Imprévisibles changements

Chapitre 3 : Cours de potion

2661 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/06/2017 22:08

Il était déjà sept heures du matin que j'étais prête. J'avais mit mon nouvel uniforme que je trouve au final plutôt beau à porter. J'avais peur de ne pas m'habituer au blason de Serpentard. Mais je le trouvais bizarrement très classe. 


Prête à entamer cette première journée en tant que serpentarde, je pars à la grande salle pour prendre mon petit déjeuné. Après cette longue nuit de réflexion, j'avais décidé de ne plus faire attention aux remarques des gens et suivre mon année comme je l'entendais. C'était le seul moyen que j'avais pour cacher mes pouvoirs naissants. 


J'enfile avec précaution mes gants et rentre avec confiance dans la salle. Je m'installe à ma nouvelle table. Mes cousines n'étnt toujours pas là, je m'installe là où je peux leur garder une place. Tout naturellement, je m'assois à côté de Blaise, qui lui se lève pour s'éloigner de moi. Je ne réagis pas, pour ne pas lui montrer mon incompréhension. A chaque fois qu'un serpentard venait prendre son petit déjeuné à table, il s'asseyait loin de moi. Je soupire en regardant mon jus de citrouille et essaye de penser à autre chose. Une fois ça fini, je pars en cours de métamorphose. Je ne voulais plus rester ici en restant ignorée de tous. 


Une fois devant ma classe, je me précipite au premier rang. Partageant mon cours avec les gryffondor, personne de mon ancienne maison ne voulait m'approcher. Pour eux, je les avais trahit. Aucun serpentard -d'ailleurs- ne voulait me fréquenter également. Je sentais mes mains se refroidir de plus en plus. Je place rapidement mes mains sous mes cuisses afin de les réchauffer. Mais n'y fait. Mon pouvoir est contrôlé par mes émotions. 


-Bah alors Granger, toute seule? Le balafré et weasmoche t'ont lâché? Me crache-t-il en passant à côté de moi. En même temps qui voudrait de toi? Ricane-t-il de sa voix lasse en me bousculant légèrement.


Alors qu'il me bouscule, je protège mes mains en tenant fermement mes gants. Je lui lance un regard qui au lieu d'être glaçant, se veut attristé. Sentant que j'étais sur le point de craqué et de geler toute la pièce, je m'excuse auprès du professeur McGonagall en prétextant que je devais aller aux toilettes. 


Une fois seule, j'enlève mes gants. Et sans que je contrôle, je gèle les toilettes entiers. Même l'eau ne formait qu'un glaçon compact. Apeurée par ce que je venais de faire, je repars en courant vers la salle de cours de notre nouvelle directrice. Je remet mes gants rapidement et m'arrange les cheveux qui s'étaient emmêlés dans ma course. Je toque après m'être calmée et rentre dans la salle pour me remettre à ma place. Avec surprise, je trouve Daphné sur la chaise à mes côtés. J'avais de la chance de l'avoir. Je pense que sans elle, je n'aurai pas pu tenir. 


Le cour se déroule calmement. Avec ma cousine à côté de moi, je me sens beaucoup mieux. Par conséquent, je suis beaucoup plus concentrée dans le sort de la leçon d'aujourd'hui. 


-Ça va mieux? Me demande Daphné en chuchotant. 


-Je fais avec. Lui répondis-je, en haussant les épaules. 


Je balaye la pièce du regard jusqu'à m'arrêter sur mon meilleur ami qui est à côté de Ron. Je lui souris en espérant qu'il me le rende. Je voulais me prouver à moi-même qu'entre nous, rien n'avait changé. Il me répond d'un sourire gêné et se replonge aussitôt dans la transformation son stylo en ballet. Je soupire en voyant que tout avait changé entre nous. 


*


Le repas enfin mit sur les tables, nous nous mettons à manger. J'étais assise à table entourée d'Astoria et de Daphné. Le reste des serpentards étaient assis loin de nous. Je ne supportais déjà plus cette situation alors qu'on était simplement le premier jour de cours. 


-J'en ai marre. Je ne serai jamais acceptée. Me plaignis-je de la situation. 


-Mais Hermione, ce n'est que ton premier jour. Optimise Astoria. C'est un peu normal. Tu sais, hier tout le monde pensait que tu étais une gryffondor, t'appelant Granger et née moldue. C'est tout nouveau pour eux, comme ça l'était pour nous deux au début. 


-Je soupçonne Malfoy d'être derrière tout ça. On me fuit comme la peste. Dis-je, un temps soit peu énervée. 


-Certes, il est encore secoué par cette nouvelle. Mais mon futur fiancé n'est pas derrière tout ça. Me répond Astoria, défendant cette fouine. 


-Ton...Ton quoi? M'étouffai-je en apprenant cette nouvelle. 


Elle allait pour m'expliquer lorsque notre directrice se met à attirer notre attention. La salle entière se tue pour pouvoir l'écouter attentivement. La sévérité sur son visage ne prévoyait rien de bon. 


-Tôt ce matin, nous avons retrouvé les toilettes du troisième étage complètement gelés. Cette magie pas encore identifiée n'a relevé aucune magie noire. Toute fois, nous vous sommes de faire attention autour de vous. Nous prévient-elle. 


Nerveusement, je joue avec mes gants. Tous se regardèrent se demander qui était derrière tout ça. Je fais comme si rien n'était et me replonge dans mon repas. Je ne voulais pas attirer l'attention sur moi en faisait quoi que ce soit. Il fallait que je garde tout cela secret. Et ça risque d'être difficile au vu de ce qu'il s'est passé ce matin. 


Devant les cachots, nous attendons le professeur Sulghorn qui tarde à venir. Comme ce matin, j'étais seule avec Daphné devant la porte de la salle de cours. Le reste des élèves que ce soit de Serpentard ou de Gryffondor confondus, me regardaient étrangement, comme si j'étais un sombral en plein milieu de l'école. N'étant toujours pas calmée de ce matin, je sens que je perd encore le contrôle. 


-Il fait froid! S'exclame Ron. 


-Oh, mais il neige! S'exclame Drago en mettant ses mains vers le ciel pour pouvoir toucher les flocons que je faisais sans faire exprès tomber. 


Paniquée de voir ce qu'il se passait, j'essayais de me calmer. Les efforts que j'avais fait ce matin n'avait servi à rien. Je ne pouvais toujours pas le contrôler. Si seulement je savais d'où cela pouvait bien sortir. Mais aucun livre que j'avais concerté chez mes parents n'en parlait. 


Les autres se demandaient bien d'où cela pouvait venir. J'entendais même Malfoy paniquait en disant que nous allions finir geler tout comme les toilettes, ce matin. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurai gelé lui. Mais je fis rien. Il fallait que je me contrôle, que je contrôle mes émotions. 


Etant arrivée une semaine après la rentrée, j'attend aux côtés de notre professeur de potion afin d'être placée. Je regarde tour à tour les gens présents. Voyant Malfoy seul, je prie pour ne pas me retrouver avec lui. 


-Monsieur Zabini? 


-Oui, professeur? Lui répondit-il. 


-Veuillez vous mettre avec monsieur Malfoy. Ordonne-t-il à Blaise. Quant à vous, miss Granger...


-Miss Greengrass, monsieur. Rectifiai-je. 


-Mettez-vous à côté de miss Parkinson. 


Je soupire discrètement en partant m'asseoir à côté du pékinois de Serpentard. Tout le monde nous scruter du coin de l'oeil, attendant que Parkinson réagisse. Ne voulant pas montrer mon malaise de me retrouver avec elle, je soutiens son regard. Étrangement, elle me fuit du regard et baisse la tête pour regarder son livre de potion, ce qui fait jaser les commères de la classe. Tous se demandait pourquoi elle n'avait pas réagit. D'ailleurs, Malfoy lui fit les gros yeux. Mais rien à faire, elle restait de marbre face à moi. J'en étais la première étonnée. 


-Eh bien, mesdemoiselles et messieurs, il s'agit là d'une très étrange petite potion qu'on appelle Felix Felicis. Dit-il en brandissant une minuscule fiole. Je suis sûr que vous connaissez les effets de Felix Felicis, Miss Greengrass?


-C'est de la chance liquide. Il suffit d'en boire pour avoir une chance extraordinaire. Lui répondis-je, fièrement.


-Parfaitement exact, dix points de plus pour Serpentard. S'exclame-t-il.


Ron me lança un regard furieux en voyant que je faisais gagner des points à ma maison. Cela ne m'enchantai pas plus que lui. Mais maintenant j'étais dans cette maison et je ne pouvais pas rester les bras ballant sans faire bonne impression au professeur. 


-Oui, c'est une drôle de petite potion, Felix Felicis. Continue-t-il. Horriblement difficile à préparer et désastreuse quand elle est mal faite. Mais si on la mélange correctement, ce qui est le cas de celle-ci, on s'aperçoit que tout ce qu'on entreprend est couronné de succès. En tout cas jusqu'à ce que ses effets se dissipent. Nous informe-t-il. Pour ce cours, je vous met au défi de la réaliser parfaitement. Vous disposez de deux heures. Allez, au travail! 


Plus le temps passait, plus Parkinson avait du mal à couper les ingrédients. Je voyais qu'elle n'étais pas sûre d'elle. Et cela se ressentait sur notre potion qui au lieu de devenir translucide, devenait verdâtre. Je voyais au tour de moi que peu de monde y arriver. Seul Harry et Malfoy avait la capacité de la préparer. 


Je soupire en la voyant faire et me lance dans une chose que même moi j'ai du mal à réaliser. 


-Tu veux que je t'aide? On peut la faire ensemble au lieu de le faire chacune de notre côté. Ça peut être mieux pour toi, si tu veux. Tentai-je de proposer à Parkinson. 


Comme je m'y attendais, elle me regarde quelques secondes pour prendre en considération ce que je venais de dire et se replonge dans ses ingrédients sans me porter une quelconque attention. Je laisse tomber son cas et décide d'aller plus vite afin de partir plus vite de ce cours qui commençait à m'énerver. 


Une fois la potion finie par mes soins et non ceux de Parkinson, je suis autorisée à partir de cours. J'avais -je ne sais comment- réussis à rattraper les erreurs de ma binôme. 

Comme j'avais le temps avant le repas de ce soir, je me dirige vers la bibliothèque afin de continuer mes recherches sur ces pouvoirs. Les couloirs presque vide, je ne met pas beaucoup de temps à y arriver. Comme tous étaient en cours ou à l'entraînement de Quidditch, j'avais profité que personne soit à bibliothèque pour pouvoir enlever mes gants. Seule, je ne risquais rien de faire. Je n'avais pas peur et je risquais de ne rien pouvoir faire. 


Dans les allées remplies de livres, je parsème les livres sans pour autant trouver quoi que ce soit. Commençant à m'énerver de ne rien trouver, je sens mes mains refroidir. Je met vite mes gants afin de ne pas faire la même chose que ce matin avec les toilettes. Je pioche quelques livres intéressants après quelques minutes de recherches et me pose sur une des nombreuses tables. Je bouquine un livre sur les dons. Mais rien ne fait référence à ce que je peux avoir. Alors que j'étais sur le point de me relever, Parkinson surgit des livres de cours dans les bras. 


-Euhm... Ta proposition de m'aider en potion tient toujours? Me demande-t-elle, mal-à-l'aise. 


-Je... Oui. Oui. Lui dis-je, prise de court. 


-Merci, Grang... Euh Grenngrass. Me dit-elle en me souriant. 


D'un regard, nous partons de la bibliothèque pour rejoindre notre salle commune avant le repas. Nous ne nous parlions pas durant le trajet jusqu'au cachot. Mais rien que de savoir que l'une que l'autre nous avions enterré la hache de guerre, nous avions un sourire plutôt satisfait aux lèvres. Avançant telle des femmes intrépides, tout le monde se retourner sur notre chemin, se demandant ce que nous faisions ensembles. Cela me faisait doucement rire. Je n'avais que faire de leur réaction. Le fait que Parkinson se soit en quelque sorte abaissée devant moi pour me demander de l'aide. Je trouvais cet acte très humble de sa part. Et en faisant cela, elle me donnait l'occasion de pouvoir lier de l'amitié en à en croire son attitude. 


Une fois dans la grande salle, nous traversons, Parkinson, Astoria, Daphné et moi, le long des tables pour rejoindre la notre sous le regard étonné de mes amis - si je puis dire- de Gryffondor. A table, nous savourons le repas. Nous étions encore assise loin des autres serpentards qui continuaient à m'éviter comme la peste. 


-Tu ne préfères pas manger avec les autres? Demandai-je à Pansy. 


-Je les vois souvent. Puis j'ai envi de manger avec vous. M'avoue-t-elle. 


-En espérant que Malfoy ne t'en veuille pas. Tu comprends, je t'ai prit à lui. Dis-je sarcastiquement. 


-Il ne faut pas lui en vouloir. Déclare-t-elle. 


-A bon? Depuis mes onze ans, il m'insulte me faisant me sentir comme une moins que rien. Et aujourd'hui, alors qu'à ses yeux je suis à son "niveau" -comme il aime bien dire ça-, il continue de me mener la vie dure. Lui dis-je, en soupirant tout en lançant un regard désespéré vers mon ennemi de toujours. 


-Tu sais, je le connais moi. Et il a un bon fond. Tu comprendras sûrement un jour. Il lui faut du temps. Me confit-elle. 


-Mais oui! S'exclame Astoria. Drago est comme ça. Quand nous avons su pour nos fiançailles. Je n'étais qu'en première année et lui en troisième année. Il n'a pas supporté que nos familles nous aient promis à chacun. Mais au fil du temps, il a accepté et nous avons commencé une certaine relation charnelle entre nous. Me confie-t-elle, sans gêne. 


-Tu... Je ne veux même pas savoir! M'exclamai-je ecoeurée par les visions que j'avais après qu'elle m'ait dit tout ça. Et d'ailleurs, je ne comprend pas ces fiançailles. Vous êtes si... Différents. Déclarai-je. 


-Et en quoi? S'étonne-t-elle. 


-Et bien même si Malfoy est détestable, il prend soin de lui, ne montre aucunement ses émotions. Il veut excellé dans toutes les matières. Et puis...


-Ça veut dire que moi, je suis loin d'être tout ça? S'exclame-t-elle, vexée. Je pensais que tu aurais pu être heureuse pour moi. Fit-elle avant de quitter la grande salle.

 

Énervée contre moi-même, je fais de même, et pars de la grande salle en serrant les points. Même quand Malfoy était loin, il trouvait le moyen de me pourrir la vie. Avec toutes mes sautes d'humeur, mes pouvoirs voulaient exploser. Mais je ne pouvais pas me permettre de craquer au milieu de tous. Grâce à un sort que m'avait apprit mes parents, j'ai pu sans soucis atteindre le lac noir qui était désert. J'enlève mes gants et laisse sortir une immense lumière qui gèle le lac entier. Sans que je m'en rend compte, le sol à mes pieds se gèle également petit à petit autour de moi. Apeurée par ce que je suis capable de faire, je tombe sur le sol touchant le gel qui étrangement ne me fait pas froid aux mains. 



Ces pouvoirs. Cette force. J'étais devenue un monstre... 


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