Miroir de l'âme
Chapitre 4 : Tama
Kurapika marchait fermement. Ce Tama le perturbait au plus haut point. Quand ils arrivèrent jusqu’à la porte, il hésita un instant à la pousser. Il repensa à ce que lui avait dit Yûsei. Personne ne se rappelait de lui. Faisait-il quelque chose sur la mémoire des gens qui le rencontraient ? Par quel procédé ? Par le nen, se doutait-il. Il poussa la porte et vu Néon adossé sur une méridienne en cuir. A côté, Tama assis sur le rebord de la méridienne entrain de noter dans son carnet. Il ne la voyait que de dos. Il entra, les hunters de même.
- Tama ?
- Oui ?
Tama se leva et se retourna dévoilant ainsi son apparence. C’était une jeune femme aux cheveux longs et noirs et aux yeux doré. Elle portait un pantalon blanc cigarette ajusté par une ceinture marron, un pull belge et une longue blouse médicale à long manche. Kurapika resta bouche-bée un instant, Tama avait l’air d’une personne ordinaire.
- Vous êtes bel et bien Tama ? Reprit-il
- Oui, puisque je vous le dit.
- Alors c’est toi Tama hein ? Dit Yûsei en s’approchant curieusement d’elle. Je me demande bien comment tu fais… pour qu’on t’oublie si facilement.
- Je ne vois pas de quoi tu parles… répondit-elle impassible.
Distrait par Yûsei, Kurapika oublia les formalités. Il s’approcha d’elle et lui demanda de présenter sa carte Hunter qu’elle montra sans problème. Alors que Kurapika s’apprêtait à lui rappeler les règles à suivre, Yûsei, entêté par Tama l’interrompit.
- Pour l’instant, on sait qui tu es, tant que tu resteras avec nous, on se rappellera. Mais quand tu partiras, tu sèmeras le brouillard dans nos têtes. Tu n’as toujours pas répondu à la question que je t’ai posée la dernière fois qu’on s’est rencontré, de quel Nen es-tu ?
- Je ne vois pas où et quand nous nous sommes déjà rencontré et je ne suis pas contraint à vous divulguer les spécificités de mon Nen, lui répondit-elle paisiblement.
Yûsei se mit à bouder. Entretemps, Senritsu observait longuement Tama au coin. Bashô quant à lui discutait avec la vieille Gome et Chokô ; Akio avec Elisa.
- Tama, je dois vous rappeler qu’il y a des règles à suivre dans cette demeure, reprit Kurapika. Premièrement, aucun hunter n’a le droit de consulter Néon sans la présence d’un des gardes principaux de Néon. Deuxièmement, vous ne devez vous servir de techniques qui pourraient s’avérer dangereuses à la vie de Néon sans l’autorisation de son père, Right. Troisièmement, vous ne pourrez quitter la demeure avant la fin du concours. Et enfin, pour finir, vous deviez renseignez au maximum les gardes de chacune de vos actions concernant Néon.
- Très-bien, je m’en rappellerai la prochaine fois.
- Une dernière chose, j’aimerais savoir à quel moment vous êtes entré dans la demeure ?
- Dès que je suis descendu de la voiture, pourquoi ?
- Rien, c’est tout ce que je voulais savoir.
Kurapika appela Elisa et lui demanda de guider les Hunter à leurs chambres respectives. Soudain, il se rappela que Tama était entrain de consulter Néon à leur arrivée.
- Ah j’oubliais, que faisiez-vous avec Néon ?
- Je commençais quelques examens mineurs.
- Et qu’aviez-vous trouvé ?
- Ah !! Je voulais justement vous en parler ! Il faudrait surveiller de près l’alimentation de Mademoiselle Néon !! Elle ne suit pas une alimentation saine pour une jeune fille de son âge ! Elle est exposée à de nombreuses carences si elle continue sur cette voie ! S’exclama-t-elle
- Heu… Très bien. Je ferrai signe aux cuisiniers… Mais…
Yûsei poussa un énorme rire. Il était au bord de s’affaler au sol. Les autres Hunter étaient époustouflés de la raison pour laquelle elle s’exclamait. Certains retenaient l’envie de rire, un peu embarrassés par le manque de gêne de Yûsei. Etant tous des Virus Hunter, leur but est de premièrement de détecter des maladies rares et incurables, s’occuper de petits problèmes était une perte de temps.
- HA HA HA !! Je n’y crois pas mes oreilles ! Tu te préoccupes de caprices d’adolescente ? On s’en fout si elle grignote entre les repas et bla bla ! On est là pour détecter la maladie de la mioche et empocher les 10millions. Je ne vois pas comment tu vas convaincre son père avec de tels résultats !
- Hé ! Surveille ton langage, ne manque pas de respect à Néon ! Reprit Bashô, irrité
- Je te rappelle que tout bon médecin sait que les problèmes mineurs finissent par engendrer les plus graves. Donc, si pour vous ce n‘est qu’un détail insignifiant, pour moi il compte. Répliqua Tama.
Cette fois-ci Tama semblait plus sérieuse. Yûsei et Tama se regardèrent dans les yeux comme des ennemis de longue date. L’air devint peu à peu pesant.
- Bref. Ce n’est pas au cuisinier de s’occuper du désordre alimentaire de Mademoiselle Néon, sa gouvernante doit juste être plus rigoureuse avec elle et l’empêcher de grignoter. Sur ce, à bientôt. Dit-elle en regardant Kurapika.
Tama sortit de la pièce, son carnet à la main. Yûsei continuait à la regarder, agacé. Pour détendre un peu l’atmosphère, Elisa proposa aux hunters de leur guider jusqu’à leur sortie et la suivirent aussitôt. Néon, quant à elle sortit peu après pour aller dans sa chambre laissant ainsi Kurapika, Bashô et Senritsu seuls. Bashô s’adossa sur un mur et soupira.
- Raaahhh ! Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir avec eux.
Kurapika s’assit sur la méridienne, l’air pensif. Senritsu s’approcha de lui.
- Kurapika… tu es inquiet au sujet de ces Hunter ? dit Senritsu.
- Oui… Déjà les supporter ne sera pas mince affaire… Mais ce qui me préoccupe c’est Tama et Right…
- Right ? Pourquoi ?
- Il est persuadé que sa fille est malade. Il va juste jeter 10 millions de Jénis par la fenêtre. Sans oublier ce qu’il pourrait dépenser si l’un des Virus Hunter lui convint qu’il peut soigner sa fille avec sa théorie. Il acceptera sans hésiter… Le désespoir de la faillite lui monte à la tête.
- Tu es persuadé que Néon n’est pas malade ? C’est possible tu sais, du jour au lendemain, elle a perdu ses capacités de voyante, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. Reprit Bashô
- Si elle a perdu ses capacités, c’est à cause de Kuroro. Il a dû lui faire quelque chose, je ne sais pas… En tout cas, elle n’est pas malade.
- Je confirme, Néon se porte très bien. Répondit Senritsu
- Au fait Senritsu, tu les as analysé comme je t’ai demandé ? Surtout Tama…
- Oui. Leurs battements de cœur m’a permis de comprendre une partie de leur personnalité. Enfin pour certains. Chokô est quelqu’un de sympathique et très lunatique. La musique de son cœur nous entraîne presque comme dans un rêve éveillée, dit-elle toute joyeuse.
- Elle a plus l’air d’une étourdie… On l’a perdu plusieurs fois dans les couloirs… Incapable de nous suivre.
- Akio a des pertes de mémoire et se déboussole très vite. Il a du mal à suivre la situation. Quand il consultera Néon, il faudra le suivre de très près de peur qu’il ne fasse une gaffe.
- Et il est dans le top 5 ? Il date de quelle année le top ? Reprit Bashô d’un air moqueur.
- Gome, j’ai encore eu un peu de mal. A part que Yûsei l’irrite, je n’ai pas découvert grand-chose. Quant à Yûsei, vous avez sûrement tous remarqué que c’est quelqu’un d’impulsif et orgueilleux.
- Il est surtout chiant, c’est lui qui va rendre leur séjour saoulant avec sa petite guéguerre contre Tama. Répondit Bashô
- En tout cas, le fait qu’il connait mieux Tama que nous va nous aider à en savoir plus sur elle. Reprit Kurapika
- Tama par contre, c’est difficile à dire mais j’ai du mal à la saisir. Elle contrôle tellement bien ses émotions. Elle est d’un calme qu’il pourrait effrayer et apaiser si elle le souhaite. Elle est vouée honorablement à sa vocation en tant que médecin et Virus Hunter en tout cas. Je ne pense pas trop qu’elle ferrait du mal à Néon… Enfin ce n’est qu’une première impression...
- Ses techniques m’intriguent tout de même, elle a quand-même réussi à trouver une faille à ton pouvoir… Reprit Kurapika, inquiet
- Je vais continuer à l’étudier, entre-temps il faudra faire parler Yûsei pour nous faciliter la tâche.
- Recherchons au maximum des informations chacun de notre côté, nous comptabiliserons plus tard. Je vais me reposer un peu…
Kurapika sortit de la salle laissant Bashô et Senritsu inquiets à son sujet. Si seulement, je savais ce que tu avais réellement, se disait Senritsu, inquiète, une simple fièvre ne peut pas être aussi persistante.