Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 29 : Chapitre 27 : Les cellules

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:38

 

Harry Potter et le secret du Graal

 

Chapitre 27 : Les cellules.

 

 

 

 

 

 

 

Les larmes coulaient d'elles-mêmes et Harry pensait à tout autre chose que de les essuyer. Avec un pan de sa cape il essaya de nettoyer un peu de sang mais il avait peur de toucher la plaie. Ginny sentit ses gestes et ouvrit les yeux.

 

« Par Merlin, s'écria Harry ! Tu es vivante !

_ Je... je crois qu'il m'a... raté. »

 

Harry essuya un peu mieux la tâche rouge sombre sur le cou de la jeune fille. En effet, Greyback, trompé par le sort d'invisibilité, avait griffé Ginny deux centimètres sous la zone dangereuse de la gorge. Néanmoins la blessure était mauvaise et la petite rousse avait perdue beaucoup de sang.

 

« Quelqu'un sait-il pratiquer un sort de soins ?

_ Je savais bien que j'aurai à l'utiliser, lâcha Hermione. »

 

Elle pointa sa baguette sur la plaie et, par un sort informulé, la referma. Une longue cicatrice parcourait le haut du torse de Ginny.

 

« C'est tout ce que je peux faire, déclara Hermione. Quand on sera sortit de là, des soigneurs pourront lui effacer ça. Ce sera comme si rien ne s'était passé. »

 

Mais la petite rousse était affaiblit par le sang qu'elle avait perdu et par le choc. Ron se précipita au secours de Harry pour la relever en douceur. Elle tituba et s'accrocha à son amoureux.

 

« Je crois qu'il te faudrait deux minutes de pause, fit Harry en se remettant doucement de ses émotions.

_ Il n'y a pas de temps à perdre, déclara Ginny. Nous devons repartir tout de suite.

_ Cela ne servirait à rien d'autre qu'à vous achever, jeune fille, intervint le roi Arthur qui récupérait Excalibur sur le sol. »

 

Il nettoya la lame ensanglantée sur le corps inerte de Greyback, lui lâchant un regard des plus méprisants. Son visage se radoucit lorsqu'il se tourna vers Ginny.

 

« Les meilleurs combattants trépassent lorsqu'ils présument de leurs forces. Ne faite pas cette regrettable erreur. Nous avons encore tant de choses à affronter ici. »

 

Le groupe retourna dans la cage d'escalier pour ne pas se reposer au milieu des corps des inferis. Harry s'assit et prit Ginny contre lui. Elle respirait avec difficulté.

 

« Elle me fait encore mal, souffla-t-elle.

_ Je suis désolée, répondit Hermione. Je n'ai pas eu le temps de mieux préparer ce sort. C'est idiot d'ailleurs. Il est évident qu'il nous serait des plus utiles.

_ Ne t'en fais pas, répondit Ginny en lui souriant. Je survirai. Je me sens même capable d'affronter Voldemort à moi toute seule.

_ Mais apparemment, tel n'est pas son cas s'il nous envoie ses sbires, commenta Bedwyr.

_ Il sait que nous arrivons et il nous attend au tournant, renchérit Yvain.

_ Il est évident que le danger est bien plus présent, répondit le roi Arthur. Toutefois il fallait se douter que la méfiance de Voldemort l'amènerait à soupçonner une ruse.

_ Peut être devrions-nous prendre un autre chemin ? Suggéra Ron. Venir par là où il ne nous attendra pas.

_ Je doute que Voldemort sache vraiment par où nous arrivons, répliqua le roi. Il me semble qu'il ait placé ce Greyback à un point où nous étions obligé de passer si nous venions du hall d'arrivé et cherchions à le rejoindre. Prendre un autre chemin que celui que nous avons prévu ne nous permettra pas d'échapper à son prochain piège.

_ Le prochain passage que nous serons obligés d'emprunter sera le couloir des cachots, intervint Hermione. Nous pourrions prendre différents chemins pour traverser les cellules est, mais il nous faudrait obligatoirement passer par là.

_ Il y a des cachots en plus des cellules ? S'étonna Neville.

_Oui. Les anciens gardiens y mettaient les prisonniers récalcitrants. Ce sont des endroits horribles. Il paraît que durant le temps des détraqueurs, ils étaient inutilisés.

_ C'est là que mon père est retenu, fit Malefoy.

_ Et c'est donc là que nous devons nous attendre au pire, conclut le roi. Malheureusement, nous ne pourrons voir le danger que lorsque nous y serons. Comment vous sentez-vous, mon enfant ?

_ Un peu mieux, répondit Ginny. Je crois que je pourrai marcher.

_ Attends, fit Luna ! Revigor ! »

 

Un éclair rouge toucha la jeune fille. Harry constata qu'elle avait repris un peu de couleurs.

 

« Ce n'est pas très puissant mais c'est toujours mieux que rien. »

 

Harry et Ginny se relevèrent. Il était temps pour les jeunes sorciers de retourner à l'invisibilité. La petite rousse rata son sort plusieurs fois. Elle n'avait plus assez de forces pour lancer un sort si complexe. Heureusement, Harry avait pensé à prendre sa cape d'invisibilité. Elle la revêtit et il lui prit le bras.

Le groupe retraversa la salle jonchée de cadavres jusqu'à la porte qui menait aux remparts et au chemin de guet. En s'approchant, Harry entendit une détonation à l'extérieur. Avec tout ça, il avait presque oublié que l'on se battait dehors.

 

« Restez bien entre nous, leur fit le roi Arthur. Dehors, on peut nous attaquer de partout et nous ne vous voyons pas. Si vous ne restez pas directement sous notre protection, nous ne pourrons intervenir. »

 

Lionel ouvrit la porte. Bohort et lui sortirent prudemment, boucliers levés. Ils scrutèrent les alentours puis firent signe aux autres qu'ils pouvaient avancer. Le chemin de guet n'était pas très large et toute la troupe eut du mal à y tenir en gardant la meilleure protection possible. Ils durent avancer lentement.

Alors qu'ils étaient au nord de la prison, la grande bataille se déroulait au sud. Harry n'en voyait donc pas grand chose. Des éclairs de diverses couleurs jaillissaient de toute part. Il était même difficile de dire d'où venaient certains. Il reconnut un groupe de centaure lancés au galop pour se mettre à l'abri derrière un rocher, s'étant probablement fait déloger de leur dernière cachette. Des inferis remuaient sur le sol, s'approchant lentement du camp adverse avant que des sorts ne viennent les frapper ou que des géants ne les piétinent. Harry voyait des serpents glisser dans l'eau pour s'en prendre aux sirènes mais celles-ci n'hésitaient pas à les couper en deux. Un géant beaucoup plus grand que Graup venait de recevoir trois sorts en pleine poitrine sans ciller et frappa la muraille d'un point aussi gros qu'une maison. Sous le tremblement, une silhouette diffuse tomba du rempart jusqu'au sol dans l'indifférence générale des combattants. Harry essaya de ne pas penser que c'était peut être le cas de plusieurs membres de l'ordre du phoenix et de leurs alliés.

Mais il eut soudain ses propres soucis. Deux mangemorts jaillirent sur le chemin de guet. Le roi Arthur lança le même ultimatum qu'à Greyback. Les deux mages noirs ne bougèrent pas jusqu'à ce que l'un d'eux lève vivement le bras. Immédiatement, la marque des ténèbres apparut dans le ciel. Dobby se cacha les yeux et Harry regardait la tête de mort incrédule lorsqu'il entendit Lancelot crier.

 

« Ils s'échappent ! »

 

En effet, les deux mangemorts repartirent aussi vite qu'ils étaient arrivés, sans demander leur reste. Harry ne comprit pas ce qu'ils étaient venus faire. Ils ne croyaient quand même pas que la marque allait les faire reculer. Il ne comprit pas tout de suite pourquoi la voix d'Hermione avait l'air si horrifiée.

 

« Vite ! Il faut repartir ! Vite !

_ Qu'est-ce qui t'arrive ? Demanda-t-il.

_ Il faut nous dépêcher ! Tu ne comprends pas ? Ils nous ont trouvé et ils ont lancé la marque des ténèbres.

_ Et alors ?

_ Alors ? Les membres de l'ordre doivent la voir. Imagine ce qu'ils vont penser en voyant la marque. »

 

La réalité sauta aux yeux de Harry comme un animal sauvage qui l'aurait violemment attaqué.

 

« Nom de... ils vont nous croire morts ! Ils vont abandonner la bataille !

_ C'est surtout toi qu'ils croiront mort. Et c'est déjà bien suffisant.

_ Mais pourquoi nous ont-ils cherchés avant de lancer la marque ? S'étonna Ron. Ils auraient pu la lancer depuis des lustres.

_ L'ordre ne serait pas tomber dans le panneau. Imagine qu'ils la lancent à l'ouest alors que tous les autres savent que nous passons par l'est.

_ Est-ce qu'on sait faire disparaître ce truc ? S'inquiéta Harry.

_ Non ! Reprit Hermione. C'est pourquoi il faut aller vite.

_ On aura jamais le temps d'atteindre Voldemort avant que la bataille ne cesse, intervint Ginny. »

 

Harry ne paniquait pas, mais l'excitation qui le gagnait n'allait pas tarder à dégénérer. Si les membres de l'ordre renonçaient à la bataille, ils auraient tous les mangemorts et inferis d'Azkaban sur le dos. Il fallait leur donner un signe de vie. Même le plus dérisoire.

 

« Vite levez tous vos baguettes et lancez un jet de flammes comme pour les inferis.

_ C'est inutile Harry ! Dit Hermione empressée.

_ Fait ce que je te dis s'il te plaît. Ils doivent nous voir.

_ Mais ça pourrait être n'importe qui pour eux, fit Neville.

_ Je sais. Il faut viser la marque. C'est le seul moyen pour qu'ils comprennent que c'est bien nous. On doit le faire ensemble pour qu'ils voient bien sept jets de flammes. Allez préparez-vous. Un... deux... trois ! »

 

Les jets de flammes jaillirent et traversèrent la marque des ténèbres. Harry ne savait pas si l'ordre avait eu le temps de compter mais ils n'avaient plus le temps de réitérer le sort. Les mangemorts, eux aussi, n'avaient pas dû manquer de les voir.

 

« Allez, maintenant, filons ! »

 

Le groupe se hâta. Les chevaliers de la table ronde surveillaient les alentours, tout comme les jeunes sorciers qui s'attendaient à une attaque d'un moment à l'autre.

 

« Ce qu'on a fait est un terrible affront pour le seigneur des ténèbres, commenta Malefoy. Il risque de nous le faire payer très cher.

_ On s'est introduit dans Azkaban en mettant ses gardes hors d'état de nuire et en tuant l'un de ses lieutenants dans le seul but de le détruire lui, répliqua Ron. Si la seule chose qu'il nous reproche c'est d'avoir fait un feu d'artifice à travers sa marque, je trouve qu'on s'en sort à bon compte. »

 

Harry soutenait Ginny du mieux qu'il le pouvait. Il la portait presque lorsqu'ils arrivèrent devant la porte des cellules. Bohort et Lionel l'ouvrirent, s'apprêtant à voir les deux mangemorts fuyards. Mais ces derniers avaient bel et bien disparus.

 

« Tant que la bataille n'est pas terminée, ils ne peuvent nous tendre plus de pièges, fit Hermione. Soit ces deux-là nous attendent aux cachots, soit ils sont retournés sur les remparts sud. A mon avis, c'est là qu'ils sont le plus utiles. »

 

Harry jeta un coup d'oeil par dessus les remparts pour essayer de voir au sud. Apparemment, on s'y battait toujours. Il n'avait pas l'impression que les assaillants faiblissaient ou se retiraient. Mais après tout, peut-être couvraient-ils leur retraite.

Le groupe s'engagea dans une nouvelle cage d'escalier. Celui-ci était en colimaçon et, encore une fois, ils durent avancer avec prudence. Ils descendirent un ou deux étages avant d'arriver au niveau des cellules. De longs couloirs parsemés de lourdes portes de bois s'étalaient en tout sens.

 

« Un vrai labyrinthe ! Fit la voix de Neville.

_ Oui ! Répondit Hermione. Mais il nous suffit d'aller tout droit.

_ Espérons donc que rien ne viennent entraver notre route, conclut Yder. »

 

Ils avancèrent plus rapidement cette fois-ci, s'arrêtant juste aux croisements pour ne pas tomber sur de mauvaises surprises.

 

« Nous sommes presque arrivés aux cachots ! »

 

Harry entendit bien quelqu'un prononcer cette phrase mais il ne su jamais qui l'avait fait car il s'écroula au même moment sur le sol, terrassé par une terrifiante brûlure au front. Ginny, soudainement privée de soutien, s'affala sur lui avant de glisser à son côté. Le groupe s'arrêta en entendant du bruit et aperçut la moitié de Ginny, révélée par un glissement de la cape, parterre.

 

« Que se passe-t-il ? Demanda la voix de Ron. »

 

Un cri de douleur de Harry lui répondit. Il se vit réapparaître (Hermione venait sans doute de réagir) mais n'y fit pas attention. Il ne se souvenait pas avoir jamais eu aussi mal à sa cicatrice qu'en cet instant. Il aurait cru que des gens s'ingéniaient à lui arracher la tête en deux parties en tirant de chaque côté. Ginny glissa sur le sol et essaya d'attraper Harry. Mais celui-ci se contorsionnait tellement sous la douleur que c'était impossible. Dobby s'était laissé tomber au sol et avait accouru vers Harry. Celui-ci, incapable de voir ce qui se passait autour de lui, envoya bouler l'elfe d'un violent coup de pied involontaire. Grâce à ses réflexe de quidditch, Ron réceptionna Dobby avant qu'il n'aille s'écraser contre un mur.

 

« Harry ! Qu'est-ce qui t'arrive ? Demanda Hermione inquiète, qui était réapparue. »

 

Harry n'était pas en état de réfléchir mais la réponse arriva d'elle-même. Il essaya de retenir ses cris et de calmer les convulsions de son corps pour répondre entre ses dents :

 

« Voldemort ! ... Il a... Il essaie... de... d'entrer... dans mon esprit. »

 

Harry conclut sa phrase par un nouveau cri de douleur. Il sentit plusieurs mains sur lui. Il aurait reconnu celles de Ginny entre mille mais il ne sut que les autres appartenaient à Hermione que lorsqu'elle parla à nouveau.

 

« Ne lutte pas Harry ! Ne lutte pas ! Il ne peut pas rester en toi, tu le sais. Accepte-le ! Il s'en ira de lui-même.

_ Non !... il... il va essayer... de nous voir...

_ Peu importe Il sait déjà pratiquement où nous nous trouvons. Les cachots sont à quelques mètres à peine. Arrête de lutter, tu te fais du mal. »

 

L'idée de laisser Voldemort entrer dans son esprit était intolérable pour Harry. Mais il comprit rapidement qu'il ne pourrait pas arrêter Voldemort. Il avait autant suivre le conseil d'Hermione. C'était le seul moyen.

Harry ferma les yeux. Il arrêta le combat et il sentit aussitôt une autre présence en lui. La douleur s'estompa mais un vide glacé s'installa dans son ventre. Une voix toute aussi froide s'éleva à ses seules oreilles :

 

« Tu t'es amélioré en occlumancie, Potter. Severus m'avait bien dit que tu n'y arrivais pas. Ta résistance est encore bien faible.

_ Allez-vous en ! Pensa Harry.

_ Bien sûr Potter ! Tu sais très bien que je ne tiendrai pas longtemps en toi. Si je peux désormais te toucher, ton esprit est une autre barrière. Mais tu ferais bien d'écouter ce que j'ai à te dire.

_ Je ne veux pas le savoir. Je vais en finir avec vous, ce soir.

_ Tu ne m'écouteras pas même si je t'offre la garantie de sauver tes amis d'une mort certaine ?

_ Je n'ai que faire de vos garanties. On ne peut y croire.

_ Tu me blesses Potter. Vraiment. Je respecte la parole que je donne. Il m'est arrivé de devoir mentir à un moment ou à un autre, c'est vrai. Mais tu verras bien que je suis honnête cette fois-ci. Je n'ai pas de solutions supplémentaires.

_ Je ne veux pas le savoir. Allez-vous en !

_ Rejoins-moi Potter ! Rejoins le camp de la magie noire.

_ Jamais !

_ J'ai toujours eu du respect pour mes adversaires. Enfin, pour ceux qui le méritaient vraiment. J'ai apprécié la façon dont ton père s'est défendu. J'ai admiré Dumbledore. Oui, je l'admet.

_ Ne prononcez pas son nom !

_ Je sais qu'il y a beaucoup de puissance en toi. Tes pouvoirs sont grands. Pourquoi devrions-nous nous détruire l'un ou l'autre, voir l'un et l'autre, alors que nous pourrions régner ensemble.

_ Je ne veux pas régner. Je ne suis pas comme vous. Tout ce que je veux c'est que mes amis et moi puissions vivre en paix.

_ Tu as encore beaucoup à apprendre Potter. Je peux t'enseigner encore bien des choses. Ne laisse pas passer ta chance. Toi et tes amis vivraient. Nous forgerons le monde à notre volonté.

_ A votre volonté plutôt ! Que ferez-vous des moldus et des sang-mêlés ?

_ Tu auras le droit de vie ou de mort sur tes proches amis dans ce cas. Mais à quoi te sert le reste ? Ne te préoccupe pas d'eux. Ils n'en valent pas la peine.

_ C'est oublier un peu facilement que vous êtes aussi un sang mêlé, Jedusor ! »

 

Il y eut un silence. Harry crut que Voldemort était enfin parti. Mais la voix reprit :

 

« Peu importe. Le sang de mon clan est bien plus puissant que celui donnait par mon père. Je ne serai pas devenu un si grand sorcier si tel n'était pas le cas. Je suis un vrai sang pur Potter. De celui qui lave la fange. Le sang de Serpentard a nettoyé celui de moldu. Il ne pouvait en être qu'ainsi.

_ Vous êtes malade !

_ Non Potter, ne croit pas ça. Tant de gens qualifie de malades des actes commis par des hommes sains d'esprits simplement parce qu'ils ne comprennent pas leur véritable portée. Rejoins-moi Potter ! A nous deux, nous purifierons ce monde. Notre sang lavera cette misérable planète.

_ Je ne suis pas un sang pur. Ma mère était d'origine moldue.

_ Ta mère a été tuée. Elle était douée, j'en conviens. Mais finalement, elle ne t'a donné qu'un sursis.

_ Elle a surtout faillit vous éliminer. »

 

Un nouveau silence. Harry savait cette fois que Voldemort était toujours là.

 

« J'ai déjà été bien patient avec toi Potter. Maintenant, rejoins-moi ou meurt. Quelle est ta décision ?

_ Je vivrai et je vous détruirai, répondit Harry avec calme. Vous me proposez de vous rejoindre car vous craignez que je parvienne à ce but, n'est-ce pas ? »

 

Après toute les épreuves qu'il avait passées, Harry croyait qu'il connaissait la peur et qu'il pourrait l'affronter en toute circonstance. Mais il sentit une horreur profonde se lever en lui quand il ne décela pas le moindre doute dans la voix de Voldemort.

 

« Non Potter, je ne te crains pas. Tu le verras bien si tu arrives jusqu'à moi. »

 

La voix se tut. Harry reprit peu à peu ses esprits et le froid dans son ventre se dissipa. Il ouvrit les yeux. Tout le monde était penché sur lui.

 

« Alors ? Demanda Ron fébrile.

_Il est repartit, répondit Harry en se redressant pour se mettre assit.

_ Bien sûr, il ne pouvait pas t'avoir.

_ Il ne voulait pas m'avoir. Il est venu me proposer de le rejoindre.

_ Le rejoindre ? S'écria Ginny.

_ Oui. De régner avec lui et de purifier le monde.

_ C'est vraiment un fou dangereux, reprit Ron.

_ Non. Il n'est pas fou. S'il y a bien une chose sur laquelle je suis d'accord avec lui, c'est que les sains d'esprits sont bien plus redoutables que les fous. »

 

Harry se leva et aida Ginny à faire de même. Sa cicatrice le piquait encore un peu.

 

« Il ne t'a rien dit d'autre ? Demanda Hermione.

_ Si, une chose. Il sait que je suis le seul à pouvoir le détruire, que je suis en route et pourtant... il n'a pas peur.

_ C'est un puissant magicien quand même, fit Neville. Il doit te sous-estimer. Franchement, ça lui ressemble bien.

_ Non. Il ne me sous-estime pas. Il me respecterai même. Mais il ne me craint pas. Pourquoi ?

_ Tu crois qu'il a un plan secret ou quelque chose dans ce genre ? Proposa Ron.

_ Il m'a dit que non et je serai tenté de le croire. A moins qu'il ne m'ait vraiment menti sur toute la ligne. Mais il n'en avait pas l'air. Il semblait tenir à ce que je le rejoigne vraiment.

_ Alors peut être est-il grand temps de le rejoindre en effet, déclara le roi Arthur, et de lui demander des explications quand nous le tiendrons face à nos épées. Vous torturer l'esprit de la sorte ne fait que le servir Harry. La solution de tous nos problèmes est ce dernier horcruxe manquant. Et il se trouve près de Voldemort. Retarder cette confrontation est inutile »

 

Harry savait que le roi avait raison. Il lança à nouveau le sort d'invisibilité et, tandis que les autres l'imitaient, il aida Ginny à se recouvrir de la cape. Au bout du couloir, ils voyaient la porte des cachots.

 

« Allons-y ! Déclara Harry. »

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