La reine des sables, la princesse pirate et le pyro-barbare
Et c'est parti pour le chapitre 3 !
Ce chapitre est un peu plus court, mais c'est un tremplin envers la seconde partie de l'histoire, où les chapitres seront plus conséquents.
Bonne lecture ! =D
***
Chapitre 3 : Le choix d'Anna
Attaque. Esquive. Larmes. Hurlement. Nouvelle esquive. Glace. Coup d'épée inutile.
Anna se précipita dans un énième élan vers son ennemi, l'homme au pouvoir de glace. Mais comme pour le reste de ses attaques, rien ne réussit à franchir le bouclier de glace qui semblait indestructible, protégeant l'homme derrière qui depuis le début de l'affrontement ne bougeait uniquement que pour esquiver les coûts de la princesse. Cette dernière était désespérée et malgré son épuisement, elle ne songeait qu'à attaquer à nouveau.
Il fallut que deux soldats interviennent et s'emparent d'elle pour qu'Anna soit emmenée loin de cet ennemi redoutable. Ce ne fut pas facile, car elle se débattait férocement tout en hurlant comme une forcenée, mais les soldats tinrent bon et ne la lâchèrent qu'une fois posée à l'intérieur d'une tente. La jeune fille voulut en ressortir immédiatement mais une voix l'en dissuada.
- Anna, attends !
- Olaf ? Mais depuis quand es-tu là ?
Il s'agissait bien d'Olaf, son meilleur ami, qui l'attendait depuis un petit moment à l'intérieur de la tente.
- Je ne suis pas allé dans les écuries comme je l'avais dit mais j'ai plutôt vogué dans les couloirs sans trop savoir où aller. J'étais sonné, tu comprends ? Juste après j'ai entendu beaucoup d'agitation dans le château et je suis retourné dans la salle du trône pour trouver Elsa en pleurs. Dès qu'elle m'a vu, elle m'a supplié de partir à ta recherche et de te ramener après d'elle de toute urgence.
- Depuis quand tu l'écoutes ?
- Anna, je suis son sujet et...
- Je suis aussi une princesse et pourtant tu ne te montres pas aussi obéissant avec moi qu'avec elle !
Anna ne voulait rien entendre, trop bouleversée encore par la nouvelle de la mort de ses parents et les remords qui en découlaient. Cependant, Olaf ne perdit pas espoir et se relança dans la discussion. Il n'ignorait pas que s'il n'arrivait pas à raisonner son amie, personne ne le pourrait.
- Elsa n'est plus la princesse d'Arendelle. Elle en est la reine à présent. Nous lui devons tous obéissance, mais ce n'est pas pour cela que je te le demande de le faire.
- Pourquoi alors ?
Anna cessait de le contredire pour connaitre la vraie raison. Olaf voyait déjà une grande avancée, mais restait prudent dans son argumentaire, car on ne savait jamais.
- Je te le demande en tant qu'ami. On se fait confiance non ?
- Ce n'est pas une question de confiance dans ce contexte ! Ce monstre a assassiné mes parents ! Il a tué bon nombre de civils et de soldats ! Il faut l'arrêter et...
- Tu n'es pas assez forte Anna. Tu es incapable de le toucher malgré tous tes efforts. Tu ne pourras pas le battre.
- On ne peut pas savoir tant que je ne suis pas aller jusqu'au bout !
Olaf était petit, plus qu'Anna d'une bonne tête, mais quand il explosa, la différence de taille fut invisible.
- Anna, tu tiens vraiment à mourir comme ça ? Aussi bêtement ? Et pour rien en plus ? Tu crois que tes parents, s'ils étaient là, seraient heureux de voir ça ? Tu vois bien que notre ennemi est redoutable et que notre armée le contient tant bien que mal ! Notre seule chance dans cette histoire, c'est qu'à force de se faire attaquer, l'homme n'avance pas ou si peu que nous gagnons du temps ! C'est notre meilleure arme, le temps, en attendant de trouver la solution qui nous sauvera. Si tu veux aider notre armée, si tu veux sauver ton pays, si tu veux faire honneur à tes parents, commence par écouter ta sœur et cours la rejoindre. Elle a besoin de toi.
- Pourquoi aurait-elle besoin de moi ? Juste après que tu sois parti, toutes les deux nous nous sommes disputées et ce qu'elle m'a jeté à la figure m'a fait très clairement comprendre ce qu'elle pensait de moi. Ma très chère grande sœur a honte de ma personne et de mes décisions ! Et elle a toujours raison, elle avec son super pouvoir ! D'ailleurs, où est-elle en ce moment ? Pourquoi n'utilise-t-elle pas son sable pour nous aider à vaincre l'ennemi ?
Olaf se mordit les lèvres et murmura sa réponse après avoir vérifié que personne ne pouvait les entendre.
- Personne n'est au courant pour éviter de démoraliser davantage les troupes. Je pense que si Elsa avait eu le choix elle ne m'aurait pas confié ce secret, mais elle a décidé de me l'avouer car elle savait que cela allait te faire revenir auprès d'elle.
- Olaf, tu me fais peur. De quoi tu parles ?
Les mots qui suivirent martelèrent le cœur de la princesse.
- Depuis qu'elle a lu la nouvelle, son pouvoir lui échappe. Il est quasiment inexistant alors que je te parle. Elsa est en ce moment-même seule et désespérée. Et elle a besoin de toi.
***
Elsa n'avait pas bougé depuis des heures de la salle du trône. Rongée par les regrets et la tristesse, elle n'osait pas en sortir. Surtout, depuis qu'elle avait constaté que son pouvoir lui échappait, fluctuant pour considérablement s'affaiblir, elle s'était enfermée et refusait de voir quiconque, hormis s'il s'agissait de conseillers qui lui parlaient de leur problème ou d'Anna. Cette dernière finit par arriver, essoufflée, et étrangement, quand on la connaissait bien, transpirée.
- Elsa !
- Anna !
Les deux sœurs se précipitèrent dans les bras de l'autre.
- Je suis tellement désolée, petite sœur, si tu savais ! Je n'aurais jamais dû te dire toutes ces horreurs !
- Tu n'es pas la seule fautive, grande sœur ! Tu étais folle d'inquiétude et mon comportement ne t'aidait absolument pas. Je sais pourtant que tu n'es pas comme ça d'habitude, mais je suis trop susceptible.
- Oh, Anna, je ne sais pas quoi faire ! Je suis la reine et pourtant, je suis complètement perdue !
- Olaf m'a dit pour ton pouvoir. Ma pauvre, ça doit être difficile pour toi !
- J'essaie de le cacher aux autres, mais ce n'est pas une tâche aisée !
- Je comprends. Excuse-moi, j'ai agi stupidement en fonçant sur l'ennemi malgré tes exhortations !
- A ce propos, Anna, j'ai recueilli plusieurs informations grâce aux comptes rendus de nos soldats et informateurs : notre ennemi s'appelle Kuzan et auparavant, il travaillait au sein de la Marine. Il a avalé le fruit du démon qui permet de contrôler la glace et il était amiral au sein de l'armée avant de la quitter brutalement il y a deux ans. On ignore ses motivations car il refuse de répondre à nos questions ni de nous parler tout court. Nous avons contacté la Marine mais ils semblent occupés dans d'autres affaires et ne peuvent nous apporter d'aide. Ils nous ont juste dit qu'il fallait qu'on fasse attention, rien d'autre. Mais une chose est sûre : Kuzan nous cause bien des malheurs et rien ne semble l'arrêter. Il est extrêmement fort et quasiment invincible.
Anna se recula et observa Elsa. Une idée venait de germer dans sa tête.
- Il y a quelqu'un qui peut le battre...
- Quelqu'un ? De qui tu veux...
La reine regarda la veste rouge et comprit immédiatement.
- Bob Lennon ?
- Il s'agit du puissant pyro-barbare ! Et puis le feu contre la glace, c'est à l'avantage de Bob, non ? Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?
- Mais on ignore où il est !
- Alors je pars à sa recherche.
- Mais il peut être à des semaines d'ici ! Jamais nous n'aurons le temps de le retrouver, l'amener ici et le faire combattre Kuzan !
- Alors je vais devoir m'aider des pin's magiques !
Il s'agissait du gros secret d'Anna. La veste rouge de Bob n'était pas une simple veste pour faire joli. Les pin's qui étaient accrochés dessus avaient tous une particularité. Si Anna savait quand une attaque allait avoir lieu, si elle pouvait éviter de transpirer, ainsi que d'autres dons, cela provenait de ces pin's, comme la princesse l'avait découvert au fil du temps, apprenant à les maîtriser petit à petit, car son héros favori ne lui avait rien dit.
Mais il y avait le revers de la médaille. D'autres pin's ne lui apportaient que des désagréments. Un la fatiguait, l'autre la privait de sommeil, encore un autre pouvait lui couper l'appétait devant un met qui d'habitude la faisait saliver. Ces effets secondaires avaient lieu quand elle utilisait des pin's qui l'aidaient. Si elle avait transpiré en revenant à la capitale, c'était à cause de la force, de l'énergie et de la vitesse qu'elle avait puisée contre Kuzan. Malgré les paroles d'Olaf qui l'avait encouragé à les retirer pour éviter ces handicaps, Anna avait catégoriquement refusé. Si le célèbre pyro-barbare avait toujours combattu avec l'intégralité de ses pin's, il devait bien y avoir une raison. Et elle désirait le battre sur un pied d'égalité avec lui, sans tricher d'aucune manière. Sinon, elle ne se sentirait pas digne de le provoquer en duel.
Et l'un des pin's avait la particularité de pouvoir la faire courir plus rapidement qu'à l'ordinaire. Et un autre permettait de localiser une personne ciblée même à très longue distance. Cela allait lui être bien utile. Tant pis si en contrepartie elle aurait très soif, mal à la tête ou serait victime d'hallucinations. Son pays valait tous ces désagréments.
- Je fonce récupérer Olaf et j'y vais !
Elsa sourit.
- Quant à moi, je ne vais pas rester là à me morfondre plus longtemps. Même si mon pouvoir me fait défaut, mon peuple a besoin de moi. Il faut que je fasse tout mon possible pour l'arrêter.
- Tu ne vas pas le combattre ? s'affola Anna. Je n'ai même pas pu le toucher malgré mes années d'entraînement et mes pin's !
- Je ne vais pas me mettre en danger bêtement alors que je connais les risques ! Non, je serai très prudente. Mais tu vas tout faire pour sauver Arendelle, alors que c'est dangereux, alors je vais faire en sorte qu'à ton retour il reste encore quelque chose à sauver.
- Fais attention à toi !
- C'est aussi valable pour toi !
- Ne t'inquiète pas pour moi. Et en plus, j'ai Olaf pour m'aider au cas où !
Elsa hésita le temps d'une seconde puis se lança.
- Anna, arrête-moi si je me trompe, mais Olaf, il est différent n'est-ce pas ? Je veux dire pas physiquement mais... Il n'est pas comme les autres. Comme s'il était spécial. Je m'en suis rendu compte en discutant avec lui.
Anna tira son aînée de son embarras en souriant.
- Tu as vu juste. Il n'est pas ordinaire. Il est à lui tout seul un gros secret dont je n'ai pas le droit de te parler parce que j'ai juré, mais promis, je t'explique tout ça à mon retour ! Tant pis si ça fait rager mon prof !
Elsa se retrouva seule après le départ de la cadette. La peur et la tristesse revinrent au galop, mais Elsa voyait un nouveau sentiment se profiler à l'horizon : l'espoir.
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J'ai voulu achever le chapitre sur une note positive, vu qu'au dernier chapitre ce n'était pas une ambiance des plus joyeuses.
J'espère que ça vous a plu.