Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 11 : Chapitre 8 : RAB, Pierres d'eau et mauvaise nouvelle

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:45

 

Harry Potter et le secret du graal

 

Chapitre 8 : R.A.B., pierres d’eau et mauvaise nouvelle

 

 

 

 

 

Harry, Hermione, Ron et Ginny eurent été stupéfixés sur place qu’ils n’en auraient pas été plus immobiles. Ils regardèrent la fée Viviane embrasser tendrement le magicien puis ils se tournèrent vers eux.

 

« Venez avec nous ! Nous serons bien mieux en haut pour discuter. »

 

Merlin et la dame du lac s’avancèrent dans les escaliers et furent timidement suivis par les quatre adolescents. Harry détaillait le dos du sorcier sans vraiment savoir quoi regarder d’autre. Dans son allure générale, Merlin était assez tel qu’il l’avait imaginé. Un grand homme dans une robe de sorcier à l’air confortable aux cheveux et à la barbe longue. Par contre il ne l’avait pas imaginé si jeune. Son visage était à peine ridé. Ses cheveux n’étaient pas encore blancs.

 

« Le temps n’a pas de prises sur certaines personnes mes enfants. Je sais que l’on m’imagine souvent très âgé, mais c’est faux. »

 

Les quatre adolescents s’arrêtèrent stupéfaits. En regardant les visages des autres, Harry su qu’ils avaient pensé à la même chose que lui. Merlin se tourna vers eux de son air toujours malicieux.

 

« Ne vous inquiétez pas ! Même des personnes plus douées en occlumancie ne parviennent pas à me cacher leurs petits secrets. »

 

Il eut un petit rire et continua de monter les marches. Revenus de leur stupeur, les jeunes gens le suivirent.

Ils passèrent une porte et débouchèrent sur une salle ronde qui recelait de nombreux fauteuils. Plusieurs objets étranges rappelèrent à Harry le bureau de Dumbledore. La dame du lac les invita à s’asseoir tandis que Merlin lui-même s’installait dans un fauteuil ancien. Il les observa tandis qu’ils s’asseyaient.

 

« Alors voici donc ceux qui ont pour tâche de découvrir le graal et de libérer les chevaliers. »

 

Son regard passa de l’un à l’autre. Hermione sembla vouloir parler mais elle ne pu émettre que quelques sons incohérent. Devenant rouge pivoine, elle se racla la gorge tandis que Merlin lui souriait calmement.

 

« Excusez-moi, monsieur,…

_ Appelez-moi Merlin, s’il vous plait. Je n’ai jamais trop aimé les mondanités.

_ Bien M… M… Merlin. Je… je voulais dire… Vous dîtes que nous sommes les élus… mais c’est juste Harry… non ?

_ Ma chère Hermione (elle sursauta lorsqu’il prononça son nom), je n’ai jamais parlé « d’élu ». Toutes ces histoires de sauveur, élu, héros ne sont que des balivernes. En vérité, il est impossible d’entreprendre votre tâche tout seul. Sans cela, j’aurai juste eu besoin de révéler la mission du graal à Arthur seul et je n’aurai pas demandé à Pendragon de créer la table ronde. Harry est le meneur de cette aventure, mais tout comme l’a fait Arthur en son temps, il doit choisir seul qui doit être ou non à ses côtés. »

 

Hermione acquiesça et ne dit plus un mot. Merlin regardait toujours le petit groupe en souriant.

 

« Je sais que vous attendez de moi beaucoup de choses. Mais comme vous l’a déjà dit ma douce amie, je ne pourrai pas tout vous révéler. Les choses ne sont pas aussi simples. Vous allez devoir découvrir beaucoup de choses par vous-même. Je vais donc écouter vos questions et j’y répondrai si cela m’est permis. »

 

Pendant quelques secondes la pièce fut plongée dans un silence total. Harry savait qu’il devait dire quelque chose. Mais les mots ne venaient pas. Il se concentra, prit une grande inspiration et demanda enfin :

 

« Merlin, quelle est la forme du graal ? »

 

Le magicien le regarda droit dans les yeux.

 

« Je connais la réponse à cette question Harry, mais je ne peux vous la dire. Je suis désolé mais il s’agit de l’une de ces choses que vous devrez trouver de vous-même. Mais je sais que votre cœur brûle d’impatience de me demander des réponses que je puisse vous donner. N’hésitez pas plus longtemps.

_ Savez-vous pourquoi ma mère faisait partie du secret de la légende ?

_ Vous partez d’un postulat délicat mon jeune ami. Je sais tout ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qui se passera. Votre seule inquiétude ne devrait donc pas de vous demander si je sais quelque chose mais si cela peut vous être révélé. Dans le cas de votre mère, c’est très simple. Elle a découvert la véritable forme du graal. Et chose exceptionnelle, elle l’a trouvé d’elle même sans vraiment le chercher. C’est pourquoi Dumbledore l’a fait accepter dans le secret. Bien sûr je ne peux vous dire comment elle a fait puisque cela vous révélerait également ce que je ne peux vous dire.

_ Elle a aussi cherché le graal ?

_ Non ! Et c’est pourquoi sa découverte fut d’autant plus exceptionnelle.

_ Mais si elle l’a découvert, elle pouvait alors réveiller les chevaliers et vaincre Voldemort.

_ Cette tâche ne lui était pas dévolue. Certaines personnes peuvent trouver le graal mais personne ne peut l’utiliser. En dehors de vous Harry. »

 

Harry ne dit plus rien pendant quelques secondes. Les nouvelles informations sur sa mère l’émouvait un peu et l’empêchait de poursuivre la discussion. Hermione prit le relais.

 

« Merlin, où se trouvent les chevaliers de la table ronde ?

_ En fait, vous le savez déjà Hermione. Ainsi que de nombreuses autres personnes. Même la légende moldue vous donne un indice.

_ Mais, dans la légende que nous connaissons, les chevaliers ne sont pas tous ensemble, intervint Ginny. Lancelot retourne en Bretagne. Perceval est le roi du graal. Gauvain est mort. Comment savoir lequel a été suivit par les autres.

_ Ce n’est qu’une question de logique ma chère Ginny. Réfléchissez. Qui les chevaliers auraient-ils suivit jusqu’à la fin ? »

 

Le visage d’Hermione s’illumina immédiatement.

 

« Arthur.

_ Exactement ! Reprit Merlin. Suivez le roi et vous trouverez ses suivants.

_ Mais Arthur a été tué d’après la légende, fit Ron. Où a-t-il pu être emmené ensuite ?

_ Oh non, fit Hermione, Arthur a été emmené par Morgane… ce serait… »

 

Hermione leva les yeux vers Merlin qui les observait tirer leurs conclusions de son regard malicieux.

 

« Vous avez tout à fait raison Hermione. Morgane a emmené son demi-frère après sa mort là où elle règne. C'est-à-dire sur l’île d’Avalon. »

 

Harry releva la tête comme s’il venait de recevoir un choc électrique.

 

« Mais, personne n’a jamais su où se trouvait Avalon.

_ C’est vrai, du moins chez les mortels, fit Merlin. Mais vous avez la chance de connaître la seule personne, en dehors de Morgane elle-même, à savoir où se trouve l’entrée d’Avalon. Cependant la route sera laborieuse.

_ Mais les mangemorts vont nous traquer jusque là, fit Ron. On n’a pas besoin de ça en plus. Sans compter que l’on n’a toujours pas commencé à chercher les horcruxes.

_ Il vous faudra en tout cas rester calme mon cher Ron. Prenons les choses une par une. Je vous expliquerai votre route plus tard. »

 

Merlin semblait toujours aussi calme alors que les difficultés s’amoncelaient sur le chemin des quatre adolescents. Harry pensait tout à fait comme Ron et commençait à croire qu’il ne parviendrait pas au bout de cette quête. Le magicien reprit la parole.

 

« Ne soyez pas trop inquiets pour les horcruxes. Vous savez que Dumbledore en a déjà détruit un. Harry également. Vous savez qu’il vous reste à découvrir le médaillon des Gaunt, hérité de Serpentard, la coupe de Poufsouffle, le serpent Nagini et un dernier qui semblerait avoir appartenu à Gryffondor ou à Serdaigle. Mais vous oubliez que vous avez un allié inattendu. Lorsque Dumbledore et Harry ont récupéré le médaillon de la caverne il y avait un parchemin à l’intérieur. »

 

Harry ouvrit de grands yeux. Il avait totalement oublié la personne qui avait récupéré le véritable Horcruxe et qui signait de ses initiales : R A B.

 

« Vous savez qui est R A B ? Demanda Harry fébrile.

_ Bien sûr. C’est un des mangemorts qui s’est finalement retourné contre Voldemort. Il avait appris le secret des horcruxes et s’était mis en tête de les détruire. Mais il était loin d’être assez puissant pour cela. Il a réussi à détruire celui de la caverne mais cela lui coûta la vie. Voldemort ignore que l’un de ses horcruxes a été détruit tout comme il ignore que Dumbledore en a également retrouvé un.

_ Mais qui était-il ? Reprit Harry.

_ Bien que vous ne l’ayez pas connu Harry, je pense que le nom de Regulus Alphard Black devrait vous dire quelque chose. »

 

S’ils n’avaient pas déjà été assis, les quatre adolescents en seraient probablement tombés à la renverse.

 

« R… Regulus ?

_ En personne. Vous ne connaissiez pas son deuxième prénom, celui de son oncle. Le même qui donna de l’argent à Sirius pour qu’il puisse vivre loin de ses parents. Lorsqu’il était un mangemort convaincu, Regulus n’aimait pas ce prénom. Mais l’on efface pas aussi facilement un nom que l’on porte qu’un nom sur une tapisserie, n’est-ce pas ?

_ Regulus… s’est…

_ Retourné contre Voldemort, oui, acheva Merlin. Bien sûr, Voldemort n’était pas au courant, sans cela Regulus n’aurait jamais survécu autant de temps. Et surtout, il ignorait que Regulus avait appris l’existence des horcruxes.

_ Mais comment l’a-t-il su ?

_ Lorsqu’il chercha à quitter les mangemorts, il fut aider par une autre personne que vous connaissez également. »

 

Harry n’eut besoin d’aucun pouvoir pour deviner qui Merlin allait nommer.

 

« Severus Rogue lui permit de s’en aller et lui révéla ce que lui-même avait eu beaucoup de mal à apprendre, l’existence des horcruxes. Regulus qui avait très envie de se venger se mit alors en tête de les détruire. Mais il eut à peine le temps de détruire le médaillon de Serpentard avant de comprendre qu’il n’était pas celui qui y parviendrait. Puis il rendit son dernier souffle.

_ Rogue est-il toujours loyal à Voldemort ? Demanda précipitamment Hermione en regardant d’un air inquiet Harry qui se retenait à grande peine de hurler à quel point il détestait l’ancien maître des potions.

_ Je ne peux pas vous le dire Hermione. Vous le découvrirez également par vous-même. Quoi qu’il en soit, votre priorité reste de retrouver les chevaliers. Ils s’occuperont sans problèmes de retrouver la coupe de Poufsouffle. Après tout, ils sont censés en avoir déjà trouvé une autre bien plus célèbre. Par contre il vous appartiendra en temps voulu d’en finir avec le serpent et le dernier Horcruxe.

_ Quel est-il ? Demanda Harry qui réussissait plus facilement à contrôler sa colère en présence du plus grand magicien n’ayant jamais foulé la terre.

_ Je ne peux pas vous le dire Harry. Il se peut que la façon dont vous le découvriez change votre perception de la quête et donc vos actes. Il va falloir en finir avec notre entretien. Je vais donc vous indiquer comment rejoindre Avalon. »

 

Merlin fit voler un étrange sac jusqu’à lui. Il ressemblait à une bourse bien remplit. Il le donna à Harry et dit :

 

« Ce sont des pierres d’eau. Lorsque vous serez dans le cercle, vous déposerez ces pierres une par une en forme de cercle également. A chaque fois que vous poserez une pierre, vous devrez lui demander « emmène-moi à Avalon » trois fois. Puis, lorsque le cercle sera posé, vous répéterez à nouveau la demande tous ensemble en son centre. Vous serez alors transporté à Avalon.

_ Mais… de quel cercle parlez-vous ? Fit Ginny.

_ Ah, oui, bien sûr. Je ne vous aie pas encore parlé de Stonehedge.

_ Stonehedge ? S’exclamèrent les adolescents d’une même voix.

_ Oui. Nombreux sont ceux qui se demandent encore quelle est la signification de ce site. Et bien vous le verrez de vous-même là-bas. Mais vous devrez être prudent. Une fois en Angleterre, les mangemorts pourront facilement vous localiser. Et le site de Stonehedge et sûrement très surveillé. »

 

Harry, Hermione, Ron et Ginny n’en revenaient pas mais la dame du lac se leva ce qui signifiait leur départ imminent. Ils saluèrent respectueusement Merlin qui prit alors un air triste.

 

« Je dois encore vous dire une chose. Cela me chagrine énormément mais je m’en voudrai de cacher cette information. Cela vous perturbera mais vous devez y faire face. »

 

Merlin les regardait intensément et l’on sentait bien qu’il aurait préféré ne pas avoir à parler.

 

« L’un d’entre vous ne sortira pas vivant de cette aventure. »

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