My frozen heart
Au tout début, le gardien ne savait comment réagir. C’était un geste pour lui, qui était inconnu. Il l’avait certes vu certains adultes le faire, mais il avait toujours ignoré la raison de cet acte. Et alors que la reine était au creux de ses bras, ses lèvres douces posées sur les siennes, il ressentit une émotion étrange. Comme un mélange entre une extrême sérénité et un brasier ardent. C’était des sentiments totalement contradictoires, mais la combinaison formait un délicieux chaos, qui donnait des frissons au jeune homme. Et comme obéissant à des instincts qui lui paraissaient totalement nouveaux, il entoura passionnément la taille de la jeune femme, pour la rapprocher de lui et répondit à son baiser. Elsa en eut le souffle coupé par le soudain rapprochement du gardien, et manquait d’air par son étreinte. Mais la reine dans un état de totale extase, se laissa faire, et apprécia l’enlacement. Le vent glacial, à l’extérieur, tapait fortement contre les murs du palais et une tempête de neige était en train de naître à l’extérieur. Mais les deux êtres de glace, ne se préoccupaient pas de ça pour le moment. On eut dit qu’il était dans une bulle profitant de l’instant présent, savourant cette délicieuse sensation, dévorant l’autre passionnément.
Et alors que les deux jeunes amants s’abandonnaient l’un à l’autre à travers ce baiser, quelque chose se brisa en Jack Frost. C’était comme une puissante douleur naissant dans sa poitrine, pour ensuite parcourir chaque cellule de son corps. On eut dit que tout était désormais en train de bruler en lui, que chaque parcelle était en train de se consumer. Le jeune homme sous le coup de la douleur retint sa respiration et se détacha doucement d’Elsa. Cette dernière lui lança un regard interrogateur que Jack répondit par un léger sourire. Il reposa ses lèvres contre celles de la reine pour poursuivre leur baiser, malgré la douleur insupportable qui se propageait dans ses veines. Pour pouvoir supporter ce feu qui prenait peu à peu possession de son corps, Jack serra les poings et tenta de s’abandonner et de se concentrer au maximum sur le contact de ses lèvres sur celles de la jeune femme. Jamais il n’avait senti contact aussi doux, aussi délicat et aussi déstabilisant. Malheureusement, le baiser d’Elsa n’atténua pas la douleur. Et alors qu’il était sur le point de s’éloigner car cela devenait insupportable, alors que le feu venait d’atteindre la pointe de ses doigts, la douleur disparut soudainement. La reine s’éloigna au même moment pour reprendre son souffle et le jeune homme put pousser un soupir de soulagement face à la disparition de la douleur.
Il leva ensuite les yeux vers ceux d’Elsa et fut ébloui par son regard. Jamais il n’avait vu des prunelles aussi rayonnantes et respirant autant la joie de vivre. Ses yeux brillaient d’une lueur indescriptible et il semblait même que le bleu qui régnait à l’intérieur était plus clair, comme si on avait désormais chassé les nuages qui étaient présents pour n’observer désormais qu’un magnifique ciel bleu. Elsa soudain gênée par le regard admirateur que lui lançait le gardien, ferma les yeux et rougit légèrement. Le gardien quant à lui, oubliant ses doutes et ses peurs, et comme répondant à un furieux besoin provenant de son corps, effleura délicatement sa peau, comme la redécouvrant à nouveau. Il toucha le rouge de ses joues et remonta doucement vers ses paupières pour le frôler à peine.
Il remarqua alors que son contact envers la reine semblait plus réel. Que sa peau semblait plus palpable, plus authentique. Il pouvait désormais ressentir désormais chaque parcelle de la peau de la jeune femme.
Il approcha alors ses doigts vers les longs cils d’Elsa, qui commencèrent à papillonner, comme appréciant son contact. Puis il déplaça sa main vers le long de sa joue, savourant la brulure que provoquait sa peau contre la sienne. Puis comme avide, il effleura délicatement ses lèvres. La reine, en réponse à ce toucher, ouvrit légèrement la bouche. Elle avait toujours les yeux fermés et savourait délicieusement les caresses du gardien. Elle était désormais hypnotisée par ses mains, qui lui offraient de délicieux frissons. Puis Jack fit glisser ses doigts le long de son cou, si frêle et qui tremblait légèrement. Il posa ensuite sa paume sur sa nuque et émit une légère pression pour que la reine approche son visage du sien.
C’était comme si il ne répondait plus de ses actes, que c’était une autre personne aux commandes, qui lui indiquait le bon comportement à adopter face à cette situation. Comme si désormais, il n’avait plus le contrôle de son corps, ni de ses sentiments. Et répondant à son soudain désir, il posa à nouveau ses lèvres sur celles d’Elsa.
Ce baiser-là avait quelque chose de différent. C’est comme si il parvenait à le savourer véritablement, à pouvoir en profiter pleinement. Le jeune homme retint sous souffle face à cette sensation. Il se sentait désormais comme envahi par ses émotions et ayant la capacité d’agir et de ressentir différemment. Comme un humain. C’était cela, il avait désormais l’impression de tout ressentir comme un être humain. Tout était devenu plus puissant, plus réel. Chaque geste, chaque caresse, chaque contact direct avec sa peau, provoquait un raz-de-marée si puissant, qui lui était si inconnu, que le jeune homme était en train de se noyer, sous ce flot d’émotions nouvelles.
A l’extérieur, une tempête de neige était en train de naître. Le vent se déchainait sur la montagne du Nord, et semblait vouloir entrer dans le palais par tous les moyens possibles. Les flocons se transformaient en grêlons et jamais on n’eut vu une tempête si apocalyptique à Arendelle. Et ce chaos, les deux êtres de glace n’en tirent pas compte. Ils étaient comme dans un lieu hors du temps. Tout à l’extérieur était désormais inexistant ou n’était plus important. L’extérieur était flou et avait perdu de sa couleur.
Et puis, alors que Jack Frost commençait peu à peu à se rendre compte du désir qui était en train de monter en lui, il sentit quelque chose d’humide toucher sa joue. Il ouvrit alors les yeux et se détacha de la reine, qui était en pleure. Cette dernière effaça rapidement ses larmes en passant ses mains sur son visage et ensuite croisa nerveusement ses mains sur sa poitrine. Comme pour établir une barrière entre elle et Jack. Son regard n’osa affronter celui du gardien.
« Que se passe-t-il ? » Lui demanda-t-il, la voix encore rauque.
La jeune femme retint un sanglot quand elle entendit la voix de l’esprit de l’hiver. C’est comme si d’un coup tout devenait réel. Comme si elle venait de se rendre compte que cela s’était véritablement passé et qu’elle allait devoir en subir les conséquences. Comme l’épée de Damoclès tombant brutalement sur elle.
« Je ne peux pas. » Chuchota-t-elle la voix devenue aigue par le sanglot.
Le gardien, face à ces paroles, voulut au mieux ne pas montrer ce que cela provoqua en lui. C’était comme recevoir un couteau dans le ventre. Il venait de découvrir cette sensation si merveilleuse, et il devait y renoncer aussi rapidement. Cela le rendit particulièrement triste. Mais d’une part, Jack comprit le regret de la reine. Elle ne pouvait agir sans conséquence, sans que cela ne soit nocif pour son pays. Et pourtant, égoïstement Jack croyait qu’il y avait une possibilité de tout arranger pour revivre cet instant à nouveau. Il lui prit tendrement le menton pour lui faire face et il lui offrit un sourire plein de bienveillance et d’encouragement.
« Et pourquoi pas ? Tu n’es pas encore mariée. Tu n’es même pas encore fiancée. » Lui dit-il avec son air habituellement taquin.
Il voulait tenter de faire sourire la reine, d’établir à nouveau cette confiance mutuelle qui s’était installée entre les deux. Et même si il essayait de paraitre calme et sûr de lui par cet air moqueur sur le visage, son cœur battait à la chamade, tandis qu’il attendait avec empressement la réponse de la jeune femme. Cette dernière malheureusement ne sourit pas devant les paroles du gardien. Bien au contraire, son sanglot se renforça et une autre larme coula le long de sa joue, rosie par le baiser.
Elle regarda Jack un long moment et le visage de ce dernier se durcit en comprenant le silence de la reine.
« Je suis désolée. » Murmura-t-elle.
Le gardien serra les poings. Cela ne pouvait être vrai.
« Pas avec le boiteux fortement ennuyant ? Dis-moi que tu as trouvé au moins quelqu’un qui te mérite. » Lui demanda-t-il en tentant de contrôler la colère naissante dans sa voix.
A nouveau Elsa ne répondit pas. Elle se contenta de regarder tristement le visage du gardien passer de la tendresse à l’incompréhension, puis à la fureur. Face à l’absence de réponse de sa part, le jeune homme inconsciemment créa un cercle de pics de glace autour d’eux. La reine comprit alors l’étendue de la rage de Jack et se sentit affreusement mal. Elle ne pensait pas que l’esprit de l’hiver serait capable de perdre le contrôle de ses pouvoirs. Elle se jeta alors sur lui et prit en coupe son visage.
« Je suis désolée. Je n’avais pas le choix. Je dois me marier pour mon peuple, pour lui donner un héritier, tu le sais. Harold était la personne la plus gentille parmi les prétendants. » Lui expliqua-t-elle.
Pour le calmer un peu plus, elle caressa avec ses pouces les joues du gardien. Puis elle déplaça sa main droite vers les cheveux qui trônaient au bord de sa nuque pour les caresser affectueusement.
« Quand j’ai confirmé mon souhait de le revoir, je n’avais encore pris compte de mes sentiments pour toi. C’est juste après que j’ai compris. » Lui avoua-t-elle.
A ces mots, les pics de glace disparurent et la colère sur le visage du gardien avec. Il n’y avait plus que de la tristesse dans son regard. Il n’y avait plus qu’un grand trou sombre qui régnait dans ses yeux. Si profond, qu’Elsa se détourna pour ne pas plonger dans ce gouffre sans fin. Elle déglutit péniblement et lui refit face à nouveau, souhaitant prouver sa sincérité en le fixant droit dans les yeux.
« C’est si étrange, si nouveau. » Déclara-t-elle doucement.
Jack se saisit de la main de la reine encore sur sa joue et il déposa un tendre baiser sur sa paume. Une fois de plus il ne savait d’où lui provenait ce geste, c’était comme répondre mécaniquement à son corps.
« Si étrange. » Répéta-t-il.
Elsa face à ce geste, lui offrit un grand sourire sincère que Jack lui rendit. Puis elle leva son regard sur la coiffe sur la reine et il poussa un long soupir. Il prit alors la tiare qui trônait fièrement sur la tête d’Elsa et la regarda avec une grande mélancolie.
« Mais malgré tout, tu es promis à cet idiot. »
Elsa déglutit face à la phrase du gardien.
« Pas officiellement mais oui. »
Jack lui lança un regard interrogateur.
« Sa venue était dans le but de m’épouser, mais aucune demande n’a été prononcé. Sans parents pour nous promettre l’un à l’autre, c’est à nous de faire le premier pas. Je pense que tout deviendra officiel après plusieurs rencontres avec lui. » Lui expliqua-t-elle.
Le jeune homme hocha la tête tristement. Puis soudain une idée lui vint et un grand sourire apparut sur son visage.
« Alors comme rien n’est officiel, tu n’as pas à lui dire oui ! » S’exclama-t-il.
La jeune reine fronça les sourcils.
« Comment ça ? »
Le gardien posa sa main sur la joue d’Elsa et il colla son front au sien. Une étincelle de bonheur brillait désormais dans les prunelles de Jack.
« Comme rien n’est déclaré, ne l’épouse pas ! »
La jeune femme hoqueta d’horreur devant les propos de l’esprit de l’hiver. Puis elle regarda avec pitié le jeune homme, tout en retenant une larme qui menaçait de couler.
Le gardien la comprenait dans certains aspects certes, mais il n’avait pas acquis la maturité nécessaire pour comprendre les responsabilités de la royauté. Et ce que s’apprêtait à lui répondre Elsa la mettait énormément mal à l’aise, mais cela lui brisait aussi le cœur, de devoir lui faire tant de mal.
« Oh… Jack.» Dit-elle dans un souffle.
Le concerné perçu la tristesse présente dans la voix d’Elsa et l’étincelle brillante dans ses yeux disparut aussitôt. Et la regarda alors avec un air d’incompréhension sur le visage et la reine avait l’impression d’être face à un enfant désolé, qui avait appris que la magie n’existait pas dans ce monde.
« Comment vas-tu faire entre le mariage et moi ? » Osa-t-il lui demander.
Jamais il ne se sentait aussi angoissé par une réponse. La jeune femme réfléchit un instant puis poussa un soupir.
« Je l’ignore encore. »
Puis elle tenta de lui adresser un sourire en coin qui se voulait encourageant et elle prit la couronne des mains du gardien pour la ranger dans la poche de sa cape.
« Mais pour l’instant oublions le mariage. Après tout Harold ne me supportera peut-être pas et ne fera jamais sa demande. » Tenta-t-elle de plaisanter.
Le jeune homme lui offrit un sourire timide. Néanmoins Elsa se surprit à avoir autant d’assurance et de sérénité face à cela. Mais elle désirait plus que tout être avec Jack, poursuivre ce qu’ils avaient vécu, ce baiser. C’était comme une évidence et apparemment pour Jack aussi. Tout comme ce dernier, elle était déconcertée face à ce flot d’émotion. Elle ne savait comment réagir. Et même si son tuteur lui avait préparé contre une épidémie ou même contre une guerre, elle n’avait jamais été préparée à cela. Mais cela était si libérateur de pouvoir s’abandonner dans les bras du gardien. Alors souhaitant par-dessus revivre cette sensation, ce frisson de bien-être, elle passa ses bras autour du cou de Jack et l’embrassa à nouveau.
Et ainsi confiné au milieu d’une tempête, les deux êtres de glace passèrent la nuit à s’embrasser et à rire comme auparavant. Et jamais les deux ne s’étaient sentis aussi bien, aussi apaisés.
C’était comme un second souffle en dehors des responsabilités, de la royauté et du règlement des gardiens. Comme le calme avant la tempête. Car les deux amants savaient que bientôt ils allaient devoir faire face à un choix cornélien. Et Elsa commençait même déjà à se poser des questions. Elle ne savait que faire. Il était vrai qu’elle se sentait totalement comblée et heureuse, ici aux côtés du gardien, mais elle savait aussi qu’elle devait se marier bientôt, avec une tête couronnée et que cela risquait de blesser le jeune homme. Et mêle si il était trop tôt pour l’envisager, la reine ne put s’empêcher de penser qu’un éventuel mariage entre eux serait également impossible. De par le statut du gardien mais aussi pour son invisibilité face au peuple. Elle allait se condamner et se décrédibiliser si elle évoquait l’existence d’un esprit de l’hiver mais si elle rajoutait aussi qu’elle souhaitait être avec lui. Elle devait le repousser pour le bien de Jack, mais pour le sien aussi. Plus il s’attache l’un à l’autre, plus la séparation sera difficile. Et pourtant Elsa, ne pouvait se détacher de l’étreinte du jeune homme. Même si la peur lui laissa un gout amer dans la bouche, son esprit refusait de penser à toutes les conséquences qui allaient suivre. Car ils le savaient, une fois la nuit terminée, une fois la reine de retour au palais, les choses allaient être différentes. Alors pour ne pas devoir faire face à cela aussi rapidement, ils profitèrent au maximum de l’instant présent, espérant de tout cœur que le soleil ne se lève jamais.
Malheureusement, ce dernier commença à timidement apparaitre au sommet de la montagne du Nord et peu à peu il s’imposa sur chaque recoin du paysage. La neige déposée durant la tempête scintillait légèrement et formait une couche blanche épaisse qui recouvrait toute la montagne. Le spectacle était éblouissant et pourtant aucun des amants n’y prêta attention. Chacun était concentré sur le visage de l’autre. Ne voulant oublier aucun trait, comme si c’était la dernière fois qu’ils se voyaient. C’était comme si ils étaient sortis d’un rêve et redoutaient de la réalité, que cette dernière n’efface cette nuit.
Jack prit timidement les mains de la reine entre les siennes et les serra fortement. Il évitait son regard, pour ne pas lui faire part de sa peine. La jeune femme comprenant son geste, lui prit le menton pour lui faire face et posa son front sur le sien. Ils avaient tous les deux les paupières closes. Ils savouraient l’instant présent une dernière fois. Autour d’eux, le silence, le calme absolu, ils n’entendaient uniquement que leur souffle qui se confondait.
« J’espère que tu restes du coup ? » Lui demande Elsa avec un ton légèrement moqueur.
Le jeune homme, les yeux toujours fermés, émit un petit rire cristallin. Puis il reprit son sérieux et ouvrit ses paupières, pour faire comprendre le sérieux de ses propos. La reine se plongea alors dans son regard, en attendant avec empressement sa réponse.
« Si tu me demandes de rester, je serais là. » Lui annonça-t-il solennellement.
Elsa pendant un bref instant hésita. Elle repensa alors à la séparation qui deviendrait douloureuse au fil du temps, au mariage, à la douleur de le perdre après s’être autant attaché. Puis elle repensa au moment qu’ils venaient de passer toute la nuit et égoïstement, elle voulut le revivre le plus possible.
« Reste s’il te plait. » Lui demanda-t-elle presque comme un supplice.
Le jeune homme, ravi par la réponse, eut un grand sourire sur le visage et embrassa avec avidité la reine, qui lui rendit son baiser avec autant d’empressement. Et après un long instant, alors qu’ils se détachèrent l’un de l’autre pour reprendre leur souffle, un vent d’air frais leur souffla au visage comme pour les ramener à la réalité et les forcer à se séparer à nouveau. Les deux jeunes amants poussèrent un soupir et la reine eut un sourire triste sur le visage.
« Je dois y aller. On m’attend au palais. » Annonça-t-elle.
Le gardien en voyant la mine triste de la jeune femme, fit de manière exagérée une révérence.
« Si Votre Majesté veut bien que je l’accompagne jusqu’à sa demeure ».
Cela eut pour effet de faire rire la reine et cette dernière lui répondit en prenant sa robe sur les côtés et en pliant les genoux.
« Vous m’en serez bien aise, Monsieur Frost. » Lui répondit-elle avec son air royal sur le visage.
Le concerné ricana et il lui présenta son bras pour qu’elle puisse s’accrocher dessus.
« Sans voler bien naturellement, sinon le peuple risquerait d’avoir une crise cardiaque en vous voyant dans les airs ! »
La jeune femme haussa les épaules face aux propos du gardien.
« Après tout, j’ai déjà gelé le royaume sous leurs yeux, il ne serait plus à ça près ! » Répliqua-t-elle.
Et ainsi, les deux êtres de glace continuèrent leur chemin, sans cesser de plaisanter, de rire et de profiter de la présence de l’autre.
Et comme trop aveuglé par leur bonheur éphémère, ils ne remarquèrent pas la présence d’une ombre dissimulée dans la forêt qui faisait face au palais.
La silhouette sortit discrètement de sa cachette et en voyant les deux jeunes amants, eut un sourire malsain affiché sur le visage.
« Profite bien Jack Frost. » Murmura-t-elle.
Et l’ombre disparut.