée assise sur un banc à l’intérieur d’une cage couverte de roses blanches. Rêveuse, si jolie dans sa robe elfique, créature de songes sous les astres. Sa longue tresse pendait sur son poitrail parmi les plus plaisants tandis que ses pieds se balançaient dans le vide telle une enfant qui serait trop petite pour toucher le sol. Que pouvait-elle bien penser en ce moment-même ? Quelles réponses clairvoyantes les étoiles pouvaient-elle lui apporter en cette douce nuit ? Il n’osait la déranger dans ses songes. Elle était si charmante, attendrissante même. Il se rappellerait toujours son visage si proche du sien et la stupeur qu’il avait lue dans ses yeux la nuit où elle était tombée dans ses bras par inadvertance tandis qu’il succombait déjà comme un imbécile. Lui qui s’était sans mesure aucune moqué d’un ami qui avait eu le coup de foudre pour une naine dès qu’il l’avait vue, il se sentait bien idiot à son tour de vivre ce moment intense et étrange alors que quelques secondes avant cela il n’y croyait pas, et pourtant… Peut-être n’était-ce que passager après quelques réflexions… De même il était prince descendant au trône, que penserait Thorïn et ses amis de cette relation si un jour il devait devenir roi ? Mais quelle relation…? Il ne savait même pas très bien ce qu’il ressentait ni ce qu’elle-même ressentait, c’était stupide de se plonger dans un possible avenir. Il chassa alors toutes ces pensées en se tapant machinalement le crâne et voulut rebrousser chemin. Cependant quelque chose le retint, un sentiment incontrôlable, peut-être était-ce son instinct qui jouait des siennes ?
Il allait s’élancer à la rejoindre lorsque son oncle était soudainement apparu près d’elle pour son plus grand désarroi. Fili était ainsi resté tapis derrière la futaie, observant alors la scène des plus saugrenues. Thorin avait engagé la conversation et avait impassiblement pris place à ses côtés sous la gloriette. Le nain n’avait osé les rejoindre, ne voulant pas les déranger tandis qu’un sentiment étrange avait alors pris place dans son cœur. Un sentiment inconnu qui faisait rage en lui. De derrière sa cachette improvisée il avait sournoisement épié la voyageuse et Thorïn qui avaient semblés partager un moment agréable ensemble. « Que pouvaient-ils bien se dire ? Tout à l’heure encore ils se chamaillaient… Seraient-ils en train de faire la paix ? » s’était-il alors demandé. Le regard de son oncle avait émis une lueur étrange, regardant Amerys d’une manière si peu commune, un regard qu’il n’avait encore jamais vu dans les pupilles de son roi. Il y avait tant de douceur et de nostalgie… « Se pourrait-il… Se pourrait-il que son oncle éprouve des sentiments pour elle ? Non… il ne la connaissait que depuis deux jours, tout comme lui-même, cela ne se pouvait, en tout cas pas encore… » avait-il alors pensé. Ne souhaitant pas en voir plus de peur de tirer des conclusions hâtives Fili s’était ainsi éclipsé aussi discrètement qu’il était venu et avait nonchalamment regagné la demeure non sans un profond regret. Il s’était étendu de tout son long, mort de fatigue sur son lit bien douillet, tout en appréciant intérieurement l’image de sa nouvelle amie. Le jeune guerrier dû se rendre à l’évidence, il appréciait vraiment cette jeune demi-naine, bien plus qu’il ne le devrait en l’occurrence.
Après un réveil lent et tranquille, il se dirigea pas à pas vers la tablée habituelle pour ingurgiter un bon petit-déjeuner. La nourriture elfe était horriblement maigre, il n’y avait pas assez de gras et de consistance mais c’était mieux que rien. Mine de rien cela tenait au corps mais cela n’était néanmoins pas adapté à un robuste et jeune nain tel que lui.
Il retrouva les autres nains également levés tandis que des odeurs sucrées montaient jusqu’à ses narines, faisant titiller ses papilles. Il huma le doux parfum des pains et des fruits puis s’installa au côté de son oncle. Thorïn était son modèle, il le respectait et l’admirait en même temps. C’était un roi exceptionnel et courageux et son ambition de reprendre Erebor était admirable. Fili espérait qu’ils réussiraient à reprendre la Montagne Solitaire et pourraient remettre en vie ce lieu de vie oublié. Que son oncle l’ait choisi pour ce périple était en tout point honorable et il en était fier. Il allait prouver qu’il était un digne descendant de la lignée de Durin pardi !
- Et Kili ? demanda alors Balïn, presque étonné de ne pas voir les deux frères ensemble.
- Il dort encore comme un vieil ours qui hiberne ! plaisanta Fili tandis qu’il croquait dans une pomme verte bien juteuse.
Il regarda alentour furtivement pour tenter de repérer Amerys mais elle était absente de son champ de vision. « Déjà levée et partie ou encore à dormir comme Kili ? » se demanda-t-il.
- Quand allons-nous repartir Thorïn ? demanda alors Dwalïn entre deux bouchées de pain elfique. Non pas que je n’aime pas boustifailler chez les elfes mais une mission importante nous attend tout de même. Et puis j’ai peur que Kili ne tombe amoureux d’une elfe, que Durin nous protège de cette calamité…
- Pour l’instant nous prenons du repos pour quelques jours, annonça le roi sous la Montagne, le seigneur Elrond nous offre son hospitalité et nous avons grand besoin d’un peu de répit.
Dwalïn lança un grommellement mais n’osa contester la décision de son souverain.
- Viendra-t-elle avec nous ? ajouta-t-il peu de temps après.
- Qui ça ? questionna la chef de la compagnie.
- Qui ça… ? Amerys bien sûr !
Thorïn ne répondit pas de suite, semblant se laisser le temps de la réflexion. « Que pouvait-il penser d’elle ? Le regard qu’il lui avait adressé la veille n’avait traduit aucune animosité au contraire. La laisserait-il alors marcher à leurs côtés vers Erebor alors qu’elle croyait se rendre dans les Monts de Fer ? Lui dirait-il la vérité sur leur quête ? » se questionna alors le prince nain.
- Je n’ai pas encore pris ma décision à son sujet, avoua alors son oncle. Mais peut-être que cette décision lui appartient dorénavant. Pour tout vous dire je lui ai avoué le but de notre quête hier soir, déclara-t-il alors qu’il déclenchait un silence inattendu autour de la tablée. Elle va y réfléchir sérieusement, après tout elle est libre de sa personne et de ses pas.
- Quelqu’un l’a-t-il vue d’ailleurs ce matin ? interrogea le jeune guerrier.
- Elle s’en est allée avec Bilbon il y a peu de temps, annonça Dwalïn. Le Seigneur Elrond en personne leur a proposé de leur faire une visite approfondie des lieux. Ils sont partis avec un enthousiasme comme j’en avais rarement vu. Ces deux-là s’entendent comme de vieux amis !
- Ce sont deux personnes gentilles, ouvertes et attentionnées, je n’en suis pas étonné, rajouta Balïn.
- En effet, acquiesça Thorïn. Mais trop de gentillesse peut amener les gens à leur perte. Amerys et Bilbon se ressemblent étonnement sur ce point. En même temps notre jeune amie est une femme, et le hobbit, et bien c’est un hobbit, nous pouvons les pardonner pour cette faiblesse.
- La gentillesse n’est pas une faiblesse ! contesta Fili qui voulut défendre ses nouveaux amis.
- Trop de gentillesse amène à la naïveté et la naïveté n’entre pas dans les qualités requises pour un long périple, renchérit le roi.
Balïn leva les yeux au ciel, signe que son souverain était en tout point irrécupérable.
Fili n’ajouta rien car le comportement de son oncle était déroutant et il n’était pas aisé de suivre sa pensée, notamment vis-à-vis d’Amerys. Amerys qui d’ailleurs était déjà partie s’affairer avec Bilbon et l’elfe, et qui une fois de plus lui échappait pour son plus grand désarroi. Décidemment, il n’arriverait pas à passer un moment avec elle. Hier il s’était fait voler la vedette par son oncle et maintenant c’était le tour du hobbit. Mais alors qu’il entamait une tartine son frère apparut l’air encore endormi, il s’assit lourdement sur le banc et commença à entamer un petit pain sucré et gourmand sans aucun mot tandis que ses compagnons se moquaient ouvertement de son réveil difficile.
Le petit-déjeuner passé, Fili alla s’entrainer avec son frère à l’épée et à la hache. Peu de temps après ils aperçurent au loin Elrond qui s’en allait accueillir des invités elfes, puis Bilbon qui vint les rejoindre gaiement.
- Bonjour à vous ! lança-t-il tout joyeux accompagné d’une subtile courbette. Comment allez-vous ?
- Bonjour à vous Bilbon, sourit Kili. Ma foi, c’est une bien belle journée pour s’entrainer comme vous le voyez.
- Amerys n’est pas avec vous ? remarqua Fili curieux de ne pas voir la jeune naine.
- Nous avons passé la matinée ensemble avec le Maître de maison qui nous a fait visiter des endroits merveilleux. Une bibliothèque magnifique, une salle spéciale pour se remémorer les anciens âges avec des tableaux et une épée au passé incroyable… Une histoire passionnante sur un anneau magique et des serviteurs du mal…
- Oui oui… abrégea le nain guerrier, qui n’était pas le moins du monde intéressé par les récits du hobbit. Mais où est-elle ?
Bilbon qui ne comprit que trop bien que Fili était impatient se frotta le nez avant de répondre :
- Nous nous sommes séparés il y a peu, elle est partie rendre visite à sa jument dans les écuries. J’imagine qu’elle réapparaîtra bientôt.
Fili acquiesça tout en espérant voir la naine plus tard et invita Bilbon à se joindre à eux pour l’entrainement. Le hobbit ne refusa pas cette proposition, souhaitant apprendre les bases du combat à l’épée. Il était drôle de le voir se débattre avec sa petite lame de la taille d’un couteau mais ce petit être était de bonne volonté et c’était appréciable. Les nains lui apprirent alors les rudiments d’un combat rapproché et il se débrouillait plutôt bien pour une personne de sa condition. Ils furent même agréablement surpris de son engouement, de sa hargne et de son habilité.
L’exercice dura une bonne heure et la sueur coula sous l’effort et le soleil doré, quand Amerys fit enfin son apparition. Elle avait revêtu sa tenue de voyage, délaissant sa robe elfique. D’un sourire radieux illuminant son beau visage elle lança d’un air taquin:
- Fili, Kili bonjour à vous ! Ne devriez-vous pas vous reposer au lieu de vous battre ? Bilbon, vous avez donc décidé de vous former à l’art de la guerre?
Elle s’avança de plus belle, descendant les marches qui menaient à eux dans une pose altière et des mouvements gracieux.
- Bonjour Amerys ! s’exclama alors Kili, devançant son frère.
- Bonjour Kili ! Vous avez mauvaise mine, auriez-vous passé une mauvaise nuit ?
- Je crois que j’ai surtout trop bu hier soir… avoua-t-il timidement.
La jeune naine sourit et posa ses yeux rieurs sur Fili tout en ramassant une de ses mèches volantes, un geste que le jeune nain aimait par-dessus tout et qu’il trouvait charmant.
- Bonjour Fili, comment allez-vous ?
- Très bien, et vous Amerys ? Avez-vous passé une bonne nuit ?
- Je vais bien et je dois avouer que j’ai dormi comme une marmotte cette nuit. Les elfes ont des lits si confortables, je n’avais jamais dormi sur pareille merveille !
Fili s’approcha alors d’un pas timide vers elle tandis que le soleil faisait briller de mille éclats ses yeux oscillant entre le brun, l’ambre et le vert. Elle souriait, encore et toujours et sa poitrine s’élevait à chaque souffle de vie.
Il n’était pas beaucoup plus petit qu’elle, même, ils faisaient presque la même taille. Inconsciemment il bomba le torse avant de s’adresser à elle d’une voix sûre.
- Plumerette se porte-t-elle bien ?
- A merveille ! Mais je crois que la coquine a englouti une bonne quantité de foin. Elle devait avoir faim ! Je soupçonne également les elfes de lui donner des friandises. En particulier le jeune palefrenier…
Elle sourit de nouveau alors qu’elle semblait ressasser de récents souvenirs. Elle avait ce petit air malgré tout timide qui lui était propre. Il était fasciné par son choix de rejoindre le peuple de son père après avoir tant vécu parmi les hommes. N’avait-elle pas trouvé d’époux ? Que faisait-elle de ses journées avant cela ? Avait-elle des amis ? Apparemment rien n’avait semblé la retenir là-bas…
- Je suis heureux pour vous, Plumerette est une jument courageuse. Souhaiteriez-vous vous joindre à nous pour un entrainement. Nous arrivions à terme mais peut-être pourrions-nous continuer encore un peu, proposa-t-il.
- Oh moi je n’en peux plus… souffla Kili. Amerys a raison on devrait se reposer, je vais aller voir ce que Bofur, Bombur et Bifur font, je suis sûr qu’ils jouent aux dés, j’arriverais peut-être à parier et gagner cette fois-ci, je sens que la chance est de mon côté !
Fili acquiesça tandis que Kili s’éloignait épée à la main, s’en allant rejoindre ces autres compères nains.
- Et vous Bilbon ?
- Je crois que c’est assez pour moi pour le moment, merci de m’avoir montré les rudiments du combat à l’épée, peut-être pourrions-nous réitérer cet entrainement demain ?
- Ce sera un plaisir mon cher ami ! Vous avez bien progressé, allez profiter du confort de la maisonnée.
Bilbon sourit de toutes ses dents, peu fier des compliments du nain et c’est avec entrain qu’il regagna les niveaux supérieurs de la demeure, laissant enfin Fili seul avec Amerys.
- Il me semblerait que nous soyons seuls finalement Amerys !
- Cela vous déplait-il ?
- Non… non bien sûr que non ! Au contraire…
Une lueur illumina le regard de la jeune naine à son plus grand étonnement. Elle semblait presque satisfaite de la situation ce qui eut pour résultat de le déstabiliser. Il tenta néanmoins de ne pas le montrer et sûr de lui saisit alors la deuxième épée laissée à terre et la tendit à Amerys. L’arme était plus lourde que la sienne et elle eut quelques difficultés à la tenir fermement. Après quelques essais peu fructueux elle s’en alla chercher sa propre lame, plus légère et plus maniable. Elle revint très vite et l’entrainement reprit son cours.
Il vit alors dans cet exercice toute l’habilité cachée de la naine, probablement bien entrainée par son père. Il y avait encore quantité de défauts mais elle se débrouillait plutôt bien pour sa corpulence et son sexe, car en effet Fili avait rarement vu les naines prendre les armes. Tandis qu’elle lui assenait des coups portés sa longue tresse volait dans tous les sens, fouettant l’air dans des sifflements aigus, alors que ses bras et ses jambes s’élançaient gracieusement dans les airs, faisant scintiller la lame dans des chuintements successifs. Elle ne se battait pas, elle dansait. Ne faisant qu’une avec sa lame. Peut-être était-elle emportée par l’âme de son défunt père qui avait laissé une part de lui-même dans cette arme. En tout cas elle irradiait d’une voluptueuse beauté.
Reprenant ses esprits qui cheminaientt vers l’égarement le guerrier proposa à son adversaire de revoir certaines postures de défense et d’attaque pour améliorer notamment son jeu de jambes. Il dut plusieurs fois s’approcher, jusqu’à parfois la frôler et même la toucher subtilement. Une simple main posée sur son bras lui fit un effet troublant. Sa peau était chaude et douce et sentait encore la lavande. Elle dégageait un parfum si doux alors que lui-même devait sentir le vieux bouc sale.
Fili aperçut quelques temps plus tard son oncle qui les observait d’un haut balcon, le regard paternaliste. Amerys remarqua alors à son tour la présence du roi en suivant le regard de son opposant.
- Nous surveille-t-il ? demanda-t-elle alors dans une adroite feinte.
- Je l’ignore… Difficile de deviner ce qu’il pense. Thorïn est un mystère à lui seul. peut-être ne veut-il pas qu’on se blesse. Ou peut-être qu’il s’ennuie et qu’il n’a rien d’autre à faire.
Fili para soudain une puissante attaque de la jeune femme et dut reculer de quelques pas pour éviter sa seconde offensive. Il ne se laissa pas impressionner mais qu’elle était étonnante pardi !
- Je sais que Thorïn cache de profonds sentiments au fond de lui, ajoute-t-elle comme si tenir une conversation sur son oncle et se battre en même temps était aisé pour elle.
- Comment le sauriez-vous ? peina Fili qui tentait de se concentrer sur le combat plutôt que sur les paroles d’Amerys. Vous ne le connaissez que depuis quelques jours.
- Je le sens, ajoute-t-elle simplement avec un sourire en coin sans en dire plus.
L’entrainement prit fin alors que le soleil atteignait son zénith. Tous deux étaient en sueur et le roi sous la Montagne s’en était allé depuis bien longtemps. Non pas que le regard de se son oncle fut pesant mais il était dérangeant de se sentir observé de loin. A moins qu’il n’observât Amerys et uniquement elle… Il chassa promptement cette idée déplaisante et invita la naine à rejoindre la demeure.
Ce moment avec Amerys avait été des plus réjouissants pour Fili qui entre l’adrénaline de l’exercice et le rapprochement effectué avec la jeune naine se sentait rassasié d’émotions pour la journée.
- Le Seigneur Elrond a évoqué des lucioles qui apparaissent à la nuit tombée près du petit pont dans les jardins. J’aimerais m’y rendre ce soir pour observer ce spectacle, aimeriez-vous m’accompagner ?
Fili ne s’était pas attendu à une proposition de ce genre mais même si la perspective d’admirer des insectes lumineux n’était pas à son goût, celle de passer la soirée avec la jeune femme l’était en tout point. Il accepta donc cette invitation avec enthousiasme avant de laisser Amerys vaquer à d’autres occupations pour l’après-midi. Rejoignant la troupe de nains le cœur léger et heureux il ne put réprimer sa joie de vivre et partagea sa jovialité avec ses compères. Ces derniers se permirent peu de temps après une baignade dans une grande fontaine d’eau pure et fraîche. Ni une ni moins il se déshabilla sans pudeur, imitant ses amis et n’ayant cure du bon respect de leur hôte. L’envie de se rafraîchir et se décrasser était bien trop grande. Il espéra simplement que ni le Maître ni Amerys ne pointerait le bout de leur nez… Au moins il serait propre pour sa rencontre nocturne avec la naine et les lucioles !