La reine des sables, la princesse pirate et le pyro-barbare
Chapitre 5 : Chapitre 4 : Aventures en chemin
2513 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 08/11/2016 22:31
Coucou les mandragores !
Bonne lecture ! =D
***
Chapitre 4 : Aventures en chemin
Anna regardait avec appréhension l'horizon. En elle se disputaient la joie de partir à l'aventure, retrouver son ami et découvrir plein d'endroits qui lui étaient encore inconnus, mais également la peur, entre le fait de sortir du royaume pour la première fois de sa vie et l'importance de sa mission. Mal à l'aise, la jeune fille déglutit.
Elle se trouvait à l'extrême nord d'Arendelle, dans un port. Ici, le climat était plus doux et moins suffoquant, aussi, contrairement à la quasi-totalité du royaume, il y avait peu de sable près de la mer mais de la végétation bien verte et luxuriante qui poussait, grâce à une oasis proche et à la pluie qui pouvait tomber de temps en temps. Déjà, la princesse était tourneboulée par ce changement de décors et de température. Elle s'y était préparée et avait étudié tout cela, mais c'était une chose de connaitre la théorie, c'en était une autre de vivre tout cela pour de vrai.
Olaf arriva et vint distraire Anna de ses pensées.
- Le capitaine dit qu'on va partir d'ici quelques minutes. Tu viens ?
- J'arrive tout de suite.
Anna suivit son ami et monta à bord du bateau qui allait les emmener à destination, jusque dans le port principal d'un pays montagneux, Skyrim, d'où était originaire le pyro-barbare et où il vivait principalement ces dernières années. Les hautes montagnes de Skyrim étaient visible au loin, petites et cachées par moment par des nuages bas, mais imposantes. Entre Arendelle et Skyrim se trouvaient une centaine de kilomètres de mer et de terres. Le bateau ne pourrait accomplir le voyage en ligne droite, pour sa propre sécurité. Des eaux étaient infestées de vaisseaux pirates qui habitaient sur certaines îles. Aussi, le bateau longerait les côtes des autres pays plutôt que de tenter la folie d'aller en pleine mer et de se faire pourchasser par des pirates.
Bientôt, le bateau déplia ses voiles qui furent opérationnelles à peine installées et grâce au vent, le capitaine décida qu'il était temps de partir. Il s'agissait d'une caravelle. Bien qu'il existait déjà des bateaux très modernes en acier qui circulaient dans des eaux voisines, le royaume d'Arendelle conservait, comme les pays alentours, d'authentiques bateaux en bois, car la mer, avec ses eaux peu profondes et les couloirs parfois très étroits entre des différentes îles empêchaient les gros vaisseaux de fers d'emprunter cette partie-là des routes marines. Qu'importe, le capitaine et ses hommes savaient comment manier la caravelle et connaissaient très bien les lieux, sachant très bien comment aller jusqu'à Skyrim le plus rapidement possible.
Anna et Olaf voguèrent parmi l'équipage en effervescence. Alors que le vaisseau quittait tout juste son port d'attache, Anna remarqua que du monde était amassé aux quais et que la foule s'agitait dans sa direction.
- Ils ont l'air si joyeux, remarqua la jeune fille. Comme si tout était normal et que la guerre ne les concernait pas.
- La guerre se trouve à l'autre bout du royaume. C'est loin pour eux et ils savent que l'ennemi ne bouge presque pas. Pour eux, l'événement c'est toi, la princesse qui passe chez eux.
- Si un de leurs proches était décédé, ils ne réagiraient pas de la même manière.
- Anna...
- Ne dis rien, s'il te plaît. Je pleure mes parents, je suis folle d'inquiétude pour ma sœur, j'ai peur de ne pas pouvoir trouver Bob à temps... Je ne peux partager leur allégresse.
Olaf voulut aider son amie, mais il ne pouvait rien dire ou faire. Alors il se tut. En maudissant son impuissance. Et la malédiction dont il était victime.
Affaiblie par un mal de mer - elle n'était pas habituée à cette sensation qu'elle découvrait tout juste - Anna s'en alla dans sa cabine et s'y enferma.
***
Elsa était épuisée. Pour empêcher que Kuzan fasse plus de dégâts, la reine l'avait enfermé dans un énorme bloc de sable, aux parois très épaisses. Cependant, leur ennemi refusait de se laisser enfermer et lançait des attaques à intervalles réguliers, ce qui épuisait Elsa, obligée de renforcer sa prison pour ne pas que celle-ci s'effondre pendant les courtes phases de sommeil qu'elle s'autorisait à prendre, restant éveillée la plupart du temps.
- Reine Elsa ! l'interpella l'un de ses généraux. Vous avez si peu dormi ! Retournez au palais vous reposer un peu !
Elsa sourit à son interlocuteur, soutenant son regard.
- Ma sœur risque sa vie en ce moment-même pour chercher le seul homme capable de nous aider. Je ne me cacherai pas pendant qu'elle agit. Moi aussi je vais lutter pour mon pays. Je vais tout faire pour qu'Arendelle tienne !
Et pour prouver ses dires, Elsa renforça sa structure d'une nouvelle couche de sable. Mais cet effort la fit sourire : elle était résolue et rien ne la ferait changer d'avis. Et puis, elle avait confiance en Anna, sa cadette reviendrait avec Bob et ensemble, ils vaincront Kuzan.
***
Anna dormait quand, tout à coup, elle tomba brutalement de son lit. Complètement réveillée à cause du choc, la princesse se releva en massant dû mieux qu'elle pouvait son dos, où elle était tombée, pour atténuer sa douleur. Elle comptait se recoucher mais des voix fortes, des mouvements précipités, le vent qui soufflait très fort et le bateau qui tanguait dangereusement eurent raison de son sommeil. Si depuis deux jours la traversée avait été très calme, voilà que que le voyage se pimentait de façon brutale. Constatant que tout le remue-ménage persistait, Anna, en simple chemise de nuit, mit ses chaussures et sa veste rouge avant de sortir dehors.
Aussitôt, le vent la poussa hors de sa cabine pour la faire tomber par terre et la pluie la trempa en quelques secondes seulement.
- C'est pas vrai ! s'exclama Anna en se relevant.
Elle détestait être mouillée ainsi, mais refusa d'utiliser un pin's pour se sécher, surtout qu'elle aurait été à nouveau très vite détrempée. Et puis si en contrepartie un pin's lui prenait le peu d'énergie qu'elle avait réussi à accumuler durant son sommeil, ce serait une très mauvaise idée. Avec difficultés, Anna réussit à atteindre le pont, un mal de mer se faisant ressentir. Olaf s'y trouvait déjà et contemplait la mer déchaînée en enfonçant les sourcils, tout en s'accrochant solidement au bastingage, refusant de passer par-dessus bord.
- Cette tempête est plus que dangereuse ! cria Olaf à son amie. En plus de peut-être nous faire couler, j'ai l'impression qu'on dévie de plus en plus loin de la côte. Si on en réchappe, je crains que les pirates s'amusent à nous pourchasser !
- Sauf si les pirates ont aussi des problèmes avec le mauvais temps !
- Ils doivent êtres habitués, ils habitent parmi les îles après tout ! Anna, c'est dangereux, retourne dans ta cabine !
- Je refuse de fuir face au danger aussi facilement ! Et Olaf...
- Quoi ?
Anna vérifia que personne ne pouvait les entendre. Les hommes d'équipage étaient trop occupés à maîtriser le bateau pour chercher à écouter leur conversation, quand bien même ils passeraient à côté d'eux.
- Es-tu pour quelque chose dans cette tempête ?
Olaf la regarda avec des yeux ronds.
- Anna, non ! Tu sais bien que si je voulais le faire je ne pourrais à cause...
- ...de ta malédiction. Mais alors, quelqu'un d'autre ?
- Non, ils ne sont pas là. Je les aurais sentis sinon. Cette tempête est naturelle.
- Princesse Anna, monsieur Olaf, rentrez immédiatement dans vos cabines ! hurla le capitaine. Nous ne pourrons bien manœuvrer si vous gêner mes hommes !
Se fiant à l'expérience du capitaine, les deux amis rentrèrent prestement dans leurs cabines respectives.
***
Anna tournait en rond dans sa cabine, tout en écoutant ce qui se passait à l'extérieur, n'aimant pas ne pas savoir ce qu'il se passait. Elle ignorait depuis combien de temps elle était retournée dans sa chambre provisoire quand la caravelle cessa de tanguer et qu'enfin, l'agitation diminua. La princesse, trop agitée pour chercher à se rendormir, sortit immédiatement de sa cabine, imité par Olaf, tout aussi impatient de savoir où le navire se trouvait actuellement.
Le capitaine, qui s'était douté du comportement de ses invités, alla à leur rencontre.
- Princesse Anna, cette maudite tempête a abîmé le bateau au niveau du mât et des voiles. Nous allons les réparer du mieux que nous pouvons, et nous remettre en route aussitôt. Malheureusement, le vent nous a éloigné des côtes et nous sommes proches des eaux fréquentées par les pirates, mais tant que rien n'a été réparé, nous ne pouvons bouger. Comme aucun vaisseau ennemi n'est en vu pour le moment, nous pouvons continuer d'espérer que rien ne va nous arriver.
Anna échangea un regard avec Olaf. Ces derniers temps, elle ne comptait plus sur la chance.
Ils eurent raison. Au bout de quelques minutes, la vigie hurla qu'un navire était en vue, en provenance des îles pirates. Aucun pavillon n'était visible pour le moment, mais les marins se doutèrent de la nature de l'équipage. Dès que le drapeau pirate fut hissé, les hommes s'emparèrent de leurs armes. Anna également, prête à en découdre. Malheureusement pour eux, la bateau était plus grand, les pirates supérieurs numériquement et tous très armés. Certains pirates étaient sur le point de sauter quand un homme, bien habillé et un perroquet posé sur l'épaule, s'avança et s'exprima d'une voix forte.
- Rendez-vous ! Vous n'êtes pas en position de nous battre ni de fuir ! Je ne souhaite pas qu'il y ait de morts, mais si vous cherchez à vous battre contre nous, je ne pourrai pas retenir mes hommes !
Plusieurs pirates ricanèrent d'un air mauvais. Les marins savaient se battre, mais il ne s'agissait pas de leur principale qualité. Ces derniers regardèrent d'un air inquiet le capitaine.
- Qui me dit que si l'on se rend, vous ne nous ferez aucun mal ?
- Je vous donne ma parole ! assura le capitaine pirate. Nous ne voulons que la richesse que vous possédez dans vos cales. Le reste ne nous intéresse pas !
- Votre parole ? Mais que vaut la parole d'un pirate ?
- Allons, tout le monde a déjà entendu parler du grand Kristoff, le pirate qui n'a qu'une seule parole !
En effet, tout le monde savait que ce capitaine ne mentait jamais. Les marins des navires marchands revenus aux ports après une attaque de la part de Kristoff et ses hommes en témoignaient. Vaincu, le capitaine accepta de laisser se dépouiller des marchandises qu'il comptait écouler à Skyrim en échange de la parole que tout le monde serait épargné. Aussitôt, les pirates posèrent des planches pou relier les ponts.
Mais une personne ne voulut rien entendre. Cette personne faisait le deuil de ses parents, avait promis d'aider sa grande sœur à sauver leur royaume, devait encore faire beaucoup de route pour trouver l'homme qui allait sauver tout le monde, et surtout, constatait que plus le temps passait, plus les chances d'arrêter Kuzan étaient minces. Alors cette personne explosa.
- Kristoff, tu me fais perdre du temps ! Et je ne peux pas l'accepter ! Je te provoque en duel et dès que tu as perdu, toi et tes sbires partez immédiatement !
Tous les pirates rirent, Kristoff le premier.
- Et qui es-tu, ma petite, pour me provoquer ainsi ?
- La princesse Anna d'Arendelle ! Et je vais te massacrer, pauvre gland !
Et Anna s'élança après s'être emparé d'une épée au passage et dès qu'elle embarqua en courant sur une planche et attaqua Kristoff qui, pour se sauver la vie, dût parer l'attaque avec sa propre épée.
- N'intervenez pas ! apostropha-t-il ses hommes. Je m'en charge seul de remettre cette soi-disant princesse à sa place !
- Je vais tu tuer ! hurla Anna en se précipitant à nouveau sur lui.
***
J'espère que ça vous a plu !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ^^ La suite de l'affrontement bientôt :)