L'Ode à la liberté [Livre I]

Chapitre 39 : Méprise - part III

3396 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 11/07/2021 18:49

Dans ce grand bureau, où chaque objet était parfaitement rangé à sa place, sans l’ombre d’un papier volant, nos quatre soldats attendaient le Major.

Les marmots ne mouftèrent mots, les yeux rivés sur le sol, bras derrière le dos, évitant de croiser le regard de leurs supérieurs. De toute manière, il n’y avait pas matière à se rebeller. Aussi fautif l’un que l’autre, ils devaient en assumer les conséquences.

Malgré sa furieuse envie de les réprimander, ce n’était pas le chef d’escouade tactique qui se chargeait des basses besognes, mais bel et bien celui de recherche, semblant décharger toute sa colère d’antan sur eux.

— À QUEL MOMENT DE VOTRE PUTAIN D’EXISTENCE ON ABANDONNE L’UN DE SES CAMARADES DURANT UN ENTRAINEMENT ? ET CE POUR UNE SIMPLE ALTERCATION ?! QU’EST-CE QU’IL SERAIT PASSÉ SI NOUS ÉTIONS EN MISSION ?! PIRE ! SI NOUS ÉTIONS EN PLEINE BATAILLE BATAILLE CONTRE L’ENNEMI ? VOUS N’ÊTES QU’UNE BANDE DE GAMIN DÉCÉRÉBRÉ !

Main plaquée sur le front, cette dernière se glissa lentement au niveau des yeux, forçant Hanji à fermer les paupières. Cette même main continua son chemin jusqu’à ses joues, où le pouce, l’annulaire et l’auriculaire compressèrent les pommettes de son visage. Inspirant un grand coup, il expira bruyamment, lorsque les phalanges comprimaient sa bouche et son menton. Mains sur les hanches, le chef Zoe expira bruyamment.

Æsma remarqua la paire de lunettes toujours posée sur la surface du bureau. Elle se mordit la lèvre inférieure, déviant son regard sur la bibliothèque à sa droite.

— ET REGARDEZ MOI QUAND JE VOUS PARLE !

Les poils des deux chiots se hérissèrent, effrayés, le teint quasiment livide - se redressant droit comme un i.

Toujours en retrait, Livaï se gratta l’arrière du crâne, rêvant de s’abreuver d’une bonne tasse de thé chaude, mais il ne pouvait pas laisser ces deux pauvres âmes damnées entre les mains d’Hanji, qui était prêt à les réduire en bouillie. Le nabot déposa une main sur l’épaule de son collègue, prêt à prendre le relais.

— Bref, pour vous dire que vos querelles amoureuses n’ont pas à interférer ailleurs que dans le privé, dit Livaï - ne manquant pas faire rougir les tourteaux. Vous avez intérêt à trouver un terrain d’entente et fissa. Et toi sale borgne, dépêche toi de guérir ton foutu œil.

— Oui, caporal-chef, répondit Eren - honteux.

— Quant à toi la morveuse, tu as intérêt de reprendre du poil de la bête, poursuivit le nabot. Tu régresses de plus en plus ces derniers jours.

Sourcils légèrement froncés et mâchoire crispée, Æsma hocha la tête. 

— Traum, répond quand on te parle, ajouta froidement Hanji.

N’osant pas avoir un contact direct avec son chef qui ne l’appelait jamais par son nom de famille, elle regarda d’un air abattu et embarrassé le capitaine Ackerman.

— Oui, chef, dit-elle déviant aussitôt son regard sur la bibliothèque à sa droite.

La porte s’ouvrit, annonçant l’arrivée du Major, arborant son air de tous les jours.

— Excusez mon retard, on m’a appelé pour une affaire urgente. Enfin, je vois que vous ne m’avez pas attendu pour régler le problème.

Ses subordonnés s’échangèrent un regard, suspectant ce dernier de s’être volontairement volatilisé - lui permettant d’éviter de se confronter aux sales gosses et de parfaire leur éducation. 

Erwin s’avança nonchalamment jusqu’à son bureau et s’y installa l’air de rien, posant son unique main sur la surface du bureau.

— Cela dit, vous tombez bien tous les deux, lança-t-il aux deux marmots - le contemplant d’un air interrogatif. J’ai eu des nouvelles. Le nouveau prototype est bientôt terminé et nous pouvons dès à présent tester les nouveaux modèles du MTD. Je partirais dès demain pour les récupérer, mais avant cela, je dois passer par le domaine des Traum pour récupérer des dossiers et vous allez m’accompagner.

Les deux collègues s’observèrent une fois de plus, ne comprenant pas la démarche de leur commandant. La blondinette encore moins, pensant que c’était la pire idée au monde que d’emmener Eren voir cette femme. Quant à ce dernier, il entrait dans la confusion la plus totale.

— On peut savoir pourquoi, tu décides de les emmener eux et pas quelqu’un d’autre, questionna Hanji - plus suspicieux que jamais.

Le Major Smith se calla au fond de son siège, pour se retourner face à son bras droit, un regard nonchalant. 

— Æsma est plus à même à choisir les livres qui pourraient nous servir pour notre reconquête de territoire. En ce qui te concerne, Eren, continua-t-il - fixant le brun, le docteur Jäger aurait rencontré à plusieurs reprise la mère de ton amie.

— Je vois, coupa Livaï. À défaut de ne pas se souvenir de l’homme que son père à rencontrer lors de la chute du mur, tu espères réactiver sa mémoire, en lui faisant rencontrer cette femme ? Peut-être que ces mêmes personnes ont un lien.

— Aucune hypothèse n'est à jeter à l’heure actuelle. Comme tu l’as si bien dit, j’espère pouvoir récupérer des pièces du puzzle, pour combler certains trous avant de faire face à nos ennemis actuels.

— Excusez moi Major, s’exprima Æsma - hésitante, mais je ne suis pas sûre que cela sois une bonne idée…

Tous les supérieurs, ainsi que le soldat Jäger, avait le regard braqué sur elle. Elle se mordit une énième fois la lèvre.

— Je ne sais pas qu’elle était la nature de votre échange là-bas, mais peut-être vous a-t-elle menti.

— Jane a toujours été une piètre menteuse, mais à toujours su garder une part de mystère sur sa propre personne et chaque chose qu’elle faisait, sans jamais se faire prendre la main dans le sac.

Cette réponse confirma certains doutes de la jeune fille, mais également celui du caporal. Reste à savoir à quel degré leur relation, s’élevait-elle.

— Enfin, ce sera tout. Vous pouvez disposer, finit-il - congédiant sans plus tarder les deux énergumènes.


Une fois assez éloigné du bureau, Eren se tourna pour faire face à sa camarade.

— Qu’est-ce que tu sous-entendais réellement par « c’est une mauvaise idée » ? L’interrogea-t-il - une pointe d’agressivité dans sa voix. 

Æsma, le visage crispé, s’arrêta à son tour. Aujourd’hui, tout allait de travers. Du moins, son ami jouait les fortes têtes de mule et ne lui avait laissé aucunement expliquer que le quiproquo de ce début de matinée. Enfin, elle pouvait y voir quelque chose de positif : éclaircir ce malentendu.

— Pourquoi tu ne m’as pas dit que ce jour là, c’est ta mère que nous avions vu avec le caporal ?

La blondinette se pinça l’arête du nez, cherchant la meilleure réponse à donner. Cependant, le brun, enchérissait de plus belle.

— Pourquoi me laisser sur le banc de touche ? C’est quoi ton problème ?

— Puis-je en placer une, ne serait-ce qu’un instant ?! S’impatienta-t-elle. 

Le brun ouvrit la bouche, mais se ravisa aussitôt, réalisant qu’il perdait encore son sang-froid. 

— Je ne sais pas ce qu’il se passe dans ta tête de bourricot, mais ce n’est pas ce que tu crois. Traum s’arrêta un instant, enveloppant sa main gauche sur son coude droit et repris la parole. J’avoue, j’ai peut-être menti sur une chose. Ma mère. 

— Pourquoi ?

— C’est assez complexe comme histoire, grommela l’exploratrice.

Entre colère et déception, le jeune Titan souffla, prêt à baisser les bras.

— Ce n’est pas contre toi Eren, bien au contraire… continua Æsma embarassé - Elle baissa la tête, rangeant une mèche de cheveux derrière son oreille. Ma mère est quelqu’un de… comment dire… spéciale. Si je refuse que tu la rencontre, c’est pour t’éviter des ennuies. Je fais ça dans l’unique but de te préserver.

De cette sorcière, pensa-t-elle. Relevant légèrement les yeux dans la direction du garçon, les joues de la soupirante s’empourprèrent, en voyant celles de son camarade aussi rouge qu’une tomate.

Le regard fuyant, le soldat se frotta le bout du nez, réfléchissant à contourner son embarras. 

— Et Delroy alors ?

Æsma se plaqua la main sur le front, expirant à son plus grand désespoir.

— C’est vraiment plus fort que toi, hein ? Marmonna-t-elle - prêt à l’étrangler et le secouer dans tous les sens pour qu’il retrouve, ne serait-ce qu’un peu de lucidité. Elle fixa son camarade, plus féroce et reprit, Delroy est à mes yeux, une personne qui compte beaucoup pour moi. De la même manière que tu considères Armin et Mikasa.

La mine revêche, Eren croisa les bras, mesurant ses dernières paroles.

Au même instant, la porte du bureau s’ouvrit. Les gamins réalisaient qu’ils étaient restés plantés depuis un long moment. Ne voir que le caporal sortir de la pièce, n’augurait rien de bon. Cependant, la fuite n’était pas une option, s’ils ne voulaient pas aggraver leur cas.

— Qu’est-ce que vous foutez là encore là ? Encore une prise de bec ? Demanda le chef - irrité.

Les marmots secouèrent la tête en signe de négation.

— Tant mieux. Eren, tu peux partir, j’ai à faire avec ta copine, dit-il en posant ses yeux acérés sur la concernée. Ne crois pas que tu vas t’en sortir facilement. Ton insubordination ne doit pas rester impuni. 

La gamine grimaça, pensant que ce nain de jardin avait un problème d’égo.

— Tout ça, parce que je vous ai envoyé vous faire foutre, pensa-t-elle tout haut.

Le capitaine Ackerman n’en tint pas rigueur et menaça son protégé d’un simple regard, afin qu'il déguerpisse au plus vite d’ici.


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À cette heure-ci, aucun soldat, ni même Miss patate erraient dans la cuisine. Haussant un sourcil, observant en silence le chef d’escouade qui se dirigeait vers le placard à thé, la jeune fille se sentait fébrile. Pourquoi diable l’avait-il emmené ici pour régler le problème ?

Il ne fallut pas plus de dix minutes pour préparer le thé et faire le service. Æsma s’assit à la place tout bonnement désigné par le nabot. Elle commençait sérieusement à être à bout de nerf, attendant qu’il lance les hostilités.

Le soldat le plus fort de l’humanité, prenait le temps nécessaire pour boire la première lampée. À force de pousser l’inévitable, il récoltait ce qu’il avait semé. L’indiscipline fut la bonne excuse pour régler ce problème, alors que c’était Erwin tout simplement qu’il lui avait forcé la main - avec l'une de ses jolies magouilles dont lui seul connaissait le secret. Reste à savoir comment mener la danse.

— Je peux comprendre que tu sois dans une phase difficile, mais cela ne te donne pas le droit de dépasser les bornes, commença-t-il - déposant sa tasse. Ce jour-là, au cimetière, c’est et bien la première fois que je rencontrais ta mère.

La blondinette tressaillit, restant sur ses gardes.

— Comment savoir que vous dites la vérité, après avoir refusé de me parler ce soir là ? récrimina-t-elle.

— Effectivement, je ne peux rien prouver directement, mais tu peux toujours poser tes questions au Major. J’ai l’impression qui connaît très bien, ta chère mère, commenta-t-il - reprenant une nouvelle gorgée.

— Je ne suis pas sûre de vouloir connaître la nature de leur relation, dit-elle - la mine dégoûtée.

— Sinon, tu peux demander des réponses à ta mère, qui à l’air de connaître un paquet sur le mystère qui tourne autour nous et notre monde.

L’expression de la jeune fille changea du tout au tout. L’exploratrice se caressa la gorge, se remémorant les événements dans la cave.

Livaï analysa dans le moindre détail, les mouvements oculaires, labiaux jusqu’à la gestuelle de son corps. La gamine était déjà dans la deuxième étape et ne tarderait pas à entrer dans la troisième phase et bien sûr, c’est lui allait subit son courroux. Sois maudit, Erwin, pensa-t-il.

— Tu sais morveuse, tu n’es pas obligée de l’affronter toute seule. La première fois, cela paraît insurmontable, après, on s’y habitue. Surtout qu’en tant que soldat, c’est notre train-train quotidien de côtoyer la mort.

Ce simple sous-entendu fit démarrer au quart de tour la gamine, qui lui balança sa boisson en pleine figure, n’ayant vraiment pas envie de parler de ce qui s’était passé. Encore moins avec lui.

Livaï vérifia son foulard autour du cou. Il toisa la morveuse du regard prêt à l’assassiner sur-le-champ. Ne pouvant masquer son animosité envers elle et agrippa la frange de celle-ci, mais se retînt, se contentant de la foudroyer de ses yeux irisés.

Ce geste exalta la blondinette. Elle esquissait un sourire carnassier, satisfaite de recevoir sa future punition.

— Allé ! Vous mourrez d'envie de me frapper. Vous ne retenez surtout pas !

— Je ne te donnerais pas ce plaisir, dit-il en la relâchant.

Le caporal ramassa sa tasse et la déposa dans l’évier. Il esquiva une ombre éclatant le carreau sur son passage. Le chef d’escouade restait imperturbable à sa nouvelle provocation, forçant à la protégée d’Hanji à recourir à la violence. Il stoppa aisément le poing de la gamine qui s’était rué vers lui. Livaï l’attrapa par la mâchoire et la coinça contre le mur - le même que celui Eren avait laissé une marque. Les dents d’Æsma s’enfoncèrent dans son index, un filet de sang s’échappait de celui-ci, tandis que son os craquait.

Les yeux verdoyant se hasardèrent à se plonger dans ces billes chromées. Désespérée, la jeune fille finie par planter ses ongles sur l’avant-bras de nabot, ne desserrant toujours pas son emprise.

— Continue. Si ça peut te soulager, vas-y encore plus fort. Ce ne sont pas ces petites quenottes qui vont me faire mal. Tu n’es qu’une morveuse, faible et en manque d’attention. Personne ne veut de toi. Tout est de ta faute.

Ces paroles cinglantes ne manquèrent pas à faire monter les larmes de la demoiselle.

— Putain… Finit-il par lâcher en se dégageant de son attaque. Ne me dis pas que tu crois à toutes ces conneries quand même ?

— Tout… Je…. Tout est de ma faute, hoqueta-t-elle.

Incapable de trouver les mots justes, il tenta à sa façon de la réconforter, glissant sa main encore intacte pour ébouriffer la crinière de la morveuse. Un geste complètement inattendu de la part de ce bougre, ne manquant pas à faire sangloter de plus belle la blondinette.

— Capitaine ! s’exclama la voix d’Eren - tout essoufflé.

Le jeune Titan avait été alerté par la tasse écrasée au sol à l’extérieur, alors qu’il se promenait seul pour se changer les idée.

— T’inquiète, je maîtrise la situation. Va plutôt chercher Hanji, ordonna-t-il.



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Les anciennes recrues de la 104ème Brigades d’entraînement patientaient dans un silence de mort. Livaï revint de l’infirmerie - la main bandée - toujours aussi grognon. Ce qui apaisa tout le groupe, hormis Delroy qui tapotait la table frénétiquement. Hanji arriva enfin avec le lieutenant Berner, après s’être de nouveau entretenu avec le Major.

Plus attentif que jamais, Eren remarqua les cernes sous les yeux du chef Zoe, dévoilant de longues nuits d’insomnies. Pourquoi ne l’avait-il pas vu auparavant ? 

— Les enfants, cette semaine c'est relâche. mais avant, j'aimerais vous toucher deux-trois mots. Asseyez-vous, il y en a pour un petit bout de temps.

Hanji raconta à la petite équipe, plus ou les moins ce qui s’était déroulé durant leur enquête, révélant partiellement les incidents auxquels ils s’étaient confrontés.

— C’est donc ça, murmura Mikasa - attirant l’attention de tous ses camarades. La jeune asiatique piqua un fard et accusa Delroy d’un simple regard. Ce matin, j’ai découvert par inadvertances les hématomes dans son dos…

Le jeune Titan frappa la table, bousculant sa chaise - tombant au sol. Entre rage et inquiétude, son corps tremblotait. Sans dire un mot, il se précipita à la porte de sortie.


Eren courait comme un dératé au baraquement. Tout ce qu’il souhaitait, c'est d’être à ses côtés.

À l’intérieur du bâtiment, il prit le chemin qui menait au dortoir des filles. À bout de souffle, il arriva enfin devant sa chambre et frappa à la porte. Pas de réponse. Deuxième fois. Toujours pas de réponse. Il bourrina comme un dingue, avant de rentrer de son plein chef dans la chambre, manquant de casser le nez à sa camarade.

— Putain Eren… dit Æsma tout groggy. Qu’est-ce que tu fou là, barre toi.

Elle titubait - après qu’Hanji lui ait fait ingérer de gré ou de force les cachets. - Le brun ferma aussitôt la porte derrière lui, se hâtant de la prendre dans ses bras, sentant le corps de sa camarade se contacter, mais il resserra son étreinte de peur qu’elle ne lui file entre les doigts.

Nul d’autre chose que d’agripper ses mains sur le t-shirt de son ami, la blondinette huma l’odeur de son parfum, l’aidant à s’apaiser après cette longue et fastidieuse journée. Elle lâcha prise, quand elle sentit Eren se détacher d’elle, provoquant chez elle un nouveau pique de stress. Le jeune Titan s’empara de son visage - chaud et humide - mais n’osait pas le regarder en face.

— Je suis désolée, murmurait-elle.

— C’est moi qui suis désolé. Je suis le dernier des imbéciles, souffla-t-il - essuyant les quelques larmes qui se déversaient lentement sur son visage.

Eren profita de ce moment pour caresser la commissure de ses lèvres, retirant la tâche de sang qui traînait. Il luttait contre son désir - telle était sa punition, après avoir eu un comportement purement égoïste.

— Pourquoi je n’ai pas pu être comme toi ? 

— Qu'est-ce que tu racontes ? Demanda-t-il - collant son front contre le sien.

Ce simple contact ne faisait qu’accentuer les palpitations de leur cœur. 

— Tu as déjà tué quelqu’un pour sauver Mikasa. J’ai pas été capable de quoi que ce soit.

De nature sanguinaire, Eren ferma les yeux pour ne partir pas en vrille.

— Qui t’a raconté cette histoire ?

— Al …

Le Titan ré-ouvrit les paupières, une lueur froide au fond de ses pupilles. Il ravala sa salive. Ce gars commençait à lui taper sur le système. Il expira bruyamment pour se décharger un peu sa colère.

— Je ne sais pas ce qu’il a dit et je ne préfère pas le savoir. Tu ferais mieux d’aller te coucher. On en reparlera une autre fois, dit-il froidement.

Malgré l’amertume qui le rongeait, Eren déposa un baiser sur le front d’Æsma, espérant lui exprimer tout les sentiments qu’il éprouvait à son égard.

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