Une vie parmi d'autre
Chapitre 3 : Ecart de la fic intentionel
569 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 09/11/2016 23:39
« Ouvre ton esprit et écoute le monde qui t’entoure, les pensées de chaque êtres de part le monde, depuis les bactéries jusqu’aux baleines des océans, écoute la forêt, les montagnes et les vallées, le ciel et la mer, les villages aux villes. Ecoute jusqu’à ce que tu puisses les entendre et tous comprendre. Ce qu’ils sont, ce qu’ils font, où ils vont. »
Meleth entendait ses mots comme un souvenir, alors elle fit ce que sa mémoire lui ordonnait, elle ferma les yeux et écouta. Au début ce fut comme un brouhaha, alors elle se concentra d’abord sur sa musique intérieure pour calmer ses angoisses intimes. Puis le calme se fit. Elle entendit la voix du monde. Ces voix devinrent des petites flammes. Des milliers de petites flammes devant ses yeux fermés.
« Ceux sont des êtres vivants. Leurs âmes, il y en a tellement que je ne peux les compter. »
Elle visualisait en réalité les esprits des humains autour d’elle. Elle ne sait pas trop où, mais elle les voyait. De petites flammes, dont la chaleur bienfaisante la rassurait. Ses flammes vaquaient à différentes occupations mais toutes avaient la même définition énergétique. La vie, l’origine même.
Soudain un vent glacé se matérialisa autour de Meleth. Cette vague froide, meurtrière l’enveloppa. Elle entendit des cris, des appels à l’aide de partout. Le froid envahit son corps au point qu’elle ne put rien ressentir d’autre que la douleur de ses membres : des milliers de petites lames s’enfonçaient brutalement en elle. De ses bras à ses jambes, à sa poitrine, à sa tête. Elle demanda que cette torture cesse. Mais rien, en plus du froid et de la douleur physique, elle vit les flammes s’éteindre les une après les autres jusqu’à ce que le supplice devienne une noirceur sans nom. Plus de chaleur, plus de lumière. Rien. Rien que le noir, le froid, la glace, la douleur, la mort. Voilà ce que Meleth apprit durant cette courte visite de son âme vers le monde des hommes. La guerre.
Cependant, une main chaude se posa sur ses épaules, puis une autre et une autre encore. Ses différentes mains enveloppèrent son corps tout entier, et là elle rouvrit ses yeux, ses yeux embués de larme. Elle vit sa compagnie, et elle leur dit.
« Je ne veux pas de cela, je veux la vie. Pas la mort. »
La compagnie ne comprit pas, mais elle ne leur dit rien. Elle préféra sentir leur chaleur et voir leur flamme lui redonnait l’espoir que le monde, même aussi noir qu’il fut, aussi froid qu’il fut, ne prendrait pas le dessus sur ce en quoi elle croit. Les flammes, la lumière, et la vie.