JoJo's Bizarre Adventure : Lost Baby

Chapitre 39 : Curse of the Traveller

4517 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 22/10/2023 12:40




Adam indiqua du doigt un camion restaurant qui se trouvait au centre du parking, à peu près à l’endroit où il avait laissé leur monture. Ils sortirent tous les deux leur Stand pour se préparer à un affrontement qui promettait de les mettre face au mur. Les deux combattants étaient tous les deux épuisés et peinaient à marcher jusqu’à leur destination. Ils se placèrent tous les deux contre le mur extérieur de la camionnette, à gauche de la porte, prêt à surgir en ne laissant aucune chance à leur adversaire et commencèrent à chuchoter leur plan d’attaque.


Adam : Quand je dirai 3, on se jette sur lui sans lui laisser le temps de comprendre ce qui se passe et on lui refait la face avec nos deux Stands, OK ? 


Shizuka : C’est ça ton plan génial ?! Bon…je suppose qu’on a pas le choix…


Adam : Parfait…1…2…3!!


Ils surgirent en même temps dans le camion et fendirent l’air de coups supersoniques. Après une petite seconde, leurs attaques cessèrent, réalisant que leur cible n’était pas à genou, paralysée par la violence de leurs poings mais à environ un mètre de là, tranquillement posée sur un des sièges à l’avant du camion.


Job : Ah, vous voilà enfin. J’ai failli attendre…Vous savez, si vous vouliez brasser de l’air pour me rafraîchir, un ventilateur aurait suffit. 


Shizuka était médusée devant cette provocation surréaliste de leur adversaire qui, bien qu’acculé à première vue, gardait un calme olympien en sirotant un expresso. La fumée parfumée leur taquinait les narines presque autant que les piques de leur adversaire. 


Adam : Écoute-moi bien ! Je ne sais pas à quoi tu joues mais on t’a déjà battu une fois ! On y arrivera une deuxième, également ! Même à moi tout seul, je te lamine sans problème, parbleu.


La jeune fille s’approcha de son oreille pour lui chuchoter une réalité embarrassante.


Shizuka : Techniquement, c’est lui qui a gagné contre toi, la dernière fois…


Le colosse se leva difficilement de son siège et posa sa tasse sur une petite tablette à sa droite. Une encre noire s’écoulait de ses plaies, marquée par les balles tirées par Shizuka. 


Job : Non, c’est toi qui va m’écouter…Dans mon état, je me doute que tu n’aurais aucun mal à me tuer. Laisse-moi simplement te dire que je viens ici pour vous faire une proposition.


Adam : Peu importe ce que tu me proposes, ça sera non. Je ne négocie pas avec les bouffeurs de pâtes. C’est ma philosophie !


Shizuka : Vas-y, dis-nous ce que tu proposes. 


Adam : Q-Quoi ?! Ce type a essayé de nous tuer tout à l’heure !! T’as pas oublié, j’espère ! 


Shizuka : J-je veux juste écouter ce qu’il a à dire…


Le chef de “Quest” lâcha un sourire qui hésitait entre un air moqueur et une sincère bienveillance. Il toussa un peu et lâcha avec sa voix rauque. 


Job : C’est très simple, je veux être votre tuteur, Signorina Joestar …


Si la stupéfaction devait être représentée par une simple image, ce serait le visage arboré par Adam à l’instant où il entendit cette phrase. Il avait combattu un coffre qui se prenait pour un chien cinq minutes plus tôt mais, à ce moment précis, la phrase de leur adversaire était le plus grand cryptide présent sur la planète. 


Shizuka : Et dis-moi pourquoi moi spécifiquement ? Je n’ai rien de très spécial pour intéresser quelqu’un de ton acabit. 


Job : Hum…Vous vous sous-estimez, Signorina Joestar. Mais effectivement, j’ai, en réalité, deux raisons de vous faire cette proposition. 


Adam : Ah ! Vas-y, dis-nous quelles sont tes raisons. A part la vaine tentative d’avoir une occasion de l’assassiner dans son sommeil !


Job : La première n’est pas des plus nobles, je dois bien l’avouer. Voyez-vous, votre nom ne m’a pas échappé. Je sais que vous êtes l’héritière de l’empire Speedwagon…Ma réputation me précède, je suis connu pour ma cupidité…


Adam : Ah ! Comment veux-tu qu’on fasse confiance à quelqu’un qui peut trahir père et mère pour un peu d’argent ! 


Shizuka : Continue, s’il te plaît…


Job : La seconde est simple… C’est que l’espèce d’animal qui vous sert de compagnon est incapable de s’occuper correctement de vous !!


Le visage d’Adam prit une teinte écarlate en un instant. Il serra les poings de son Stand, prêt à se jeter sur Job, jusqu’à ce que les ronces de Shizuka se placent devant lui comme pour l’inciter à ne pas agir. 


Shizuka : Qu’est-ce-qui te fait dire qu’il me traite si mal ?


Job ne répondit pas et se contenta de balayer du regard l’habitacle où s’accumulaient canettes et boîtes de pizza vides, abandonnées au milieu des vêtements sales.


Shizuka : Hum…Effectivement, l’état de la Mystery ne donne pas la meilleure image d’Adam possible…


Adam : Tu vas pas te mettre de son côté quand même ?! 


La fillette hésita un instant en regardant alternativement les deux hommes présents dans la camionnette puis finit par prendre un air décidé. 


Shizuka : Très bien, j’accepte ta proposition.


Adam était au bord de l’évanouissement. Il était visiblement le seul sain d’esprit dans ce monde peuplé de fous. 


Adam : Butterfly, gifle-moi s’il te plaît..je veux être sûr de ne pas rêver…AOUCH! Pas si fort ! Je suis blessé, je te rappelle ! Sérieusement, Jojo, tu es devenu folle ?! Son stratagème est évident, il veut juste te manipuler pour trouver une occasion pour mieux nous tuer. C’était sa mission de nous mettre hors d’état de nuire, je te rappelle.


Job : Tu fais encore une grossière erreur de jugement…Comment tu t’appelles déjà ? Damné ? Edam ? Ma mission n’était ni de vous tuer, ni de vous blesser… Mais simplement de vous empêcher d’atteindre l’appartement. J’ai échoué à cette mission, je n’aurais donc pas de prime et, surtout, je suis libre d’être embauché par n’importe quelle autre personne intéressée par mes services…sans compter le fait que la Passione va surement lancer une prime sur ma tête pour m’empêcher de parler…


Adam : Donc ton argument, c’est que tu es prêt à trahir ton employeur pour quelqu’un de plus offrant ? J’en ai vu des meilleures, des preuves de confiance, même venant d’imbéciles qui font la Carbonara sans crème fraîche…


Job : Non, c’est surtout que je déteste la Passione et son boss ,sans doute bien plus que vous, en réalité…


Shizuka semblait pensive. Elle se tâta avant de demander avec une voix timide et peu audible en comparaison du bouquet d’insultes fleuries que le français lançait à son interlocuteur.


Shizuka : Je veux bien te prendre…mais à une seule condition. Tu nous dois une explication pour avoir notre confiance. Pourquoi détestes-tu tant la Passione ? Je veux que tu me racontes ton histoire et la raison de la couleur de ton sang…


Adam : Pourquoi tu l’écoutes encore ? Si tu pensais que ta blague de le laisser nous accompagner allait me faire rire, tu te trompes ! Si son sang est noir, c’est surement que ça doit être un genre de troll rital ou quelque chose comme ça ! La plaisanterie a assez duré, on peut pas sauver l’âme de ce type !


Shizuka : Désolé, Adam…Mais je veux l’écouter, je sens du bon au fond de son cœur…


Adam : Et moi, j’ai senti la douleur des balles qu’il tirait pas très loin de mon cœur aussi…et j’en garde pas un souvenir super agréable, je t’avoue ! 


Job posa son coude sur l’appuie-tête d’un des sièges et soupira en arborant toujours le même sourire teinté d’émotions contraires. Cependant, un curieux arôme de nostalgie venait de s’ajouter à celui des grains torréfiés. Il ouvrit son pendentif, en forme de croche qui pendait à son cou et montra la photo d’une jeune fille à la peau mate et aux cheveux violets. 


Job : Elle s’appelle Michelle. Je l’ai connu à une époque. Elle est à l’hôpital depuis 11 ans désormais…et…et…tout ceci est de ma faute. 


Sa voix tremblait tandis que son âme s'immergait à nouveau dans ses douloureux souvenirs.




Job était né le 6 mars 1983 à Benin City au Nigéria. Son père était un riche industriel profitant des ressources en hydrocarbures du pays pour s’enrichir. Pendant ses premières années, le jeune garçon faisait figure d’enfant modèle. Il réussissait particulièrement bien en classe et montrait des talents presque surhumains en musique, apprenant à jouer d’un nouvel instrument en moins d’une semaine. Ses dons au piano, plus particulièrement, lui promettaient d’être un artiste planétaire reconnu par ses pairs. Grâce à la fortune de son père, il vivait une vie de luxe qui l’avait rendu arrogant et égoïste.


Malheureusement, l’année où le jeune garçon soufflait ses dix bougies, un coup d’Etat secoua le pays et mit en place un militaire à la tête des institutions. Très opposés au nouveau régime, ses parents étaient vus comme des menaces qu’il fallait éliminer à tout prix. L’image qui avait marqué, au fer brûlant, l'âme de Job était celle de leur manoir familial, dévoré par les flammes. La famille dut partir vers l’Europe, en quête d’un asile. 


Ils débarquèrent sur la péninsule italienne en 1993. La vie n’avait plus du tout la même saveur. Leurs biens avaient disparu dans l’incendie, en même temps que l’avenir radieux du jeune pianiste. La famille s’était installée dans un quartier triste de la banlieue napolitaine où la pauvreté poussait comme le chiendent entre les pavés. Dans sa nouvelle école, les remarques et les injures sur sa couleur de peau étaient devenues aussi régulières que la sonnerie entre les cours. C’était souvent les plus riches qui étaient les plus hargneux : ils le frappaient toujours mais Job ne répliquait pas. Pour oublier la douleur, il écoutait le rythme de ses os brisés par les coups. Il écoutait son corps devenir l’instrument qu’il ne pouvait plus se payer. Ce calvaire continua pendant quatre années sans que le Nigérian ne prenne la peine de rendre le moindre coup. 


Cependant, un jour, une lueur vint le sortir de l’obscurité. A l’aube, lors d’une matinée froide et pluvieuse, une nouvelle élève passa le grand portail métallique de son école. Ses cheveux violets étaient la seule couleur qui ressortait de cet environnement terne. Michelle, car c’était le nom qu’elle portait, était tout ce que Job avait oublié : attentionnée, compréhensive et tellement belle. A chaque fois qu’il la voyait se balader dans les rues délabrées de la ville, il avait le sentiment de regarder une fleur éclose dans une décharge. 


Elle n’avait qu’un seul défaut. Elle était née avec la même peau que lui. Quelques mois plus tard, une journée commença avec les coups et les insultes mais cette fois-ci, ils ne s'arrêtèrent pas seulement à lui mais s’en prirent également à la seule chose qui comptait désormais à ses yeux. Le rouge du sang se reflétait dans les yeux azurs de ses agresseurs. Avant qu’ils ne puissent commettre leur méfait, il les écrasa avec toute la rage du monde. Michelle le considéra, à partir de ce jour, comme son héros. Cependant, est-ce-que chacun de ses coups avait vraiment été donné pour elle ? 


Peu à peu, Michelle et Job se rapprochèrent jusqu’à devenir inséparables mais le cœur du jeune adolescent était déjà pris. Il s’était fiancé à la vengeance. Il décida de faire payer tous ceux qui l'avaient maltraité. Il les frappait et les dépouillait sans aucun remord. Après tout, en avaient-ils eu quand Job finissait en sang sur un trottoir sale ? Il commençait, dans son illusion de justice, à menacer et voler des parfaits innocents. Après tout, on avait incendié la vie rêvée et le futur tout tracé d’un pauvre enfant. Être innocent était-il vraiment une raison d'être épargné ? 


Progressivement, il monta un gang avec d’autres délinquants des quartiers environnants et lança en parallèle un marché de vente de drogues dans la ville. Les crimes et les délits se multipliaient au fur et à mesure que son empire grandissait. Les autres mafias d’Italie apprirent même peu à peu l’existence de ce gang constitué d’adolescents perdus, prenant leur revanche sur la vie. 

L'appât du gain n’intéressait pas le jeune chef de gang. Il n’avait qu’un seul objectif, qu’une seule "quête" : récolter assez d’argent pour qu’on lui rende son rêve, pour qu’il puisse s’inscrire au Conservatoire de Naples.


 Michelle ne supportait plus le monstre que devenait Job. Elle lui supplia de tout arrêter avant qu’il lui arrive quelque chose, que tout cela n’en valait pas la peine. Il lui jura d'arrêter dès qu’il aurait récolté assez pour atteindre son objectif. En réalisant son rêve, il allait enfin pouvoir les sortir de cet enfer qu’était leur quotidien et refaire leur vie dans un bien meilleur quartier. 



Job : Je me souviens, c’était un samedi, j’avais enfin récolté la somme nécessaire pour payer l’inscription au Conservatoire. J’allais enfin pouvoir la faire sortir du trou à rat dans lequel elle vivait avec sa famille…J-J’étais même parti lui chercher des fleurs pour fêter ça…J’ai passé la porte avec un grand sourire…Et je l’ai vu par terre, évanouie ou morte, baignant dans le sang de ses propres parents…Devant elle, se trouvait un grand homme, il avait les cheveux verts comme le Joker des Comics que je lisais quand j’étais petit…et surtout il avait un sourire…Un sourire que je ne pourrais jamais oublier…Ses gants chirurgicaux étaient couverts de sang… Je me suis précipité sur lui mais mon souffle fut coupé par une main invisible qui me serrait le cou…J’allais mourir comme Michelle, comme ses parents…


Le regard de Job était perdu dans le vide comme si les fantômes du passé refaisait surface et le toisait, lui reprochant ses péchés. 


Job : Tout était de ma faute…Je savais que j’étais sur le territoire de la Passione…Cela devait finir comme ça…J’avais accepté ma punition…Il planta son scalpel dans mon ventre…et je perdis connaissance. Quand je me suis étrangement réveillé, une silhouette entourée de ténèbres était dos à moi comme pour cacher son vrai visage. La pièce avait été nettoyée et il ne restait plus que Michelle, la silhouette et moi…Les corps des parents et mon agresseur avaient totalement disparu. Elle était silencieuse et s’est contenté de me dire que j’avais une chance de réparer mes erreurs…Il m’avait sauvé de mes agresseurs ! Il m’a dit qu’il se faisait appeler “le voyageur” et que son but était de sauver ce qui en était digne…Je n’ai pas eu le temps de le remercier, qu’il avait disparu comme avaler par l’ombre. 


Job se mordit la lèvre comme pour étouffer sa douleur et continua avec une voix qui cachait vainement sa peine.


Job : Depuis ce jour, j’ai obtenu un Stand. Mon sang n’est plus qu’une sorte d’encre noire et je suis parfois pris d’une rage incontrôlable qui me fait perdre toute humanité…C’est ça, la “malédiction du voyageur”


Shizuka : Et Michelle ? Qu’est-ce-qui lui est arrivé ? Elle s’est réveillée après l’intervention du voyageur ?  


Job baissa le regard. 


Job : Non…Jamais. Je l'ai tout de suite amenée à l'hôpital mais ils étaient incapable de m’expliquer ce qu’elle avait. Elle pourrissait de l’intérieur tout en étant toujours vivante… J’ai compris plus tard que c’était les effets du Stand de ce tueur de la Passione…Ma Michelle…elle qui avait toujours été trop parfaite pour ce monde, avait fini par se faire avoir par sa pourriture…J’ai fini en recherchant une solution pendant des années à rencontrer un médecin qui avait un traitement miracle qui reposait sur son Stand mais il le fait payer une somme démentielle.


Il reprit avec un ton plus déterminé bien qu’encore chargé de tristesse. 


Job : Son cabinet est à Paris, c’est la raison pour laquelle j’ai installé “Quest” dans ce quartier. Mais peu importe, je trouverais assez d’argent pour payer ! C’est mon unique objectif. Je suis prêt à tout sacrifier pour rattraper mes erreurs et pour me venger de cette mafia de malheur ! 


Adam : Hum…Ca explique pourquoi ta tronche était dans ce bouquin. Mais tu n’as aucun indice sur qui pourrait être ce voyageur car il est notre seule piste pour atteindre le boss de la Passione. 


Job : Tout ce que j’ai pu savoir de lui, c’est les rumeurs qui se racontent sur les “Mystères” qui auraient tous le sang noir comme moi et posséderait tous des Stands surpuissants. Il serait les protecteurs de l’identité du voyageur…et il faudrait tous les vaincre pour l’atteindre. Quand on sait qu’il est la seule personne qui a réussi à tenir tête au chef actuel de la Passione. On comprend qu’il veuille se cacher, il est une cible de premier choi- 


Shizuka et Adam : Qu’est-ce-que tu as dit ?! C’est le seul qui a réussi à vaincre le boss de la mafia?!


Job : Oui, vous ne connaissez pas la légende du voyageur ? Il est connu pour avoir réussi à rivaliser avec le Stand invincible du boss…


Adam : Si c’est vraiment le seul à avoir réussi cet exploit, il faut qu’on le rencontre ! Il faut qu’on épluche ce fichu bouquin !


Job semblait intriguer par le livre et fit un signe pour qu'on le lui donne. Adam hésita mais Shizuka lui confirma du regard qu’il n’y avait aucun risque. Job se saisit de “HOPE”, se blessa volontairement le bout du doigt avec une des feuilles du livre et commença à faire tomber de petites gouttes noires sur les pages.


Adam : Qu’est-ce-que tu fais, foutriquet! C’était ton but depuis le début, hein?! Tu voulais détruire les éléments qui nous mèneraient à ton chef ! 


Job : Non, regarde avant de dire des âneries.


Il montra à Adam les pages du livre. Le sang avait fait office d’encre et avait fait apparaître les caractères de la deuxième page. 


Job : C’est étrange…Ça ne semble marcher que pour la deuxième…Pour toutes les autres, l’encre glisse le long du papier.


Shizuka lui arracha le livre des mains et le feuilleta avant de revenir sur la page qui venait d’apparaître. 


Shizuka : Road…To…Nowhere. C’est le nom du prochain mystère visiblement ! Lui aussi doit être lié à une personne au sang noir comme “Uptown Funk” pour toi ! 


Job : C’est vrai qu’à cause de mon Stand qui faisait jouer une musique aux sons de la ville, certains touristes venaient parfois écouter la mélodie…Ils utilisaient ce nom aussi…”Uptown Funk”.


Shizuka : Donc problème résolu ! On résout ce mystère, on lui demande gentiment un peu de sang, on fait apparaître la prochaine page et ainsi de suite jusqu’au voyageur ! 


Adam et Job : Et après, on botte les fesses de ce boss à la noi-


Quand ils réalisèrent qu’il avait prononcé les mêmes mots, ils se mirent dos à dos et commencèrent à afficher une moue d’insatisfaction comme des enfants se chamaillant pour un jouet.


Adam : Par contre, ça veut dire qu’on va devoir affronter plusieurs Stands invincibles au lieu d’un seul…Je sais pas si on peut vraiment dire que c’est notre jour de chance…


Shizuka : T’inquiètes, maintenant qu’on est trois dans la team, rien ne va nous arrêter !


Adam : Hey tu ne m’as toujours pas donné mon avis, Jojo ! Je ne veux pas de ce tocard psychopathe avec nous !


Job s’allongea dans le fauteuil avec la tête reposée en arrière et un petit sourire satisfait aux lèvres. 


Job : Laisse tomber, sa décision est déjà prise et puis…On demande pas à son chien avant d’inviter un ami à la maison…


Adam : Qui est-ce-que tu traites de chien ?! 


La petite fille, en entendant leurs chamailleries, se retourna en posant les mains sur ses hanches et commença à les réprimander.


Shizuka : Ecoutez-moi bien ! Vous avez intérêt à bien vous entendre ! A partir de maintenant, on fait équipe ! 


Les deux garnements semblaient être impressionnés par le ton adulte que venait de prendre la jeune américaine.


Job : Ce talent de meneur d’homme…C’est définitivement une Joestar ! 


Adam : Hum…Je sais pas si c’est l’aspect de sa personnalité que je préfère… Argh, j’ai mon ventre qui gargouille, ça fait une éternité qu’on a pas mangé ! Je vais commander des nems, ça se mariera parfaitement avec le caramel que j’ai dans la boîte à gant.


Job : Pas la peine ! J’attendais votre venue alors, en signe d’amitié, je vous ai préparé quelque chose ! 


Adam : Evidemment que tu attendais notre venue, tu as volé notre voiture !


Job sauta - avec toute la force que son état lui permettait - et se précipita vers les fourneaux, à l’arrière de la camionnette où de l’eau bouillait et une sauce mijotait.


Job : Je vous ai préparé un piatto di spaghetti a la carbonara pour fêter ma nouvelle mission auprès de Signorina Joestar ! 


Shizuka : Appelle-moi, Jojo ! Quel genre de prof appelle ses élèves par leur nom ? 


Job : C’est gentil mais si vous êtes mon employeur, je ne peux pas vous appelez aussi vulgairement. Mais je peux garder seulement “Signorina” si vous préférez. 


Shizuka hocha la tête et se jeta sur les pâtes et commença à les dévorer goulument. Adam fut paniqué par la scène et se dépêcha d’intervenir.


Adam : Tu es folle ! Il a pu empoisonner le plat ! 


Shizuka : Aucun risque, mon Stand ne ressent rien !


Adam : Hein ? Qu’est-ce-que tu veux dire ? C’est ta nouvelle capacité ?


Shizuka se retourna vers lui, mit son pouce et son index sous son menton et afficha un sourire de publicité comme si elle présentait un produit. Ses ronces s’enroulèrent gentiment autour de son poignet au fil de ses paroles. 


Shizuka : Grâce à mon “Miracle : Kiss From a Rose”, je peux sentir les perturbations de l’énergie vitale et les combler. Un poison ou une blessure, ce sont des pièges à énergie et donc je peux les sentir même s’ils sont invisibles pour mes autres sens ! Je peux même sentir les émotions négatives ou positives dans le cœur des gens…


Adam : Attends, ça veut dire que depuis le début ?!


Shizuka : Oui, depuis le début, je savais qu’il ne nous tendait pas un piège dans cette camionnette.  Job ne nous voulait aucun mal, enfin depuis la fin de notre dernier combat en tout cas. Bon, maintenant, viens manger ! Les pâtes vont refroidir ! Munch…Elles sont…Munch Munch…Délicieuses…Job…


Job : Ca me fait plaisir que vous aimez ma cuisi…Qu’est-ce-que t’es en train de faire, au juste, espèce d’assassin !!


Adam venait de s’installer à la table et de recouvrir les pâtes d’une sauce chocolatée qui traînait dans la voiture. Job avait l’impression d’avoir pris un violent coup de poing dans son amour propre. Il prit Adam par le col.


Job : Tu te rends compte que tu insultes tous mes ancêtres en faisant ça ?!! 


Il lâcha la source de son énervement et parla avec plus de calme.


Job : Je veux dire…Prends exemple sur Signorina qui rend honneur à notre cuisine mondialement reconnue !


Il se tourna vers la fille qui savourait ses pâtes avant qu’il ne remarque sa main empoignant un couteau. Elle l'abattit sur le pauvre fruit du labeur de Job et les précieuses pâtes furent tranchées en deux, victimes d’un terrible homicide. La silhouette bleutée de son Stand apparut à ses côtés et prépara ses poings avant que Job mit son bras devant lui pour le retenir. Il commença à lui chuchoter. 


Job : Non…Retiens-toi. Ce sont des gens biens, ils ne réalisent simplement pas la portée de leurs actes. 


Shizuka : C’est drôle. J’ai senti une brève montée d’agressivité dans la pièce avec mon Stand. Tu sais ce que c’est, Job ?


Job : Euh…Non Signorina…Enfin, si! Je me suis cogné l’orteil donc, voyez-vous, ça m’a mis de mauvaise humeur simplement…


Shizuka : Ah…Peu importe alors. En tout cas, je lève ma fourchette à notre nouveau membre d’équipage et à notre long voyage qui s’annonce !


Adam : Pfff…T’es têtue quand tu veux, tu le sais ça ? 


Adam fit un petit sourire actant son abandon et leva sa fourchette à son tour. Job attrapa sa tasse pour porter un toast.


Shizuka : A trois, on crie tous “Jitterbug” en signe de ralliement, on faisait ça dans mon école avant les matchs ! 


Job : Hum…C’est vraiment obligatoire, Signorina ?


Adam : Ahah…C’est un ordre de ta nouvelle boss, ça sera irrespectueux de refuser !


Shizuka : Allez ! 1! 2! 3! 


Adam, Job et Shizuka : Jitterbug !! 




ARC 1 : Free Girl in Paris 

FIN



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