Laissez moi rêver...

Salut à tous, et merci ! C'est déjà une grande chose pour moi que vous vous soyez intéressés à ce que j'écris, alors je vous remercie déjà.

J'espère que cette fanfic vous plaira, et je compte sur votre indulgence étant donné mon jeune âge et le fait que ce soit ma première histoire !

N'hésitez pas à me faire remarquer de potentielles fautes d'orthographes, même si je ferai tout mon possible pour les éviter.

Sur ce, bonne lecture !

Alyce.

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J'ouvris soudainement les yeux en sursautant. Dans le noir, je commençai à paniquer avant de réaliser que je venais de me réveiller d'un cauchemar. Je me redressai et cherchai à tâtons l'interrupteur de ma lampe de chevet, que j'actionnai. Une douce lumière envahit ma chambre et éclaircit mes pensées embrouillées. Même si je n'avais aucun souvenir précis de mon rêve, il était encore bien présent dans mon esprit quelque peu angoissé.

Après un court instant, immobile, je m'étendis face à la lumière et fermai les yeux, la fatigue m'emportant déjà de nouveau.

Ce qui me sembla être seulement quelques minutes plus tard, l'alarme de mon téléphone sonna 6:30. Je grognai et essayai de lui envoyer un coup de poing, mais je ne réussis qu'à m'érafler le dos de la main contre le coin de ma table de chevet. Je me levai en pestant et m'empressai de me préparer en prenant garde de ne pas reveiller mes parents.

Ce jour là, alors que j'entamais ma routine quotidienne, je ne me doutais pas que ma vie allait basculer. N'était ce pas pourtant ce genre de choses que l'on sentait, en se réveillant ?

En guise de petit déjeuner, je me contentai d'un morceau de fromage et d'un verre de jus de carotte. Assise à la table de la cuisine, mastiquant le fromage, j'ouvris pour la première fois Hunter x Hunter, un manga que j'avais acheté sur internet, intriguée par les excellentes critiques. Je lus un peu en déjeunant, puis voyant l'heure sur la pendule de la cuisine, je sursautai et bondis de ma chaise. Je fourrai le manga dans mon cartable gris, mis une veste, et refermai doucement la porte d'entrée derrière moi. J'enfilai à la hâte mes habituelles baskets blanches et dévalai les escaliers de ma maison. Une fois dehors, je jetai un coup d'œil effaré à l'heure sur mon téléphone et me mis à courir en direction de l'arrêt de bus en évitant les quelques résidus de plaques de givre. En voyant le véhicule arriver derrière moi, j'accélerai de toutes mes forces mais ce satané bus me passa devant bien avant que je ne sois parvenue à l'arrêt. À bout de souffle, je me laissai tomber sur le banc en métal.

Loupé. J'avais raté mon bus. Je jetai un regard par dessus mon épaule au tableau d'affichage des horaires et constatai que le prochain passait dans quinze minutes. Je grinçai des dents et m'adossai à la vitre glacée de l'arrêt. Si avec ça j'arrivais à l'heure, je voudrais bien tâcher d'être gentille avec mes camarades de classe.

Pendant la quinzaine de minutes qui suivit, je ne cessai de me lever, tourner un peu en rond, me rasseoir, regarder l'heure, me relever... Je commençai à me mordiller le bout des doigts. Je ne savais pas pourquoi j'étais aussi fébrile, ce ne serait pourtant pas la première fois que j'arriverais en retard.

Je sentais enfin que quelque chose clochait.

Finalement, le bus arriva. J'agitai la main en le voyant approcher. Pas question que je le laisse s'échapper, celui là. Je décochai un sourire nerveux au conducteur et me laissai tomber sur le premier siège. Après une longue minute à me mordiller les doigts, je décidai de ressortir Hunter x Hunter. Je bouquinai rapidement et atteins la moitié du chapitre 6. Je n'étais pas sûre de prolonger ma lecture. Contrairement à ce que j'avais lu sur internet, l'histoire et les personnages me semblaient enfantins et banals.

Le bus s'immobilisa devant mon arrêt et je sautai sur le sol humide. Après un dernier regard à l'heure, je repartis au pas de course, mes pieds battant les flaques d'eau boueuses et éclaboussant mon jean. Les cours commençaient dans deux minutes à peine ! Je jetai un rapide coup d'oeil sur la route puis m'engageai sur le passage piéton glissant. Sur la deuxième partie de la route, je fis plus attention au givre au sol qu'aux voitures. Mais ça, je ne m'en rendis compte uniquement quand j'entendis le klaxon. Je me figeai quand je vis le véhicule rouge à seulement deux ou trois mètres de moi. J'ouvris la bouche pour crier mais ne sortis qu'un son étranglé. Mes pieds étaient fixés au sol. Pourquoi dans ces moments là, le corps refuse d'avancer alors que l'esprit lui hurle le contraire ?

Elle s'avança, toujours plus près...

La voiture essaya de se déporter sur le côté, mais la route glissante l'empêcha de manœuvrer correctement.

Toujours plus près...

Ma dernière pensée avant l'impact fut brève et complètement hors de propos - mais je lui dois tellement !

Finalement, je ne lirai pas la fin de Hunter x Hunter...

Puis tout ne fut que douleur et obscurité.