le ridicule tue moins que la mort
3 ans plus tôt
Toute la ville était illuminée ,j'entendais les couples rire, les enfants pleurer, les chiens aboyer ( je me suis mise à la poésie)
Cette animation m'entrainait dans un état d'émerveillement incroyable : je ne cessais de bouger pour enregistrer tous ce que l'on me donner à voir
« Tu sais que ce n'est qu'une grande roue, ce n'est rien comparé à ce que l'on trouve à l'académie Alice ! » bougonna Amu
J'avais eu du mal à la convaincre de venir à la fête foraine. Depuis que nous étions sortis de l'école 4 mois plus tôt, nous n'avions fait que fuir les agents envoyés à nos trousses.
Contacter Zéro était plus dur que ce que nous pensions. Mais j'avais décidé d'en profiter et ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait être hors de l'académie (seulement 4 mois)
- rien d'extraordinaire. On risque de se faire repérer, juste pour ça ! D'ailleurs je crois en avoir vu un avec des lunettes Ray ban.
Amu essayait de distinguer les gens dans la foule, à la recherche de notre « poursuivant »
-regarde ! Pas la foule ! Regarde vraiment ! Tu ne vois pas ? Ce n'est qu'une ville mais étant enfermé depuis mes 6 ans, elle m'apparait comme magique pour une seule raison : elle est à l'extérieur.
Amu me regarda longuement avant de se tourner vers la fenêtre.
Au bout d'un moment, je l'entendis chuchotais un « je comprends » puis ce fut le silence total.
Ce que je ne lui dit pas, c'est que je voulais faire, voir le maximum de choses avant que l'illusion ne se fissure, avant que l'on ne retourne à l'académie.
Amu croyait en un avenir dehors, moi je ne voyais que le moment où il serait temps de rentrer.
De nos jours
Je sentais que cette année allais être différente. Pas au niveau des cours qui étaient encore plus ennuyant que d'habitude ni de la météo mais parce que je commençais à voir la fin de mon emprisonnement.
Dans 2 ans, je serais libre ,avec des limites ,mais libre comme même.
Tous les quatre jours, je passais la matinée avec Shingshing, c'était étrange mais amusant. J'avais appris un nombre incalculable (1+1= ?) de répliques et découvert des objets sophistiqués ne servant à rien (comme le ventilateur-aviateur qui s'autodétruisait)
Le ballon que je reçu sur le visage me ramena brutalement à la réalité. Dure réveil…
Mon groupe (les rouges) se trouvait dans le gymnase. Chaque année, l'école organisait un festival des sports et c'était un enfer pour moi à chaque fois.
Dès le début, j'étais à bout de souffle, exténuée et avec plusieurs points de côté. Mais on était obligé de participer !
« Sophie ! Aurais-tu l'obligeance de participer à l'entrainement ! » Ah le chef de notre groupe. s'il me prenait en grippe (ce qui était déjà fait je crois) je ne pourrais jamais être tranquille.
« Il faut booster vos muscles ! Bande de fillette ! Allez 3 séries de pompe pour tout le monde et Sophie tu en fais 4!»
Je le regardais avec ce que j'espérais être des yeux de chat potté mais peine perdue.
Trois heures plus tard, J'arrivais à peine à bouger. Quelle journée exténuante ! Malika c'était proposé pour me masser, qui aurais pu refuser ?
Ainsi, nous étions dans sa chambre (hyper grande car elle est Major, la mienne est cinq fois plus petite !)
Tous en me soulageant de mes courbatures, on discutait (fait rare)
-si tu entre dans la police, tu devras porter une arme ? Lui demandais-je.
-je pense plutôt me proposer comme consultante. De toute façon je peux contrôler qui je veux alors à quoi me servirait une arme ? Mon esprit en est une !
-moui, c'est vrai. Tu crois que Sayori veut devenir notre amie? (je passe du coq à la chèvre, je sais !)
Ces derniers temps, elle avait beaucoup été avec nous.
-elle est très souvent seule car toujours en train de lire ou d'entrer dans un livre. Comme nous deux nous sommes un peu « hors norme » elle sent qu'elle peut disparaitre un temps et revenir sans qu'on ait remarqué son absence. Enfin je parle pour toi ! ajouta-t-elle en souriant.
-Malika, c'est quand la dernière fois que tu as rit ?
-hier, quand tu t'es pris un arbre magique et qu'il t'a attaqué en te jetant des pêches. Tu sais, tu es la seule à me faire rire comme Chris pour toi. Non ne le nie pas, on est amies et pourtant malgré tous mes efforts, je n'ai jamais eu droit qu'a des sourires.
-il reste combien de jour d'entrainement ?
- trois ! Dit -elle en riant mentalement.
C'est ainsi que cinq jours plus tard je me retrouvai dans une salle de sport parmi les concurrents.
La veille, le spectacle d'ouverture avait eu lieu et les rouges avaient perdu de peu. Pourtant notre ballet aérien de papillon était magnifique. Mais moins que la nage spatiale des dauphins extraterrestres.
L'épreuve allait commencer d'une seconde à l'autre ,en attendant je vérifiai que le patch sur mon survêtement était toujours blanc. Il indiquait le nombre de fois que je pouvais encore utiliser mon alice. En tout, on avait le droit à trois essais et un palier du patch-étoile se coloriait à chaque utilisation.
« Bienvenue, bienvenue. Tout le monde est prêt ? Alors normalement il y a deux personnes de chaque niveau et par équipe. Ok ? Je vais maintenant expliquer les règles : dès le début, la lumière va s'éteindre. Seul le public pourra voir et pourra entendre nos commentaires. Chaque participant aura un objet. Le but est de prendre les objets des autres tout en gardant au minimum un objet sur soi. Attention ceux qui se retrouve sans objet sont éliminés ! bien sur vous pouvez utiliser les objets ! Au bout de 20 minutes ce sera fini. Bonne chance à tous ! »
J'eus juste le temps de voir que je recevais une horloge avant que les lumières ne s'éteignent et que je me retrouve dans le noir total.
Je serai mon objet contre moi. A quoi pouver bien le servir une horloge ? à part à me faire repérer si elle sonnait …en plus c'était assez gros alors pour marcher avec c'était pas du gâteau mais en plus attraper d'autre objets avec ça dans les bras, impossible!
Pendant que je réfléchissais, c'était la guerre tout autour de moi. J'entendais des gémissements, des cris de guerre, des bruits de sucions ( ?)
Au fait ce jeu était stupide ! On pouvait éliminer des gens de notre propre groupe en leur volant leurs objets ! Il fallait que je trouve un moyen de ne pas prendre les objets de mes camarades.
Un individu me frôla mais sans me faire quoi que ce soit. Pour l'instant je n'avais reçu aucune attaque, pour l'instant. Vu ma chance extraordinaire, cela n'allait pas tarder.
Tout d'un coup j'eus une idée ! Mistigri allait réussir sa mission !
J'activais mon pouvoir. Mais il ne fallait surtout pas que je l'arrête un seul instant.
Tous les élèves situés dans un rayon de 5 mètres vinrent gentiment à moi, ressentant brusquement le besoin de me faire plaisir. Je demandai à chacun à quelle équipe il appartenait , je dépouillai les blancs et remettai des objets aux rouges (j'en profitais pour donne mon horloge). Je récupérais un briquet et une montre.
J'eus la bonne idée (encore une) d'allumer le briquet et ce fut comme un pot de miel : tous les concurrents se tournèrent vers moi ! Je l'éteignis mais trop tard. Je dus alors utiliser en vitesse mon alice sur eux.
Je croulais sous les objets, m'amusant à jouer au père noël en les distribuant lquand je pensai à quelque chose: Le directeur devait surement être en train de regarder mes prouesses. Je l'entendais presque penser « quelle belle maitrise de son alice ! » et ce n'était pas pour m'enlever mon bracelet de contrôle qu'il pensait cela !
Il fallait que je fasse semblant de ne plus me maitriser. Et vite car je ne savais pas combien de temps il restait.
La lumière s'alluma soudainement et éclaira à la fois les concurrents en train de bomber le torse ou de lever la tête, hautains et les spectateurs, hilares.
-c'était trop cool, Sophie ! Cria Sayori tous en sautillant quand je l'eus rejoint, tu les as ex-plo-ser ! On a pris plein d'avance et je participe à la prochaine épreuve ! J'ai hâte !
Tous le monde m'avait félicité, je crois que je devrais écrire un livre sur les 100 manières de se faire remarquer.
Sayori fut malheureusement éliminée dès le début de l'épreuve,il y avait un saut d'obstacle au début et vu sa taille… en plus après il y avait tout une série de minis épreuves militaires.
Malika aussi participait mais elle eut juste à demander à un gros balèze (qui appartenait à l'équipe blanche, d'ailleurs) de la porter sur son dos.
Ensuite il y eu plein d'autres activités comme le saut à la corde, le trampoline ou la natation crossée(?)
Puis une course d'orientation pendant laquelle je me perdis dans la forêt, tombai sur Bear et faillis me prendre une raclée par celui-ci (je suis montée sur un arbre pour lui échapper)
Après une journée de repos, la dernière épreuve eut lieu :
En introduction on nous expliqua les règles :
« Il y a des équipes de cinq. Une personne du groupe sera transformée en animal. Une autre en personnage connu, une 3ème aura un déguisement d'un métier et une 4ème aura un cristal d'alice. Le 5ème sera sourd et aveugle. Le but est de faire deviner au sourd-aveugle ce que sont les autres. Il dira les réponses à haute voix. S'il se trompe, l'équipe sera éliminé. Bonne chance ! »
Je regardais notre groupe : Malika, Sayori, le chef, un primaire à lunette qui s'appelait Incho et moi.
« Que l'épreuve commence ! »
Du coin de l'œil, je vis des élèves se transformer en rhinocéros, lion, scarabée, infirmière . Mon frère devint un homme en costume-cravate ( homme politique ?)
Ce ne fut qu'ensuite que je regardais les gens de ma propre équipe : Sayori était devenue un écureuil, le garçon était E.T, Malika avait un cristal d'alice orange verdâtre (cette couleur existe vraiment ?) et moi… j'étais un éboueur.
Sur tous les métiers existants, il avait fallu que je tombe sur celui-ci !
Malika se mit à l'action « il me reste une fois, ça va être du gâteau »
Ah je n'avais pas pensé qu'elle pouvait inscrire ses pensées dans la tête du chef
« Chef, il y a une écureuil, E.T… » Silence. Je regardais mon amie. Que se passait 'il ? Elle ne put me le dire, ayant utilisé tous son patch.
« Non !je me retrouve toute seule! »
Pendant que je m'apitoyais sur mon sort, le chef avait répété les 2 mots. Il m'en rester deux à lui faire dire.
Comment faire ? Éboueur, éboueur...
Je mis mon bras sous le nez du chef. Il fit une grimace de dégout avent de comprendre et de dire mon métier à voix haute. Facile finalement!
Bon maintenant le cristal d'alice. Je me tournai vers Malika et lui demandais de l'utiliser
Ce qu'elle fit. Aussitôt des miaulements se firent entendre et une dizaine de chats accoururent. Super alice !
Je pris un chat et le mis dans les bras du chef. L'animal le griffa au visage. Ail…
Le chef grogna « vous allez me le payer… » (Je ne sais pas s'il parlait au chat ou à nous)
Je n'avais pas d'autre idée. Malika en redonna un à l'handicapé. Le petit chat noir se laissa toucher sans broncher (ou presque) pendant une durée très courte.
Alors qu'il ne restait que quelques secondes, le chef hurla « l'alice des chats »
On avait gagné !
Les rouges firent la fête plusieurs jours.
Malika avait fait exprès de stopper son alice pour me voir me dépatouiller toute seule ( rrrrr)
Bon une petite réplique pour clôturer le festival ?
« C'est trop calme... j'aime pas trop beaucoup ça... J'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme... » ( mission cléopatre)