Once upon a Game

Chapitre 5 : La vérité

1762 mots, Catégorie: K

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:04

C'est l'heure du repas. Mais le petit entretien que j'ai eu avec Finnick m'a coupé tout envi de quoi que ce soit, même de manger... Je vais alors directement dans ma chambre. Enfin c'est ce que je fais croire à tout le monde car en fait j'en profite pour me promener dans nos quartiers. Alors que je marche le long des couloirs, je vois une porte ouverte. "Interdiction d'entrée" est marqué en haut du mur. Vraiment tout est pour me tenter là... Je n'attend pas plus, je rentre sur la pointe des pieds. Ça donne sur un petit escalier qui mène à une autre porte. Il me semble alors entendre une conversation. J'approche mon oreille un peu plus près. Je crois reconnaître la voix d'une personne que nous avons rencontré ces derniers jours, le haut juge des jeux, Plutarch quelque chose il me semble. 

-Je crois fermement que nous allons regretter d'avoir utiliser les gènes de l'autre, dit la voix inconnue. Le président est furieux à cause de ce qui s'est passé !

- Je sais, je sais, le rassure Plutarch. Mais maintenant on ne peut pas revenir en arrière ! Peut-être faut-il jouer sur cette image tout en accentuant le côté adolescente immature ça devrait la rendre beaucoup moins crédible aux yeux des populations.

- Vous avez intérêt à ne pas vous tromper. Ces jeux étaient censés l'effacer des esprits en la remplaçant par un double plus soumis...

Je rêve ou il parlent vraiment de moi ? Dans tout les cas je n'ai presque rien compris... "L'autre" doit sûrement être cette mystérieuse fille dont personne n'ose parler. L'incident doit être à priori le mien car ils évoquent ensuite les thermes "adolescente" puis "immature", et si je ne me trompe pas pour eux une fille qui plante le pied d'un garçon avec une flèche est juste immature, tiens donc... Mais la suite m'interpelle : "en la remplaçant par un double plus soumis". Si on va dans la logique des choses, "la" doit être "l'autre" et le double plus soumis serait... Moi.  Je suis perdue dans tout ça. Soudain je n'ai plus le temps de réfléchir car la poignet tourne. "Vite, vite trouve quelque chose" je me dit tout en regardant tout autour de moi. Je vois alors une échelle le long du mur, je monte tout en faisant le moins de bruit possible. Je suis tout en haut quand ils sortent. Je retiens mon souffle. Ils descendent l'escalier et sortent par la porte où je suis rentrée. Ils ne m'ont pas vues : je suis sauvées ! J'attends un peu, redescends, me dirige vers la porte : elle est fermée, il faut un pass.M****Je m'accroupis quand soudain j'entends la porte s'ouvrir. Je me relève d'un seul coup et me trouve face à face avec la personne qui vient d'entrer : Finnick. Je le regarde les yeux affolés.

- Je viens de voir sortir Plutarch et un des conseillers proches du président. Et comme tu avais vraisemblablement disparue j'ai pensé que tu étais là... Alors dis moi, qu'est-ce que tu as entendu ?

- Beaucoup de chose à vrai dire... je réponds car dans tout les cas je suis trop enfoncée pour mentir.

- Bon viens, je vais t'expliquer. 

Finnick me fait asseoir. Il reste debout et marche d'un bout à l'autre de la pièce. Il n'a plus du tout son air sûr de lui habituel. Ça le rend aussi beaucoup plus jeune.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Assis toi, lui dis-je car je ne peux plus attendre pour connaître la vérité.

Il s'assoie alors et me prend les mains.

- Peut importe ce que je dis, promet moi de te contenir, d'accord ?

Je hoche la tête en acceptant.

- Ok, bien. Pour commencer, la fille dont on ne parle jamais s'appelle Katniss Everdeen. Comme je te l'ai dit, elle a gagné avec Peeta les Hunger Games de l'année dernière. Mais elle était beaucoup trop provocante envers le Capitol, même malgré elle... Il y a environ deux mois, on l'a retrouvé morte chez elle, personne ne sait exactement ce qui s'est passé. La population s'est alors posé des questions, les esprits s'échauffaient. Alors pour calmer le tout, le Capitol a mis en place une édition spéciale des Jeux, en ne choisissant pas des jeunes dans les districts, mais en les créant...

- Les créant ? demandé-je abasourdie.

- Oui... Vous avez tous été conçus en laboratoire à partir de figures populaires du passé... Sauf toi. Tu es le mélange des gènes de Peeta et Katniss. Tu étais censée ressembler beaucoup à Katniss, tout en ayant le caractère beaucoup plus souple de Peeta comme ça, tu aurais remplacé Katniss dans les esprits en la faisant pour ainsi dire revivre mais contrairement à elle,  tu aurais calmé les foules. Mais après tes derniers agissements, il semblerait que ce soit le contraire... Voilà tu sais tout maintenant. Quand à ce que tu vois en rêve, c'est les souvenirs de tout ce que se reprochait Katniss.Je reste bouche bée. Je ne sais pas quoi dire. Je viens d'apprendre que tout ce que je crois est erroné. Je ne suis que le produit d'un laboratoire qui est administré comme placebo. Finnick semble très contrarié. Il a même une larme à l’œil. Ça le rend encore plus beau, sans son masque d'assurance. Alors pour éviter de perdre tous mes moyens, je me concentre sur son visage. Il a des yeux d'une beauté, et sa bouche... Je lui serre fort les mains, je crois que je ne suis pas loin d'exploser, entre colère et tristesse. Puis pour éviter ce carnage, je fais ce qui me passe dans l'esprit. J'embrasse Finnick.

Ce baiser est si magnifique, mon cœur commence à s'enthousiasmer tandis que mes lèvres profitent de la douceur des siennes. J'aimerais resté là avec sa chaleur corporelle pour me réconforter quand je me rend compte que je n'ai eu aucune "permission", je me retire de ce baiser si délicieusement parfait, il me regarde, étonné.

- Je suis désolée, je... je ne voulais pas!

- Ah bon tu ne voulais pas, je ne suis pas à ton goût, dit-il en souriant.

- Si, enfin ce que je veux dire c'est que c'était la seule chose qui pouvait me calmer.

    - Ce n'est pas grave, je suis ravi que mon regard si séduisant t'ai aidé.

    Je me mets a rire de plus belle quand il me rejoint.

    - Alors, est-ce que cela vous a convenu, madame ? me demande-t-il en mimant une courbette.

    - Euh tu parles du baiser là, si c'est ça alors non, je m'attendais à beaucoup mieux de ta part... dis-je en souriant

    - Ah oui et bien dans ce cas, je te montrerais le plus beau baiser que tu n'ai jamais vu mais quand tu auras dormi et quand tu te seras remise de tes émotions...

    - Euh tu n'es pas mon père, tu le sais, dans ce cas ce serait un peu glauque...

    -Surtout que logiquement tu n'as pas de père... après la prononciation de ces mots il se reprend tout de suite. Non je ne voulais pas te dire ça...

    - Ça n'est pas grave et puis tu as raison...

    Je me mets à bailler. Il me prend alors dans les bras.

    - Allez au lit, me dit-il.

    Je me laisse porter, bercée par les battements de son cœur, je sens la douceur de mes draps venir se poser contre ma peau. Je ferme les yeux puis j'entends une porte se fermer.

    Je suis là, dans un coin de la salle d'entraînement à regarder les autres faire de leur mieux pour être forts. Là, je pense seulement à son sourire, ses yeux, les battements de son cœur, son rire mais une voix familière vient m'interrompre dans mes pensées interdites,c'est Elsa

    - Arrête avec tes blagues à deux balles, Jack ! s'exclame-t-elle en riant.

    - Bon sérieux, Elsa, à moi de te poser une question, moi je sais pourquoi je ne traîne pas avec Anna et Raiponce etc... mais toi pourquoi ne veux tu pas rester avec elles, vous êtes faites pour vous entendre toi et... Anna ! lance Jack en lui donnant un petit coup d'épaule.

    Sa réponse m'intéresse.

      - Bah, c'est simple justement, je m'entendrais super bien avec elle et ses amis et je ne veux pas pleurer quand je la verrais morte ,je préfère rester avec ceux pour lesquels je risque absolument pas de ressentir quelque chose.

      - Euh même pour moi ?

      -Non, tu es l'exception Jack !

      - Ah, heureusement ! répond-il.

      Je la comprends enfin, j'aimerais être comme elle mais j'ai déjà placé toutes ces personnes dans mon cœur.

       

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