L'elfe bénie par Manwë

Chapitre 4 : L'Errance

3582 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/05/2023 19:52

Les nains erraient à travers les plaines désolées, ils avaient tout perdu, leur royaume, leur splendeur et les leurs. Smaug, un dragon particulièrement mauvais les avait pris pour cible. Une douzaine de jours s’étaient écoulaient depuis. Thorin marchait, le regard éteint. A ses cotés Balin tenta de lui remonter le moral, mais le cœur du nain n’était pas enclin à la rigolade. Il s’arrêta soudain, jetant un regard en direction d’Erebor.


-   Il faut qu’on y retourne...

-   Thorin… Nous l’avons cherché pendant des jours, murmura Balin, posant une main réconfortante sur son l’épaule.

-   Mais.. Mais elle est peut-être quelque part… Blessée, attendant de l’aide…


Thorin était hagard, incapable d’accepter la fatalité. Son père arriva à leur hauteur et lâcha avec autorité :


-   Je comprends ta peine mon fils mais pense un peu à ton peuple ! Ils ont besoin de nous ! Nous devons nous montrer fort ! Elle est morte ! Surement dévorée par ce maudit lézard !


Balin grimaça, ce n’était surement pas la chose à dire à son fils, enfin pas de manière aussi brutale. Thráin continua sa route tandis que Thorin s’arrêta, les yeux légèrement embués. Il avoua dans un murmure :


-   Je lui ai dit des choses horribles… Je n’ai pas pu m’excuser. Comment pourrais-je me le pardonner un jour ?

-   Elenna a risqué sa vie pour nous, elle n’aurait jamais fait ça si elle t’en voulait réellement, soit en certains…


Thorin observa les nains alentours le cœur lourd. Ils étaient fatigués, affamés, que pouvait-il faire pour les aider ? Il scrutait au loin la Foret Noire, pensif. Le jeune prince secoua la tête, agacé par sa propre idée, Demander de l’aide aux elfes ?! Quelle hérésie ! Balin sembla deviner ses pensées et lâcha espiègle :


-   Peut-être devrions-nous essayer ? Qu’avons-nous à perdre ?

-   Notre fierté j’imagine, rétorqua sèchement Thorin

-   La fierté ne va pas remplir nos pauvres estomacs…. Marmonna Balin, dépité.


   Un ciel parcouru de lumières froides… C’est la première chose que vit Elenna lorsqu’elle émergea enfin de son coma. Totalement désorientée elle scrutait les environs. Où était-t-elle ? Durant plusieurs minutes elle resta là, assis dans un lit richement décoré, à tenter de rassembler ses souvenirs. Un grondement terrifiant lui revint mémoire. Smaug ! Thorin ! Elle n’était pas à Erebor ! Que s’était-il passé ?! Elle palpa son corps endolori, elle avait donc survécu à l’altercation avec le reptile, une fois encore… Les idées un peu plus claires elle réalisa qu’elle était de retour à la cité des elfes de la Forêt Noire. Elenna se pencha par-dessus son lit et cria en elfique :


-   Il y quelqu’un ? S’il vous plait !


Une chevelure blonde apparut immédiatement, surprenant la jeune elfe qui bascula du lit dans un cris. Doucement, Legolas l’aida à s’assoir sur le lit. Il eut du mal à cacher un sourire de soulagement de la voir enfin sortie du royaume des songes.


-   Depuis combien de temps je suis partie ? demanda dans un souffle Elenna.

-   Au moins une demi-lune je dirais…


Si longtemps ?! Déterminée, elle devait rejoindre Thorin et les siens. S’en étaient-t-ils sortis ? Legolas l’empêcha de bondir de son lit. Profondément agacé il pesta :


-   Arrêtez de vous agiter ainsi ! Vos blessures sont graves, restez tranquille !


En réponse Elenna lui fit une grimace, estomaquant quelques peu le prince. Il se rappela soudain qu’elle n’était pas une adulte et pourtant… Sans une hésitation elle avait affronté un dragon. Était-t-elle folle ou digne des guerriers elfes les plus courageux ? Legolas hésitait...


-   Je vous remercie pour votre aide, murmura Elenna, mais je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité.


A nouveau elle tenta de s’extirper, mais le sylvain tenu bon et la poussa délicatement sur son lit. Il devait en avoir le cœur net…


-   Quel est votre lien avec ce nain ? Thorin ? Le fils de Thráin ?


Un silence de mort s’abattit dans la chambre, Elenna leva des yeux stupéfaits vers l’elfe. Comment était-il au courant ? Devinant son interrogation il continua :


-   Plusieurs fois vous avez prononcé son nom avant d’arriver ici.


Difficile de démentir ses dires, elle observait Legolas, l’expression assez froide. L’elfe leva les yeux au ciel. Ces vieilles querelles d’antan la fatiguaient ! Elle lâcha, espiègle :


-   Oui je le connais, très bien même ! C’est mon frère !

-   Par… Pardon ?


Legolas bafouilla, se moquait-elle de lui ? Non, malgré son sourire moqueur son regard était très sérieux. Un peu assommé par la révélation il attrapa une chaise et s’affala. Pas sûr que cette information plaise à son père qui avait une terrible rancune envers les nains d’Erebor… Le bruit de violents sanglots le sortir de ses pensées. Elenna pleurait, elle venait de réaliser que l’une de ses ailes était cassée.


-   Est-ce que je ne pourrais plus jamais voler ? demanda-t-elle paniquée.


A ce moment-là Thranduil approcha d’un pas léger et essuya l’une de ses larmes dans un geste paternel. Il était rare de voir un elfe pleurer, le Roi sylvain ne pouvait rester insensible à sa détresse. Il la rassura :


-   Les guérisseurs m’ont dit que vous pourriez à nouveau sillonner les cieux. Mais il ne faut surtout pas vous agiter inutilement. Dame Elenna restez parmi nous le temps qu’il vous faudra pour vous remettre de vos blessures…


D’un mouvement de tête il invita Legolas à le suivre hors de la chambre, le prince glissa un mot réconfortant à la jeune elfe avant de s’éclipser. Une fois assez éloigné d’une oreille pointue indiscrète Thranduil souffla :

-   Est-ce que tu as pu avoir des informations sur ce qu’elle faisait aussi proche d’Erebor ?


A ce moment-là deux sentiments se tiraillaient chez Legolas. D’un côté il désirait ardemment avouer ce qu’il avait découvert à son père mais de l’autre il craignait sa réaction envers Elenna. Si jamais elle ressentait une infime animosité de leur part ne risquait-elle pas d’essayer de partir ? Et de compromettre sa guérison ?


-   Alors ?


Le Roi Thranduil fixait intensément son fils, comme s’il essayait sonder sa réaction. Legolas ferma les yeux, songeur et répondit :


-   Je m’excuse père j’étais distrait, je m’en veux…


Sous le regard interrogateur de celui-ci il continua :


-   J’aurais du tout de suite la rassurer sur son état plutôt que de lui poser des questions. C’était stupide de ma part. Tout ça doit être traumatisant pour elle… Non je n’ai pas eu de réponses malheureusement et je ne pense pas qu’elle nous en donnera.

-   Bien… J’imagine qu’il vaut mieux la laisser tranquille pour le moment… murmura doucement Thranduil, gardes un œil discret sur elle. J’aimerais éviter qu’elle nous fausse encore compagnie.


Son fils ne releva pas, certes blessée elle ne pouvait pas aller bien loin, mais il ne serait pas étonnant qu’elle parte dès sa guérison finie. Il ne put s’empêcher de se questionner… Ayant était si proche des nains durant toutes ces années une entente cordiale avec Elenna était-elle vraiment possible ?



   Les jours défilèrent doucement, la jeune elfe était plutôt distante. Elle n’osait pas questionner Legolas sur les évènements d’Erebor, depuis qu’elle avait révélait la vérité il n’avait plus insisté. Le roi lui-même semblait l’ignorer, elle trouvait ça louche… Dès qu’elle pourrait voler Elenna partira à la recherche de Thorin. Il était vivant, elle en était persuadée. Ce jour-là des elfes lui amenèrent une magnifique robe, elle arqua un sourcil l’air de dire « que suis-je censée en faire ? ». Elle tendit une de ses oreilles pointues, des chants et de la musique… Une grande fête semblait se préparer.


-   Notre Roi vous invite à son banquet, des elfes venant d’au-delà les Monts Brumeux aimeraient vous rencontrer.


Dans un premier temps Elenna refusa, devant la déception évidente des elfes elle se ravisa, la curiosité prenant le dessus sur sa timidité. Mais elle refusa la robe, lâchant avec sérieux :


-   C’est ridicule, je n’ai pas besoin de me déguiser ainsi. Puis c’est encombrant….


En fait Elenna ne souhaitait pas le révéler, jamais elle n’avait porter une seule robe. Elle craignait surtout de se ridiculiser en ayant une drôle de démarche. Elle opta donc pour une tenue de sortie plutôt simple et les elfes l’escortèrent en direction des festivités. Derrière un pilier elle jeta un œil en direction de la salle de réception. La jeune elfe resta un instant hébété devant le somptueux banquet, jamais elle n’en avait vu un de semblable, même parmi les nains. Ses pairs étaient tous impeccablement habillés, Thranduil s’était coiffé d’une magnifique couronne de fleurs du printemps. A sa droite se tenait un elfe aux cheveux de geais, portant un mince bandeau d’argent. Il semblait important et de haute lignée. Elle sursauta et s’aplatit contre le pilier lorsque son regard croisa les yeux gris de l’elfe.


Elenna toisa soudain sa tenue quelque peu honteuse et demanda à retourner dans sa chambre pour se changer. Elle eut la sensation qu’elle manquerait de respect à son hôte et cet elfe en se présentant ainsi. Une fois la robe enfilée elle s’observa dans un miroir, un léger sourire aux lèvres. Elle était d’une couleur verte et dorée, rappelant la Foret Noire durant l’Automne. Elenna attrapa son fin diadème en or posée sur la table de chevet. Il était sa mère, l’un des aigles de Manwé l’avait remis aux nains après la chute d’Himling. Heureusement elle ne l’avait pas perdu après son altercation avec le dragon, c’est tout ce qui lui restait de sa famille. D’un pas léger elle retourna au banquet et tendit l’oreille :


-   Je me demande ce que fait Dame Elenna, je l’ai pourtant convié… murmura Thranduil pensif.

-   Je crois que je l’ai effrayé, répondit l’elfe brun avec un léger sourire, elle est repartie aussitôt qu’elle m’a aperçu.

-   Veuillez nous pardonner Messire Elrond, j’ignore où Elenna a grandi ces dernières années. A vrai dire je ne suis pas sûr qu’elle connaisse les coutumes de notre peuple. C’est une elfe un peu atypique dans son genre…


Elenna grimaça devant l’ironie de la situation. Chez les nains elle n’avait jamais été totalement accepté du fait de sa race et apparemment même chez les siens c’était délicat du fait d’avoir grandi dans un univers totalement différent… Elle repensa aux maigres souvenirs qu’elle avait en compagnie de sa mère Anoriel. La jeune elfe s’avança dans la lumière et fit une référence dans un elfique parfait. Depuis qu’elle était ici elle en profitait pour parfaire son langage et heureusement elle apprenait vite. Le dénommé Elrond eut un sourire radieux et se leva pour l’accueillir.


-   Vous ressemblez tellement à votre mère ! C’était une vieille amie, j’aimerais vous dire tellement de choses sur elle ! Je suis heureux que vous ayez échappé au drame d’Himling !


La descendante d’Anoriel eut un léger mouvement de recul devant son entrain. Il ne lui semblait pas que sa mère lui ait déjà parlé d’Elrond mais elle devina que c’était surement un elfe très sage. Timidement elle rejoint la tablée et chercha du regard Legolas. Devinant son interrogation Thranduil lâcha :


-   Mon fils est en patrouille, des nains ont été repérés sur nos terres…


Elenna fit de son mieux pour rester de marbre face à cette déclaration. Elrond a ses cotés l’observait intensément, la jeune elfe ignorait qu’il était doué de clairvoyance.


-   J’ai connu votre grand-père, commença-t-il d’une fois douce.

-   Il me semble que ce n’était pas vraiment quelqu’un de bien rétorqua immédiatement Elenna, messire Thranduil m’a raconté les crimes qu’il a commis…

-   Ce ne sont pas les actes de Maedhros qui définiront ce que vous serez fille d’Anoriel, n’ayez crainte… Et je n’ai nulle rancune à son encontre, son frère Maflor fut particulièrement bon avec moi.

-   Que faites-vous ici ? demanda-t-elle soudain piquée par la curiosité.


Un léger rire s’échappa des lèvres d’Elrond, il glissa à son hôte « il y a bien longtemps que je n’ai pas conversé avec la fougue de la jeunesse ! »


-   J’ai eu vent des évènements ici, je voulais m’assurer que Smaug ne sera pas une menace pour mon peuple…

-   Les dragons couvent leurs trésors jusqu’à leur mort, je pense qu’on n’a rien à craindre avant un bon moment, marmonna Thranduil un verre de vin à la main.


Elle n’insista pas plus, profitant du banquet tant qu’elle le pouvait, car elle ne comptait pas rester ici. Comment vérifier si c’était Thorin et le prévenir du danger ? Son aile était beaucoup moins douloureuse mais elle n’était pas sûr de pouvoir voler sans provoquer de sérieux dégâts. A la fin du diner, elle somnolait, pensive, imaginant tous les scénarios possibles. Le roi Thranduil prit congés et Elrond s’approcha de la jeune elfe, lui proposant :


-   Que diriez-vous d’une balade à l’orée des bois ? J’aimerais discuter avec vous.

-   On peut sortir sans danger ? Je ne suis pas tellement en tenue pour un combat improvisé…


D’un mouvement de tète il l’invita à se changer si elle le souhaitait, Elenna s’exécuta. Tandis qu’elle attachait sa lame à sa ceinture elle se demanda soudain s’il avait deviné ses plans. Était-il en train de lui offrir une opportunité de partir ? Elle secoua la tête, non c’était ridicule. Une fois dans la forêt la jeune elfe le toisait du coin de l’œil d’un air suspicieux. Un fin sourire se dessina sur les lèvres d’Elrond et il demanda :


-   Vous n’étiez pas parmi les elfes durant toutes ces années n’est-ce pas ?


Elenna resta muette, réfléchissant à quel mensonge elle pourrait sortir lorsqu’il continua :


-   Je peux voir le passé autant que le futur, c’est inutile.

-   Vous auriez pu le dire plus tôt ! s’exclama soudain la jeune elfe, quelque peu vexée de se sentir piégée.

-   Une elfe qui a grandi parmi les nains, voilà une histoire peu banale…


Le monarque était un elfe sage. Par amitié pour Anoriel il souhaitait aider l’aider, il s’assit sur un tronc d’arbre et Elenna fit de même.


-   Vous comptez retrouver le prince nain Thorin j’imagine ?

-   Bien sûr ! C’est mon frère ! Je dois être à ses côtés !


Elrond poussa un profond soupir, le visage triste. Il le savait ce qu’il allait dire à Elenna n’allait pas lui plaire, mais il se devait d’essayer.


-   Les nains et les elfes ne s’apprécient guère à cause de vieilles rancunes, je suis heureux de voir qu’une amitié sincère est possible. C’est précieux et je vous respecte pour ça.

-   Me… Merci, bafouilla Elenna, ne comprenant pas trop où il voulait en venir.

-   Mais si vous choisissez cette voie vous connaitrez beaucoup de souffrances… Les nains vivent vieux mais restent des mortels, vous le perdrez un jour. Et le chemin que va emprunter Thorin s’annonce difficile et chaotique.


Les yeux d’Elenna étaient embuées de larmes, tout ça elle le savait parfaitement. Mais jusque-là elle avait préféré les ignorer. Elrond posa une main réconfortante sur celle de la jeune elfe et proposa :


-   Rentrez avec moi à Fondcombe, vous serez la bienvenue et en sécurité. Je vous accueillerais comme je ferais pour un parent et tacherais de vous apprendre tout ce que vous souhaitez.


Un instant la jeune elfe hésita, peut-être qu’il avait raison, sa place n’était peut-être pas auprès de Thorin ? Les cors des sylvains retentirent au loin, faisant sursauter Elenna. Les nains… Ils les avaient surement trouvés ! Elle se tourna vers Elrond, le saluant avec la plus grande sincérité et souffla :


-   Je vous remercie pour votre sollicitude. Mais je ne peux abandonner un ami à son sort. Si un jour je ne sais où aller je me souviendrais de vos paroles.


Sur ces mots elle déploya brusquement ses ailes, le grand elfe lui souhaita bonne chance tandis qu’elle prenait son envol. Elenna savoura ce moment, elle ne ressentait aucune douleur, juste un peu de raideur. Elle prit le cap vers l’Ouest, en direction des cors qu’elle avait entendu. Au-dessus de la vaste végétation elle ne pouvait y distinguer grand-chose. Alors elle tendit l’oreille, tentant de percevoir le moindre son.


Après de longues minutes en alerte elle détecta des cris et reconnut la langue naine. Elle repéra un groupe de trois nains, mais aussi deux escouades d’elfes qui les encerclaient. Elle resta dans les airs, cachée par les rayons du soleil aux yeux des terriens. Son cœur rata un bond dans sa poitrine lorsqu’elle reconnut Thorin. Il était accompagné de Balin et de son frère Dwalin. Legolas s’approcha d’eux, ne cherchant pas à dissimiler le profond mépris qu’il avait pour eux. 


-   Vous êtes ici sur les terres du Roi Thranduil et il ne me semble pas que vous ayez été convié ! Que faites-vous ici ?! tonna-t-il.


Le trio resta de marbre face à ses interrogations, ce qui eut l’effet d’agacer d’autant plus le prince elfique. D’un regard silencieux Balin encouragea Thorin dans sa quête. Il garda la tête haute et répondit avec assurance :


-   Mon peuple se meurt de faim, je demande une audience avec le Roi pour…

-   Pourquoi nous devrions vous aider ?! explosa Legolas, mon père vous avez mis en garde sur votre soif de l’or ! Nous ne vous devons rien !


S’en était trop pour Thorin, il lâcha des insultes naines, accompagné rapidement par Dwalin, tout aussi énervé que lui. Balin quant à lui leva les yeux au ciel, dépité par la situation. Legolas agrippa le jeune nain, le jeta violement au sol et dégaina son épée pour le menacer. A ce moment-là le chaos saisit tout le groupe. Une bourrasque les fit vaciller et un épais nuage de poussière s’éleva. Une lame jaillit et frappa contre celle de l’elfe, l’obligeant à reculer. Lorsque la visibilité devint meilleure il resta planté face au regard doré d‘Elenna. L’espace d’un instant il se sentit comme une proie.


-   Par ma barbe… commenta Dwalin face à la scène.


Legolas était estomaqué, jamais il n’aurait imaginé qu’elle oserait lever sa lame contre lui. Il comprit à son expression qu’elle n’hésiterait pas une seule seconde. Comment pouvait-elle faire ça après tout ce que son peuple avait fait pour elle ?!


-   Vous… souffla Legolas, comme frappé de stupeur, vous rendez-vous compte de votre geste ?


Plusieurs sentiments assaillaient le cœur de la jeune elfe, la joie de retrouver son frère, la peine de devoir lever son épée contre un pair mais surtout… La peur… Devait-elle vraiment se battre à mort contre lui ?


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