Magie chez lez Avengers
« 15 mai 2008 »
Cela faisait dix ans qu’Harry était de cet autre monde. Il avait perdu depuis longtemps l’espoir de retourner dans le sien. Il s’était donc rapidement construit, tranquillement et discrètement, une nouvelle vie dans ce monde. Dans ce monde moldu. Grâce à la magie, il s’était créé une identité dans ce monde entièrement moldu. Sans guère de problèmes, à vrai dire. Il n’avait eu aucun mal à se créer une véritable existence dans ce monde sans magie. Cet aspect sans magie de cette autre dimension l’avait énormément démoralisé… le fait d’être le seul être au monde à avoir de tel pouvoir n’avait fait qu’accentuer son mal être. Alors, après avoir posé les bases d’une vie confortable, il avait décidé de cesser d’utiliser consciemment la magie. Et, il s’y était tenu. Cela avait été plus simple qu’il ne l’avait pensé. En dehors de quelques manipulations minimes, inconscientes, il n’utilisait plus la magie. Il avait résisté au désir de sortir sa baguette magique de son coffre fort et de s’en servir.
A vrai dire, s’il n’était pas devenu si puissant grâce à sa fusion avec Fumseck, il n’utiliserait pas du tout la magie. Il en était certain. Oui, mais voilà, il était devenu si puissant qu’il n’avait plus réellement besoin d’une baguette pour canaliser sa magie. Il pouvait maintenant faire de la magie sans baguette. Conformément à ce qu’ils avaient tous espérer lorsqu’ils avaient pensé à la fusion avec Fumseck. Mais quelque chose s’était mal passé. Harry s’était retrouvé piégé dans ce monde inconnu, exclusivement moldu.
Or, il était parfaitement conscient qu’il était le seul espoir, ou presque, du monde sorcier pour vaincre Voldemort. Il les avait tous abandonné… Certes à contre cœur mais le résultat était le même. Il les avait laissés seuls avec un puissant mage noir que l’on craignait trop pour l’affronter. Oh, Harry savait que pour un moment, il y aurait toujours quelqu’un pour les combattre lui et ses partisans mais l’espoir, et la résistance avec, finirait par s’éventer et par disparaitre à cause du manque de véritables résultats.
Mais, il ne pouvait rien faire. Il s’était fait à cette idée après plusieurs tentatives avortées. Cela avait été dur d’accepter cela. Cependant, Harry s’était bien fait une raison. Il avait cessé d’essayer et s’était définitivement installé dans ce monde. En Amérique, plus précisément.
Harry avait trouvé un moyen simple exorcisé son passé, son ancien monde. En acceptant pleinement son sort, Harry avait décidé de gagner sa vie en devenant peintre… Et, il avait réussi à la gagner mieux qu’il ne l’avait imaginé. Bien sûr, au début, il avait eu beaucoup de difficultés mais il n’avait fallu qu’un homme pour que sa carrière décolle.
Un jour, Pepper Potts, la célèbre assistante de Tony Stark, le fabriquant d’arme, était venu le trouver dans son petit atelier. Apparemment, un ami de Stark lui avait parlé de lui. De ce petit artiste qui avait une imagination débordante et un coup de pinceau hors du commun. Bien sûr, les tableaux d’Harry était loin d’être imaginaire. Tous ses tableaux représentaient des personnes, des créatures, des lieux que le sorcier avait connus. Il y en avait même certain qui représentait des évènements que Harry avait vécu. C’était, d’ailleurs, quelques uns de ceux là que Pepper Potts avait acheté au nom de Tony Stark.
Harry avait été profondément surpris de voir la femme se présenter et lui dire que Stark était intéressé par son travail et qu’il lui avait demandé de choisir pour lui une série de tableaux. Si ceux-ci étaient exclusifs, c’était encore mieux selon les propres termes de Stark. Harry, encore stupéfait, avait conduit la jeune femme dans la salle où il stockait certain de ses tableaux qu’il n’avait jamais exposés.
A vrai dire, la suite l’avait moins surpris que l’intérêt que Stark avait montré pour son travail. Pepper avait jeté son dévolu sur les quelques tableaux qui avait un lien direct avec la guerre. Son combat contre le basilique, le duel qui l’avait opposé à Voldemort lors de la résurrection de celui-ci (lorsque leurs baguettes s’étaient liées) et, enfin, le combat de Voldemort et de Dumbledore au département des mystères. Ces tableaux étaient réalisés en acrylique et étaient faits de jeux d’ombres et de lumières. Bien que les souvenirs que Harry avait peint, ces tableaux étaient loin d’être sombre. Bien au contraire… Les rayons des sorts, dans les cas où les baguettes étaient impliquées, semblaient fait de lave et éclairait les personnes centrales et laissant le reste de la scène dans une sorte de peine ombre. Il en allait de même pour le tableau qui représentait son combat contre le basilic. La lumière tombait sur le roi des serpents et lui uniquement. On discernait à peine la silhouette féminine étendu sur les dalles.
Harry était très fier de ses œuvres… De toutes ses œuvres. Comme les professionnels de son monde, il mettait un peu de sa magie dans tous ses tableaux pour les rendre presque vivant. On avait presque l’impression que les personnages allaient bouger lorsque l’on regardait ses tableaux. C’était le but de la manœuvre lorsqu’il mettait un peu de magie dans la peinture.
Les véritables tableaux qui bougeaient, il se les réservait. Il les avait placés dans une pièce à l’étage de sa petite maison… Une pièce qu’il avait transformée en une petite bibliothèque. C’est donc dans cette pièce que ce trouvait les tableaux qui représentaient les êtres qui avaient tant compté dans sa vie… Il avait peint les maraudeurs (sauf Queudver, bien sûr) et sa mère ensembles dans le parc de Poudlard, près du lac. Sur un autre tableau, Harry avait rassemblé la famille Weasley et Hermione avec, en arrière plan, le terrier. Il y avait Hagrid, comme il l’avait vu tant de fois, assis devant sa maison, Crocdur à ses pieds. Et, finalement, Dumbledore dans un fauteuil qui ressemblait à celui qui se trouvait dans son bureau.
Harry n’avait jamais pensé qu’il obtiendrait ce résultat en réalisant le premier tableau représentant Dumbledore. Cependant, lorsqu’il avait mis plus de magie que d’habitude, le tableau, une fois terminé, s’était animé. Et, le personnage qu’il représentait s’était réveillé avec tous ses souvenirs jusqu’à sa mort. Ce qui n’aurait pas du être possible sans les souvenirs extraits de la mémoire même de l’homme. Cependant, Harry avait compris que sa puissance magique lui permettait maintenant de faire de telles choses maintenant.
Il avait répété son « exploit » à deux reprises avec le tableau du terrier et du lac de Poudlard. Et, pour sa plus grande joie, même les personnes qui n’étaient pas mortes au moment de son départ (les Weasley et Hermione) étaient animées comme les autres. Or, en réalité, seules les personnes mortes pouvaient avoir un tableau animé les représentants.
Parfois, c’était douloureux de n’avoir que les tableaux de ces personnes à qui parler, de ne plus avoir ces personnes bien vivantes près de lui. Cependant, la plupart du temps, cela le soulageait. C’était un soulagement. Cela l’apaisait la plupart du temps. Ces tableaux lui permettaient de ne pas les oublier. De ne pas perdre le lien avec la magie qui lui avait toujours importé.
Bref, Pepper Potts était tombé sous le charme ses tableaux quasi vivants et s’était extasié sur le fait qu’ils donnaient l’impression que tout cela était réel. Harry avait presque rit mais il avait été fier de ces louanges. Il n’en avait pas reçu beaucoup depuis qu’il avait commencé sa carrière. Cependant, il n’avait jamais pensé que Stark aimerait ses œuvres au point de devenir son discret mécène. Il n’aurait jamais pensé que sa carrière prendrait un tel essor simplement parce que Stark avait aimé ses œuvres.
Mais, c’était arrivé. En moins d’un an, Harry était devenu un peintre en vogue, très demandé dans les soirées... A son grand dépit. Et, malheureusement sa personnalité et son caractère faisait qu’il était encore plus apprécié. On appréciait énormément sa modestie, sa gentillesse et sa générosité. Harry lisait souvent que son absence à telle ou telle soirée était regretté. En fait, Harry avait troqué une célébrité pour une autre… Mais, au moins, celle-ci, il la méritait vraiment.
Harry n’avait jamais rencontré Tony Stark en personne mais l’homme continuait à s’intéresser à lui à travers son assistante et à l’aider financièrement. Harry pensait qu’il aurait apprécié l’homme. D’après ce qu’il avait entendu à propos de l’homme, il ressemblait à Sirius… Au Sirius avant son emprisonnement que Remus lui avait dépeint.
« Tiens ! En parlant du loup… »
Harry délaissa pour un instant le tableau qui peignait et qui s’y proche d’être achevé que le personnage clignait des yeux. Harry avait longtemps hésité à peindre cette personne. Après, l’homme ne l’avait jamais apprécié. Il l’avait même haït et Harry devait bien l’avouer, c’était vite devenu la même chose pour lui. Lorsqu’il avait quitté son monde, Harry croyait réellement qu’il était un meurtrier et un traitre de la pire espèce… Cependant, lorsque le portrait de Dumbledore était venu à la vie, il avait appris la vérité. Il avait appris que Severus Rogue avait agis sur les ordres du directeur. Dumbledore avait juré que Rogue n’était plus du côté de Voldemort depuis avant sa disparition. Dumbledore était certain de sa loyauté… Ce qui avait vraiment semé le doute chez Harry. Puis sa mère s’était animée. Il avait alors appris que son professeur de potion avait été son ami. Son meilleur ami. Jusqu’à leur cinquième année. Elle avait assuré que son ami, en dépit des erreurs qu’il avait pu commettre, l’homme avait un bon fond. C’est ce qui avait décidé Harry à peindre son portrait. Car, en dépit de l’antipathie qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, Harry savait que le maitre des potions avait eu rôle important dans sa vie. Après tout, l’homme était un des rares à n’avoir jamais tenu compte de sa célébrité… Et les personnes comme lui avait été rare dans la vie de Harry… Même Ron n’avait pu voir que cela en lui parfois. Et, à vrai dire, le piquant des répliques de Rogue venait à lui manquer parfois. Rarement, c’est vrai, mais elle lui manquait tout de même. Harry devait se l’avouer, il était peut-être sadomaso !
Harry délaissa donc, pour un moment, le tableau de son maitre des potions et se tourna vers la télévision qui avait allumé. Il aimait qu’il y ait un bruit de font lorsqu’il travaillait. Il n’avait jamais aimé le silence. Il s’y sentait mal à l’aise. Certainement parce que cela lui rappelait lorsque les Dursley le laissait seul dans la maison lorsqu’il était petit. Donc, il mettait toujours soit la radio, soit la télévision pour combler le silence de son atelier. Même s’il ne suivait que rarement les programmes qui passaient.
Cependant, cette fois le programme l’avait interpellé. C’était une conférence de presse. L’interviewé était Tony Stark. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas été vu du publique… Pas depuis celle de son retour en Amérique après sa prise en otage. Harry avait été inquiet. D’autant plus que Pepper, au cours d’une soirée gala où il s’était rendu, lui avait appris que l’homme se comportait étrangement depuis son retour. Harry écouta avec attention ce qui se disait et écarquilla les yeux, éberlué comme tous les journalistes, lorsque Stark annonça après quelques instants qu’il était Iron Man.
A la fin de l’interview, Harry retourna à son travail. Il se demandait ce qui se passerait pour l’homme à l’avenir. La nature humaine était méfiante vis-à-vis des gens puissants, surtout lorsque ceux-ci sortaient de l’ordinaire. Or, il était certain que Tony Stark faisait parti de cette catégorie. Il allait en baver, jugea Harry en donnant quelques coups de pinceaux. Les hommes ne laisseraient pas cette armure entre les seules mains de Tony Stark. S’il le laissait même l’utiliser. Après tout, Stark n’était qu’un civil. Les armées et les hommes politiques n’aimaient pas qu’un civil joue au héros… Surtout lorsqu’il réussissait. Harry le savait parfaitement pour avoir expérimenté la chose.
Harry se désintéressa de la conférence et entreprit de terminer le tableau. Il était surpris de ce monde. Il n’avait jamais pensé que les moldus puissent faire de telles choses avaient la technologie seulement. Harry pensait qu’ils étaient certainement capables de s’opposer à un sorcier avec honneur.
Fury fronça les sourcils. Il était apparemment calme mais intérieurement, il bouillait. Foutu milliardaire civil incapable de suivre un ordre. Il avait pourtant ordonné à ce que cet homme donne une autre version de ce qu’il s’était passé. Et, au lieu de cela, le milliardaire révélait au monde ce qu’il était capable de faire. Il révélait face à des caméras qu’il était Iron Man. Avec cette annonce, ils allaient au devant des problèmes. C’était simple.
Cependant, ce qu’il s’était passé avait montré, qu’en dépit de son caractère, l’homme avait du potentiel. Le potentiel pour appartenir à l’équipe des avengers. Il devrait enquêter davantage pour savoir si son intuition était juste mais, généralement, il l’était.
Fury éteignit la télévision et porta son attention sur le dossier sur la table. Le dossier avenger. Pour le moment, il n’y avait que deux personnes de sélectionner pour faire parti de cette équipe extraordinaire. Tony Stark, alias Iron Man et Bruce Banner, alias Hulk. Si ce dernier était contrôlable. Fury ignorait encore si Banner avait un minimum de contrôle sur son double vert. Cependant, le docteur avait un potentiel, tout comme Stark. Il restait à voir si on pouvait faire quelque chose d’eux. Si ils pouvaient développer une entende bénéfique. L’avenir seul le dira. Il ne pouvait que l’espérer. Car il y avait des forces dans le monde qui dépassait les simples humains. En cela, Fury songeait à cette énergie qu’il avait détectée en 1999. Et, si ces forces devenaient des ennemis de l’humanité, leur seule chance de survit serait entre les mains de ces personnes hors du commun que Fury avait sélectionné pour faire parti de l’équipe avenger. Il ne manquait plus qu’un leader. Car, ni Stark, ni Banner ne convenait pour ce rôle. Cependant, il n’avait pas encore trouvé la perle rare. Cependant, cela ne saurait tarder. Fury en était certain.