Is it or is it not ?

Chapitre 4 : Monsieur Jones : Le mystère de la carte

4546 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 26/11/2018 22:51

         « Qui est là ?! »


Alors que l’ombre de la silhouette s’agrandit et que les bruits de pas s’approchent, je reconnais une voix particulière m’interpeller :


« C’est moi, petite chose. » dit Drogo, en sortant du buisson.


« Qu’est-ce que tu fais ici ? »


« Je te retourne la question, tu n’arrivais pas à dormir ? »


Alors que je m’apprête à lui répondre, je remarque son regard passer de mes yeux à ma nuisette en soie. Je suis assise par terre, mes genoux touchent le sol dans une position révélant une partie de mes cuisses. Je reste comme cela quelques instants, très peu à l’aise. Le regard de Drogo passe de mes jambes à ma poitrine, puis remonte sur mon cou et s’y attarde. Je me demande ce qu’il pense en ce moment, et je dois avouer que ça me gêne un peu. Est-ce qu’il trouve ma tenue indécente ? Ou est-ce que le fait de me voir comme ça, lui donne … ‘’soif’’ ? Une bonne dizaine de questions du même genre défile dans mon esprit avant que Drogo ne brise le silence pesant.


« J’ai déjà mangé… » M’avoue t-il finalement.


« Arrêtes de lire dans mes pensées ! »


« Tu penses, toi ? » témoignes Drogo, de tout son sarcasme.


Toujours aussi sympa comme vous aurez pu le constater. Je ne sais pas pourquoi, mais je me souviens de l’épisode Loan, et du secours apporté par Drogo. Je ne souffre plus autant que toute à l’heure en me remémorant cet évènement. C’est très certainement parce que j’ai eut beaucoup de chance. Je ne m’explique toujours pas le comportement de Loan… et je me rends compte que je n’ai peut être pas assez fait preuve de gratitude. Je tiens à remercier Drogo une énième fois.


« Drogo, … merci d’être intervenu avec Loan. Je sais que ça a été dur pour toi de te contrôler… je te suis réellement reconnaissante de m’avoir aidé. » Reconnais-je timidement.


Drogo mesure mes propos, son regard quitte enfin mon cou pour se loger dans mes yeux. Nous nous considérons. C’est comme si nous nous essayons à deviner ce que l’autre pense. Finalement, il soupire, et me répond :


« En fait, je ne voulais pas réagir. Mais le voir aussi proche de toi, comme ça, ça m’a énervé… je n’ai pas pu le supporter. A dire vrai, je croyais qu’il te plaisait… » Me confie t-il.


Je suis abasourdie par ce que j’entends. Loan, me plaire ?! Non mais, il a vu la vierge lui ! J’explose de rire. Ce qui a l’air de le surprendre :


« Non mais, c’est la meilleure ! Loan… me plaire… ! » Dis-je en manquant de m’étouffer de rire.


« Bon j’ai compris, tu peux arrêter maintenant ! » réplique t-il, agacé. « Mais fais attention à toi : je te rappelle que tu es une jolie et intelligente fille. Les gars dans le genre de Loan sont nombreux, et pas

tous aussi patients… »


Ouah… Drogo faire un compliment, c’est rare… mais deux compliments d’affilés ! On aura tout vu ce soir. Un loup géant, et maintenant ça ! Drogo s’approche de moi pour m’aider à me relever. Il me tend sa main frigorifiée, mais je sens néanmoins une chaleur provenant de lui. Drogo fait le dur devant les autres, c’est sûrement pour se protéger qu’il ironise tout le temps et qu’il peut être vraiment exécrable parfois… Mais je le sais sensible et bienveillant. Drogo feigne porter une lourde charge en m’aidant à me relever. (Oublier ce que j’ai dit sur la sensibilité…) Je lui lance un coup de coude une fois debout, ce qui le fait rire.


« Tu n’as pas froid habillée comme ça, d’ailleurs ? » me Lances-t-il, en me jugeant de haut en bas avec un regard dubitatif.


« Pas le moins du monde ! » Lui rétorque-je, innocente.


« Rhalala,… faux vraiment te surveiller toi, t’es un peu comme une petite sœur naïve » Sort Drogo, d’un ton sarcastique.


« Qu’est ce que tu insinues au juste ? »


« Bon, si tu as fini ta promenade nocturne, on peut rentrer au manoir ? » Lance Drogo, pour changer de sujet.


Je lui réponds sur l’affirmative et il m’attrape avec une facilité déconcertante pour me positionner sur son dos. Il fonce jusqu’au manoir à toute allure, à travers les arbres et leurs branches qu’il esquive avec une fluidité de mouvement impressionnante. Une fois arrivés à mon balcon, il me dépose. J’avoue que ce moyen de transport est un des plus coquasse que j’ai jamais pris ; il n’est autre que le …

DROGOBUS ! Devant ma mine hilare, Drogo me met une pichenette sur le front.


« Tu préférais peut-être rester dans la forêt ? Si tu veux je t’y ramènes sans problème !» Dit-il, une lueur de provocation dans ses yeux.


« Roh, si on peut plus rigoler ! » dit-je en feignant un ton las.


Il étire ses lèvres en sourire moqueur à peine perceptible. Puis il se retourne pour se hisser sur la balustrade, et me salue avant de disparaître dans la nuit. Je n’ai même pas eut le temps de lui demander ce qu’il avait mangé ce soir… Non pas que ça m’intéresse. Mais, ma nature curieuse prend parfois le dessus, et me pousse à me poser des questions étranges…

Je rentre dans ma chambre par la fenêtre, et retrouve la chaleur de la pièce. Je ne suis toujours pas prête à m’endormir. Après ma rencontre avec ce loup, puis Drogo, mon esprit est en éveil. Je remarque que j’ai une notification sur mon téléphone. J’allume l’écran et constate que j’ai reçu une réponse de mon professeur à l’instant. Quel timing !


« Bonsoir Mademoiselle Meyer, rassuré de voir que vous allez bien. J’espère que vous êtes bien rentrée et avez passée une très bonne soirée. Bonne nuit ^^ »


Il a ponctué son message d’un smiley qui le rend tout de suite plus accessible. N’étant pas décidée à dormir, je décide de renvoyer un message et engager la conversation, sans véritable espoir d’obtenir une réponse en retour.


« Merci encore pour ce que vous avez fait tout à l’heure. Et j’ai remarqué que vous aviez un totem dans votre bureau, avec une tête de loup. On vous l’a offert pour votre anniversaire en Mars en Amérique du Sud ? »


Sa réponse ne se fait presque pas attendre, ce qui me surprend mais je me dépêche de lire son message lorsque j’aperçois la lumière clignotante sur mon écran :


« Vous êtes visiblement très perspicace ! Je suis bien né en Mars, le 15 précisément ^^ Étonnant que vous ayez pu deviner la provenance et ma date d’anniversaire en un coup d’œil, haha. Si vous le voulez, vous pourrez venir avec moi la prochaine fois, je vous montrerais les autres objets de mon bureau, je suis sûr que certains d’entre eux vous intéresserait. :) »


Ouah, une invitation dans le bureau de Monsieur Jones ! Les bras m’en tombent… Je tremble en écrivant ma réponse. J’hésite … ma réponse donne peut-être l’impression que je prend la confiance trop vite… J’appuie finalement sur la touche pour envoyer.


« Je suis juste calée sur le sujet :) Ce serait avec joie que vous partagiez vos aventures avec moi. Je pourrais venir vous voir après mon cours de Civilisation demain ? J’amène le café ! »


Encore une fois au taquet, mon professeur me répond à la vitesse de l’éclair. J’ai mal aux joues à force de sourire bêtement en lisant cette conversation :


« Avec plaisir, surtout le café du distributeur, un vrai régal ! ;) »


Je ris à ce dernier message, j’ai l’impression d’être une stagiaire ou une petite secrétaire en formation. Ce n’est pas plus mal, et puis il réagit plutôt bien. Moi qui pensait paraître trop enthousiaste, ça me rassure de voir qu’il me rejoint. Nous continuons à discuter, je lui fais part de mon entrain à travailler à des pas d’heure (et que je suis beaucoup plus inspirée quand vient la nuit). Nous nous trouvons des points communs, et des goûts communs pour certains auteurs et grands archéologues de renoms qu’il a déjà rencontrés (en plus !!!). Puis, lorsque la dernière braise s’éteint dans la cheminée, nous nous donnons rendez-vous demain, en nous souhaitant une bonne nuit. Je pose mon téléphone, les joues rosies par cette conversation, puis m’endors finalement avec un grand sourire sur mon visage. Cette nuit, je rêve de monsieur Jones d’un voyage au Pérou avec lui.


Je me réveille lorsque Lorie vient secouer mon lit (oui mon lit, et pas de la manière la plus douce qui soit). Malgré son jeune âge, elle n’en reste pas moins une vampire. Lorie et moi nous sommes beaucoup rapprochées au fur et à mesure que je la gardais. Ces jeux plus glauques les un que les autres pouvant parfois susciter la peur et mon inquiétude quant à sa santé mentale ne m’ont pas empêchée de créer un lien puissant avec elle. Elle est comme une petite sœur un peu bizarre finalement.


« Tu te lèves un jour ? » M’interpelle-t-elle.


Ou peut-être ai-je imaginé ce lien affectueux… Je plaisante bien sûr, c’est juste son tempérament. Je grommelle pour montrer mon mécontentement. Il semblerait que mon réveil n’ai pas sonné ?


« Helena ! Regardes quelle heure il est ! »


Je me fais gronder par une gamine…. Sérieusement ? Je regarde l’heure qu’affiche l’engin de malheur posé sur ma table de chevet… 8h ! J’ai cours à 8h30 ! Je me lève précipitamment, rejoins la salle de bain, regarde ma tronche… abandonne tout espoir d’avoir l’air présentable pour mon rendez-vous du jour. Je me lave le visage et les dents, pense à mettre un peu d’anti-cernes, un peu de rimmel et du mascara. Je bas des records en termes de préparation ! Je m’habille d’un jean noir, et d’un chandail blanc. Je mets mon perfecto en cuir, et dévale les escaliers où m’attendent deux têtes familières.


« Et bien, la nuit a été mouvementée on dirait… » Dit Drogo, taquin.


« Respires, respires…. » Me rassure Peter, me voyant fulminer en fixant son frère.


Drogo nous emmène en voiture à la fac. Il se gare au parking dédié aux étudiants. Je les quitte, en leur envoyant un salut de la main. Je me dépêche vers les bâtiments, puis pénètre dans l’amphithéâtre. Coup de chance, je ne suis en retard que de cinq minutes : j’adore me faire remarquer… J’entends distinctement les gloussements de Samantha et de sa cour de pintades. Mais n’y prêtant aucune attention, je rejoins mon amie Sarah assise dans les premiers rangs. Le cours de Civilisation est tellement long qu’il rivalise avec Un monde sans Fin. En l’attente de mon rendez-vous avec le professeur Jones me permet de me plonger dans un grand questionnement. Suis-je bien habillée ? Faut pas que j’oublie les cafés ! Est-ce que je sens bon ? Est-ce que j’ai l’air d’un zombie ? Mrs McHenry conclue son cours sur la civilisation minoenne, intéressant mais pas autant que le cours de monsieur Jones. Je range mes affaires, et me rend au toilettes du bâtiment pour « me repoudrer le nez ». Je me lave les mains, repeigne mes cheveux, puis me pince les joues pour créer un effet blush naturel… Pourquoi je fais ça ? Le stress me pousse à agir si bêtement ! C’est juste un rendez-vous dans le bureau de mon professeur ultra sexy que je respecte énormément ! Je me dirige vers la sortie dans un râle d’encouragement. La poignée s’enclenche avant que je n’ai posé ma main dessus, et s’ouvre devant moi. Je me recule pour éviter le choc et aperçois une tignasse blonde. Évidemment, il fallait que je tombe sur ma grande amie Samantha.


« Tiens, tiens, comment on se croise… » Dis-je, blasée.


Je parle la première pour une fois, cela m’étonne d’autant plus que Samantha n’a pas l’air de surenchérir comme d’habitude. Elle me regarde de toute sa hauteur, un regard emplit de haine dénote sur son joli visage. C’est comme si tout son ressentiment me transperçait en un million de petits coups de couteaux. Elle passe à côté de moi ne manquant pas de me bousculer.


« Tu pourrais faire attention, non ?! » M’écrie-je, perdant patience.


Samantha relève le menton, pour se regarder dans le miroir. Elle regarde son reflet puis finit enfin par m’adresser quelques mots :


« Les menteuses comme toi ne mérite pas autant d’attention … » Finit t-elle par me lancer.


« Pardon ? » lui rétorque-je.


« A cause de toi, mon père a suspendu Loan des prochains matchs de Foot de l’université… Tout ça parce que tu es une petite frigide, et une menteuse ! » M’avoue t-elle finalement.


Je n’en reviens pas de ce que j’entends ! J’imagine qu’elle parle de son copain qui m’a agressée ?! Déjà je n’avais pas l’intention de dénoncer Loan, je préfère attendre que les choses s’éclaircissent un peu pour moi. Mais je ne suis certainement pas une menteuse ! En même temps, il n’avait pas à me faire ce qu’il a fait. Je ne regrette pas non plus qu’il est été sanctionné pour cela. Je regrette juste de ne pas savoir qui l’a rapporté au directeur. Je ne contrôle vraiment rien ce moment … je pense qu’elle devait être plus concernée par les actes de son petit-ami que par moi !


« je n'ai dénoncé personne, mais vu ce qu’il m’a fait, je ne trouve pas sa peine injustifiée… » Je finis par lui avouer.


« Mais oui, bien sûr, la pauvre Helena Meyer, agressée en plein couloir de la fac par le Quater-back mignon ! Loan ne ferait pas de mal à une mouche : et toi, tu as profité de lui en l’aguichant ! Si on perd les prochains matchs, ce sera ta faute ! » Fulmine t-elle.


En la voyant s’énerver comme ça, j’ai vraiment l’impression de me disputer avec une enfant capricieuse. Pas le genre de caprice que je subis avec Lorie, fort heureusement. Ici ce n’est clairement pas un jeu.


« Non mais, faut te faire soigner ! Je me suis fais agresser ! J’ai vraiment du mal à croire que tu ne puisses pas être affligée par la nouvelle ; c’est de ton petit-ami qu’il s’agit ! » Je réplique, sidérée.


Je sais bien qu’elle ne me croit pas du tout… Elle quitte son reflet dans le miroir pour me faire face, ses yeux bleus me maudissant. Elle s’avance vers moi d’un pas menaçant, telle une prédatrice vers sa proie. Elle se pose devant moi et penche sa tête sur le côté pour mieux me dévisager. Finalement, elle prononce ces derniers mots avant de quitter les toilettes :


« Un jour, tout le monde saura que l’innocente Helena Meyer n’est pas si pure.. » conclue-t-elle avant de quitter la pièce d’une manière théâtrale.


Non mais, quelle mouche l’a piqué ? Ce n’est juste pas possible d’être aussi dense ! J’aurais eut beau me défendre pendant des heures que ça n’aurait rien changé ; elle s’est auto-persuadée que j’étais celle qui avait dénoncé Loan… J’aurais pu le faire, et même peut-être dû... mais je ne l’ai pas fait ! Et je ne comprends pas cette haine à mon égard, c’est complètement injustifié. Je porte mes mains à mon visage, tente de remettre de l’ordre dans mes idées, et oublier ma colère. Je sors des toilettes, me dirige vers le bureau de mon professeur avec mes cafés dans les mains… Je réalise que je ne peux pas frapper à la porte avec mes mains occupées, alors je cogne du genou (pas très poli, ni élégant mais on s’en contentera, n’est-ce pas ?). Le professeur ouvre la porte, m’observe quelques instants avant de remarquer que je galère avec mes gobelets. Il m’invite finalement à rentrer dans son « antre » et à poser mes affaires. 


« Allez-y, installez-vous mademoiselle Meyer. J’ai un peu rangé, comme je savais que vous veniez : mais j’ai beaucoup trop de choses et… » Admet-il, embarrassé.


Il me sourit en baissant la tête et en caressant sa nuque, son regard ne me lâche pas une seconde. Je remarque que son Bureau est inondé par la lumière du soleil et touche certaines étagères remplies d’objets. Les murs sont jonchés de toiles diverses et de cartes anciennes ou de photos de ses voyages sur des sites. Il m’invite à m’assoir sur le même sofa où je me suis me réveillée la dernière fois. Nous discutons de tout et de rien, et j’ai le temps d’en apprendre plus sur le personnage de Sébastian Jones : c’est un homme incroyable (mais je le savais déjà), qui a voyagé partout, qui aime apprendre de nouvelles choses et retracer l’histoire, la vraie, aux travers de ses recherches. Je l’écoute attentivement me présenter le fruit de son travail et parler de notre passion commune tout en sirotant mon café. Mon attention est portée soudainement sur une carte étrange. Je remarque des inscriptions nordiques anciennes inscrites un peu partout sur le document. Mon professeur suit mon regard et remarque que je fixe le vieux papier accroché au mur.


« Vous pouvez allez voir de plus près si vous voulez » m’autorise t-il, amusé par mon air intéressée.


Je dois avoir l’air d’une gamine excitée en me levant en sautillant presque pour rejoindre le cadre. Je suis tellement heureuse d’être ici, la pression est redescendue lorsque je suis entrée dans le bureau de Mr Jones. Il est tellement accessible, il m’a mit à l’aise directement. Je regarde attentivement la carte, et comprend quelques écritures :


« Cela veut dire : ‘’Vidarr (…), épée, (…) jusqu’au cœur(…) du fils (...) Vengé.’’. » Traduis-je difficilement.


Certaines inscriptions ont été effacées avec le temps je suppose, rendant la lecture de celles-ci ardue. Je réalise que je dois avoir l’air d’une intello chiante à faire ça. Je me retourne vers le professeur qui me dévisage, surpris. Il lâche un « waouh » de stupéfaction. Il semble à la fois étonné et impressionné. Il n’a pas l’air d’en revenir.


« Vous arrivez à lire ça ? » Finit-il par dire.


« Désolée, je ne veux pas faire mon intello ou quoi… » Je m’empresse de répondre.


« Absolument pas,… Vous êtes juste surprenante, mademoiselle. »

Mes joues rosissent à l’entente de ce compliment. Mr Jones se laisse tomber sur la chaise derrière lui, il prend son menton dans sa main, se mettant en pleine réflexion.


« J’ai trouvé cette carte près de Harstad, en Norvège, sur un site viking » m’apprend-t-il. « Vous avez réussi à traduire ces mots en une seconde ! » ajoute t-il.


 J’essaie de minimiser ma performance :


« Vous savez hum, je ne suis pas très bonne traductrice, et j’ai appris de manière peu assidue ! En plus de ça, il manque beaucoup de parties et… »


Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, car ce que je vois attire de nouveau mon attention sur la carte. Un trait est dissimulé sous un papier. Je demande la permission pour décrocher le cadre du mur, le professeur me l’accorde, toujours en pleine réflexion : il ne fait pas vraiment attention à moi. Lorsqu'il remarque que j’enlève la carte de sa protection il sort de ses pensées, se relevant de sa chaise pour me rejoindre près du

bureau et observer ce que je fais.


 « Il y a quelque chose de dissimuler sous le papier, comme une doublure… » Je lui explique.


« Oh, j’ai ce qu’il faut pour ce genre de travail délicat, attendez ! » Il part chercher une trousse d’instruments de fouilles, et reviens en me tendant un fin cutter à papier.


J’incise précisément l’endroit où les inscriptions sont effacées. Lorsque je soulève le papier, un motif apparaît. Ce que nous voyons nous laisse sans voix avec mon professeur… Cela pourrait être le plan d’une nouvelle découverte incroyable ! Et dire que j’ai participé à cela avec Mr Jones ! Nous nous regardons avec mon professeur, nous n’en revenons pas…


« Vous êtes incroyable Helena ! » Me dis le professeur Jones.


Il me prend dans ces bras, l’euphorie nous gagne tous les deux. Après quelques secondes d’étreinte, nous réalisons et nous relâchons immédiatement. Nous baissons les yeux gênés. Je suis tellement heureuse que j’en oublie ma gêne pour briser ce silence de cathédrale.


« J’en reviens pas de ce qu’on vient de faire Professeur ! »


« Moi non plus, les contacts physiques je n’ai pas l’habitude, mais là je suis beaucoup trop heureux… » M’avoue t-il, embarrassé.


« Je parlais de notre découverte ! » J’ironise, en lui souriant.


Nous rions tous les deux à cet échange. Mr Jones débarrasse le bureau pour y laisser la carte, les minutes passes et nous examinons la carte, et travaillons dessus. Le professeur m’aide à rassembler les détails du message. Les heures défilent et nous continuons de travailler. Les échanges avec le professeur sont très intéressant et je ne vois pas le temps passer. Nous nous complétons parfaitement à tenter d'élucider le mystère de cette carte.


« Je sens que nous approchons du but, mais je pense qu’il faudrait que vous rentriez. Il se fait tard et je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose sur la route… » M’annonce Mr Jones. «Nous reprendrons nos recherches plus tard, ça sera l’occasion de se revoir en dehors de mon cours » ajoute t-il.


« Oh… » Je sors, quelque peu déçue d’être renvoyer. « J’espère que je ne vous ai pas trop embêté ce soir Mr Jones, j’ai tendance à oublier que je travaille lorsque c’est aussi intéressant. Et c’est la première fois que je participe à une découverte telle que celle-ci ! » Me confie-je.


« Je pense que vous pouvez m’appelez Sébastian lorsque nous sommes ensemble maintenant. Vous êtes vraiment un bon élément Helena, et j’ai vraiment aimé travailler avec vous cette après-midi. C’est pourquoi je compte bien vous solliciter dans cette aventure ! » dit-il en me faisant un clin d’œil.


« D’accord, Sébastian » Je lui réponds, rougissante.


Il me sourit, ce qui manque de me provoquer un arrêt cardiaque. Je range mes affaires dans mon sac, et mes notes. Sébastian remet la carte dans son cadre et me propose de me raccompagner une partie du

chemin pour s’assurer que je ne croise personne. 


« Je ne voudrais pas qu’il vous arrive la même chose qu’avec ce Loan… » Conclue t-il.


J’accepte, et puis ça me rassure d’avoir quelqu’un avec moi (mon professeur préféré qui plus est). Et puis, ça nous permet de passer plus de temps ensemble. Nous discutons le long du trajet jusqu’au manoir. Il me fait signe que nous allons bientôt nous quitter au carrefour. Il m’aura pratiquement raccompagnée jusqu’au bout : c’était fort sympathique, et je ne manque pas de le remercier. J’aperçois le toit Du Manoir, lorsque mon accompagnateur me retient par le bras.


« J’imagine que nos chemins se séparent ici… » Me dit-il, sa main entourant toujours mon bras, dans une douce étreinte.


« Oui… Ce fût une très bonne journée avec vous. Passez une bonne soirée Monsieur Jo-… Sébastian ! » Je me rattrape.


Il rit à ma bourde. Puis, il pose un regard particulier sur moi. Nous nous considérons quelques instants avant qu’il ne s’approche de moi. Il regarde mes lèvres tout en continuant de s’approcher –Mais qu’est-ce qu’il se passe ?-… 






[Nouveau Chapitre de Is it or Is it not :

Voici donc le quatrième chapitre. J'espère qu'il vous a plu : veuillez m'excusez pour l'attente assez longue (J'ai pas mal de choses sur le feu en ce moment). J'hésite à faire une page Facebook pour la fanfic (ou insta) pour vous prévenir des nouveaux chapitres qui sortent.

Je sais que le style des dialogues est pas forcément accessible à tous : la plupart des fanfictions ne sont pas écrites comme ça. Mais je trouve ça plus jolie et reposant que de toujours écrire le nom du personnage et sa réplique... Bref. J'aimerai avoir des retours là dessus, donc n'hésiter pas à commenter votre opinion.

A bientôt pour un nouveau Chapitre !]

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