En Passant - partie 2

Chapitre 14

Chapitre final

9730 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 00:30

Chapitre 14 ! DERNIER CHAPITRE donc faites-moi le plaisir de tout bien lire ;) Ouais désolée j’ai trois jours de retard… Mais bon… Vous me pardonnerez, parce que le chapitre est plus long, et j’aurai pu le poster hier soir mais j’étais chez mes grands-parents dans mon lit et j’avais oublié de leur demander le code wifi donc bon… :3

Info en fin de chapitre :)

Tites réponses à reviews (fanfic.net):

MissHeilig : Je te laisse découvrir tout ça dans ce chapitre ;) suspens suspens… Je sais c’est horrible mais bon… pas de spoil ! :3 Contente que tu apprécies ma fanfiction ! En voici donc le dernier chapitre ! Et je te dis à plus tard dans la semaine pour une nouvelle fiction ! (enfin j’espère)

GwenTheWhiteTiger : Tu étais en Guest, heureusement que je t’ai reconnue *^* On aime toujours mieux les chapitres ou y a des bisous… :3 Encore plus quand ils dansent collé serré et tout, et BON je vais pas te réécrire un chapitre ! XD (parce que j’en suis capable !) Je suis super contente de te donner de l’inspi :D tu me flattes ~ Tu trouves que je donne beaucoup de détails ? /( .-. )\ J’avais peur que y en ait pas assez parfois, alors me voilà un peu rassurée ! Je suis très contente que tu m’aies suivie tout le long de cette fiction, et on se retrouve plus tard dans la semaine pour la nouvelle ! J’espère que tu aimeras parce que c’est… un tout autre genre ! (ça reste du Eren x Levi bien entendu !)

Guest : Pouvoir de te donner le fameux bisou et une minute après te faire te ronger les ongles d’inquiétude… C’est mooii ! Voici la suite, prépare tes mouchoirs ! Ou à cacher ton sourire (si tu es dans un transport en commun)… Death fic ou pas death fic ? Bon j’arrête de te faire stresser et je te laisse lire XD Dernier chapitre du coup ! Que tu apprécieras tout de même j’espère ;) Nouvelle fiction plus tard dans la semaine !

Ladyvegeta36 : Coucou ! Et merci pour ta review ! J’espère que ce dernier chapitre te plaira tout autant, et je te retrouve plus tard dans la semaine pour mon autre fiction ! Que tu aimeras également j’espère, car ce n’est pas le même style d’histoire (ça reste du Eren x Levi bien entendu !)

Airi-chan787 : Héhé, bave bave bave *-* moment tant attendu entre nos deux chéris qui est finalement arrivé ! Je vais pas arrêter cette fic avant de poster la fin ne t’inquiète pas ! Voici donc ce dernier chapitre… X3 Mais tu peux continuer tes compliments, ça me va convient (* 3 *) Merci d’avoir lu cette fiction jusqu’au bout ! Et je te dis à plus tard dans la semaine pour ma nouvelle ? :3

TiffAckerman : Héhé, tu as peur hein ? hein ?? hein ??!! Bref. XD Le(s) bisou(s) t’a plu j’en suis contente :3 Ainsi que la danse qui m’a moi-même fait baver et – Bon. Voici le dernier chapitre ! Ravie que tu m’aies suivie ! Et à plus tard dans la semaine pour ma nouvelle fic !

Eden661 : Tu es dans mon top de mes followers :3 Ca fait déjà quelques temps que tu me suis et… *nostalgie nostalgie* ~ Bref passons : Oui c’est vrai pauvre mémé qui se reçoit des postillons… Il est trop pas doué Eren o.o J’en serai limite moi-même blasée t’imagines ? Ouais bon pas vraiment parce que je ris trop de le voir se rétamer XD Si la scène du baiser t’a plu tant mieux :3 Je t’avoue avoir mis un peu de temps à la faire, alors ça me fait plaisir ! (merci pour les fleurs *^*) Te voilà face au dernier chapitre ! Profite ! Et je te dis surtout à plus tard dans la semaine pour ma nouvelle fiction, qui sera plus trash ! Et plus dure peut-être… Je sais pas trop encore .-. Ennnfin j’espère que tu aimes l’action quoi ! ;) Allez à bientôt ! Et merci de m’avoir suivie jusque-là, c’est super :3

GIZELLE-STUDIO : Mais non tu m’adores ! :3 Voilà le dernier chapitre ! Tu me diras si tu veux m’égorger ou me faire un câlin à la fin XD les deux sont possibles :3 Je te spoil pas… Nouvelle fiction un peu plus tard dans la semaine au fait !

Magalie : Comment ça une psychopathe ?! Ça veut dire que j’en suis une aussi ?!! (comment tu sais D: ?) Bah ouais un peu de sérieux ça fait pas de mal :3 Avec le petit (les gros) bisou ~ Faut pas que ça soit que de la moquerie sur Eren ou bien il va sortir du manga pour me trucideerr !! Enfin bon, bonne nuit à toi ! Ou journée ! Et à trrrès bientôt pour ma nouvelle fic j’espère ;)

Cyrise-sevens : Héhé, tu trouves que Levi est en dessous ? :3 Bon en même temps c’est lui qu’était dans la merde parce qu’il cachait un truc à Eren… Et puis Eren c’est son rayon de soleil, donc faut qu’il en prenne soin ! Ouais bref, je te laisse découvrir le sort qui a été réservé à notre cher avocat… (t’as peur hein ? Hein que t’as peur ? X3 ok je te laisse lire avant de me faire tuer). Je vais en effet poster une fic cette semaine, et bien qu’elle soit d’un genre un peu différent j’espère que tu aimeras tout de même ! Bonne journée à toi ! (ou nuit .-.)

Bonne lecture à tous pour ce dernier chapitre !

Elément du passé d’Eren :

Maman maman maman. J’observai les lumières clignotantes, rouges ou bleues. Je ne savais plus exactement quelle couleur. Peut-être les deux. Un brouhaha intense s’était élevé autour de moi. Il y avait une foule, juste là, à pas même vingt mètres. On parlait, on me regardait. D’un autre côté tout paraissait calme. Le bruit n’était qu’un son sourd en arrière-plan. Le sang battait à mes tempes, et je regardai à droite, à gauche, en bas. De partout à la fois. Comme si je cherchais quelque chose.

Un peu plus loin une personne apportait un brancard, tandis que deux autres dégageaient quelque chose de la carcasse fumante. Une forme désarticulée à la teinte blafarde et rougeâtre par endroits. Mes yeux se trempèrent d’un liquide salé et brûlant. Maman maman maman. Je sautai de l’arrière du véhicule sur lequel on m’avait placé, et accourrai en direction de la femme qui m’avait donné vie. Mon pied se tordit et je m’étalai sur le goudron, m’égratignant les mains. Je remarquai ensuite un épais bandage enroulé autour de ma cheville et de mon talon. Ça faisait mal. Je me mis à pleurer doucement, en me traînant sur le sol à l’aide de mon autre jambe et de mes avant-bras. Je voulais juste voir ma mère.

Quelqu’un me souleva par les aisselles et me prit dans ses bras.

« Fiston il ne vaut mieux pas que tu vois ça, me dit la personne qui me portait.

Mais je ne lui jetai pas même un coup d’œil. A la place de ça je me débattis, et il me déposa de nouveau à l’arrière du véhicule ambulancier.

- Je veux voir ce qu’il se passe ! criai-je.

Quelqu’un prit mon menton dans sa main, et je me tournai face à mon père, qui nous avait rejoins. Son visage était rougi, et des larmes striaient ses joues.

- Je suis désolé, qu’il me dit d’une voix tremblotante. Je suis désolé, je suis tellement désolé…

Je regardai de nouveau en direction du brancard, et je vis ma mère dessus. Plus exactement sa chevelure, alors qu’on refermait un sac noir sur tout son corps. J’entendis quelqu’un dire qu’il fallait nous emmener à l’hôpital. Je me laissai asseoir dans le véhicule, les yeux dans le vague.

- Maman…, geignis-je. Maman… »

.

.

Retour au présent :

« Levi ! » s’exclama-t-il.

Il lâcha son téléphone, le laissant choir sur le sol. Il mit un boxer, un pantalon de survêtement gris ainsi qu’un tee-shirt blanc usé, puis sauta dans ses baskets de ville sans même prendre la peine d’enfiler des chaussettes. Il s’empara de sa veste de maison, une petite polaire noire, puis récupéra son téléphone parterre avant de sortir en trombe de chez lui, clé à la main. Il courut jusqu’au bus à en perdre haleine. Son sang battait à ses tempes, sa respiration se faisait difficile. Il sentait chacun de ses pas faire vibrer le sol et alourdir ses membres. Pourquoi avait-il autant de mal à accélérer bordel ? Il faisait du footing oui ou merde ?! Tout était devenu flou à sa gauche et à sa droite ; il ne voyait net que son objectif : l’arrêt de bus à l’autre bout de la rue. Il se força à aller plus vite, ignorant tant bien que mal la douleur dans sa cheville, mais bientôt son pied se tordit et il s’étala de tout son long sur le goudron. Toutes les fibres de son corps du talon jusqu’au genou le tirèrent atrocement, et il geignit.

« Putain de merde fait chier ! »

Cette situation lui rappelait un souvenir des plus désagréables, et il ferma les paupières de toutes ses forces. Il calma sa respiration sifflante, puis rouvrit les yeux et les baissa sur son pied douloureux. Foutue connerie. Il se releva en grimaçant et se crapahuta jusqu’au bus. Il dut l’attendre sept bonnes minutes, et encore il avait de la chance, car nous en étions aux derniers de la soirée. Il tenta d’appeler Erwin une bonne dizaine de fois, mais celui-ci ne décrocha pas. Il devait être en train de travailler à l’hôpital au moment où il l’avait appelé puisqu’il était au courant de l’accident de Levi. Levi… Merde, il espérait qu’il allait s’en sortir. Il lui envoya des milliers d’ondes positives.

Sa mère l’avait déjà quitté lors d’un crash de voitures, il n’était pas question que le noiraud s’en aille de cette manière non plus. En fait il n’était pas question qu’il s’en aille du tout.

Parvenu au terminus, et ses ongles rongés pratiquement jusqu’au sang, il attendit son second bus.

« Je t’en prie Dieu idiot, fais-moi une faveur pour une fois… » murmura-t-il.

Il vit le véhicule apparaître trente secondes plus tard, et il leva les yeux en direction du ciel, ses lèvres formant un « merci » silencieux. Au moins ce monsieur dans le ciel savait reconnaître les situations vraiment urgentes. Huit minutes plus tard et vingt tonnes de stress il parvint enfin à destination. Dès que les portes s’ouvrirent il se rua hors du bus en courant à moitié, traînant son pied immobilisé, les traits crispés de douleur. Il traversa le gros carrefour, ne fixant que l’entrée d’urgence de l’hôpital Rose sur la gauche. Il tomba. Une fois. Deux fois. Et trois fois. Mais il se relevait encore et toujours, avec empressement, claudiquant jusqu’au bâtiment.

Levi ne pouvait pas mourir. Il ne devait pas mourir. Tout allait rentrer dans l’ordre n’est-ce pas ? C’était de simples égratignures et Erwin avait paniqué en voyant le sang de son ami. Une petite voix lui susurra que le blond était chirurgien, et qu’il avait dû voir bien des horreurs. En tout cas suffisamment pour ne pas paniquer à la vue de petits bobos de rien du tout. Il fit taire ce flot de paroles. Pour le moment il ne devait se concentrer que sur son objectif : parvenir à l’hôpital. Il y parvint deux grosses minutes plus tard, pestant contre lui-même. Il grimpilla les quelques marches menant à la porte, et poussa cette dernière de tout son poids. Il parvint dans le long hall, et étrangement une certaine agitation régnait. Plus que d’habitude à cette heure-ci en tout cas. Il n’y avait pas tant de monde que ça, mais l’on pouvait sentir une certaine tension dans l’air.

Il savait où aller. Il travaillait ici après tout. Il se précipita aux vestiaires et revêtit sa tenue d’infirmier, puis marcha avec rapidité dans le couloir. Merde quoi, il ne pouvait même plus trottiner tant il souffrait au pied. Parvenu dans la zone d’action de l’hôpital il remarqua pour sa plus grande joie la jolie Christa, et il se renseigna auprès d’elle. En le voyant arriver elle fronça les sourcils.

« Eren ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as l’air bizarre, tu es sûr qu –

Il ne lui laissa pas le temps de terminer qu’il posa ses deux mains sur ses épaules :

- Je n’ai pas le temps de t’expliquer, mais c’est vraiment important alors écoute-moi s’il-te-plaît.

Ses sourcils se froncèrent davantage, mais sous le coup de l’inquiétude cette fois, puis elle hocha la tête. Le brun lui prit les mains et la regarda droit dans les yeux avec le plus grand sérieux.

- Est-ce que tu sais où se trouve le patient Levi Ackerman ? Il a été admis il y a pas même une heure je crois.

Il vit à son regard qu’elle savait, et il lui serra les mains un peu plus fort.

- C’est moi qui l’aie accueilli. Il est encore au bloc. Tu le connais ?

Il ne prit pas le temps de répondre. Ses yeux s’agrandirent de stupeur.

- Encore au bloc ?! Mais pourquoi ?! C’est grave ?!

- J-Je ne sais pas ! Mais en tout cas il s’est déboité une épaule et il s’est reçu pas mal de débris de verre, donc il y avait pas mal de sang.

Eren serra les poings, et il eut l’impression que tout son sang refluait de sa tête. Il s’appuya contre le mur et se laissa glisser sur le sol, se prenant le visage dans les mains.

- Merde…, gémit-il. Pile le bon jour en plus. Fait chier.

Christa jeta un œil en direction de ses collègues, mais elles semblaient se débrouiller alors elle vint s’accroupir devant son ami et posa sa paume sur son genou. Le brun tremblait légèrement, et il crut qu’il allait s’évanouir tant le mal dans son pied prenait de l’ampleur. La douleur était terrible, lancinante comme jamais. Et en plus il avait son inquiétude immense envers le noiraud… Le pompon.

- Il devrait s’en sortir tu sais…

Elle regretta aussitôt ses paroles. Il ne fallait jamais dire ça, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer. Mais les mots ne pouvaient s’empêcher de sortir de sa bouche, s’échappant malgré elle :

- Tout va bien se passer Eren, j’en suis sûre. Il avait l’air de quelqu’un de fort.

Il tiqua en entendant le « avait », mais ne fit aucun commentaire. Puis elle ajouta, voulant connaître l’ampleur de l’impact qu’avait l’accident de cet homme sur le brun :

- C’est un ami à toi ?

Le jeune releva la tête, le regard humide.

- Je ne sais pas, croassa-t-il.

Puis sa bouche se plissa en un rictus déchirant, et il se reprit :

- Non, c’est bien plus que ça.

Christa comprit, et elle ne put lâcher qu’un :

- Oh.

- Ouais, murmura-t-il.

La blondinette se remit sur ses pieds, la mine déterminée et les mains sur les hanches.

- Te laisse pas abattre Sunshine. Lève-toi et va t’installer devant la chambre qui est prévue pour M. Ackerman.

Le brun lui adressa un pauvre sourire.

- Ouais. De toute façon je peux rien faire d’autre qu’attendre pour le moment.

Le regard de Christa papillonna vers les autres infirmières, et l’une lui fit signe de se dépêcher.

- Je suis désolée mais je ne peux pas rester, soupira-t-elle. Explosion de gaz et tout le tintouin. Au moins cinq blessés. Tu sais ce que c’est…

- Mh c’est sûr.

Elle se pencha vers lui et lui posa une main sur l’épaule.

- Courage ok ?

Il opina, et elle s’éloigna, avant d’ajouter à son attention :

- Rends-toi chambre seize ! »

Quinze secondes après elle n’était plus là. Le brun se massa les tempes, le regard dans le vide. Levi lui importait tant… Qu’est-ce qu’il allait faire s’il n’était plus là hein ? Il se mordit la lèvre inférieure, les yeux le brûlant. Ok. On se calme. Pour l’instant il ne savait rien de la situation de l’avocat. Il devait juste patienter. Et ça c’était le pire. Il prit une profonde inspiration et se leva. Il dut retenir un flot d’injures tant son pied gauche lui fit mal. Il partit à cloche-pied dans le couloir, se dirigeant vers la chambre seize. Les deux infirmières présentent le regardèrent sans comprendre, et pouffèrent. Pas pendant très longtemps cependant.

Le pied droit d’Eren étant particulièrement fatigué puisqu’il devait pratiquement marcher pour deux depuis qu’il était parti de chez lui, le lâcha. Le jeune voulut se rattraper, par réflexe, mais cela tomba sur le pied gauche. Il ne put retenir un cri de douleur et s’effondra au sol en glapissant. Ses collègues ne comprirent pas tout de suite ce qui se passait, mais quand elles virent Eren rester parterre en gémissant elles se précipitèrent vers lui pour le redresser en position assise.

« Qu’est-ce qu’il se passe Sunshine ? s’écria la première, affolée. Tu t’es pété un truc en tombant ? Tu as mal où ?

- C-c’est pas ça, glapit-il. J’avais dé-déjà un truc depuis t-tout gosse.

Il avait du mal à parler, et avait le souffle court. Tout tournait autour de lui, et les lumières se faisaient plus éblouissantes. Une sonnerie tinta tout doucement, puis de plus en plus fort. Autour de lui ses collègues paniquaient, ne comprenant pas la source de son mal. La douleur était si puissante qu’elle engouffrait tous ses sens, les annihilant presque complètement.

- C-c’est m-m-mon p-pied, souffla-t-il. Regardez juste mon putain de dossier. » ajouta-t-il avant de s’évanouir.

Il se fit une dernière réflexion comme quoi cette phrase sonnait un peu comme celles que formulait Levi, puis le noir l’engloutit.

.

La lumière des néons étaient désagréables, beaucoup trop vive. Eren dut cligner plusieurs fois des paupières avant de parvenir à garder les yeux ouverts. Au moins le matelas était correct. Attendez… Matelas ? Il écarquilla les yeux et se redressa en position assise sur le lit. Une douleur lui traversa le pied et il gémit pitoyablement. Bon Dieu qu’est-ce que ça faisait foutrement mal. Lessivé, il se laissa retomber sur le lit en soupirant, pour ensuite se redresser de nouveau.

« Levi ! » s’exclama-t-il.

Il souleva la couverture et aperçut avec stupeur l’énorme bandage qui recouvrait son pied entier. Ils avaient pas chômé. N’admirant pas la chose plus longtemps, il jeta ses jambes hors du lit et avisa une paire de béquilles posées contre une chaise. Il sauta à cloche-pied jusqu’à celle-ci afin de les utiliser. Il fallait à tout prix qu’il voit Levi. Comment allait-il ? Etait-il réveillé ? Et merde, s’en était-il sorti ? Il remarqua ses habits posés à côtés des béquilles et s’en empara. Il les enfila tant bien que mal, souffrant à plusieurs reprises. Il s’était bien abîmé dis donc ! Le brun se dirigea ensuite vers la porte, et parvint dans le couloir. Il reconnut sans mal l’endroit où il se trouvait, et tourna à droite. La chambre seize n’était pas très loin.

Deux minutes plus tard il se trouvait dans le bon couloir. Plus que quinze mètres.

Et s’il ne s’en était pas sorti ?

Dix mètres.

Et si c’était le cas, quelles seraient les lésions ? S’en remettrait-il ?

Il se faisait trop de films. Trois mètres.

S’il n’y a personne dans la chambre alors…

Le brun stoppa devant la chambre seize. Son cœur battait à tout rompre. Il posa la main sur la poignée et la tira vers le bas, fermant les yeux et respirant lentement. Puis il rouvrit les paupières et poussa la porte avec détermination. Mais ce n’était qu’une façade, car il avait l’impression de pouvoir tourner de l’œil à tout moment.

S’il n’y a personne dans la chambre alors Levi ne s’en est pas sorti.

Son regard balaya la pièce. Il entra et referma la porte derrière lui, puis fit trois pas en avant en tremblotant, pour finalement se laisser tomber par terre. Ses béquilles claquèrent sur le sol et s’entrechoquèrent en un tintement désagréable. Des larmes perlèrent rapidement à ses yeux, et dégoulinèrent le long de ses joues jusqu’à son menton, allant par la suite s’écraser sur le revêtement en caoutchouc.

« Putain. » fit-il, la voix rauque.

Il aplatit son front dans ses paumes, et se mit à rire, la voix cassée, puis toussa. Il secoua la tête et se remit debout, avant de se tourner face au lit d’hôpital. Le deuxième, celui près de la fenêtre.

Le noiraud était allongé là, endormi et l’air paisible. Une grosse attelle enfermait son bras, et le second qui dépassait du lit était recouvert de coupures sans doute dues au verre des vitres du véhicule qui l’avait heurté. Il y en avait également un peu sur son cou, et quatre petites sur son visage. Une sur le menton – la plus grosse – deux formant une sorte de T sur sa joue gauche et la dernière du même côté au-dessus du sourcil. A part ça ce n’était pas non plus si terrible. Il s’en sortait bien. Mais bordel qu’est-ce qu’il avait eu une de ces frayeurs ! Il se rapprocha du noiraud et laissa tomber ses béquilles sur le sol, transvasant du même coup son poids sur sa jambe droite. Il se tenait sur la gauche du lit de Levi, dos à la fenêtre. Il allongea son bras pour toucher sa joue du bout des doigts, puis il approcha sa bouche de son oreille :

« Tu vas t’en sortir, lui murmura-t-il. Tout va bien maintenant.

Puis il repoussa les cheveux du noiraud vers l’arrière avec une délicatesse extrême, avant d’ajouter avec sérieux en pinçant les lèvres :

- Si tu me refais un coup pareil je te jure que c’est moi qui vais te tuer. »

Il laissa glisser sa main le long de son visage, étonné par la douceur de sa peau. C’est vrai qu’il n’était pas habitué à avoir de contact avec l’avocat. Il reprit sa main en rougissant légèrement.

Pour finir il passa le reste de la nuit à son chevet, assis sur une chaise qu’il avait rapproché du lit et sa main enserrant celle de Levi. Quelques infirmières passèrent pour vérifier l’état de ce dernier, et Eren, à moitié endormi, crut entendre la voix de Christa disant « Je vous l’avais dit qu’il était là. », puis quelqu’un d’autre soupirer un « Oui, ça ne m’étonne pas tant que ça… ». Cela venait sûrement d’Erwin. Sa tête était lourde, et le brun ne tarda pas à replonger dans son sommeil.

.

Le soleil inondait la pièce, diffusant une chaleur agréable. Eren poussa un « mmh » d’aise en sentant un contact froid sur son front. Cet oreiller était un peu dur mais sa fraîcheur en valait le détour. Le coussin se déplaça de trois bons centimètres, mais Eren bougea la tête dans le même mouvement. Pas si vite très cher oreiller. Un grognement survint dans la pièce ainsi que des marmonnements agacés. Le brun voulait continuer de dormir, il était encore fatigué. Peut-être pas tant que ça en fin de compte, mais il avait une flemme plutôt intense aujourd’hui. Ça lui arrivait, comme à tout le monde. Un oreiller qui bouge… Attendez…

« Hein ?! s’exclama-t-il en se redressant, la voix un peu cassée par le sommeil.

Il se retrouva face à un visage qu’il connaissait bien, qui le fixait avec une mine désespérée.

- Je te jure t’as vraiment une tête d’abruti fini là, lui fit-il remarquer.

- Ah… Tu…

Le noiraud était là, à demi assit sur le lit – les matelas d’hôpitaux pouvant se relever sur la moitié. Il paraissait un peu fatigué mais sinon il était bien réveillé. Levi Levi Levi Levi Levi Levi Levi Levi Levi. Le brun ouvrit la bouche.

- Le-Le-L-Lev-vvvi-yi.

L’avocat soupira, le regard blasé.

- Qu’est-ce que tu blablates ? Je pige rien.

Le jeune referma la bouche, les yeux ronds. Puis il se reprit et serra sa main entre les siennes, le regard plus inquiet.

- T-tu vas bien ? Je vais appeler un médecin pour lui dire que tu es réveillé !

Il allait se lever mais le noiraud le retint par la manche.

- Eh oh du calme ! Ils sont déjà passés.

- Hein ? fit-il bêtement.

L’avocat indiqua l’horloge du menton.

- Il est quinze heures idiot. T’as pioncé pendant pas mal de temps.

- M-mais et toi, tu –

- Je suis réveillé depuis cinq bonnes heures je dirai. En dehors des infirmières tu as été ma seule source de distraction, soupira-t-il.

Il omit de dire qu’il l’avait d’ailleurs observé pendant très, très longtemps. Le brun écroula sa tête sur le bord du matelas.

- Je suis si soulagé…, dit-il au bout d’un moment. Ne me refais plus jamais ça ok ?

- Je te préviendrai la prochaine que l’envie de me jeter sous une voiture me prendra, ironisa l’avocat.

- Parfaitement ! s’exclama Eren en se relevant subitement de la chaise.

Il avait évidemment oublié son pied bandé, et bien entendu il s’écroula par terre en piaillant, sous le regard surpris puis inquiet de Levi.

- Eh gamin ! Ça va ?! s’exclama-t-il.

- Aïe aïe aïe, merde…, pleurnicha le brun.

Le noiraud se pencha un peu au-dessus du lit, angoissé.

- Allez arrête de faire la serpillère et redresse-toi.

- Qu – Mais j’ai mal là, tu permets ! s’écria-t-il, piqué au vif et se relevant lentement.

Déjà plus rassuré, l’avocat se réinstalla confortablement sur le lit, puis détourna les yeux.

- Me fais pas peur comme ça, laissa-t-il échapper.

Constatant la gêne évidente du noiraud, Eren se tut et se rassit – en serrant les dents parce qu’il avait mal – le visage un peu plus coloré.

- Toi non plus, renchérit-il.

- Mmh, fit Levi en bougonnant, se sentant idiot d’être ainsi embarrassé.

Puis il jeta un coup d’œil dubitatif à l’infirmier, avant de se lancer à l’eau :

- Qu’est-ce qui t’es arrivé ? A ta jambe.

- Un accident…, grommela le brun.

Il détourna le regard, puis reposa son attention sur le noiraud qui le fixait, et le détourna de nouveau avant de laisser tomber sa tête sur le matelas, juste à côté de la main de Levi. Il décida de se jeter à l’eau, de se confier pleinement à ce dernier :

- J’ai vraiment eu peur quand Erwin m’a téléphoné hier soir… J’ai cru mourir de trouille, je te jure. J’ai couru dehors comme un dératé, je me demandais qu’est-ce que j’allais faire si tu n’étais plus là, si tu –

Il s’arrêta, la voix enrouée. Il avait parlé de plus en plus vite, comme s’il rejouait cette horrible nuit dans sa tête. Des doigts vinrent caresser sa chevelure, lui donnant le courage suffisant afin de continuer.

- Mon pied, c’est une vieille blessure, elle date de… Lors de l’accident de voiture de mes parents… Lorsque ma mère est rentrée dans le véhicule de mon père, et qu’elle est morte, j’étais juste là, sur le siège arrière. Et je l’ai vue se faire tuer.

La main qui passait dans ses mèches brunes stoppa net.

- Tu étais… dans la voiture de ta mère ? déglutit l’avocat.

- Oui, murmura tout bas le jeune.

Les caresses reprirent, plus douces. Pendant ce qui leur parut un long moment ils ne pipèrent mot, écoutant simplement la respiration calme de l’autre. Eren s’était enfin libéré de son poids le plus lourd, et ils profitaient maintenant de la vue de cet espace entre eux, qui s’était encore considérablement amenuisé.

- Je suis là…, reprit Levi.

- Tu es là, affirma le brun, qui redressa la tête et s’empara des doigts du noiraud.

- Et je vais plus te lâcher d’une semelle, qu’il grommela.

- J’y compte bien ! renchérit le plus jeune.

Leur regard s’accrochèrent et un mince sourire vint étirer leurs lèvres, de plus en plus grand au fur et à mesure qu’ils voyaient l’autre faire de même. L’avocat fit alors une chose qui surprit Eren, et le surprit lui-même d’ailleurs. Il s’écarta pour laisser de la place au brun, et tapota le matelas en faisant la moue.

- Viens. »

L’infirmier se redressa subitement, en prenant bien garde à son pied cette fois, le visage écarlate. Il ne dit rien et s’éloigna du lit en sautillant. Le noiraud plissa les paupières et le suivit des yeux avec une mine inquisitrice. Le brun poussa le rideau sur roulettes jusqu’entre les deux lits, bouchant ainsi la vue aux éventuels arrivants, et rejoignit le noiraud. Il s’assit au bord du lit en se tortillant, pendant que l’avocat le regardait avec exaspération. Il empoigna Eren par le col et d’un mouvement vif le tira vers lui. Le jeune ne comprit pas trop bien ce qui venait de se passer, mais tout ce qu’il savait c’était qu’il était affalé contre Levi, sa tête reposant sur son épaule. Il retira ses chaussures, des crocs, et ses jambes vinrent se poser sur la couverture. Il se redressa ensuite un peu sur le matelas, et approcha timidement sa main de celle du noiraud. Dès qu’il le remarqua, ce dernier entremêla aussitôt ses doigts aux siens. L’avocat traça de son pouce des ronds invisibles sur sa paume, perdu dans ses pensées.

Eren le regardait faire du coin de l’œil, prit d’une furieuse envie de retrouver ces lèvres fines et douces collées aux siennes. Son menton se retrouvait maintenant sur l’épaule du noiraud, puisqu’il s’était redressé et était un peu plus grand. Il tourna la tête vers lui, très lentement, de manière à ce que son nez effleure sa mâchoire, puis il enfouit sa tête dans son cou, respirant à fond son odeur capiteuse. L’avocat se raidit. Il avait pleinement conscience de la présence d’Eren. Il l’avait regardé pendant un bon bout de temps avant qu’il ne se réveille, et il avait eu plus d’une fois envie de caresser cette bouche entrouverte du bout des doigts. Le jeune ferma les yeux, et chatouilla sa peau fine en l’effleurant des lèvres. Levi était toujours figé, résistant contre l’envie de lui sauter dessus. Ce microbe l’emmerdait vachement.

« C’est par parce que t’es soulagé que je sois pas mort que tu dois tout te permettre, lâcha-t-il en grognant.

Eren s’immobilisa, puis il lui murmura dans le creux du cou, lui provoquant une multitude de petits frissons :

- Je suis rassuré alors maintenant je me venge de la peur bleue que tu m’as faite.

- Idiot.

- Et alors ? répliqua-t-il en souriant.

Sur ce, s’étonnant lui-même de son courage, il déposa vraiment sa bouche sur son cou pour y déposer un baiser. Leur peau à tous les deux sembla s’embraser.

- Eren…, souffla le noiraud en serrant sa main.

Puis il inspira profondément. L’infirmier remonta jusqu’à l’axe de sa mâchoire, sans cesser de l’embrasser, puis se dirigea dangereusement vers ses lèvres. Ses joues étaient cramoisies par son audace.

- T’es chiant microbe, grinça l’avocat, offensé que le brun parvienne à le mettre dans un état pareil.

- Qu-Quoi ?! s’exclama-t-il immédiatement, offusqué. Mais-mais je croyais que…

Il laissa sa phrase en suspens. Le noiraud pinça les lèvres et détourna les yeux.

- Que ?

Il voulait en entendre plus maintenant.

- Bah… Tu vois quoi…, fit le plus jeune en détachant sa main de la sienne et se grattant la tête.

Levi reporta son attention sur lui, et le voyant ainsi dans la gêne, il se dit qu’il aurait pu fondre sur lui, juste là, tant il le faisait craquer avec sa bouille toute rouge.

- Nan je vois pas.

- Tu fais exprès ! se plaignit Eren en gonflant les joues.

- Peut-être…

- Sadique.

- J’attends toujours.

Le noiraud s’amusait bien maintenant, et il ne lâcherait pas l’affaire. Et ça le brun le savait, alors il soupira, se décolla du matelas pour bien se redresser et se tourner face à lui, et il lui donna ce qu’il voulait :

- Nous deux, ça représente beaucoup pour moi. Et… C’est la première fois que je ressens ça pour quelqu’un, de manière aussi forte. Alors, si tu le veux bien, on pourrait… Essayer… De, heu…

Il détourna les yeux et mordilla sa lèvres inférieure, pendant que Levi le regardait parler, bouche-bée. Il ne s’attendait pas à ce qu’Eren prenne autant les devants. Ce dernier continua d’une traite :

- On devrait essayer de se mettre ensemble, toi et moi. Enfin je te donne pas un ordre hein ! se reprit-il, gêné et rougissant comme une pivoine. Je te dis juste ce que je pense, alors –

Son cœur battait la chamade. A côté de ça celui de l’avocat s’était tout simplement arrêté. Il stoppa Eren dans sa tirade et l’attrapa par le haut du tee-shirt de ses deux mains. Ils se fixèrent un demi-centième de seconde, et avant de pouvoir se noyer dans les yeux de l’autre le noiraud l’attira à lui. Il plaqua ses lèvres sur les siennes avec dureté, puis le repoussa de trois centimètres, et au lieu d’amener de nouveau l’infirmier à lui, ce fut son tour de s’approcher et de déposer sa bouche avec une douceur incomparable. Cela ne dura que deux petites secondes, puis il s’éloigna.

- Tu as capté ma réponse, c’est bon ? lui fit-il abruptement.

Eren, sonné, mit un temps à répondre.

- Ou-ouais, je crois…

Puis son regard coula sur les lèvres du noiraud, et il se reprit avec un sourire en coin :

- Mais j’en suis pas sûr.

Levi plissa les yeux.

- Fais pas le malin.

- Je le suis pas justement, c’est pour ça que tu dois me démontrer une nouvelle fois ta réponse… »

Ok il l’avait bien eu sur le coup. Le jeune monta sa main vers le visage de Levi, puis il laissa ses doigts glisser sur sa tempe, avant d’approcher son visage du sien. Il l’embrassa au coin de la bouche, puis sur chacune de ses coupures. Celle au-dessus de son arcade sourcilière, les deux qui se croisaient sur sa joue gauche, et l’autre sur son menton, en faisant très attention. L’avocat soupira de bien-être, croulant sous les baisers du brun. Puis, se sentant un peu trop sur le plan arrière – il avait juste une attelle et une aiguille plantée dans le poignet merde ! – il passa sa main valide sous le tee-shirt d’Eren, la posant sur sa hanche. Pour finir il l’embrassa à pleine bouche. Surpris par tant de ferveur, l’infirmier fronça les sourcils puis contre-attaqua aussitôt. Il lui mordilla la lèvre inférieure, puis plongea dans son cou, descendant dans le creux par un long chemin de baisers. Arrivé à l’endroit fatidique, il lécha la peau tendre un petit coup, puis l’aspira avec un bruit de succion. Le noiraud ouvrit des yeux ronds, et sentit une chair de poule intense envahir progressivement sa jambe droite. Il laissa échapper un malencontreux glapissement, pour le plus grand plaisir de l’autre. Se sentant inconfortable dans sa position, le plus jeune se détacha avec douleur du cou de Levi. Ils se fixèrent un instant, les yeux brûlants, puis Eren se mit sur ses genoux et passa une jambe de l’autre côté du corps du noiraud. Il prit son visage en coupe dans ses mains et l’embrassa tout doucement, comme s’il avait peur de le casser – en contraste avec ce qu’il venait de lui faire. Insatisfait, l’avocat griffa un peu son dos et approfondit le baiser, laissant sa langue dépasser d’entre ses dents pour venir taquiner celle du brun. Là d’accord il était un peu mal en point, mais la prochaine fois pas moyen ça serait lui au-dessus ! Le noiraud laissa ses doigts glisser sur son ventre, puis remonter et caresser son torse. N’y tenant plus il souleva le tee-shirt d’Eren, dévoilant ainsi sa peau mâtinée. Il dut déglutir tellement il trouvait le corps du brun parfait. Comprenant ses intentions, l’infirmier entreprit de le retirer.

« Clic.

La porte venait de s’ouvrir.

- Oh merde, laissa échapper le plus jeune.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire il s’éjecta hors du lit et retrouva sa place initiale sur la chaise en plastique blanc dans un grognement de douleur, car il avait bien entendu bougé son pied trop vite. Christa fit irruption dans la pièce, accompagnée d’Erwin.

- Tiens, tu es enfin réveillé Eren ! s’exclama-t-elle de sa voix chantante.

- Heu – Ouais, bredouilla-t-il.

Le grand blond quant à lui avait à peu près compris ce qu’il venait de se passer en un clin d’œil, mais il n’en montra rien. A part peut-être un petit sourire en coin.

- Comment te sens-tu ? s’adressa-t-il à Levi.

- Bien, répondit ce dernier.

- Et toi Eren ? s’enquit-il.

- Ca peut aller. » marmonna le brun.

Christa et Erwin ne restèrent pas longtemps. Cette première n’oublia pas de signaler au plus jeune qu’elle lui avait fait très peur avec cette histoire d’évanouissement. Il s’excusa à plusieurs reprises auprès d’elle, comprenant qu’elle avait vraiment été paniquée. Christa s’inquiétait tellement pour son entourage, et elle pouvait être si adorable. Dix minutes plus tard elle et le chirurgien s’en allaient, avec le regard bienfaiteur de ce dernier. L’infirmier en profita pour revenir sur le lit aux côtés de l’avocat, ce dernier arquant un sourcil.

«  Tu prends bien tes aises gamin, fit-il d’un ton qu’il voulait indifférent.

- Ca a pas l’air de te déranger, qu’il marmonna en retour.

- C’est vrai, admit le noiraud.

- Bon ben voilà, bougonna-t-il.

- Pff

- Mh.

- Tss.

- Plus d’onomatopées en stock désolé.

- Ouais moi non plus, soupira Levi.

Eren posa de nouveau son menton sur son épaule.

- On est un peu couillons non ?

- Ouais. C’est étonnant mais tu m’influences je crois.

Le brun se redressa.

- Eh !

Le plus vieux se pencha en avant et l’embrassa.

- Tais-toi un peu, grogna-t-il contre ses lèvres.

- Oui chef, murmura Eren en collant un peu plus sa bouche à la sienne et approfondissant le baiser.

Il ferma les yeux et glissa ses mains dans la chevelure corbeau du noiraud, tandis que ce dernier passait son bras valide dans son dos. Ils passèrent leurs doigts avec fièvre sur le corps de l’autre. Les bras, le cou, le visage, le torse. Tout y passa. L’avocat plaça son index entre leurs lèvres et colla leur front, les yeux mi-clos. Ils se fixèrent, le regard luisant de désir, puis il ajouta de sa voix grave incroyablement sexy :

- Dis Eren, tu sais que jouer à l’infirmier est un des fantasmes les plus réputés ?

Le jeune écarquilla les yeux, cramoisi.

- Je suis réellement un infirmier, répliqua-t-il.

L’avocat sourit malicieusement.

- Alors ça n’en sera que plus excitant, non ?

- Pff t’es bête.

- C’est toi l’idiot, micr – »

Eren ne lui laissa pas le temps de continuer et s’assit sur lui, passant ses mains sous sa blouse d’hôpital.

Ils étaient finalement ensemble, et ils savaient que cela allait provoquer des changements gigantesques, mais c’était pour le mieux. Ils le sentaient. Ils le savaient. Ils avaient eu suffisamment de temps pour y réfléchir, et puis… D’un certain côté cela faisait plus de dix ans qu’ils se connaissaient non ?

Le noiraud voyait encore un peu le « petit » Eren quand il regardait le brun, mais bien que cela lui fasse étrange de temps en temps, ce sentiment allait disparaître rapidement. Et puis, bien que ça été d’un amour différent, il avait tenu à ces deux personnes, si l’on peut dire, et ce comme jamais. Il les avait aimées de tout son cœur.

Le plus jeune lui, sentait enfin ce trou dans sa poitrine se reboucher par la lumière de Levi. Il savait que ce dernier était là pour lui, qu’il le remettrait toujours dans le droit chemin. Le noiraud prenait en cet instant – et depuis un petit moment déjà – la place la plus importante de sa vie. Et fichtre Dieu, il embrassait divinement bien.

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Levi sortit de l’hôpital Rose peu de temps après, encore un peu esquinté, mais il avait bonne mine. Il ne garderait qu’une petite cicatrice au niveau du menton.

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Le premier « je t’aime » survint un mois après, timidement murmuré par le brun quand il pensait que l’avocat dormait – ce qui n’était pas le cas – et le deuxième « je t’aime » survint ainsi dans les secondes qui suivirent. L’infirmier avait viré au rouge vif au son de ces mots chuchotés dans le creux de son oreille par le noiraud.

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Sept mois plus tard les deux protagonistes emménageaient ensemble. L’appartement du noiraud étant plus grand et « moins dégueulasse », ce fut Eren qui bougea. Il râla un peu pour la forme, et surtout parce qu’il était assez bordélique et entassait un nombre incalculable d’affaires venant de Dieu sait où. Pour ces deux défauts, Levi refusa de l’aider mais l’accompagna tout de même dans son rangement de cartons en lui donnant des directives, parfois de manière un peu trop autoritaire comme il savait si bien le faire. Le brun bouda tellement que Levi fut forcé de se faire pardonner par des caresses et un massage sur le dos.

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Un mois après ça Hanji fit la fameuse rechute. Ayant tous les deux un boulot ils n’allaient pas emménager à Stohess. Le noiraud venait la voir une ou deux fois par semaines, Eren l’accompagnant de temps en temps. Et quand l’avocat ne pouvait pas, le brun y allait seul. Il était là pour soutenir Levi, l’épauler dans cette épreuve difficile, et il commençait à vraiment apprécier sa sœur. Hanji redevint la « vraie Hanji » au bout de six mois. Ça avait duré moins de temps que la première fois, ce qui était un énorme progrès. Mine de rien ils formaient une petite famille. Ils tissaient des liens profonds, centimètre par centimètre, mais c’était quelque chose de puissant.

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Eren et Levi se marièrent au bout de cinq ans de relation. Ils s’étaient toujours battus pour celui qui allait oser faire le premier pas en avant. Ce fut le noiraud, alors qu’ils étaient dans ce même petit restaurant italien de Stohess où ils avaient l’habitude de se rendre après être passés voir Hanji. Le brun fut si surpris et comblé qu’il ne lui en voulut pas de lui avoir chipé la place.

Ils vécurent heureux et n’eurent pas d’enfants, ne voulant pas se partager.

Et voilà, juste une petite histoire, des plus simples, comme ça, en passant.

 

FIN

Hi everyone ! Voilà, c’est ainsi que cette fic se termine ! C’était peut-être un peu rapide mais… Les fins le sont toujours trop non ? Je sais que j’aurai pu couper ce chapitre en deux… Mais tant pis ! Bref, j’espère que vous avez apprécié jusqu’au bout ! Laissez-moi un petit commentaire sur votre avis ;)

Je vous remercie à tous de m’avoir suivie dans cette fic ! J’ai été très heureuse de la partager avec vous :3

Passons maintenant aux choses sérieuses… Pom pom pom…

Je vais publier une nouvelle fiction, sur Eren x Levi of course, dont je pense débuter l’écriture ce soir (pas poster hein ! commencer à écrire seulement !) Elle devrait apparaître en fin de semaine *^* (consolation pour le fait d’avoir terminé cette fiction)

Juste pour vous prévenir que ça ne sera pas du même genre… PAS DU TOUT ! Beaucoup plus d’action, de stress, de questionnements etc. Sur ce je vous offre le résumé :D ! Le voici :

30% de la population possède un pouvoir. La Police Spéciale met en place un couvre-feu dans une zone de banlieue, dû à un certain racisme des "lunaires"  envers les gens "normaux". C’est là qu'intervient l’Exécuteur, tentant de faire régner la justice la nuit. D’un autre côté une organisation se rebelle contre la Police Spéciale, s’opposant à son abus de pouvoir et sa cruauté.

Je ne peux hélas pas faire de résumé plus long sur fanfic… :’(  Enfin on s’en contentera !

Allez beuzouilles et à très vite !

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