Une vie parmi d'autre
Chapitre 2 : Quand les mots ne peuvent être dits
1915 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 10/11/2016 05:43
Un bruit de crissement réveilla la personne allongée à terre. Une odeur de feuille morte lui parvînt à ses narines. Puis des mots se formèrent dans son esprit.
« Je suis dans une forêt, mais d’où est-ce que je viens ? »
La personne allongée par terre leva ses mains devant elle. Elles étaient blanches, assez fines, avec des ongles courts mais relativement limés et soignés.
« Des ongles de femme. Je suis une femme. »
La femme se leva, non sans difficulté, et se dirigea vers un son cristallin très doux non loin d’elle. Un petit ruisseau en était l’origine, il brillait d’un éclat bleu et blanc, et éclaboussé des petits rochers çà et là. La femme s’approcha d’un courant moins fort et se pencha. D’une de ses mains, elle recueillit de l’eau et en but pour étancher une soif assez forte car sa gorge brûlait au contact du liquide absorbé. Elle ferma les yeux.
« Comme cette eau est délicieuse. Mais pourquoi ai-je l’impression que cette eau est meilleure que celle dont, je ne me rappelle guère, j’ai pu consommer ? Et a quoi ressemblai je ? »
La femme se pencha alors et vit deux yeux en amande vert tirant vers le doré au niveau de ses pupilles rondes. Ses cils sont fins et ses sourcils également. Son visage plus triangulaire que rond est pâle et blanc comme la neige. Comme si la jeune personne n’avait pas vu le jour depuis très longtemps. Jeune car son visage lui donnait la trentaine tout au plus. Elle avait les cheveux courts, carré plongeant, dont deux mèches plus longues encadrant son visage de marbre. Le plus étonnant furent leur couleur, car ses cheveux étaient châtains mais avec des mèches d’or parsemées au niveau de l’arrière de son crâne donnant un aspect lumineux, ainsi que des mèches rouge feu au niveau de son visage. Ses oreilles étaient fines, montrant sa race d’humaine.
« Pourquoi race ? Y-a-t-il d’autre bipède mais pas d'humain dans cette forêt ? »
En réponse à sa question silencieuse, des bruits de voix, d’homme pour être précis, se firent entendre. Comme attirée, la femme se leva et se dirigea vers les sons. « Les », car il y avait plusieurs hommes. Elle marcha sans bruit, ne souhaitant tout de même pas être découverte sans savoir à qui elle avait à faire.
Au bout d’une bonne minute, à travers les feuilles et les troncs, elle les aperçu. Une compagnie des plus surprenantes. Treize hommes, petits hommes.
« Des nains » lui dit son inconscient et non ses pensées cette fois-ci. Ils avaient tous, sauf un, une barbe plus au moins longue. Ils étaient les uns derrière les autres, lui permettant ainsi de les regarder en détails. Le dernier, celui qui n’avait pas de barbe, portait un gilet relativement épais pourpre, en dessous un chemisier vert avec une chemisette blanche. Au niveau des jambes, le petit homme avait un pantalon marron lui arrivant à mi mollet et le plus surprenant…
« Il est pied nu ? Etrange. »
Il portait un sac à dos assez grand, comme s’il était en voyage ainsi qu’un bâton. Les autres petites personnes étaient vêtues de la même manière mais différemment que celui qui marche pied nu. Ils avaient de gros manteau de fourrure ainsi que des bottes de la même matière. Seule leur barbe les différenciait. Certaine était bleue, une l’avait rousse, d’autre noire, et elle était soit courte soit longue. Deux des personnes naines étaient assez proche physiquement et d’une taille plus élevée que les autres (quelques vingtaines de centimètres), et plus jeune en âge selon elle.
« Sûrement des frères. »
Quand à celui qui était à la tête de la compagnie, lui aussi nain, il dégageait quelquechose de particulier dont la jeune femme n’arrivait pas à en déterminer la cause. Il était encore plus grand que les deux autres, de dix à vingt centimètre. Si elle se plaçait à côté de lui, il était de taille équivalente. Car la femme faisait aux environs d’un mètre quarante.La troupe de nain fut alors rejoint par un vieil homme de haute taille. Il avait une barbe qui lui descendait jusqu’à sa poitrine, il était vêtu de gris, tout comme son grand chapeau en pointe. Ses yeux d’un bleu acier étaient très vifs et son bâton noueux lui donnait un air tantôt sévère tantôt espiègle. Il s’avança jusqu’au nain assez grand et lui demanda d’arrêter la compagnie.Le vieil homme dit alors d’une voix ferme.
« Avancez, vous qui êtes tapie dans l’ombre. »
La jeune personne se demanda alors ce qu’elle devait faire quand elle aperçut les armes des nains sortirent de leur fourreau. Elle s’avança et sorti de sa cachette.
Le vieil homme fut surpris de voir une femme avancer vers eux. Au début il avait senti une énergie particulière dans la forêt et avait laissé la compagnie avancer afin qu’il sonda les arbres. Car ce vieil homme était particulier, ce fut un magicien. Il avait senti une énergie sauvage différente au cœur de la forêt, sauvage, turbulente et différente. Et le vieil homme l’avait localisée à quelques mètres de la compagnie, du coup il s’est rendu auprès du nain de devant et lui avait demandé de s’arrêter.La femme en question était de taille moyenne, maigrichonne car ses vêtements, pour le moins surprenant car ce fut des vêtements d’homme, lui moulaient son corps, révélant une petite poitrine, des hanches assez fines également, des jambes galbées à souhait. Les vêtements en question furent un pantalon noir en soie, avec un corset bleu à fils argentés. Elle portait également une cape blanche en laine avec des plumes marron foncées au bas de sa cape et de sa grande capuche tombée dans son dos (Allusion à la cape d’Arya du film Eragon). Le magicien demanda à la femme.
« Déclinez votre identité Madame »
La femme ouvrit la bouche et, à sa grande frayeur et à l’étonnement du groupe, aucun son ne sortit. La femme posa sa main sur ses lèvres rosées, le cœur s’emballa.
« Mais…. Pourquoi ? »
Le magicien, voyant sa peur et son embarras, s’avança, mais la femme recula en le voyant, paniquée. Elle prit une branche assez grosse à terre, et la plaça devant elle, en signe de défense. Le nain assez grand pris alors la parole, sa voix était forte, très masculine et signe d’une expérience de vie importante.
« Gandalf, ne voyez-vous pas que cette humaine est plus une proie qu’une prédateur ? »« Ne vous fiez-pas à son apparence Thorin, j’ai senti une énergie particulière en entrant dans ses bois, et c’est pour cela que j’ai voulu sonder la région. L’origine de cette énergie sauvage, presque l’origine même de la vie, coule dans les veines de cette humaine. Humaine ou autre. Madame, je vous en prie, je ne vous veux aucun mal. Je voudrai juste savoir qui vous êtes et ce qu’une belle personne comme vous, car vous l’êtes malgré cette tenue quelque peu…loquace, fait seule, sans arme par les temps qui courent dans ses sombres bois. »
La jeune femme voulut à nouveau parler mais aucun son ne sortir d’entre ses lèvres. Alors le nain sans barbe, voyant le désespoir de ne pouvoir communiquer avec cette femme, alla vers elle d’un pas tranquille et rassurant. Il passa devant le magicien et prie une main de cette femme.
« Vos mains sont froides. J’ignore depuis quand vous êtes ici, mais cela semble un bon moment. Venez, les nains ici présents et ce magicien sont forts et valeureux, je pense que nous pourrons vous aider. Quant à moi, hobbit ou semi-homme suivant votre convenance, je peux vous offrir de quoi vous sustenter. »
Des larmes rassurantes perlèrent délicatement le visage de la femme qui pensa avec son cœur.
« Merci ».
L’énergie de ce mot atteignit le hobbit en plein cœur et l’entendit dans sa tête. Une voix de femme pure comme du cristal avec des notes de musiques. Cela le surprit tant, qu’il lâcha la main de la femme et il dit.
« J’entends votre voix dans ma tête. Recommencez. »
La femme formula des pensées, mais au vue de la réaction du semi-homme, celui-ci n’entendit rien.Le magicien formula la plus étrange des hypothèses sous la surprise de tout le groupe y compris de l’humaine.
« Vous pouvez communiquer par pensée, mais pour cela, il vous faut un contact physique…de vos mains. Je sens la même énergie dans vos mains mais de nature plus contrôlée. Essayez. »
La femme et le hobbit se regardèrent. Ils se prirent la main et la femme pensa et un souvenir, un nom se forma dans sa tête.
« Merci, et enchanté de faire votre connaissance. Mon…mon nom est…je crois…. Meleth. » (Marie en sindarin)