A new world

Chapitre 1 : Prologue

Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 16:52

Sur la route, Jake fulminait. Il conduisait avec inattention, la fenêtre ouverte, le coude posé dessus, la main gauche sur la volant. Ah, sa vieille voiture, elle roulait toujours aussi souplement. C’était une Plymout road runner de 1969, avec sa peinture bleu marine. Il en était fou, et une fois tranquillement installé avec dans ses mains ses 383 chevaux, il se demandait comment il avait fait pour l’abandonner.
Depuis 5 ans, il enchaînait les boulots de moins en moins légaux, traînant dans une boue tachée de sang. Depuis 5 ans, il avait quitté sa petite ville de Jericho, sa famille, il avait tout abandonné, sans rien dire à personne. Le matin même, il était revenue, il avait récupérer sa vieille voiture encore fourrée dans le parking de la gare sous un vieux drap et il avait prit la route vers sa ville natale, pour demander une chose à son père qui la lui refusa. Son père n’avait pas voulut lui passer l’argent. L’héritage de son grand-père. La chose qui aurait enfin pu lui faire remonter la pente.
- A quoi est-ce que j’aurais du m’attendre ?
Il souffla, irrité, énervé mais aussi dépité. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui même. Il espérait peut-être réapparaître comme ça devant sa mère, son père, son frère et avoir ce qu’il voulait ? Il avait honte de lui même. Enfin, ça ne s’était pas non plus passé si mal que ça. Sa mère ne semblait pas lui en vouloir réellement. Elle avait toujours été compréhensive avec lui. Son frère, sans surprise, s’était montré extrêmement sur l’offensive face à lui. Et son père…
Jake regarda dans son rétroviseur. La voiture qui roulait derrière lui depuis plus d’un kilomètre s’était dangereusement rapprochée du fossé, et d’un coup, sèchement, elle retourna au centre de la petite route. Le jeune homme plissa les yeux, il ne distinguait pas la personne au volant, bien qu’elle ait plus la silhouette d’une femme. Aurait-elle un petit coup dans le nez ?
Il reporta son attention sur la route, puisque lui même déviait légèrement vers le bord de la route. Il passa sa main inoccupée dans ses cheveux, ébouriffant sa masse brune. Il repensa à sa mère, qui avait essayé de lui refiler de l’argent en douce. Elle était une femme vraiment douce et aimante, la laisser derrière lui il y a 5 ans fut quelque chose d’assez difficile. Mais affronter son père était plus dure après ce qu’il s’était passé. Il n’en voulait pas à son père de s’être comporté avec froideur avec lui aujourd’hui, il avait fait de même.
Le 4X4 noir derrière lui que conduisait la jeune femme s’était bien plus rapproché, il roulait à 5 mètre de lui. Et dans son rétroviseur, Jake pouvait apercevoir le visage fin d’une jeune femme blonde, sûrement beaucoup plus jeune que lui, âgée d’à peine 25 ans, pensait-il. Ses cheveux lisses retombaient sur ses épaules, ses deux mains posées sur le volant, ses yeux fixant la route avec attention. Jake ne pouvait détacher son regard de ses yeux verts, vides de sentiments. Et il ne put s’empêcher de penser qu’il y avait quelque chose qui clochait chez elle, là, maintenant. Il y avait quelque chose que la gênait, elle n’était pas tranquille, les traits crispés de son visage permettaient de s’en rendre compte.  
Puis, avant même que Jake ait pu se remettre à regarder la route, la radio se mit à grésiller et un détail au loin capta son attention. Il dut se pencher vers le siège passager pour apercevoir une chose qui allait bouleverser le cours des choses pour tous les habitants des Etats-Unis. Au loin, vers la ville de Denver, un champignon atomique embrumait le ciel, il montait si haut qu’il semblait pouvoir toucher les nuages, à la fois gris et orange, magnifique et dévastateur. Quand Jake reporta son attention sur la route, une voiture avait quitté le coté de la route qui lui appartenait, son conducteur hypnotisé par l’immonde nuage. Jake n’eut pas le temps d’éviter que les pares chocs ne se rencontrent. Le choc propulsa son front contre le volant, alors que la voiture avait fait un tour complet sur elle même pour finir avec l’arrière dans le fossé. Et ce fut le noir.
 

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