A Cursed Connection

Chapitre 1 : Le monde invisible

1398 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 29/10/2023 20:47


Depuis mon plus jeune âge, j'ai su que j'étais différente. À huit ans, mes parents étaient perplexes, me surprenant en train de parler seule. Ils se demandaient si j'avais des amis imaginaires. À l'époque, je partageais cette croyance. Je pensais avoir des amis qui ne me quittaient jamais, où que j'aille, ils étaient là.

Mais avec le temps, leur présence s'est avérée de plus en plus perturbante et effrayante. Les ombres sinistres et les silhouettes terrifiantes que je percevais n'étaient en aucun cas celles d'amis. Leur regard malveillant me glaçait le sang.

Au fil des années, j'ai souvent été prise de crises de panique et de colère. Je hurlais à ces apparitions de disparaître, mais elles refusaient obstinément de s'évanouir. Mes parents, témoins de mes tourments, ont commencé à s'inquiéter sérieusement pour moi et ont décidé de consulter un psychologue.

"Madame et Monsieur Kuroi," a déclaré le docteur, abaissant la voix pour éviter que je n'entende, "Rei m'inquiète de plus en plus. D'après ses descriptions, ces... présences," murmure-t-il "qu'elle imagine sont de plus en plus effrayantes et menaçantes avec le temps. Je pense que vous pourriez m'aider en me fournissant davantage d'informations sur ses antécédents à l'école ou d'autres expériences traumatiques."

Mes parents se sentaient désemparés. Année après année, leur inquiétude grandissait. À mes dix-huit ans, je me suis résolue à commencer à mentir. Je leur ai fait croire que je ne voyais plus ces créatures. En réalité, elles continuaient d'empoisonner ma vie quotidienne.

Mais le jour où j'ai rencontré Gojo Satoru, tout a basculé.

Ce jour-là, j'étais en plein cours de maths, assise au fond de la classe. Des petites et moyennes créatures étranges sautaient sur les tables de mes camarades ou se glissaient furtivement entre les rangées de tables. J'avais appris à supporter et à ignorer leur présence, mais je n'arrivais jamais à les ignorer complètement.

Alors que j'étais perdue dans mes pensées, un énorme monstre démoniaque est apparu soudainement dans le couloir. J'ai bondi de ma chaise en voyant ce monstre à travers les grandes fenêtres de la classe, et il m'a semblé que son regard avait rencontré le mien. Ses yeux froids et ses crocs acérés semblaient percer l'âme, et son ombre menaçante emplissait le corridor. Je me suis tétanisée, incapable de détourner le regard, et mon souffle s'est coupé de terreur. Je n'avais encore jamais vu un monstre aussi imposant. Il a fini par disparaître, mais je n'ai pas pu me résoudre à le lâcher des yeux, me disant que de toute façon, ces monstres ne faisaient pas de mal aux autres. Ils étaient simplement là.

Sans m'en rendre compte, le professeur avait interrompu son cours à cause de mon sursaut, et toute la classe s'était retournée, surprise, vers moi.

"Veuillez m'excuser...", dis-je timidement en regagnant ma place en silence, mes joues rouges de honte.

Lors de la pause, Yumi et Sora, deux amies d'enfance, s'approchèrent de moi, inquiètes de mon récent incident.

Yumi posa sa main sur mon épaule. "Rei, ça va ? Tu as sursauté tellement fort en cours. C'était vraiment effrayant."

Sora hocha la tête, exprimant la même inquiétude. "Oui, tu avais l'air complètement choquée. Qu'est-ce qui s'est passé ?"

J'hésitai un instant, cherchant un mensonge convainquant. "Rien de grave, les filles. J'ai juste eu un moment d'angoisse soudain."

Yumi et Sora échangèrent un regard, toujours préoccupées. Yumi finit par proposer : "Rei, pour te changer les idées, viens avec nous ce soir. On va au karaoké, ça te fera du bien de passer du bon temps."

Je réfléchis un instant, reconnaissant la gentillesse de mes amies. Finalement, je souris et acceptai leur invitation. "C'est une excellente idée. J'ai besoin de me détendre un peu."

Cependant, à ce moment-là, je ne savais pas encore que cette sortie nocturne allait bouleverser le cours de ma vie de manière irréversible.


Durant la suite de la journée, la pause repas, et le chemin vers la maison, je n'ai cessé de revoir ce monstre. Il semblait me suivre comme une ombre sinistre qui refusait de me laisser en paix. La situation devenait de plus en plus oppressante.

De retour à la maison, j'ai salué mes parents, enfilé la petite robe noire que mes amies avaient tant aimée, et je me suis précipitée vers le karaoké. Sur le chemin, j'ai revu le monstre, et une fois de plus, il me donnait l'impression de me surveiller, glacée d'effroi. J'ai détourné le regard, mais il m'a semblé apercevoir la silhouette lointaine d'un homme à la chevelure blanche sur le toit d'une maison. J'ai cligné des yeux, mais il avait déjà disparu. C'était probablement une hallucination.


Au karaoké, l'ambiance était incroyable. Mes amies et moi chantions toutes sortes de chansons, sirotant des cocktails aux fruits, et nous rions aux éclats. Nous passions un moment fabuleux ensemble. "Girls Just Wanna Have Fun" de Cyndi Lauper a retenti dans la salle, et nous avons toutes poussé des cris de joie, dansant et chantant comme si nous n'avions pas de soucis dans le monde.

Après deux ou trois heures de pur bonheur, je me suis rendu compte que venir ici était la meilleure décision que j'avais prise. Je regardais mes amies s'amuser et rire aux éclats, réalisant à quel point j'étais chanceuse de les avoir. Puis, tout à coup, avant même d'avoir terminé cette pensée, la porte d'entrée du karaoké s'est ouverte dans un fracas, et le monstre qui m'avait suivi toute la journée est apparu devant nous. Toutes les filles se sont mises à hurler, sauf moi, qui redoutais le pire. Le monstre a arraché le pied de la table, la faisant s'effondrer, et il a dirigé la partie tranchante vers Yumi, qui se trouvait sur la scène. Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine. Le monstre ne me quittait pas des yeux, comme pour me défier. Je me sentais figée sur place, explorant en une fraction de seconde toutes mes options. Je n'avais pas le temps de courir pour m'interposer entre eux, et je n'avais pas la force pour affronter ce monstre. Que faire ? Réfléchis, Rei, réfléchis... Je fixais le monstre avec horreur et colère, serrant les poings, et quelque chose d'étrange s'est produit. Je ne saurais l'expliquer, mais pendant une fraction de seconde, j'ai eu l'impression de contrôler les mouvements du monstre, et le pied de table pointé vers Yumi s'était logé dans le cou du monstre.

Suite à cela, le monstre a relâché Yumi et a quitté la pièce. Je l'ai suivi sans vraiment réaliser ce qui se passait.

Je l'ai poursuivi jusqu'à atterrir dans une ruelle, où il s'est arrêté. Sans que je m'en rende compte, j'ai été encerclée par une dizaine de monstres semblables. Que se passait-il ? Pourquoi cela ? Étaient-ils dotés d'intelligence ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête que j'en oubliais de respirer correctement. Les monstres ont commencé à m'attaquer, m'attrapant les bras et les cheveux. Un monstre en face de moi a élargi sa bouche comme s'il s'apprêtait à m'avaler. Des larmes ont perlé dans mes yeux, mais la peur m'a laissée muette. J'ai fermé les paupières pour échapper à l'horreur qui se déroulait devant moi, me résignant à mon destin.

C'est à ce moment-là que j'ai ressenti une légère brise caresser mon visage. J'ai ouvert les yeux pour me retrouver à vingt mètres du sol. Un homme aux cheveux blancs, portant un bandeau autour des yeux, m'a déposée sur le toit d'une maison.

"Je vais m'en charger," a-t-il déclaré fermement, affichant un sourire rassurant. Épuisée, j'ai fermé les yeux, laissant l'épuisement me submerger.



*****************************


J'espère que ce chapitre vous a plu ! Vos commentaires et retours sont précieux pour moi, alors n'hésitez pas à partager vos pensées, théories ou réactions à cette histoire. Votre soutien et vos idées m'inspirent à continuer à écrire. Merci de lire et de participer à cette aventure magique !


Laisser un commentaire ?