Monstres et compagnie

Chapitre 5 : "Là où on va, on n'a pas besoin de route !"

Chapitre final

3380 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/11/2019 20:57

« Là où on va, on n'a pas besoin de route… »


Depuis les remparts, Arthur contemplait avec un certain ébahissement la plaine déserte et parsemée d'ossements, seuls vestiges du carnage qui venait d'avoir lieu. Au milieu, trônait Nessie, ainsi que l'appelaient les visiteurs du futur, visiblement ravie de son festin de reptiles, dont elle n'avait fait qu'une bouchée alors qu'ils se jetaient sur elle avec une sauvagerie légèrement flippante. Les bestioles, quoique présumées invincibles, n'avaient pas tenu très longtemps. Le monstre du lac de l'Ombre, insensible à leurs attaques furieuses qui glissaient sur sa carapace, les avait adroitement saisis entre les appendices qui lui servaient de pattes et les avait croqués un par un, comme des amuse-bouche, avant de recracher délicatement leurs os, qu'elle était en train d'empiler en un joli tas bien propre.

Derrière le roi, Léodagan, Lancelot et Bohort étaient restés muets devant ce spectacle (une première, songea Arthur : il fallait bien un combat entre un serpent géant et une douzaine de monstrueux lézards pour réduire au silence ces trois-là). Il n'y avait guère que Karadoc et Perceval pour commenter avec enthousiasme la victoire de Nessie sur les lézards de l'espace.

– Sire, vous trouvez pas que les os des bestioles sont un peu… brillants ?

Le roi lança vers Perceval un regard fatigué.

Brillants ? répéta-t-il stupidement.

– Il a raison, ce con, s'écria Léodagan, que l'émotion rendait presque aimable. On dirait…

– … De l'or, compléta Lancelot, la voix blanche.

C'est écrit dans le livre des prophéties : trois hommes doivent venir du futur pour vous permettre de découvrir le plus fabuleux trésor de tous les temps.

Il était peut-être temps de remettre la main sur ce fichu bouquin, s'il prédisait des trucs aussi sympas.[1]

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– Vous voulez dire que c'est vraiment de l'or ? s'exclama McCoy, totalement bluffé par cette impossibilité anatomique. Mais c'est mou ! ajouta-t-il en saisissant à pleine main un fémur, qu'il tordit comme s'il avait été en caoutchouc.

– Il semblerait, docteur, que nous ayons beaucoup à apprendre sur certaines espèces encore inconnues, répondit pensivement Spock en jetant un regard étrange vers Perceval de Galles, qui s'amusait à faire des nœuds avec tous les os qu'il trouvait.

Il sait faire des nœuds, c'est déjà ça, pensa Kirk qui n'avait toujours pas digéré sa déception envers le chevalier destiné à vouer sa vie à la quête du Graal.

Arthur se tourna vers les officiers de l'Enterprise et vers Nessie qui, impressionnante, se dressait de toute sa hauteur à côté du château.

– Bon, ben merci. Pour tout. Ah, y a pas à dire, vous êtes drôlement efficace, vous et vos hommes.

Il sembla au capitaine qu'il prononçait ces mots avec une pointe de regret – ce qui se comprenait parfaitement, étant donné les boulets que se traînait le roi à la Table Ronde. Jim avait rarement été aussi fier de son équipage, et pourtant il ne se passait pas de journée sans qu'il remercie toutes les divinités de l'univers de lui avoir accordé de pareils hommes et femmes à ses côtés.

– Voyez dans ce trésor inattendu une façon de vous dédommager pour les dégâts que vous avez subis par notre faute, répondit Kirk sans commenter davantage le sujet épineux de l'efficacité de son équipe, par opposition à celle de Kaamelott.

Le roi hocha la tête.

– De vous à moi, c'est plutôt vous qui seriez en droit de vous plaindre. Comment ça s'est passé au lac de l'Ombre avec Perceval et Karadoc ? Vous n'avez pas eu envie de leur éclater la tronche ?

– Eh bien…

Kirk hésita. Fallait-il avouer la vérité au souverain le plus connu de toute l'Angleterre ? Lui dire que ses hommes étaient de véritables tocards, incapables de distinguer le nord du sud, et un lapin d'une créature maléfique ?

Il se rendit alors compte que son silence parlait par lui-même.

– Ouais, vous avez raison, ne dites rien, conclut Arthur avec un soupir. Maintenant, comment on fait pour renvoyer Nessie là d'où elle vient ?

– Mon premier officier peut convoquer la dame du Lac, semble-t-il. Pensez-vous qu'elle sera disposée à nous aider de nouveau ?

– Il faudra bien, dit Arthur avec un soupir fataliste. On va pas laisser un serpent géant se balader dans les jardins de Kaamelott, au milieu des betteraves, des choux et des endives de Guethenoc, ça ferait désordre. Les dieux n'apprécieraient pas, je pense.

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– Tenez, je vous ai tout écrit sur cette feuille.

Merlin fourra le parchemin dans les mains de McCoy, qui parcourut rapidement les quelques lignes.

– Euh… Ne vous vexez pas, mais je ne comprends rien. C'est écrit en druidique ?

– Non, non, je sais pas lire le druidique. C'est juste que j'écris mal, c'est tout.

Arthur, méfiant, s'approcha de l'étrange duo que formaient le médecin et l'enchanteur, qui s'étaient écartés du reste du groupe, comme s'ils étaient soudainement devenus les meilleurs amis du monde.

– Qu'est-ce que vous trafiquez encore ? Vous les remerciez en leur filant des sorts ?

Merlin parut gêné, et McCoy lança un regard vaguement inquiet en direction de son supérieur, qui était en pleine discussion avec Karadoc.

– Euh… Non, pas exactement.

– Quoi, « pas exactement » ? s'énerva le roi. Qu'est-ce que c'est que ce machin ?

Il arracha la feuille des mains de l'homme.

– Ingrédients… Blablabla… Cinq cents grammes de châtaignes… Faites macérer… Mais… Mais vous lui filez une recette de cuisine ? s'étrangla le roi.

Ce crétin avait la possibilité d'échanger avec un visiteur venu du futur des secrets pouvant sauver la vie de milliers de personnes, et il lui refilait une recette pourrie !

– Oui mais non mais c'est pas n'importe laquelle, bafouilla Merlin.

McCoy acquiesça avec véhémence, et le roi commença à se demander si les acolytes de Kirk étaient vraiment plus intelligents et efficace que les abrutis qu'il se traînait à la Table Ronde. En tout cas, ils étaient tout aussi alcooliques, apparemment.

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– Bon, eh ben au revoir. Tenez, je vous ai préparé un casse-dalle pour la route, déclara Karadoc en fourrant dans les mains de Kirk un énorme paquet enveloppé dans un torchon.

Le capitaine remercia le chevalier avec chaleur, mais McCoy, qui s'était glissé entre eux après avoir lâchement abandonné Merlin à la colère d'Arthur (il s'en fichait, il avait sa recette de vin de châtaignes – franchement, ce truc était tout simplement délicieux) ne put s'empêcher de se rendre compte que son supérieur se frottait le ventre, comme si la simple mention de la nourriture le rendait malade.

– Qu'est-ce qui se passe, Jim ? demanda le médecin en le transperçant de son regard acéré. Des contractions postprandiales [2] ?

Karadoc et Kirk le regardèrent comme s'il avait dit un gros mot. Bones ricana.

– Voilà ce que c'est de goûter la nourriture locale avec autant d'enthousiasme, commenta-t-il (en passant sous silence qu'il avait lui-même très largement testé l'alcool de Merlin, puisqu'à deux, ils s'étaient descendu une outre de trois litres en moins d'une demi-heure). Votre estomac n'est pas habitué aux bactéries du coin. Estimez-vous heureux de ne pas avoir fait une allergie, avec votre bol habituel.

Jim étant allergique à peu près à tout ce qui existait dans l'univers, il avait été chanceux en effet de ne pas tomber raide suite à un choc anaphylactique après avoir goûté toutes les cochonneries non stérilisées que trimbalait le chevalier dans son sac.

Les deux officiers se tournèrent vers Spock qui, quelques mètres plus loin, parlait avec Perceval, de façon semblait-il tout à fait courtoise.

– Je me demande bien de quoi peuvent bien parler ces deux-là, marmonna le médecin.

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– Donc vous venez bien d'une autre planète ?

– Affirmatif.

Perceval ouvrit de grands yeux. Enfin, il rencontrait un être venu d'ailleurs !

– Et… d’où exactement ?

– De la planète Vulcain, répondit Spock. Notre espèce est entièrement vouée à la logique.

– Ah ouais, vous faites de la culture, quoi.

Le sourcil de l'homme se haussa, et le chevalier sut qu'il avait dit une bêtise.

– Logique, c'est pas ce qui se passe à la campagne ? demanda-t-il.

– Non. Agricole.

– Ah, ouais, c'est ça, agricole. Mais alors, logique ?

– Logique, c'est… le contraire de ce que vous êtes.

Spock sembla hésiter un instant, puis reprit :

– Seigneur Perceval, si je peux me permettre de vous poser une question personnelle… ?

Le chevalier haussa les épaules. Bien sûr, il pouvait poser n'importe quelle question. Il lui avait sauvé la vie, après tout. Et puis, c’était pas comme s’il avait des choses à cacher.

– Vos parents sont-ils encore en vie ?

Ah ça, pour une question personnelle, c'était une question personnelle.

– Ouais, ils ont une ferme là-bas au pays de Galles. Mais quand j'étais petit, ma grand-mère me disait que j'étais tombé du ciel et que c'était pour ça que j'étais différent des autres. C'est peut-être à cause de toutes ces histoires que j'ai commencé à vouloir voyager dans l'espace.

– Je comprends, murmura Spock.

– Qu'est-ce que vous comprenez ? demanda Perceval. Parce que moi je pige rien à ce que vous dites.

– Vous comprendrez un jour. Au revoir, Seigneur Perceval. Longue vie et prospérité.

– Au revoir, Seigneur Spock. Longue vie et prospérité, répéta le chevalier sans comprendre (parce que la prospérité, Karadoc le lui avait expliqué, ça avait un rapport avec le fenouil, et il ne voyait pas bien pourquoi l’étrange visiteur de l’espace lui parlerait de fenouil au moment de lui dire au revoir). Avant de partir, vous ne pourriez pas me dire un truc sur l'espace ? N'importe quoi ?

Spock sembla hésiter, puis fit un bref signe de tête.

– Les étoiles que vous voyez dans le ciel, expliqua-t-il, sont pour la plupart mortes depuis longtemps. La lumière mettant un certain temps à vous parvenir, vous n'en apercevez que le passé, un simple écho, un reflet.

Perceval hocha la tête, ébahi. Il n'était pas certain de savoir s'il était ébahi par l'explication en elle-même, ou ébahi parce qu'il la comprenait totalement, alors que normalement, il bittait jamais rien à ce qu'on lui expliquait.

Le Vulcain esquissa un curieux geste avec les doigts de sa main droite, puis fit quelques pas vers ses compagnons.

L'instant d'après, ils s'étaient précipités ensemble dans le portail temporel qui se dessinait à peine à l'orée du bois et que l'enchanteur allait s'employer à détruire sitôt les trois visiteurs disparus, afin d'éviter d'autres surprises de ce genre.

– Je sais pas vous, mais moi, ça me fait de la peine qu'ils soient partis, murmura Merlin en retroussant ses manches.

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– Capitaine ! C'est vous ?

La voix de Scotty sonna comme une douce mélopée à ses oreilles.

– Remontez-nous, monsieur Scott, ordonna Jim pour toute réponse.

Il sentit avec un bonheur indicible les picotements familiers de la téléportation courir à travers son corps et avec une jubilation rarement égalée les contours de son vaisseau apparaître autour de lui. Scotty, un immense sourire plaqué sur le visage, fronça les sourcils à la vue de ses trois supérieurs vêtus de costumes beigeasses et poussiéreux, rapportant dans leurs plis les délicats effluves du bas Moyen Age.

– Capitaine ? Où étiez-vous ?

– En Ecosse, monsieur Scott, répondit Kirk avec un sourire devant l'expression incrédule de son ingénieur en chef.

Qu'est-ce que ça faisait du bien d'être de retour chez soi !

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– Vous non plus, vous arrivez pas à dormir ? demanda Arthur en constatant que son beau-père était accoudé à la table de la cuisine, mâchonnant pensivement un bout de saucisson.

– Eh non, répondit Léodagan, sans son mordant habituel.

– Moi non plus. Tout ce pognon, d'un seul coup…

– Sans vouloir être indiscret, il y avait combien ?

Arthur lança au roi de Carmélide un regard entendu.

– De quoi frapper au minimum cent mille pièces d'or, murmura-t-il.

Léodagan, qui était en train de boire un coup, recracha le tout sur la table. Arthur fit un signe de tête fataliste. Cent mille pièces d'or, grâce à Merlin, Perceval et Karadoc et le siège de transport qu'ils avaient emporté au lac de l'Ombre. Décidément, ils auraient tout vu.

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– Il a soigné votre plaie sans la toucher ? demanda Spock, les deux sourcils perdus dans ses mèches noires, signes d'intense perplexité tandis qu'il fixait la jambe du médecin.

– Mais oui ! répondit McCoy, en proie à une violente excitation. C'était incroyable. Il a psalmodié je ne sais pas quel truc et tout à coup je n'ai plus eu mal, plus de fièvre, plus d'infection, plus rien.

– C'est impossible, fit remarquer le Vulcain. Etes-vous sûr que vous n'aviez pas déjà, à ce moment, abusé du vin de châtaigne ?

Bones vit rouge.

– Absolument pas ! C'est une question totalement déplacée !

Le regard du premier officier se posa sur lui avec son habituelle neutralité et le transperça de part en part.

– Vous étiez ivre, docteur, lorsque nous avons atterri dans le lac. Vous avez même chanté des chansons paillardes avec Merlin.

– Je confirme, déclara Kirk avec un sourire qui se transforma rapidement en grimace alors qu'il portait sa main à son ventre.

Leonard jeta un coup d'œil au moniteur et répondit du tac au tac :

– Oui, mais moi, au moins, je ne me suis pas enfilé l'équivalent de mon poids en pâté ! Je vous préviens, ce sera riz et salade pendant au moins trois semaines ! Et maintenant, Spock, dehors ! ajouta-t-il en se tournant vers leur visiteur pas si inattendu que ça (dès que le Vulcain avait su que Kirk avait rendu tripes et boyaux au beau milieu de la passerelle, alors que lui-même effectuait un contrôle de routine dans les laboratoires, il était évidemment venu aux nouvelles). Le capitaine a juste besoin de se reposer et de rééquilibrer son alimentation. Il va bien, je vais bien, vous pouvez cesser de vous inquiéter pour nous, d'accord ?

Le premier officier se redressa, l'air offensé.

– Docteur…

– Oui, je sais, vous n'êtes pas inquiet, vous êtes Vulcain, rien ne vous atteint, blablabla. Et maintenant, dehors !

Qu'est-ce qu'il était content d'avoir retrouvé son infirmerie, parfaitement en ordre, immaculée…

Et sans gros sel ni fiente de porc pour désinfecter.

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– C'est quand même dingue cette histoire d'allopathie.

Perceval acquiesça dans l'obscurité, et Karadoc faillit manquer le mouvement quasiment imperceptible de sa tête.

– Je me dis que ce moment, c'était peut-être le plus important de ma vie, et que je l'ai manqué.

– Comment ça, manqué ? demanda Karadoc. Qu'est-ce que vous avez manqué ?

Il était un peu inquiet pour son ami. Depuis la disparition des visiteurs, il avait à peine ouvert la bouche et – chose plus grave – il ne mangeait presque plus. Comme si son esprit était tout entier tourné vers autre chose. Même Arthur l'avait remarqué, et avait demandé discrètement à Karadoc ce qui se passait. Mais le chevalier ne comprenait pas davantage que le roi.

– Je ne sais pas, répondit Perceval. Il m'a dit que je comprendrais un jour.

– Faut pas vous biler, ils étaient bizarres ces types de toute façon.

Mais Perceval hocha de nouveau la tête et s'abîma dans la contemplation des étoiles.

– Et vous savez le pire ? J'ai oublié de lui demander s'il y avait des planètes où y a que des chevaux, et d'autres où y a que des furets, et d'autres où y a que des insectes…[3]

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– Mais qu'est-ce que c'est qu'un fizzbin royal, Spock ?

Le Vulcain retint un soupir. Il ne comprenait pas l'engouement soudain du capitaine pour les règles du jeu totalement illogiques que lui avait enseignées Perceval durant leur trajet le long du lac. Cela faisait quatre fois que Kirk l'interrogeait à ce sujet.

– Je n'en ai pas la moindre idée, capitaine.

– Si deux valets sont la moitié d'un fizzbin, alors peut-être que…

– Sans vouloir vous contredire, intervint McCoy, pour une fois en accord avec le premier officier, ce jeu n'a vraiment aucune logique. Vous ne pourrez rien en tirer.

– Probablement pas, admit Kirk, mais avouez que c'est plutôt drôle.

Spock leva un sourcil. Il ne voyait absolument pas ce qu'il y avait de drôle dans ce jeu sans queue ni tête dont le capitaine lui avait fait répéter les règles absurdes déjà trois fois.

– Et pourtant, je maintiens que ça pourrait nous servir un jour, ajouta Jim avec un sourire.

– Et moi je vous parie que ça ne nous servira jamais, renchérit le médecin en chef, et que vous aurez oublié ce jeu avant la fin de la semaine.

Le premier officier était parfaitement d'accord avec le docteur McCoy, mais il n'insista pas. Une autre idée lui trottait dans la tête, une idée qu'aucune méditation vulcaine n'avait réussi à chasser.

Il se demanda tout simplement ce que penserait le capitaine du fait que son héros, Perceval de Galles, était probablement un extra-terrestre.

.

PERCEVAL : Vous vous rendez compte que le temps que la lumière met à atteindre notre œil, on voit que des choses passées ?

ARTHUR : Hein ?

PERCEVAL : Ben ouais, si ça se trouve, je regarde l'image de ce feu alors qu'il est déjà éteint.

ARTHUR : Ouais, ben remarquez c'est comme moi, hein. Parce que là, j'ai l'air d'en avoir plein le cul, mais si ça se trouve, je suis déjà parti me coucher.[4]

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KIRK : Messieurs, votre jeu de cartes est enfantin !

KALO : Ah, vraiment, tu crois ça ?

KIRK : Oh, oui, je ne perdrais pas mon temps à y jouer.

KALO : Personne ne te le demande.

KIRK : Sur Bêta Antarès IV, ils jouent à un jeu valable. Ce n'est pas un jeu pour des débutants, donc pas pour vous. Il faut être intelligent pour y jouer.

KALO : Ecoutez, Kirk, je suis capable de jouer à tout ce que tu voudras. Tiens, voilà les cartes, mon pote, montre-nous !

SPOCK : Capitaine, je suis familier avec la culture sur Bêta Antarès…

KIRK : Spock !

SPOCK : …et je n'ai jamais rien vu…

KIRK : Spock ! Bien sûr, les cartes de Bêta Antarès sont assez différentes, mais ça ira. Le jeu s'appelle le fizzbin…[5]

Spock échangea avec McCoy un regard entendu. Le médecin soupira. Il avait perdu son pari…

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[1] Bon, je sais que le livre des prophéties, normalement, Arthur n'en a pas connaissance à ce moment de la time-line, mais on va dire que la dame du Lac, oui. Soit dit en passant, c'est pas une super idée d'aller l'ouvrir pour y trouver "des trucs sympas".

[2] Clin d’œil à une vraie citation tirée d’un des vieux films de Star Trek, dans lequel McCoy fait croireà une grave maladie en expliquant que la patiente a « de terribles douleurs postprandiales », ce qui signifie qu’elle a mal à l’estomac car elle a trop mangé (postprandial = « après le repas »).

[3] Voir "Le repos du guerrier II" dans la saison 3 de Kaamelott ("Je m'en fous, je dors dans la tente du roi !").

[4] Je me suis toujours demandé où Perceval était allé chercher cette explication scientifique parfaitement exacte ("Stargate", livre II), ben voilà la réponse : c'est Spock qui la lui a fournie.

[5] Pour boucler la boucle, voilà l'explication du jeu de cartes de Perceval du chapitre précédent : dans "A piece of the action" (Star Trek TOS, saison 2 épisode 17, à voir absolument si ce n'est pas déjà fait, c'est hilarant), Kirk, prisonnier d'une bande de gangsters, les distrait en inventant une règle du jeu totalement farfelue, celle du "fizzbin". Spock et McCoy sont atterrés. J'avais envie que Perceval aide, d'une façon ou d'une autre, les officiers de l'Enterprise. Si c'est avec un jeu aussi débile que le "chante Sloubi", c'est encore mieux, non ?


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