Harry Potter et le secret du Graal

Chapitre 28 : Chapitre 26 : Azkaban

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 04:54

 

Harry Potter et le secret du Graal

 

Chapitre 26 : Azkaban

 

 

 

 

 

 

 

Harry ne vit pas grand chose de leur arrivée à Azkaban. Les chevaliers de la table ronde étaient en formation très serrées. Et les sorts qui furent projetés dès leur arrivée les obligèrent à ne pas s'espacer d'avantage. Mais cela ne semblait pas gêner les chevaliers dans leurs manoeuvres.

 

« Il ne faut pas qu'ils puissent sortir pour donner l'alarme, s'écria le roi Arthur en arrêtant un Avada kedavra de son bouclier. Gauvain ! Perceval ! Bloquez la porte du bas. Girflet ! Yvain ! Prenez celle du haut. Dépêchez-vous ! »

 

Sans plus attendre, les quatre chevaliers nommés s'écartèrent du groupe et s'en allèrent vers leurs positions en se protégeant. Les autres chevaliers refirent rapidement un cercle autour des jeunes sorciers qui se préparaient au combat, baguettes à la main.

Maintenant, Harry voyait mieux se qui se passait. Ils étaient dans une grande salle de pierres grises complètement vide. Le hall de transplanage reflétait bien ce que devait savoir le visiteur qui arrivait ici : Vous n'êtes pas le bienvenue. Harry aperçut la porte du bas vers laquelle se dirigeait Gauvain et Perceval qui fondaient maintenant sur les deux mangemorts qui leur barraient la route. Une passerelle de bois faisait tout le tour de la pièce à environ 5 ou 6 mètres de hauteur. C'était probablement un moyen pour les gardes d'Azkaban de surveiller les arrivants, du moins avant que les détraqueurs y soient placés. Un escalier, également en bois, menait à la passerelle ainsi qu'à une porte. La progression de Girflet et Yvain était difficile tant les sorts qu'on leur lançaient étaient nombreux.

Mais c'est à ce moment que les mangemorts comprirent qu'ils allaient être piégés. Deux de ceux qui se trouvaient vers la passerelle se précipitèrent vers la porte du haut. D'un geste foudroyant, Hermione leva sa baguette et stoppa les deux mangemorts en pleine course. Ils s'affalèrent comme deux piquets bien raide. Harry et les autres se mirent également à projeter des sorts dans tous les sens tandis que les Gauvain, Perceval, Girflet et Yvain avaient pris leur positions. Le roi Arthur cria alors :

 

« Je suis Arthur de Bretagne, Roi de Camelot et des terres de Bretagne, possesseur d'Excalibur ! Vous êtes piégés. Rendez-vous maintenant ou nous n'aurons alors aucun regret de vous passer par l'épée si le besoin s'en fait sentir ! »

 

L'injonction eut son effet et les mangemorts semblèrent hésiter. Profitant de l'accalmie, Harry pointa sa baguette sur trois mangemorts à sa gauche. Mais il ne put se résoudre à lancer un sort sur des ennemis pour ainsi dire « désarmés ». Profiter de la réflexion des mangemorts pour les attaquer en douce lui sembla intolérable entouré de la noble assemblée des chevaliers qui venaient de leur proposer une réédition honorable. Il se contenta donc de les pointer, en attendant leur décision.

Mais l'un des mangemorts, dépourvu de patience, lança un sort sur Lancelot qui n'eut aucun mal pour le parer. Cela relança les hostilités. Harry stupéfixa un à un les mangemorts qu'il visait et se retourna pour désarmer un autre sur la passerelle. Ginny lança son sort de chauve furie sur les assaillants face à eux ce qui les déstabilisa un bon moment. Hermione et Ron s'assuraient que les mangemorts ne s'approchent pas trop près de Girflet et Yvain tandis que Neville et Luna faisaient de même pour Gauvain et Perceval. Malefoy, quant à lui, s'attaquait indifféremment aux mangemorts dans son champ de vision.

 

« La palissade les protège trop facilement sur la passerelle, fit Harry. Ils vont nous bloquer un certain temps. »

 

Harry ne s'inquiétaient pas pour eux mais il ignorait ce qui se passait au dehors. Et il savait qu'à l'extérieur de la prison, les protections étaient moins évidentes.

 

« Que Harry Potter laisse Dobby faire, monsieur. »

 

L'elfe était si léger que Harry avait faillit oublier qu'il était toujours accroché à lui. Dobby claqua des doigts et les poutres qui soutenaient la partie de passerelle face à eux devinrent de la sciure. Celle-ci s'effondra comme un château de carte avec les mangemorts qu'elle soutenait et ne manqua pas de mettre également K.O. ceux qui se trouvaient dessous.

 

« Magnifique, Dobby, s'exclama Ron.

_ Il est temps de nous disperser, fit le roi Arthur. Vous êtes prêts ? »

 

Harry lui fit un signe de tête et se tourna vers les autres. A son signal, ils lancèrent tous le sort d'invisibilité. Les jeunes sorciers se faufilèrent entre les chevaliers et Harry donna une tape sur l'épaule du roi Arthur en passant. Celui-ci ordonna alors l'assaut et les chevaliers chargèrent les mangemorts à leur portée.

La confusion qui régnait dans la pièce était apocalyptique. Les mangemorts se retrouvaient stupéfixés par des sorts qui venaient de n'importe où et les jeunes sorciers changeaient continuellement de place pour ne pas se faire repérer. Quand bien même un mangemort essaierait-il de prendre le temps de repérer leurs pas qu'il avait toutes les chances d'être attaqué par un chevalier entre temps. Dobby avait sauté sur le dos de Hector des Mares et semblait s'amuser à propulser l'un ou l'autre des mages noirs en l'air.

Le combat tourna rapidement à l'avantage des chevaliers et les mangemorts restants se rendirent. Seul l'un d'eux posa véritablement problème et, après avoir tenté plusieurs autres approches, Bohort n'eut d'autres choix que de se servir de son épée. Les jeunes sorciers ligotèrent les mangemorts et les stupéfixèrent. Pour plus de précautions, ils brisèrent les baguettes de leurs opposants.

 

« Ceux-ci ne nous gêneront plus, conclut Yder.

_ Il est grand temps de poursuivre notre route, fit le roi Arthur.

_ D'après nos informations, fit la voix d'Hermione s'élevant à peu près à la droite de Harry, il faut passer par la porte du haut qui mènera aux cellules Est.

_ Celles où est enfermé mon père, ajouta la voix de Malefoy derrière lui.

_Bien, plus une seconde à perdre, reprit le roi. »

 

Toute la troupe monta les escaliers de bois.

Ils débouchèrent sur un couloir noir. Les pierres étaient toujours bien grises mais seules des torches semblaient illuminer cet endroit, contrairement au hall d'arrivé où la lumière était, de toute évidence, d'origine magique.

 

« Aucun bruit de pas, constata Lionel. Ils n'ont pas dû nous entendre. Ils sont donc tous aux remparts.

_ J'espère que ça va bien dehors, fit Ginny. »

 

Le groupe traversa le couloir et arriva à un croisement partant dans trois direction.

 

« Le premier piège d'Azkaban, fit la voix de Hermione. Les couloirs ante-évasion ! Ils sont truffés de sorts de protection.

_ Papa m'en a parlé, déclara la voix de Ron. Ils avaient été désactivés du temps des détraqueurs jusqu'à ce que Sirius leur échappe. Ils n'ont pas du tout aimé leur remise en marche. »

 

Harry ne put s'empêcher de sourire. Il était persuadé que cela aurait plu à Sirius d'avoir, malgré lui, jouer ce tour aux détraqueurs.

 

« Il faut nous débarrasser de l'invisibilité, reprit Hermione. Sinon l'un de nous pourrait se faire piéger sans que les autres ne le remarque.

_ On ne s'en sera pas servit beaucoup, remarqua Neville.

_ On aura sûrement à le réutiliser, fit Luna. Ne t'inquiète pas.

 

Les adolescents redevinrent visibles et le groupe reprit sa marche en continuant tout droit.

Ils ne marchèrent pas longtemps avant de rencontrer une sorte de grande toile d'araignée tissée en fils rouges.

 

« Je n'aimerai pas rencontrer la bestiole qui a fait ça, murmura Ron. Vous croyez qu'elle fait partie des pièges ?

_ Franchement, ça m'étonnerai beaucoup, répondit Hermione. Je ne crois pas que ça a été fait par une araignée ou par une quelconque créature de ce genre. Les vraies toiles ne sont pas aussi régulières.

_ C'est donc un vrai piège de sorcier, commenta Kaï.

_ Sans nul doute. Il faut maintenant trouver comment passer.

_ Il n'y a qu'à s'avancer, déclara Luna.

_ Qu'on fasse taire cette folle, ricana Malefoy sous un regard mauvais de Neville.

_ Si on essayait de la couper à l'épée ? Proposa Bedwyr.

_ Il serait plus prudent d'éviter tout contact avec cette chose tant qu'on en a le choix, intervint Harry.

_ Un sort de réduction alors ? Fit Neville.

_ Je ne pense pas que ce soit aussi simple, répliqua Ginny. S'il y a un sort de rejet sur ce truc on va se le reprendre de plein fouet.

_ Dobby va essayer de traverser, lança l'elfe de maison en sautant du dos de Hector. Harry Potter n'aura qu'à voir ce que ça fait et ça aidera Harry Potter.

_ Sûrement pas ! S'écrièrent Harry, Ron, Hermione et Ginny en immobilisant Dobby.

_ Pourquoi ? Demanda Luna. Pourtant ça ne doit pas être compliqué. »

 

Surpris par la réaction de la jeune serdaigle, personne n'eut le temps de l'attraper avant qu'elle ne s'avance vers la toile et ne la touche. Ou du moins qu'elle essaya de la toucher car elle passa au travers sans aucune difficulté.

 

« Vous voyez ? Fit-elle en les fixant de ses grands yeux rêveurs de l'autre côté de la toile. C'est un piège pour empêcher les gens de sortir, pas d'entrer. Pourquoi vous ne me croyez jamais ? »

 

Le groupe éclata de rire. C'était la seule réaction dont ils étaient capable après avoir cru que Luna serait carbonisée sur place. Ils la rejoignirent de l'autre côté de la toile.

 

« Jeune fille, déclara le roi Arthur, vous êtes bien plus courageuse que maints chevaliers qui faisaient parti de ma cour. Je ne regrette pas de vous avoir accueilli à la table ronde.

_ Merci, c'est très gentil, répondit Luna qui ne comprenait toujours pas en quoi passer au travers d'une toile était si impressionnant pour les autres. »

 

Le groupe reprit sa marche et la plupart des pièges qu'il rencontra fonctionnaient de la même manière que la toile. Quelques uns toutefois n'avait pas à agir selon le sens de la marche mais ils n'étaient pas d'une difficulté majeure, sans doute pour ne pas faire perdre trop de temps aux surveillants tout en s'assurant qu'il s'agissait bien d'eux. Hermione résolut sans trop de difficultés le piège du gouffre sur lequel on ne pouvait faire apparaître la moindre planche pour traverser. Elle demanda à Neville s'il connaissait le moyen de faire pousser une plante grimpante et solide allant d'un côté à l'autre. Celui-ci fit apparaître une Longuis Legia qui ne se désagrégea pas comme le bois.

 

« Il fallait que ce soit quelque chose de vivant, fit Hermione pour expliquer aux autres. »

 

La traversée ne fut pas très aisée, la plante n'étant pas très large.

 

« Les gardiens d'Azkaban devaient posséder des sorts plus puissants et connus à l'avance, déclara Yder après avoir rejoint l'autre côté. Ils n'auraient pas pu se permettre de traverser ainsi.

_ Sûrement, acquiesça Harry. Il ne reste plus qu'à espérer qu'on trouvera toujours un palliatif pour les remplacer. »

 

La troupe continua en passant à travers plusieurs pièges lorsque deux statues s'animèrent, prêtes à les attaquer s'ils s'approchaient de trop près.

 

« Les gardiens devaient avoir un sort pour les immobiliser, fit Hermione. »

 

Ginny lança un stupéfix. Ron un incarcerem et Luna un petrificus totalus mais rien ne fonctionna.

 

« C'est forcément un sort bien particulier, conclut Harry, et je ne crois pas que nous le connaissions.

_ Il est donc temps d'improviser, fit le roi Arthur en s'avançant. »

 

Les deux statues voulurent le saisir mais le légendaire monarque les esquiva tout en dégainant Excalibur. Il frappa la première statue qui fut aussitôt réduite en miettes.

 

« Rares sont les choses qui peuvent résister à Excalibur, commenta Perceval tandis que le roi abattait la deuxième statue.

_ Voilà au moins un piège qui ne nous embêtera pas sur le retour, conclut Ron. »

 

Les forces conjuguées des jeunes sorciers et des chevaliers leur permirent d'avancer rapidement. Une barrière magique qui emplissait toute la largeur du couloir paralysait tout ceux qui la touchait. Gauvain et Lionel créèrent une brèche grâce à leurs boucliers et tous purent passer de l'autre côté. Plus tard, Malefoy empêcha Ron d'être transformé en steack haché par d'immenses bras sortant de nul part en lançant simplement un sort de chatouilles qui les déstabilisèrent. Personne ne saura jamais vraiment si le mot qui sortit alors difficilement de la bouche baraguinante du rouquin fut un « merci ». Hermione et Neville vinrent à bout d'un miroir qui lançait des sorts en tout les sens en lui en renvoyant un. Yvain aida Harry à se hisser au dessus d'une barrière qui emprisonnait une créature pleines de griffes. Heureusement, Lupin leur avait enseigné depuis longtemps comment la vaincre et l'animal n'atteignit jamais Harry. Ils affrontèrent ensuite un esprit frappeur, beaucoup plus dangereux que Peeves, que Ginny finit par immobiliser. Les chevaliers affrontèrent ensuite des armures vivantes avant que le groupe ne parviennent à une porte.

 

« Ouf ! Fit Ron. Pas fâché de sortir enfin de là. Il est clair que sans baguette magique, il est impossible de franchir ce couloir.

_D'autres épreuves nous attendent encore, répondit le roi Arthur. J'ai bien peur que nos vraies difficultés ne commencent qu'à peine. Il serait plus sage que vous redeveniez invisibles mes jeunes amis. J'ignore ce qui nous attends derrière cette porte.

_ Des escaliers, répliqua Hermione. Si le plan est exacte nous devons les emprunter pour rejoindre le chemin de guet extérieur, monter l'escalier nord qui nous mènera aux cellules.

_ Je voulais dire que j'ignore ce qui nous attends comme danger ma chère enfant, reprit le roi avec un petit sourire. »

 

Hermione en devint rouge vif et se lança rapidement le sort d'invisibilité pour qu'il n'y paraisse plus. Les autres l'imitèrent aussitôt.

Girflet poussa la porte et la troupe entra prudemment. C'était bien une cage d'escalier et aucun danger ne semblait être proche. Bohort, Lancelot et Kaï investirent la première volée de marches pour s'assurer que le reste de l'escalier était libre. Ne constatant rien d'anormal, ils firent signe aux autres d'avancer. L'escalier allait assez haut et le groupe cheminait lentement, essayant de toujours de repérer le danger avant qu'il n'arrive. Harry savait que cela était nécessaire mais il commençait à trouver ça exaspérant. Il avait hâte de rejoindre le chemin de guet et avoir une vue extérieure. Il se demandait comment allaient les assaillants. Les chevaliers et les jeunes sorciers étaient presque à l'autre bout de la forteresse et ils n'entendaient rien de ce qui se passait derrière les murs. Harry vit défiler les visages des membres de l'ordre du phoenix. Cela l'inquiétait de ne pouvoir avoir de nouvelles. Il imagina Firenze dirigeant un groupe d'archers centaures. Quelques tirs nécessitant d'être légèrement à découvert pouvaient suffire à certains mangemorts comme Bellatrix Lestrange pour faire du dégât. Et Graup qui combattait avec les autres géants. La plupart des sorts étaient inefficaces contre eux mais les aurors savaient comment les terrasser et il y avait peu de chances pour que les mangemorts l'ignorent.

Harry essaya de chasser toutes ces idées de son esprit. Ils arrivaient enfin en haut de l'escalier. Mais une mauvaise surprise les y attendait. Des inferis rôdaient dans toute la pièce. Des hommes, des femmes et des enfants plus ou moins en bonne état marchaient de long en large d'un pas lent. Bedwyr les avait aperçus avant le dernier tournant et stoppa le groupe. Les cadavres ne les avaient pas encore vu. Une voix retentit alors.

 

« Le seigneur des ténèbres était sûr que vous tenteriez de passer par ici. »

 

Harry avait reconnu cette voix. C'était celle de Greyback.

 

« Il a tout de suite su que l'attaque n'était qu'une diversion. Je vous attendais. Harry Potter ! Où es tu ? Mon maître sera si content que je lui ramène ta tête, si je ne la dévore pas avec le reste bien sûr. Allez ! Montrez vous les petits enfants. Je vous tuerai rapidement. »

 

Sur un signe du roi Arthur, les chevaliers s'avancèrent en premier, levant leurs boucliers devant eux. Les inferis les attaquèrent mais se heurtèrent au mur de métal qu'ils composaient ainsi. Derrière, les jeunes sorciers les avaient rejoints. Harry aperçut Greyback perché sur une poutre de maintiens. Il était étonné.

 

« Mais... qui êtes vous ? Où sont ces sales gamins ?

_ Je suis le roi Arthur de Bretagne. Écarte-toi de notre route avec tes monstres et tu partiras vivant. »

 

Greyback sembla humer l'air quelques secondes. Harry remarqua que sa peau était encore plus velue que la dernière fois et que ses dents ressortaient vraiment de sa bouche comme des crocs. Ses ongles ressemblaient à des griffes. Il devenait de plus en plus une bête.

 

« L'invisibilité, fit Greyback. Oui. Astucieux. Mais insuffisant pour moi. Je peux vous sentir mes jeunes repas. Je reconnais la tienne Potter. Et la tienne Malefoy, sale petit traître. Je te réserve un traitement spécial. Mais console toi en te disant que ce ne sera encore rien comparé à ce que je vais faire à ta mère et à ton père. »

 

D'un puissant coup de jambes, Greyback s'élança dans les airs. Il atterrit juste derrière les chevaliers et allait fendre l'air de ses griffes lorsque Perceval se retourna et l'agrippa. Le gallois le tira en arrière et ils tombèrent à la renverse au milieu des inferis.

 

« A l'attaque ! »

 

Sur l'ordre du roi, les chevaliers frappèrent de grands coups de leurs épées. Plusieurs cadavres tombèrent. Certains se relevèrent encore.

 

« Ils ne sont pas invincibles, mais ils ont l'air coriace, commenta Yvain. »

 

Harry lança aussi un mot d'ordre.

 

« Les inferis craignent le feu. Tout ce que vous avez à ce niveau là est le bienvenue. »

 

Il se retourna et vit Perceval parer un coup de griffes rageur de Greyback. Des inferis essayaient de les agripper. Harry leva sa baguette mais un jet de flammes jaillit à ses côtés et créa une explosion au dessus du chevalier et du loup garou. Les cadavres s'écartèrent si vivement qu'un certain nombre tomba à la renverse comme des dominos. Harry avait presque oublié à quel point Hermione était douée avec les sorts de feu. Le déluge de magie brûlante qu'elle fit pleuvoir sur les inferis était sans aucun doute leur meilleur atout dans cette bataille. Un autre jeune sorcier avait créé un petit mur de feu sur la gauche, retenant les attaques des cadavres de ce côté. Harry enflamma l'un des haillons d'un homme auquel il manquait un bras et celui-ci, prit de panique marchait dans tous les sens sans savoir où il allait. Les chevaliers abattaient un grand nombre d'inferis. Le roi Arthur n'avait jamais à lever deux fois Excalibur sur la même cible. L'épée légendaire faisait des ravages.

Greyback luttait avec acharnement. Il s'accrocha au bouclier de Perceval pour passer par dessus et tenter de le mordre à la gorge. Le gallois repoussa l'assaut et contre-attaqua vivement. Le loup garou esquiva et se prépara à se jeter à nouveau sur son ennemi. Il ne fit pas attention au retour de la lame qui lui entailla la cuisse. Poussant un hurlement sinistre, Greyback s'aplatit au sol et s'attaqua cette fois-ci aux jambes du chevalier. Perceval fit un bond et tenta de planter son épée dans le corps velu en retombant. Le loup garou roula sur lui-même et donna un coup de pied dans la cheville du gallois. Celui-garda l'équilibre en s'appuyant sur son épée mais il ne vit pas l'inferius dans son dos. Harry l'aperçut à temps et lança un sort d'entrave qui ralentit les mouvement déjà bien lent du cadavre. De son bouclier, Perceval contra une nouvelle attaque de Greyback qu'il envoya bouler d'un coup de pied. Le chevalier se retourna vivement et frappa un coup puissant qui coupa l'inferius en deux. Puis il courut vers Greyback qui lui-même avait relancé une attaque.

Harry se retourna vers les autres après avoir secouru Perceval. Il écarta un inferius trop proche de lui dont Bohort s'occupa rapidement. Le nombre des inferis avait rapidement diminué. Du moins ceux qui tenaient encore debout. Les sorts de feu retenaient ceux qui restaient tandis que les chevaliers de la table ronde s'occupaient de les ramener à leur état initial. Leur victoire ne faisait plus aucun doute. Les derniers cadavres s'écroulèrent enfin. Tout le monde se tourna alors vers Perceval qui avait acculé Greyback dans un coin de la pièce. Mais le loup garou n'avait pas dit son dernier mot. Il fit rapidement un pas en arrière, prit un bon appuie et s'élança vers une poutre du toit. Perceval tenta de le frapper mais son adversaire avait été trop rapide. Harry pointa sa baguette sur la poutre mais Greyback s'en servit simplement comme d'un autre appuie et s'élança vers le sol. Il se réceptionna à terre tout en refermant ses bras dans le vide. Du moins c'est ce qu'il semblait.

 

« Maintenant on ne bouge plus ou celle que je tiens va se retrouver avec un deuxième sourire. Et n'essayez pas de m'attaquer par derrière, je vous sens. »

 

Greyback appuya l'une de ses griffes contre ce qu'il tenait et une petite perle de sang apparut. Il tenait bien quelqu'un. Harry avait le souffle coupé. Qui Greyback retenait ? Laquelle de ses amies risquait de se faire tuer sur place ?

 

« Allez Potter ! Maintenant tu vas être un gentil garçon. Tu vas réapparaître et venir jusqu'ici. Sinon j'égorge cette péronnelle. Dis ton nom, toi ! »

 

Elle ne répondit pas.

 

« Dis-le ou je n'attends pas que Potter joue au petit héros. »

 

Greyback pressa un peu plus sa griffe sur le cou de la jeune fille qui n'eut d'autres solutions que de parler.

 

« C'est Ginny ! Laisse-moi Harry. Ne t'approche pas de lui, il me tuera de toute façon.

_ Non Potter ! Si tu jettes ta baguette et que tu viens avec moi, elle vivra.

_ C'est faux ! Ne l'écoute pas Harry. Si tu le suis il te tue.

_ Ferme-la toi ! Hurla Greyback en secouant Ginny.

_ Et s'il te tue, Voldemort prendra le pouvoir. Dans tous les cas je suis morte Harry.

_ Elle vivra Potter. Tu as ma parole. Je ne la mordrai même pas. »

 

Ginny continuait de supplier Harry de ne pas venir. Greyback continuait d'assurer qu'il ne lui serait fait aucun mal. Personne ne savait où était Harry mais tout le monde cherchait à le localiser. Soudain il apparut. Harry jeta sa baguette sur le sol.

 

« Je suis là, Greyback !

_ Approche à ma portée Potter ! Approche et je la libère. »

 

Harry fit quelques pas et fut suivit du roi Arthur.

 

« Restez où vous êtes, vous !

_ Si tu emportes Harry avec toi, je tiens à m'assurer que tu relâcheras cette jeune fille, répliqua le roi Arthur. »

 

Le monarque était juste dans le dos de Harry qui sentit quelque chose de dur contre ses reins. Discrètement, il passa une main dans son dos et sentit le manche d'une épée. Il attrapa Excalibur et se tint de manière à ce que le loup garou ne voit rien de la manoeuvre. Obnubilé par le roi, Greyback n'avait rien remarqué.

 

« Vous n'êtes pas en position de négocier, reprit-il. Ne bougez plus et laissez Potter venir seul ou je la tue.

_ Ne vous inquiétez pas pour moi, fit Harry. Je ne le crains pas.

_ Très bien, répondit le roi Arthur. Mais si vous faites du mal à cette enfant, vous en paierai le prix. Je m'en chargerai moi-même. »

 

Harry avança lentement, faisant doucement glisser Excalibur hors de son fourreau. Il arriva à portée de Greyback.

 

« Libérez-la maintenant.

_ Tout compte fait, je ne crois pas. »

 

Avec un sourire mauvais, Greyback laissa courir sa griffe le long de la peau invisible de Ginny. Un flot de sang s'éleva dans les airs tandis que le loup garou s'était déjà précipité sur Harry pour s'en servir de protection. Celui-ci ne prit pas le temps de réfléchir. Il leva l'épée légendaire et une longue tâche rouge jaillit du torse de Greyback. Sous le choc, le loup garou manqua sa cible. Impassible et rapide, Harry lança son bras en direction de la créature et la lame magique transperça son ventre. Greyback s'écroula. Harry sortit soudain de l'état second dans lequel la rapidité et la gravité des évènements l'avaient plongé.

 

« Ginny ! »

 

Il lâcha Excalibur et s'agenouilla au sol près d'une flaque de sang.

 

« Ginny ! Ginny ! Répond-moi ! »

 

Il ne pouvait pas la voir et elle n'avait sans doute plus la force de conjurer le sort d'invisibilité. Mais tant qu'il était efficace, elle était encore en vie. Harry appelait son nom en tâtonnant le sol. Ses doigts pataugèrent dans le sang avant qu'il ne rencontre enfin le corps de la petite rousse.

 

« Vite ! Hurla-t-il. Qui sait la faire réapparaître ? »

 

Des pas s'approchèrent d'eux. Hermione redevint visible et pointa sa baguette en suivant les indications de Harry. Ginny se dévoila devant leurs yeux. Son visage était pâle. Son cou et son torse étaient recouverts de sang.

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