Magie chez lez Avengers
« 09 mars 2011 »
Harry se trouvait dans la bibliothèque lorsque l’évènement survint.
Il en avait enfin fini avec son exposition de trois semaines et se relaxait maintenant, bercé par le doux murmure des discussions des portraits.
Faire le portrait de Rogue n’avait pas été une mauvaise idée. Les premiers temps avaient été difficiles mais Harry et le portrait avait fini par développer une certaine entente. Bien que l’ambiance ne soit pas rose tous les jours.
Parfois, Harry se demandait si sa relation avait pu se développer de la même manière avec l’homme de chair et de sang si l’occasion s’était présentée. Il aimait penser que oui.
Severus Rogue était de bon conseil et s’avait réconforté son prochain lorsqu’il s’en donnait la peine. La vie semblait bien moins solitaire depuis que le portrait du maitre des potions avait trouvé sa place sur le mur. L’homme savait très bien quoi dire pour changer les idées d’Harry lorsqu’il devenait morose. Le portrait faisait, parfois, exprès de déclencher une dispute pour sortir Harry de ses pensées dépressive.
Dans ces cas là, Severus (Harry et l’ex-mangemort s’appelait par leur prénom lorsqu’ils n’étaient pas en pleine dispute) reprochait à l’ancien griffondor d’être trop solitaire, de ne chercher à se faire d’ami et à fonder une famille. Ce à quoi, Harry répondait que le potionniste était mal placé pour lui dire de telles choses car il était l’illustration parfaite de la solitude.
Cependant, ces disputes se terminaient toujours de la même manière. Severus ayant le dernier mot et Harry claquant la porte derrière lui. La dernière chose qu’Harry entendait généralement était la voix lasse de sa mère rapprochant à son ami d’enfance ses paroles. Cependant, Harry et le portrait de Severus savaient que c’était l’une des seules choses l’empêchait de sombrer tout à fait.
C’était l’une des raisons pour lesquelles Harry passait autant de tant dans la bibliothèque. L’autre raison étant, tout simplement, que c’était la pièce dans laquelle il se sentait le plus à l’aise.
Harry avait fait en sort que la pièce soit chaleureuse lorsqu’il l’avait aménagé. La pièce était la plus grande de la maison et restait aérée même après toutes ces années d’occupations. Les murs étaient d’un beige épuré.
Tout un pan était maintenant couvert par une fresque, élaborée par Harry lui-même, qui représentait les rives du lac de Poudlard avec, en arrière blanc, le château. Harry avait peint une scène crépusculaire parce qu’il avait toujours trouvé le château magnifique à cette heure de la journée. Bien sûr, cette fresque était aussi particulière que le reste des tableaux de la bibliothèque. Harry avait fait en sort que les portraits de ses proches puissent se déplacer dans cette représentation du parc. Ce que ces derniers ne se privaient pas de faire lorsqu’ils ne se rendaient pas mutuellement visite.
Harry avait tourné le sofa bordeaux face à la fresque pour pouvoir profiter de cette vue. La vue de Poudlard l’apaisait toujours. C’était un peu douloureux, bien sûr mais les bienfaits étaient plus importants que tous les sentiments négatifs qu’Harry pouvait éprouvaient. Sur sa droite, se trouvait, dès lors, les portraits de ses proches. Et, enfin, le mur sur sa gauche était devancé par une bibliothèque qui faisait toute la longueur et toute la hauteur de la pièce.
Rien ne venait jamais troubler la paix de cette pièce.
Enfin, sauf lorsqu’une dispute s’enclenchait entre Severus et Harry.
Le jour de l’évènement était un jour sans dispute. Après son exposition, Harry était trop épuisé pour se lancer dans une dispute ou même pour penser. Il était donc certainement dans le meilleur état pour être à l’écoute, même sans le vouloir, de son environnement. Harry se reposait donc dans son fauteuil préféré, les yeux fermés, lorsqu’il perçut une sorte d’impulsion dans l’air.
Harry se redressa, vivement, dans son fauteuil et garda les yeux fermés pour ne pas se laisser distraire. L’impulsion recommença et Harry haleta lorsqu’il reconnut, cette fois, cette impulsion comme étant de la magie.
Il s’attira, ainsi, l’attention de tous les portraits.
Cependant, Harry n’en tint pas compte. Harry sentit sa gorge se nouer. C’était bien de la magie. Elle était lointaine. Certainement pas en ville… Pas plus que dans cet état… Mais elle était sur le continent. Dans ce monde.
Harry n’aurait jamais pu imaginer qu’il puisse ressentir de la magie de nouveau.
Il laissa un sourire fleurir sur son visage devant la puissance que l’objet ou la personne dégageait. Cette magie était différente de celle qu’il avait toujours connu mais cela restait de la magie.
C’était tout ce qui importait pour Harry.
A partir de là, une seule chose compta pour Harry. Il devait trouver l’origine de cette magie.
Le peintre rouvrit, vivement, les yeux et fila hors de la maison pour s’éloigner da la maison de quelques pâtés de maisons. Il ne voulait pas prendre le risque que quelqu’un (n’importe qui) repère où il vivait. Et surtout pas ce qui émettait soudainement cette magie. Il ne savait rien de cette personne ou de cette chose, après tout. Elle pourrait se révéler hostile.
Une dizaine de minutes après avoir quitter la maison, Harry estima s’être assez éloigné de son lieu d’habitation et transplana, aussi sec, sans avertissement depuis une ruelle.
Il s’était concentré uniquement sur la magie qu’il ressentait. Il y a relativement peu de temps, il s’était rendu compte qu’il n’avait plus besoin de connaitre personnellement un lieu pour y transplaner. Il pouvait transplaner en se fiant à des sensations ou simplement grâce à une image du lieu.
C’est donc ce qu’il fit pour retrouver la source de cette étrange magie.
Harry arriva dans ce qui semblait être une petite ville désertique. Il se décala un peu pour s’abriter dans une petite ruelle. Harry fronça un peu les sourcils lorsqu’il vit les dégâts dans la rue principale devant lui. Il était clair qu’une grande bataille avait eu lieu ici. Le déploiement de puissance magique qu’Harry avait perçu était certainement lié à ce qu’il voyait maintenant.
Cependant, très vite, l’attention d’Harry dévia vers l’homme fortement charpenté qui se tenait au milieu de la rue. C’était donc un grand aux cheveux blonds mi long. Il avait une barbe de quelques jours, coupé au ras des joues. Harry cilla en voyant la tenue inhabituelle que portait l’homme qui, à n’en pas douté n’était pas natif de ce monde. Tout comme Harry. C’était une tenue guerrière, agrémenté d’une cape rouge. Il portait une espèce de marteau qui semblait bien lourd. En fait, cette tenue ressemblait à celle des légionnaires romains moldus, voir même des vilkings… En tous les cas, pour les moldus, cette tenue devait être aussi inhabituelle et étrange que les robes de sorciers. Mais, ce qui troubla et ravi Harry fut le fait que c’était cet homme était un être magique et utilisait la magie. Une magie bien différente que celle qu’Harry utilisait. Mais l’important, c’était que, pour la première fois depuis des années, il était confronté à un autre magique que lui.
Harry s’apprêtait à sortir de sa cachette pour se présenter à cet homme, ne voulant pas rester seul plus longtemps, lorsque des moldus en costume arrivèrent sur les lieux. Harry se figea net. Ces hommes ne lui disaient rien qui vaille. Son intuition, qui lui avait rarement fait défaut, lui disait de se tenir loin de ces personnes… Même si cela signifiait qu’il devait abandonner l’idée de rencontrer cet homme plus semblable à lui que le reste de ce monde. Harry resta donc à sa place et regarda, discrètement, la courte discussion que l’homme à la cape rouge avoir une courte discussion avec ces hommes avant de littéralement s’envoler à l’aide de son étrange outil. Apparemment, ce marteau avait la même utilité que la baguette pour Harry.
Harry poussa un soupir lorsque l’homme eut disparu de sa vue. Il était évident que l’homme ne reviendrait pas ici. Donc, il n’avait plus rien à faire ici. Harry ne resta pas plus longtemps ici et transplana, sans plus attendre, à un kilomètre de sa maison. De ce point, il prendrait le bus qui le ramènerait chez lui. Il avait rarement transplané mais, chaque fois qu’il l’avait fait, il avait pris ces précautions. Il ne savait pas pourquoi. L’instinct encore, sans doute. Ou alors, il était devenu un peu paranoïaque à cause de Voldemort et de cette stupide guerre. Quoi qu’il en soit, il veillait, avec cette précaution, à éviter qu’on le piste, d’une quelconque façon, jusque chez lui. Il ne tenait pas à servir de cobaye au peuple de ce monde lorsque l’on découvrirait ses particularités. Si cela devait arriver, Harry ne pourrait compter que sur lui. Il n’aurait pas d’aide de ses compères puisque, dans ce monde, il était le seul sorcier.
L’agent Coulson se tut après avoir fait son rapport sur les évènements de Puente Antiguo au nouveau Mexique. Ce qui c’était passé dans cette petite ville, cet être d’un autre monde les avait tous bouleversés. Ce que ces êtres d’un autre monde était capable de faire était terrifiant. Lorsqu’à la fin de son rapport, comme à chaque fois, Coulson avait donné son avis sur la situation, le directeur Fury s’était détourné pour regarder, par delà la vitre, les hommes et femmes sous son commandement qui travaillaient sans relâchement. Seule la tension de ses épaules montrait que le noir était inquiet.
« Monsieur ? »
« Cet être utilisait une énergie qu’un groupe de nazis a utilisé durant la guerre. La source de cette technologie a été perdue… Nous avions déjà une idée du danger de cette technologie mais à présent que nous savons qu’il y a des êtres qui peuvent les manier sans problème, nous devons agir. »
Fury se retourna vers Coulson, l’un de ses meilleurs agents… l’un des plus dignes de confiances aussi.
« Nous avons un autre problème. La source que nous détectons par intermittence depuis douze ans s’est déplacée à Puente Antiguo. A l’instant même où ce Thor a remis la main sur son arme. Nous avons pu comparer leur signature énergétique. Elles sont extrêmement semblables. Tout comme elles sont liées au Tesserac. »
« C’est inquiétant. »
« Extrêmement… D’autant plus que la source de 1999 ne semble pas venir du monde de ce Thor ou d’un monde semblable. Il ne semble pas être venu par le même… moyen de transport. En fait, son arrivée, le pourquoi et le comment, est encore un grand mystère. »
L’agent Coulson resta silencieux. Tout cela était vrai. C’était d’autant plus inquiétant maintenant que le conseil avait mis le projet avenger aux oubliettes. Cependant, il savait aussi que le directeur Fury y croyait encore. L’homme savait que les personnes sélectionnées pour cette équipe étaient leur unique chance face aux menaces telles que cet être d’un autre monde qui avait atterris sur terre. C’était certain, pour Fury, le projet avenger n’était pas totalement aux oubliettes. Coulson était certain qu’à la prochaine menace, Fury, au détriment des ordres qu’il avait reçu, ressortirait le dossier et contacterait les personnes listées pour les mettre au travail. Tout ce qu’il espérait, c’était qu’il ferait parti de fabuleux projet.